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dimanche 18 septembre 2011

Surveiller et guérir

La médecine et le numérique

__Une petite révolution médicale se prépare, qui va peut-être faire faire un pas de géant à la médecine préventive et au suivi des patients, en réduisant le coût des lourds examens traditionnels.
C'est un tout petit objet, permettant de surveiller sans déranger, qui pourra avoir d'autres applications qu'on n'imagine pas encore. C'est du sérieux.

"Une équipe de chercheurs américains a mis au point un minuscule patch épidermique capable de surveiller les signes vitaux d'un patient grâce à des capteurs électroniques._Le nouveau système électronique épidermique (Epidermal Electronics System ou EES) est une véritable révolution. Doté d’une souplesse, élasticité et densité équivalente à celle de la peau, il adhère à l’épiderme comme un tatouage temporaire et assure un suivi rigoureux de la condition physique d’un patient en dehors de l’hôpital. Composé de capteurs, diodes lumineuses et microtransmetteurs, l’ESS est capable de capter les signes vitaux d’un sujet sans lui procurer la moindre gêne. Les mesures du rythme cardiaque ou encore de l'activité cérébrale et musculaire sont transmises à un ordinateur sous la forme d’un algorithme informatique..."

__La médecine du futur nous réserve bien des surprises, même si la prudence s'impose. Certains fantasment parfois : le rêve d'une santé parfaite comme celui d'une mort indéfiniment reculée obsède encore les esprits...Pour ne pas parler de ceux qui vendent du vent.

_Le génie génétique ouvre des perspectives immenses, mais ne rêvons pas trop. Toutes les pathologies ne sont pas ou pas uniquement d'origine génétique et nous ne sommes qu'aux premières approches d'un monde complexe. De plus, les futures biotechnologies n'iront pas sans application de règles éthiques explicitement formulées et sévèrement contrôlées.

_L'homme bionique est en marche. Mais comme toujours, des limites s'imposeront. On peut toujours fantasmer...Les limites et la mortalité font partie intégrante de notre condition. La tentation de la rationalisation de l'humain, dans un monde déshumanisé, est un risque majeur. Les dérives technocratiques guettent aussi l'organisation de la médecine, de pointe ou non. Le scientisme est toujours une menace. L'homme n'est pas réductible à une machine.

_La robotisation chirurgicale, la télémédecine font d'incroyables progrès, mais étant donné leurs coûts, ne risque-t-elle pas de n'être réservée qu'à une élite fortunée? Attention! Notre santé peut être capital...et la santé à un prix.

_Ne risque-t-on pas d'assister peu à peu à une sorte de déshumanisation de la médecine, le technicien prenant le pas sur le médecin, le local sur le global, l'organe sur la personne, le geste technique sur une approche humaine, à une compréhension réductrice et éclatée du corps et à des dérives tant éthiques que sociétales, le fameux patch épidermique pouvant ouvrir la voie à un contrôle de l'individu, à un Big Brother aux pouvoirs aussi inquiétants qu'insoupçonnés?...

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