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jeudi 11 janvier 2018

Procrastinez-vous?

Pas (trop) grave....
        Il eût fallu que vous ne procrastinassiez pas, diraient certains esprits moralisateurs.
              Il ne faut jamais remettre au lendemain...
   Oui, parfois, mais..
     Est-ce toujours le fait d'une indécision de nature, voire d'une aboulie constitutionnelle?
  Est-ce vraiment aussi une tendance pathologique, comme le suggère Mr Larousse, une tendance pathologique à différer, à remettre l'action au lendemain?
    Ne pas remettre à demain ce que l'on peut faire le jour même: est-ce toujours un bon principe?
Comme le disait paradoxalement Montherlant, il faut toujours tout remettre au lendemain. Les trois quarts des choses s’arrangent d’elles-mêmes.
  Les avis sont partagés.
       Il y a ce qui peut attendre, et ce doit être fait impérativement.
Ce peut être une forme de sagesse de savoir parfois attendre, pour ce qui n'est pas immédiatement urgent.
  Une porte qui grince à huiler, un livre à lire...tout cela souffre de pouvoir attendre.
Vouloir tout faire tout de suite, céder au virus de la vitesse n'est pas bon pour l'esprit, qui a besoin de respiration. La précipitation n'est pas toujours bonne conseillère.
 Vouloir s'arrêter de fumer n'est pas simple et on peut s'y préparer sur plusieurs mois, en laissant mûrir cet engagement difficile.
   Demain, je ne procrastinerai plus, disent certains... qui ainsi proscrastinent.
C'est donc assez ambivalent
__Il y a des cas où ce peut être assez gênant.
         Si, par exemple, je n'arrête pas d'attendre le tout dernier moment pour remplir la rituelle feuille chère à Bercy.
          Je m'arrange pour diffèrer au maximum l'envoi de ce précieux document à mon percepteur local.
   Je suis alors atteint, m'a dit mon psychologue, d'un mal étrange:
       Un mal que l'on nomme phobie administrative.
   Heureusement je ne suis pas le seul à être affecté par cette pathologie assez tenace.

          Pourtant, je ne suis pas un grand délinquant financier, Cahuzac n'est pas mon ami et je n'ai pas de compte aux Îles Caïmans.  J'ai même conscience (héroïsme suprême!) de la nécessité civique de l'impôt, même si sa répartition me pose plus d'un problème.
    Mais je suis incurable. C'est pas trop logique et c'est pathologique.
         Que ceux qui sont dans le même cas que moi lèvent le doigt.
            Nous pourrions mettre en place un groupe d'anonymes administrativo-phobiques. Juste pour partager et adoucir nos tourments périodiques...

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