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lundi 29 janvier 2018

Syrie: la confusion.

  Imbroglio
                  Dans ce pays dévasté par la guerre, on attendait assez rapidement un début de négociations, après l'effondrement de Daesh.
     Après un Genève avorté, le "dernier espoir pour la paix"  s'évanouit.
   La situation est on ne peut plus confuse, certains combattants, alliés de fait pour un temps, en venant aux armes, faisant resurgir de nouveaux affrontements, notamment entre Ankara et les Kurdes locaux.
    Les autres protagonistes protestent, louvoient ou se taisent.

         Serait-on reparti pour une nouvelle guerre de 10 ans?
  Donc, les Kurdes, pris sous l'offensive turque, n'iront pas à Sotchi, ne répondant pas l'initiative (formelle?) de Moscou: " le président turc profite aussi de l'inertie des grandes puissances. La Russie, par exemple, semble s'accommoder de cette nouvelle situation. « Stratégiquement, on voit bien que la situation actuelle profite à la Russie puisque cette opération va permettre d’affaiblir les Kurdes dans la perspective de rétablir le régime de Bachar el-Assad. D’un autre côté, finalement, comme elle n’a pas donné son approbation à cette intervention, elle pourra le moment venu reprendre ses distances. »
     Le silence des USA s'éternise, on se demande à quel jeu jouent les Américains, s’ils ont véritablement une stratégie définie ou s’ils ne réagissent pas au coup par coup comme on les a vus faire à de nombreuses reprises au Proche Orient ces dernières mois.
     A Afrin, la situation est confuse, mais lourde de nouvelles menaces, qui pourraient dépasser le cadre de l'enclave. Tout se complique et le noeud gordien se resserre, enjeux nationaux et géopolitiques s'entremêlant diaboliquement.
    Comme dit Observatus, le conflit arrivant peu à peu à son terme les puissances, grandes et régionales, placent en effet leurs derniers pions sur l'échiquier avant le coup de sifflet final...
     On n'a pas fini, malheureusement de parler de la Syrie 
 Ce que l'on appelait, il y a déjà quatre ans la complexité syrienne (par euphémisme) est devenue un panier à crabes sans nom.
    Dans le Kurdistan syrien, on craint la contagion, les USA étant bien décidés à tirer leur épingle du jeu, malgré leur défaite ou leur relative inaction sur le terrain.
   Le lancinant problème kurde donne à Erdogan l'occasion de pousser ses pions dans la région, sans redouter les réactions de son opinion sous contrôle.
        Où va la Syrie? Une nouvelle fois, la question se pose, sans que les esprits soient plus éclairés.
                   Après Genève avorté, Sotchi n'aura donc pas lieu...
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