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dimanche 13 avril 2014

Purge grecque

 Heu-reux!   Les Grecs...
                                  D'ailleurs, ils sont sur la bonne voie, confirme Schaüble.
             Si  c'est lui qui le dit...
Le docteur Merkel, après Barroso, au nom de la BCE et d'une troïka qui se fait discrète,  est allée en personne au chevet du grand malade. Démarche pleine de sollicitude, qui va droit au coeur de l'immense cohorte des sans logis, des ventres creux, des enfants sans soins...
               ευχαριστώ πολύ! Danke schön!
     Son diagnostic est encourageant. Le pronostic vital n'est plus engagé.
C'est rassurant pour ce Land bancaire héllène.
           Sa funeste  courageuse visite à Athènes l'a confirmé:
 La Grèce est sur la bonne voie, on peut parler de résurrection.
         Comme dans le nouveau livre de la jungle:         Confiance!...         Confiance!..
Mais le traitement n'est pas terminé, encore un petit effort!
   Juste un mauvais moment à passer.
        Une bonne purge (la der des der, comme d'habitude) remettra le moribond sur pied..
  Le médecin de Molière n'aurait pas dit mieux...
Miracle chez les Héllènes!
 _______________________ Sauf que ... les retraités subissent une nouvelle dose d'austérité.
                         Les privatisations s’accélèrent.
                         Les gagnants ne sont pas ceux qu'on croit...
"... Ce que certains appellent le « triomphal retour de la Grèce » sur les marchés est d’abord un cadeau fait à la finance qui ne pourrait envisager aussi facilement une telle efficacité dans la cadre d’un système très classique de prêts aux entreprises. Les prétendus investisseurs n’ont évidemment rien à voir avec le goût du risque sur les marchés économiques.
Les entrepreneurs politiques sont aussi les gagnants de ce qui peut être considéré  comme une réelle opération de communication au bénéfice de l’organisation de Bruxelles et du pouvoir grec. La Commission se voit confirmée dans ses activités à un moment où les risques électoraux du mois de mai ne sont pas négligeables. De la même façon les entrepreneurs politiques au pouvoir à Athènes peuvent mettre en avant ce qui peut apparaitre comme un réel succès. Organisation de Bruxelles et pouvoir grec coopèrent pour mieux affronter l’avenir. Gagner du temps reste le mot d’ordre de la gestion de la grande crise.

       A l’inverse l’opération est fort couteuse pour les salariés , consommateurs ou retraités grecs, des groupes pour lesquels la pression sociale/fiscale ne pourra que se renforcer.

Tout d’abord conforter l’euro en Grèce, c’est-à-dire laisser entre  les mains de pauvres une monnaie de réserve à cours élevé, c’est continuer à désindustrialiser la Grèce sauf à en faire une petite chine avec des salaires chinois, ce qui semble ici et là émerger.

      Mais surtout le retour du financement public par les marchés doit être supporté par de nouvelles charges : comment servir un taux de 4,95% sur de la dette nouvelle avec un taux de croissance qui restera proche de 0,6% ? Ajoutons que ce taux de l’intérêt doit être « complété » par une déflation qui atteint maintenant le rythme annuel de 1,3% l’an. C’est dire qu’en valeur, la croissance grecque restera négative en 2014.

Le gâteau diminuant et les prélèvements financiers augmentant, c’est bien le citoyen grec qui sera amené à régler la note de ce miracle des marchés."
         Bref, la braderie continue...
                                            Mais à part ça, madame la Chancellière, tout va très bien...♪♫♪
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Relayé par Agoravox
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