Ça va jazzer

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samedi 28 février 2015

vendredi 27 février 2015

De Vesoul à Kaboul

 Il s'appelait Pierre Choulet.
                                              Il est parti soudainement de Haute-Saône en Syrie, rejoindre les rangs de Daesh. Il y a laissé sa vie.
Cela aurait pu être Maubeuge ou Nice ...
    Il était sans histoire apparente. Non issu de l'immigration, il ne vivait pas dans une banlieue à problèmes, avait un profil psychologique apparemment normal, n'avait pas de passé judiciaire, préparait des études supérieures. Plutôt gentil, rien, selon ses parents, effondrés, ne laissait supposer son engagement subit.  Un garçon ordinaire. Troublant.
  Jeunes français, belges ou danois, ces cas laissent perplexes.Les parcours sont variés, les motivations  pas toujours claires. Presque impossible de dresser une profil type. Les itinéraires sont complexes. Même si une majorité semble avoir été conditionnée par des fréquentations réelles ou virtuelles avec des milieux islamiques radicaux, fondamentalistes, dans la mouvance des Frères musulmans ou de courants salafistes wahaabistes.
       L'interprétation globale de la majorité de ces cas reste délicat, car les causes sont multifactorielles, les motivations souvent confuses, même si la détermination est la même. Une typologie globale est aventureuse.
    La fabrique de "monstres" recrute encore, même s'il ne faut pas exagérer. Sans doute, autour de 700 cas répertorié jusqu'à maintenant, selon certains spécialistes. Même si nous ne sommes peut-être qu'au début d'un processus, même si in fine le recrutement se tarira inévitablement.
    La barbarie sous couvert de religion ne leur apparaît pas pour ce qu'elle est, faussement auréolée d'héroïsme à portée d'avion, d'engagement radical et de secret destin suicidaire.
          Les chemins de la radicalisation, quels qu'ils soient (ou furent), sont divers et variés, même si des constantes sont repérables, que l'on retrouve aussi souvent dans l'engagement sectaire.
    Selon Pierre Conesa, "...Le salafisme djihadiste a deux dimensions spécifiques. Il n’est pas qu’une pratique religieuse, mais la construction d’une identité politico-religieuse totalitaire qui se concrétise dans sa prétention à représenter l’ensemble des musulmans de la planète (oumma). La stratégie de ghettoïsation qu’il souhaite imposer à la composante française musulmane s’exprime à travers des revendications clivantes sans cesse renouvelées (alimentaires, vestimentaires, comportementales, scolaires…). Il rejette toutes les autres pratiques de l’islam en s’accordant un droit d’excommunication (takfir). Les enfants refusent l’islam des parents, allant parfois jusqu’à la rupture. Ses principaux ennemis sont d’abord d’autres musulmans (chiites, soufis ou autres écoles sunnites). Le terrorisme salafiste tue aujourd’hui dix fois plus de musulmans que de non-musulmans.
Sa seconde caractéristique est son extrême sensibilité aux questions géopolitiques, exacerbée à la fois par son idéologie complotiste et par les résultats catastrophiques des multiples interventions occidentales dans le monde arabo-musulman. Le salafisme djihadiste est parvenu à faire de la défense de l’oumma la nouvelle idéologie tiers-mondiste mobilisatrice de jeunes à la recherche d’une cause. Il parle à la génération Internet à travers les moyens les plus modernes, avec en particulier des clips et pas du texte, des images de guerre ressemblant à des jeux vidéo, des images de massacres, le culte des héros… Il est engagé dans une guerre planétaire contre l’Occident, mais aussi contre les autres pratiques de l’islam. Cette vision totalitaire cherche à imposer ses règles, à rejeter les formes républicaines et à légitimer au moins intellectuellement l’usage de la violence, qu’elle présente comme vengeresse.
   Les responsables des organisations musulmanes de France, empêtrés dans leurs rivalités personnelles et organisationnelles, ont longtemps observé une attitude réservée, voire complice, vis-à-vis de ces pratiques radicales. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) n’a pas réagi à la radicalisation que traduisaient les affaires Merah et Nemmouche. Il a été involontairement aidé en cela par une politique publique discrète dont la dimension policière occupait l’espace médiatique..."
                        Par sa relative inorganisation, sa violence destructrice et ses oppositions internes radicales, le mouvement qui se constitue sur les ruines de l'Irak et d'une partie de la Syrie est condamné à s'autodétruire.
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jeudi 26 février 2015

Haine des livres

Signé Daesh
                  Ce n'est pas nouveau dans l'histoire.
                                     Mais c'est toujours aussi terrible.
Une logique destructrice.
La haine étant le carburant de la pensée sectaire et fanatique
Les autodafés, on connaît, malheureusement.
   Les Talibans ont montré le chemin aux islamo-dingos de L'Etat islamique à Mossoul,enfants de l'Arabie Saoudite.
     Daesh est à l'oeuvre, sur les sentiers de la purification. 
      Une pureté obsessionnelle et dévoyée qui mène au pire.
On trouve toujours plus impur, même dans la même mouvance
croyante: c'est l'Islam contre l'Islam. 
L'autodestruction à terme...Le chaos.
  Une maladie de l'esprit sclérosé, où la raison est congédiée, encore plus l'esprit critique et l'autodérision.
 Une religion du Livre, pris à la lettre, décontextualisé, fétichisé, détruisant les (autres)livres, vus comme des dangers.
 Bagdad n'est plus Bagdad.
    La peur est le pendant de la haine. Peur d'une remise en question. Peur du doute, qui pourrait naître au contact d'une pensée différente.
    Le sommeil de la raison engendre des monstres, selon Goya.
          C'est la marque de tous les fondamentalismes,  à des degrés divers.
   Brûler complètement, sans résidu, avec méthode, à la bonne température: Fahrenheit 451...
____ Lire pourtant libère, c'est le bon sens même.
H Heine disait avec raison: « Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes. »
____C’est si dangereux, un peuple qui sait lire !
Mais c’est encore plus dangereux, un peuple qui ne sait pas lire.
« Si vous trouvez que l’enseignement coûte trop cher, essayez l’ignorance » (A. Lincoln)

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mercredi 25 février 2015

A propos du CRIF

  Mais quelle mouche a piqué Roger Cukierman ?
                                       CRIF: Conseil Représentatif...
                                                 Mais que représente-t-il vraiment?
        Dans sa dernière déclaration, le président de cette organisation  s'est fait remarquer par des propos aussi sommaires que peu nuancés, qui ne pouvaient pas ne pas déclencher, surtout dans le contexte actuel, une vive polémique, même s'il s'est repris plus tard, devant un parterre choisi et mondain.
   Mais le mal était fait, l'amalgame grossier était lancé. Certains tropismes se font jour.
Un rite annuel, assez ridicule: ce rassemblement est typiquement français, faisant partie de ce qu'on a pu appeler une judéomanie singulière.
      La majorité des Juifs de France, croyants ou non, se taisent ou protestent contre ceux qui prennent en leur nom des positions presque toujours alignées sur la politique israëlienne du moment.
     Netanyahou le sait et en profite. Au fur et à mesure que Tel-Aviv glissait vers la droite, voire l'extrême droite, le Crif se radicalisait, en phase avec Israël, comme si c'était sa patrie de rattachement, confondant judaïsme et sionisme. Ce qui n'a pas toujours été le cas, notamment sous la présidence de Théo Klein.
      Une institution qui désert souvent les Juifs français, selon une parole juive et une organisation qui se sont trahie.
        Le Crif, lui, fait sentir pesamment sa présence, même s'il ne représente qu'un minorité de Juifs de France, en se donnant le droit de critiquer ceux qui contestent sa ligne comme S. Hessel, juif à l'esprit libre. ou ceux qui militent dans La Paix maintenant
          "La communauté juive n’est pas un bloc, et seul un petit quart tout au plus des 600 000 à 700 000 Juifs français se sentent liés, à un degré plus ou moins fort, à une institution communautaire. Reste que, aussi bien le terrorisme né de la seconde Intifada, que la montée des actes antisémites ont considérablement renforcé un consensus minimum qui repose sur le soutien total à l’existence d’Israël en tant qu’État" ...
    Il existe grosso modo trois sens du mot « juif » : les gens d’origine juive, les gens de religion juive, et les juifs "identitaires," athées ou non, qui agissent au plan communautaire, dont le plan politique international. La France compte (cet article) de 530 000 à 555 000 personnes attachées au judaïsme, la quatrième religion après le catholicisme, l'islam et le protestantisme...
     Il existe (même)des juifs anti-sionistes organisés en réseau international.
         Ils se reconnaissent dans une Charte du réseau international juif anti-sioniste dont voici l'introduction:
Nous formons un réseau international de Juifs et de Juives qui s'engagent de façon inconditionnelle en faveur de la lutte pour l'émancipation des êtres humains. Nous considérons que la libération du peuple palestinien et de sa terre forme un volet essentiel de cette émancipation. Notre engagement porte sur le démantèlement du régime d'apartheid israélien, le retour des réfugiés palestiniens et la fin de la colonisation israélienne sur la Palestine historique..."
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mardi 24 février 2015

Areva va pas

Mais pas bien du tout...
                                  L'alarme sonnait depuis longtemps.
                                                    Le gouffre est maintenant là.
             Le mastodonte Areva s'embourbe lourdement en Finlande, multiplie les impairs à Flamanville , piétine à Cadarache dans un projet incertain.
         Malédiction? Non,le groupe est plombé par des erreurs stratégiques.
      "Atomic Anne" n'y est pas pour rien... ni les absurdes et ruineuses guéguerres avec EDF.
  3 milliards partis en fumée en Afrique (affaire Uramin, un aspect de  la diplomatie parallèle d'Areva en Afrique).
  Des surcoûts exorbitants.
Un déni qui ne peut plus durer. La transparence n'est pas au rendez-vous.
Un tel  fiasco industriel  que certains s'interrogent sur l'avenir du groupe.
     Une aventure dont on ne voit pas le bout.
La vétusté et l'obsolescence  des centrales françaises posent problème
          Fukushima n'a pas fini de produire ses effets.
      Ségolène Royal vient d'annoncer le renouvellement du parc nucléaire et la création de nouvelles synergies.
        Cela pourra-t-il sauver une industrie toujours plus contestée?
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(*)-  Depuis des décennies, les écologistes dénoncent le triple mythe du nucléaire français : une indépendance énergétique factice puisque dorénavant 100% de l'uranium consommé est importé ; une sécurité devenue très relative depuis que, suite à la catastrophe de Fukushima, l'Autorité de sûreté nucléaire confirme qu'un accident nucléaire majeur est possible en France ; et une électricité prétendument bon marché, mais de fait largement subventionnée par de nombreux artifices juridiques.
           La quasi-faillite dans laquelle est plongée Areva est venue confirmer ce que son défunt président du directoire, Luc Oursel, déclarait il y a quelques mois devant la commission d'enquête parlementaire sur les coûts du nucléaire dont j'étais rapporteur : le business model du nucléaire s'est écroulé. Les populations demandant toujours plus de sécurité face au risque nucléaire insoutenable, le coût des installations ne cesse de croître, et sa compétitivité s'est évanouie face à des énergies renouvelables dont le coût ne cesse de décroître.
            Cette commission d'enquête a mis en évidence la courbe dangereusement ascendante des coûts du nucléaire. Le rapport que la Cour des Comptes avait publié à notre demande montre une explosion des coûts d'exploitation des centrales françaises : + 21% en 3 ans, largement dûe au vieillissement des installations et aux difficultés de maintenance rencontrées par EDF. Ce rapport a aussi mis en évidence le mur d'investissement nécessaire à la remise à niveau du parc (le fameux « Grand Carénage ») : 110 milliards d'euros (et non 55 comme le prétendait le PDG d'alors de l'entreprise)... et cela alors même que la dette d’EDF est déjà critique et sans la moindre garantie que ces investissements permettent de prolonger les installations au-delà de 40 ans !
            En effet, l'Autorité de sûreté (ASN) ne rate jamais une occasion de rappeler qu'il n'y a aucune garantie que les réacteurs puissent être prolongés. La cuve des réacteurs impossible à changer, et qui s'abîme sous le bombardement neutronique, pourrait bien constituer le maillon faible… à l'image de ce que subissent nos voisins belges qui découvrent que leurs réacteurs comportent des milliers de "micro" fissures, dont certaines de près de 20 centimètres ! Et, à supposer que l'Autorité de sûreté autorise la prolongation de certains réacteurs, cela ne pourrait être qu'au prix d'investissements coûteux : en effet, l'ASN estime que le niveau de sûreté de ces installations devrait être porté au niveau de l'EPR (pour un coût prévisible de l'ordre de 1 à 4 milliards par réacteur selon le cabinet WISE).
Un parc vieillissant, un coût du nucléaire neuf prohibitif
Dans de telles conditions, il convient, ne serait-ce que pour épargner les deniers publics, de se demander si ces sommes faramineuses ne seraient pas mieux investies dans des moyens de production électriques alternatifs.
            Certains imaginent de remplacer le nucléaire vieux par du nucléaire neuf. Examinons cette hypothèse. Le seul réacteur alternatif existant est l'EPR. Sa construction se déroule dans de telles conditions catastrophiques (en France comme en Finlande) qu'EDF se refuse dorénavant à donner une date de mise en service et un budget définitif (il a déjà été multiplié par 3), et encore moins un prix du MWh produit. On peut cependant en avoir une évaluation au regard du contrat pharaonique qu'EDF vient de conclure avec l'Etat britannique (au prix d'un engagement extraordinairement risqué pour les consommateurs du pays) garantissant un prix d'achat du MWh pendant 35 ans qui est déjà le double du prix de l'électricité dans le pays... et près de 30% supérieur au prix du MWh produit par l'éolien !
                Puisque l'EPR trop cher est quasi-mort-né, on nous parle aujourd'hui pour le remplacer, d'un EPR light ("optimisé" dans le jargon) dont personne ne connaît ni la faisabilité, ni le coût et encore moins l'acceptabilité par l'ASN. En tout état de cause, si ce chantier était lancé, il faudrait non seulement finaliser le dossier mais ensuite commencer par construire un prototype... on en a au moins pour 15 ans ! Quant à la mythique quatrième génération, qui tente de faire renaître l’éphémère Superphénix (qui s’était surtout caractérisé par ses pannes à répétition et sa dangerosité), si tant est qu'elle voit un jour le jour, elle ne serait opérationnelle que vers la fin du siècle, et pour un coût de production que personne ne se risque à prétendre compétitif. 
La relève en matière nucléaire apparaît donc particulièrement fragile et extrêmement coûteuse. Pas étonnant dans ces conditions que le déclin de la filière soit si visible au niveau planétaire : alors que le nucléaire pesait pour plus de 18% de l’électricité mondiale, sa part ne cesse de décroître et avoisine aujourd’hui les 11%.
Pour comparer les filières de production, faisons la vérité des prix
            Car si le lobby nucléaire a indéniablement réussi à brider les énergies renouvelables sur le territoire national, il n'en a rien été dans le reste du monde. Celles-ci connaissent dorénavant une croissance exponentielle à mesure que leurs coûts diminuent : en 2014, les deux tiers des installations électriques nouvelles dans le monde étaient renouvelables, et dès l'année prochaine les renouvelables électriques produiront dans le monde deux fois plus d'électricité que le nucléaire. En France même, les projets renouvelables les plus récents permettent de produire une électricité moins chère que celle qui sortira de l'EPR. Et ces coûts continuent de décroître, quand ceux du nucléaire ne cessent d'augmenter.
La comparaison apparaît encore moins flatteuse si on met l’ensemble des coûts sur la table : ceux payés par le consommateur, mais aussi ceux pris en charge depuis des décennies par le contribuable. Pour entretenir la flamme du nucléaire bon marché, le nucléaire a en effet bénéficié pendant des décennies de la complaisance des pouvoirs publics qui ont fait prendre en charge par la collectivité l'essentiel de ses coûts dans quatre domaines très coûteux : la recherche (50 milliards sur 50 ans), la gestion des déchets (notamment le projet Cigeo dont le coût pourrait être multiplié par 2), le démantèlement (dont le coût en France est largement sous-estimé au regard des autres pays nucléarisés) et l'assurance face au risque (quasi intégralement à la charge de la collectivité qui devra assurer évacuation et réparation, comme on l’a vu à Tchernobyl ou à Fukushima). Certes, des artifices juridiques permettent à EDF de prétendre assurer ces financements, mais la Cour des Comptes – et même les propres commissaires aux comptes d'EDF – ont attiré l’attention à plusieurs reprises sur le décalage très important entre coûts réels et coûts annoncés.
Au moment où la France doit faire des choix cruciaux quant à son avenir énergétique, c’est bien l’ensemble de ces coûts qui doivent être mis sur la table, filière par filière, pour que la collectivité soit en capacité de choisir la voie la plus pertinente pour son avenir.
La France ne peut rater la révolution énergétique mondiale
Dans ces conditions, on ne peut que s'interroger sur les motivations de ceux qui, contre vents et marées, continuent de vouloir brider l'indispensable diversification électrique française. Les enquêtes qui entourent la faillite d'Areva (et le fait qu'elle ait été masquée aussi longtemps aux décideurs) permettront de savoir quelle est la part d'aveuglement idéologique et quelle est la part des conflits d’intérêt qui ont présidé aux choix effectués par l'entreprise.
_____________Mais, sans attendre, une question plus urgente se pose : peut-on laisser Areva entraîner dans sa chute le fleuron industriel national que constitue EDF ? Au moment où le monde entier passe à Internet (les énergies renouvelables), la France peut-elle se permettre d'en rester à son vieux Minitel (le nucléaire) et risquer de rater la mutation industrielle majeure de ce siècle, avec tout cela comporte d'enjeux en terme de compétitivité, de marchés à l'international, et donc d'emplois pour aujourd'hui et pour demain ?
Qui peut croire que c’est en restant cramponné aux vieilles certitudes qu’on s’adaptera au mieux aux mutations que les nouvelles technologies imposent à tous les secteurs industriels ? Au moment où Velib, Bla-Bla-Car ou Uber obligent les services usuels de transports à s’adapter, au moment où Mediapart et les réseaux sociaux obligent les médias traditionnels à s’adapter, au moment où Amazon et la vente en ligne obligent la Fnac, les libraires, et la grande distribution à s’adapter... qui peut croire que les grandes compagnies énergétiques basées sur les énergies de stocks (charbon, pétrole, gaz, uranium) vont pouvoir rester statiques face à l’émergence des énergies de flux et les réseaux intelligents ?
Si EDF continue de proposer des EPR plutôt qu'une offre de service énergétique combinant maîtrise de l’énergie, renouvelables, stockage, effacement, réseau intelligent, il restera aussi crédible que le commercial qui proposerait au consommateur d’aujourd’hui d’acheter un Minitel plutôt qu’une tablette et en le payant trois fois plus cher ! On aura beau construire des lignes Maginot, en prétendant que le nucléaire en marinière serait une excellence française, la réalité éclatante aux yeux du monde entier est que l’entreprise phare du nucléaire français connaît une faillite retentissante dont le discrédit rejaillit sur l’ensemble de la filière nationale (il n’est que voir les inquiétudes émises par les Britanniques sur le devenir du projet Hinkley Point, ou par les Turcs sur celui de l’Atmea). 
               La France a pourtant des atouts considérables : un formidable potentiel en énergies renouvelables (solaire, trois régimes de vent, des énergies marines, hydrauliques, biomasse, géothermie) en métropole et dans ses îles ; des innovateurs qui ont été et restent à la pointe en matière d'énergie (notamment le CEA en ce qui concerne le stockage ou les cellules photovoltaïque à haut rendement) ; et des entreprises dont l'Etat, en tant qu'actionnaire, peut influencer la politique industrielle.
A quelques mois de la COP21 sur le climat à Paris, il est temps que l'Etat joue son rôle de stratège dans ses entreprises à capitaux publics, à commencer par son principal énergéticien. Profondément endetté, EDF n'a pas les moyens de s’engager dans la transition énergétique si elle doit mener de front la remise à niveau de ses centrales, la construction d'un nouveau parc (en plus de ses projets dispendieux à l’étranger) et le sauvetage d'Areva.
D’autres industriels – EON, Siemens, GDF-Suez – ont fait clairement le choix de privilégier le monde de demain plutôt que celui d’hier. 
Si l'Etat veut éviter à EDF le marasme dans lequel s'enfonce Areva, il doit faire des choix clairs et donner pour feuille de route à l’électricien le triptyque « maîtrise de l'énergie - énergies renouvelables - décentralisation et réseaux intelligents ». Il en va de la sauvegarde de l'entreprise, de l'indépendance de notre production électrique, mais aussi des centaines de milliers d'emplois en jeu, les secteurs industriels de la transition énergétique étant particulièrement intensifs en emplois..."
__Une équation difficile._________________________________________

lundi 23 février 2015

L'Allemagne entre deux maux

Entre deux maux  
                            En deux mots...
   Le paradoxe allemand éclate au grand jour:: des voitures rutilantes, mais des ponts vétustes ! 
           Un retard d'investissement vertigineux, qui va peser lourd..
L'Allemagne serait-elle devenue un  Bunkerland?
 Il y a des critiques, parmi lesquels des critiques allemands qui commencent à annoncer que l'Allemagne file un mauvais coton, que le bonheur économique qu'elle pense avoir atteint ne sera plus, dans peu de temps, qu'un souvenir attristant et que son attitude fermée confine à l'autisme...Bunkerland est maintenant solidement posé, les points de résistance face aux tentatives d'invasion du territoire financier allemand sont ancrés. Au surplus, ils sont adaptés à l'effondrement démographique allemand. L'argent des retraités est à l'abri. La Bundesbank a demandé à New-York, Paris et Londres de lui renvoyer les stocks d'or que ces places détiennent pour son compte. L'épargne allemande qui a atteint des niveaux comme jamais est bien défendue..."
__Certains annoncent le déclin du colosse au pied d'argile.
___C'est l'Europe qui tend à devenir un nouvel empire allemand.
On se demande si Angela sait bien  compter.
       Comme dit P.JorionL’Allemagne, par contre, semble dans une impasse plus profonde et plus préoccupante, murée entre sa puissance de circonstance, la contrition de son projet collectif et l’idéologie de ses élites.
   La bonne conscience domine pourtant Outre-Rhin, en dépit de critiques internes de plus en plus nombreuses et de la pauvreté record.
     L’Allemagne sous-estime l'épuisement de la société grecque comme les ravages que sa politique mercantile, dopé par un euro-mark  taillé à sa mesure,  produit autour d'elle.
     Le mythe du miracle allemand fait long feu.
Notre voisin saura-t-il, dans son intérêt et le nôtre, réfléchir sur les limites déjà apparentes de son modèle, sur ses fissures?
    Mais le problème de fond est au coeur des institutions européennes, telles qu'elles fonctionnent...Mal.
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dimanche 22 février 2015

Sacré dimanche !


 C'est dimanche.
                    Je n'irai pas chez Leclerc, ni à Bricorama.
                               Juste chez mon boulanger...
  Le dimanche, par (bonne) tradition, c'est un jour à part.
   Mister Macron a cédé devant les lobbies des grandes surfaces et des grands magasins des beaux quartiers parisiens. Par cette mesure, rien ne changera au problème de l'emploi.
                    Les Juifs ont depuis longtemps leur Sabbat, mais bien avant les Assyriens ménageaient un jour sacré .
     La tradition chrétienne reprit à son compte cette tradition jusqu'à la rigueur la plus absolue:
                      En 1693, un décret stipulait:
« Nous défendons à tous les marchands d'exercer leurs commerces aux jours de fêtes et de dimanches et de tenir des foires et marchés soit pour vendre soit pour acheter. Nous défendons aussi à tous les artisans d'exercer leurs arts et métiers auxdits jours comme barbiers, maréchaux, cabaretiers, chartiers, voituriers et autres. Nous exceptons toutefois les cas d'évidente nécessité dans lesquels il est permis de vendre certaines marchandises comme pain, vin, cidre, viande et à certains artisans d'exercer leurs arts et auxdits jours comme à des chirurgiens et apothicaires, boulangers, rôtisseurs, bouchers pendant les chaleurs de l'été ; maréchaux, charrons, charpentiers pour secourir les équipages de ceux qui se trouvent en voyage, dans des besoins pressants et inopinés : les chartiers pour empêcher la perte des biens de la terre après avoir pris la permission de leur curé, le tout néanmoins hors le temps du service divin autant qu'il se pourra.___Nous ordonnons aux curés, vicaires et à tous les autres confesseurs de refuser l'absolution aux marchands et artisans qui contreviendront au présent statut. Nous exhortons les seigneurs, magistrats et juges des lieux d'employer leur autorité pour empêcher la tenue des foires et marchés aux saints jours et pour les faire transférer à d'autres jours et empêcher les artisans de faire lesdits jours l'exercice de leurs arts et exécuter en cela les ordonnances de nos rois qui les défendent » (Statuts synodaux du diocèse d'Avranches, 1693, cité par A. Cabantous).
           Puis,le recul du christianisme aidant, l'anticléricalisme progressant, il y eu beaucoup de dérogations et d'entorses. Mais il faut attendre une loi du 13 juillet 1906 et pas moins de 43 articles du Code du travail pour que le dimanche redevienne (sauf exception) un jour de congé obligatoire et garanti. Sans en avoir sans doute conscience, les syndicats ouvriers adoptent la même ligne que les évêques d'antan (voir plus haut les statuts synodaux d'Avranches).
Les dérogations sont, il est vrai, nombreuses, depuis les hôpitaux jusqu'aux restaurants, en passant par les entreprises de spectacles... Ajoutons à la liste, depuis 1993, les magasins spécialisés dans la culture, puis les zones commerciales et les zones touristiques etc etc. De leur côté, les commerces de détail alimentaire gagnent le dimanche le droit d'ouvrir jusqu’à midi, voire 13h aujourd'hui.
Comme au Moyen Âge, le dimanche chômé retrouve sa vocation de marqueur social et culturel.
      Puis vient la banalisation du dimanche.
[*Robert Beck, Histoire du dimanche : de 1700 à nos jours, Bayard presse, 1997.
*Alain Cabantous, Le Dimanche, une histoire. Europe occidentale (160-1830), éd. Seuil, 2013
*Daniel Perron, Histoire du repos dominical : un jour pour faire société, éd. L'Harmattan, 2010.]
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________Le point de vue de J.Savès:
 Le travail du dimanche fausse la concurrence et détruit les emplois.  Le travail dominical ? Un désastre pour l'emploi et une atteinte gravissime à la « concurrence libre et non faussée ». Rien de moins. Vous trouvez le propos un peu fort ? Il faut qu'il le soit pour briser le dogme officiel. Le débat sur le repos dominical n'arrive pas par hasard. Il intervient alors que les six géants français de la grande distribution ont entrepris d'investir les centres urbains. Hécatombe chez les commerçants indépendants. Frappés par le lent déclin de leurs hypermarchés, Carrefour, Leclerc, Intermarché, Casino, Auchan et Système U tentent de rebondir en multipliant les supérettes en centre-ville : Carrefour City, Monop, Simply Market etc  Le problème est que les petits commerces indépendants font de la résistance.
   Les géants de la grande distribution se sont donc entendus pour éliminer les épiciers,
bouchers, charcutiers, boulangers, pâtissiers et autres marchands de primeurs. Même les pharmaciens et les libraires sont dans leur collimateur : déjà les supermarchés Monoprix se dotent d'un rayon presse.
   La banalisation du dimanche est l'arme de destruction massive qui leur permettra d'atteindre leur objectif sans coup férir, en usant de l'égarement de l'opinion par les médias et les politiciens.
  Comment cela se peut-il ? Simple comme bonjour. Dès lors que se multiplieront les ouvertures dominicales, attendons-nous à ce que les citoyens, par facilité, reportent au dimanche une bonne partie de leurs courses habituelles. C'est normal, c'est humain :« J'ai encore du travail au bureau ?... Tant pis, je rentrerai plus tard et je ferai les courses dimanche ! »
  Cette plaisante facilité est sans commune mesure avec le désastre social qui résultera de la banalisation du dimanche, quand elle arrivera à son terme, après la loi Macron.....
  ... Les géants de la grande distribution et le ministre de l'Économie avancent à petits pas, afin d'accoutumer l'opinion à leur projet, avec à chaque fois des justifications qui ont l'apparence du bon sens. Ainsi, nous dit-on, les commerçants seraient d'ores et déjà soumis à la concurrence d'internet avec la possibilité d'acheter en ligne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Oui, sauf qu'on est livré deux ou trois jours après... Commandez un livre le dimanche et vous le recevrez mardi au plus tôt. Mieux vaut attendre le lundi pour l'acheter en librairie et emporter en même temps le sourire de la caissière !Et les touristes chinois ? Y pensons-nous aux touristes chinois et à leur magot ? Mais bien sûr : les commerces de luxe n'ont pas attendu la loi Macron pour s'adapter à leurs exigences. Ne faut-il rien faire de plus ? Bien au contraire... Nous proposons de réfléchir au travail dominical en nous conformant strictement à une formule prisée par ses promoteurs néolibéraux : la « concurrence libre et non faussée » ! Cela signifie une législation simple et universelle, qui s'applique à toutes les entreprises sans distinction de secteur, de lieu ou de taille, qui respecte le droit des salariés et satisfait aux attentes de tous les citoyens en leur double qualité de consommateurs et de travailleurs..."
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samedi 21 février 2015

Au fil du net

*  A propos du voile des femmes

Les tigres et les mouches 


*  Danemark : un modèle en question

*  L'obsession des chiffres

*   La nouvelle arme de la NSA s'appelle Fanny

*   La drogue de l'obéissance

Impôt religieux in Berlin

*  Les robots de Wiki 
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- Photos 
- Revue de presse
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vendredi 20 février 2015

Grèce: sottise de l' Eurogroupe.

Grexit ou pas?
_____________ Ultimatum!
                                          On parlait de tournant...
            Les rapports se durcissent. Le vocabulaire devient guerrier.La Grèce n'accepte pas et s'engage d'abord à résoudre la crise humanitaire qui s'aggrave. 
     D'après Varoufakis, il existe une tension entre deux principes : d'un côté, la continuité de l'État grec, qui fait que le gouvernement grec doit respecter ses engagements passés, et de l'autre, les règles de la démocratie et du scrutin populaire. « Décréter des ultimatums, donner la priorité à un principe (celui de la continuité de l'État grec – ndlr) par rapport à un autre (celui de la démocratie – ndlr) ne manquerait pas d'avoir des répercussions négatives sur l'ensemble du projet européen »
    Les Grecs veulent en finir, pas seulement avec le piège de la dette…qui, chacun le sait aujourd'hui, ne pourra jamais être payée. Alors... On croit rêver...
    C'est NEIN! Même Daniel Cohn-Bendit le reconnaît:  l’Allemagne sous-estime l’épuisement de la société grecque
Wolfgang fait la morale à Yanis
    Une société devenue fantôme, parce que utilisée comme une sorte de laboratoire, à qui on avait imposé un remède qui tueLes Grecs paient de leur poche les médicaments...Pour beaucoup, c'est la simple survie qui est en question.
  Un remake...
_______L'eurogoupe se braque dans ses principes rigides, la misère étant négligeable.
Un aveuglement qui confine à la sottise
   Joseph Stiglitz  ( les Echos du 12 février 2015), sous l’intitulé « La morale de l’Histoire grecque », démontre que « ce n’est pas la restructuration de la dette, mais son absence qui est immorale » et  n’hésite pas à écrire que « l’on a moins besoin d’une réforme structurelle de la Grèce que d’une réforme de la Zone euro ». Dans un article publié le même jour, Martin Wolf, dans Le Monde, en plaidant pour que les discussions en cours se focalisent sur un deal portant sur « des réformes profondes et radicales en échange du desserrement des liens de la dette » titrait : « Il faut négocier calmement avec la Grèce ». Auparavant, dans Les Echos du 11 février, l’excellente analyse de la rédaction sous la plume de Catherine Chatignoux, s’était attachée à mettre en exergue « l’entêtement coupable du FMI face à la crise grecque »
___Un rapport de forces et un jeu à plusieurs bandes, une sorte de  poker menteur? Plutôt un chantage.
     Et pourtant, selon VGE, l'eurogoupe se trompe lourdement. Il se tire une balle dans le pied...(*)
 En dix jours, le nouveau gouvernement grec n'a pas fait qu'effrayer les marchés. Il a aussi remis en question un des fondements de l'UE : la supériorité de la "rationalité" économique sur le pouvoir démocratique.
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(*)  Il fut un temps où...
   A la fin des années 1970, l’européiste Valéry Giscard d’Estaing expliquait qu’il fallait absolument faire entrer la Grèce dans la Communauté européenne. Il disait qu’ « on ne fait pas jouer Platon en deuxième division ».(l'express.fr)
    En 1992, Valéry Giscard d’Estaing expliquait qu’il fallait absolument voter « oui » au traité de Maastricht, parce que ça allait créer une monnaie unique, parce que les nations européennes pouvaient avoir la même monnaie, ET DONC ça allait soi-disant créer de la croissance économique, du progrès social, des créations d’emplois, du dynamisme industriel, des progrès démocratiques, la baisse du chômage, et patati, et patata.
« Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)
  Valéry Giscard d’Estaing expliquait qu’une Europe sans la Grèce, c’est comme un enfant sans certificat de naissance.
   Valéry Giscard d’Estaing, par ailleurs l’un des fondateurs du système monétaire européen en 1979, se souvient qu’à la fin des années 1970, l’Allemagne s’était déjà montrée très réticente à accueillir la République hellénique au sein de ce qu’on appelait alors la CEE. «Mais une Europe sans la Grèce aurait été comme un enfant sans certificat de naissance», illustre l’ancien président, qui fait référence à l’héritage culturel laissé par les penseurs, poètes, philosophes ou encore dramaturges grecs qui ont forgé les bases de notre culture...
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 Points de vue:
___Swissleaks, Grexit: deux amusantes maladies européennes
___La Grèce est dans une situation favorable pour sortir de la zone euro
___Le vrai coût de la dette grecque
___Annuler la dette grecque ne coûterait pas 650 euros par Français 
___La formule proposèe par le gouvernement grec pour restructurer la dette est une bonne idée.
___Dette: combien la France coûte-t-elle à la Grèce ?
___Retour sur six ans de politique européenne calamiteuse
___ Premières leçons de la tragédie grecque
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mercredi 18 février 2015

Juifs de France et sécurité

 Bibi a-t-il vraiment tous ses esprits?
                                                           "Nous disons aux juifs, à nos frères et à nos sœurs : Israël est votre maison. Nous nous préparons et nous appelons à l'absorption d'une immigration massive d'Europe."
________C'est quasiment devenu une tradition. Chaque acte antisémite d'ampleur en Europe est suivi d'un appel du chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahou à la Alyah, l'immigration en Israël. Cette fois, et en pleine campagne électorale, le Premier ministre a même indiqué que son gouvernement allait adopter un plan pour encourager l'immigration de juifs de France, de Belgique et d'Ukraine d'un montant de 180 millions de shekels (45 millions de dollars).
  _____     Comme si la sécurité régnait en Israël? Comme si tous les Juifs français admiraient l'actuel gouvernement, où l'extrême droite et les fondamentalistes dictent leur loi? Comme si être Juif en France présentait autant de risques qu'à l'époque des sinistres rafles?
Comme si le principe d'indépendance nationale n'existait pas?
      Le chantage de la droite israëlienne, qui veut peut-être accélérer son programme de colonisation en Cisjordanie, revient périodiquement.
   Mais beaucoup de Juifs français, de Français qui se trouvent être de tradition juive, refusent l'assignation.
   Même E.Levy, qu'on ne peut soupçonner d'antisionisme, renvoie Bibi à ses propres affaires et à ses propres conflits internes. Pour une fois, elle a raison.
    L'hypermédiatisation et l'instrumentalisation de quelques faits divers...qui refont surface sont surtout pour le chef d'Etat israëlien, l'occasion de redorer son propre blason terni par Gaza et avant les élections.
  Le climat de peur entretenue pousse à l'irrationnel, voire à l'odieux, comme Arno Klarsfeld, "toujours membre du Conseil d'Etat français, (qui) a publié un tweet assassin dimanche soir, sous-entendant l'urgence de partir en dressant un parallèle grossier avec les années 1930 : Juifs d'Europe: rester , partir? Les Juifs allemands pessimites sont partis ds les années  30 aux USA, les optimistes sont partis à Auschwitz.
  Selon Esther Benbassa, un mécanisme pervers s'installe, qu'il serait urgent de briser. Elle connaît toute la mauvaise foi d'une certaine propagande israëlienne, trop souvent relayée par le Crif et Paris
  Instrumentalisation de la Shoah, implicite ou explicite, qui provoque la colère de beaucoup de Juifs, en Isrtaël comme à l'étranger.
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mardi 17 février 2015

Ukraine: jeu dangereux

      Les canons se sont tus à minuit...Lit-on.
                                               Mais jusqu'à quand? Les problèmes restent entiers.
         L'épine ukrainienne sera douloureuse pour longtemps.
Un épais brouillard politico médiatique plane sur le Donbass.
 Une opacité en partie voulue et entretenue.
Les opinions le plus fantaisistes et les plus extrêmes se donnent libre cours...
 Difficile d'y voir très clair.  On va de l'hyperdramatisation à la minimisation des événements.
______En tous cas, Une affaire bien mal engagée...dont le règlement ne risque pas d'arriver de si tôt, tant les racines du conflit sont anciennes, les plaies sont vives et les malentendus profonds.
 Les louvoiements de Poutine et ses plans indéchiffrables à court ou à long terme n'arrangent rien.
 On croyait avoir appris beaucoup sur l'Ukraine depuis le début du conflit.
    Mais on s'aperçoit vite que l'image que nous renvoient les medias de la situation ancienne et présente est tout sauf objective.
 Certes, ce qu'est l'Ukraine aujourd'hui, avec ses contradictions internes est bien le produit d'une histoire chaotique, presque une anomalie historique, mais toute remise en question brutale du statu quo  ne peut que générer des conflits sans fin, de moins en moins contrôlés.
      Dans le guêpier du Donbass, la question de savoir qui a commencé n'a pas beaucoup de sens.
        Le temps suffira-t-il à apaiser les protagonistes?
   Les  Américains et des Européens doivent abandonner tout projet d'ingérence otanienne dans cette région, ce qui avait été pourtant à promis à Gorbatchev.
     La France a intérêt à sortir de ce piège.
        Nul n'a intérêt à  affaiblir la Russie, comme le remarquent de nombreux sages à l'est comme à l'ouest.
       Il semble que A. Merkel commence à le comprendre, ne serait-ce que par intérêt...
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Ukraine : Les intellectuels d’ici et la guerre de là-bas.
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