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mercredi 16 mai 2018

Pauvre cochon!

Eloge d'un ami de longue date
                                           Depuis ses lointaines origines, Sus scrofa domesticus  a fait du chemin en s'alliant à l'homme.
     Depuis la nuit des temps, ce digne quadrupède domestiqué a accompagné l'homme dans sa déjà longue  histoire, le servant fidèlement, lui offrant le meilleur de lui-même à des fins culinaires.
   Et ça continue. Qui ne s'est jamais régalé avec un filet mignon bien préparé?
      Notre ami de toujours n'est pas regardant. Il s'offre tout entier. Tout est bon en lui. Des oreilles au pieds. Il n'est pas qu'un animal finalement sacrifié. On savait lui rendre hommage, jadis. On lui faisait la fête parfois. Mais pas seulement à l'ultime moment de sa vie bien remplie...
     Quel animal est plus généreux, si proche de nous, même dans sa constitution, son anatomie?
 Notre ami porcin a parfois sauvé l'humanité de la famine ou de la sous-nutrition.
       Non, le cochon n'est pas un porc.
           Il faut réparer une injustice. Il a sa dignité, son intelligence, Et l'on peut dire au porc: salut! Salut, fidèle compagnon en humanité!
  Le malheur est que les hommes ont souvent utilisé ses représentations (imaginaires) pour en faire un symbole d'infamie. De malpropreté, d'intempérance, de gloutonnerie, de débordements libidineux, d'excès en tous genres. 
    S'il savait! qu'il soit européen ou asiatique, corse ou berrichon...
           On a balancé son image dans la fange, en comparant parfois l'homme à ses supposés débordements.
   Surtout depuis peu. De manière éhontée.
         Non, il faut le répéter: le cochon n'est pas un gros porc!!
   C'est comme si le chien était cynique, le lion cruel, la grue légère en moeurs, etc...
         L'anthropomorphisme continue à faire des ravages.
   Ce n'est pas nouveau. Le discours porcin n'a pas été inventé aujourd'hui, mais il prend depuis l'affaire Weinstein une tournure inadmissible et grotesque pour notre ami d'élevage.
  Pendant les deux dernières guerres on disait cochon de boches en parlant de l'occupant prédateur. Mon grand-père avait même appelé ses deux compagnons aux grandes oreilles, Hitler et GöringPasse encore, vu les circonstances et l'exaspération. Mais aujourd'hui, c'est du délire. Les porcs sont partout!
    Celui qui connaît vraiment la vie de cochon devrait y réfléchir.
 Pauvres cochons, décidément.!
    Les braves cochons de chez nous n'en reviendraient pas, qui ne se doutent pas de ce que peut être parfois la porcherie humaine, eux qui ont encore dans certaines fermes une vie à peu près humaine, pas trop cochonne, sauf en certains lieux et dans certaines conditions où l'on a américanisé, taylorisé la production.(On ne dit plus élevage). Ce n'est pas humain.
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