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mardi 10 février 2009

Israël :à droite, toute...



Une société qui va mal,qui a peur de la paix, qui ne veut pas se regarder dans le miroir

Etant donnés le système électoral , la composition de la Knesset et les conflits internes, le pays risque de devenir ingouvernable, ce qui pourrait avantager un peu plus la prédominance des faucons, favorisés par une opinion publique préparée aux positions les plus dures

"Une majorité d'Israéliens aujourd'hui ne croient plus à la paix. Ils récoltent les fruits de la deuxième intifada, et ceux de l'opération militaire du mois dernier qui n'a évidemment pas aidé à résoudre le problème des relations avec les Palestiniens. Mais il faut mettre la question de la paix en perspective avec le rôle que l'armée joue au sein de la société israélienne, c'est-à-dire un rôle de lavage de cerveau. Actuellement, les recrues hommes font trois ans de service militaire, et les femmes deux ans. L'occupation des Territoires palestiniens, la colonisation et les opérations militaires ponctuelles ont créé un climat de violence dont les effets se font de plus en plus sentir sur la situation interne en Israël. On voit par exemple émerger une extrême-droite, qui n'est pas celle des ultra-orthodoxes, mais celle du parti Israël Beitenou de Lieberman. C'est un signe extrêmement inquiétant pour la société israélienne."(P.Bocco)
>La percée politique de l'ultra-nationaliste Lieberman inquiète en Israël < -Israël: Avigdor Lieberman, l'ultra- nationaliste qui bouleverse la donne :
"Liebermania... Les titres des trois grands journaux israéliens de ce week-end pré-électoral se concentrent sur celui qui pourrait être le grand gagnant des élections. Mardi, les Israéliens iront voter pour l'un des trente-trois partis en lice. Le parti qui aura le plus grand nombre de voix sera désigné pour essayer de former un gouvernement. Que ce soit Kadima et Tzipi Livni ou le Likoud de Netanyahou, placés par les sondages au coude à coude pour la première place, Lieberman pourrait décider qui deviendra premier ministre. Car il sera impossible de former un gouvernement sans Israel Beitenou («Israël notre maison»), le parti de ce Moldave russophone venu en Israël dans les années 1970. Son slogan de campagne ? «Pas de loyauté à Israël, pas de citoyenneté»... Et aussi : «Lieberman est le seul qui sait parler arabe.» L'homme s'en prend régulièrement aux parlementaires arabes qu'il voit comme « plus dangereux que le Hamas » parce que « la vraie terreur est celle de l'intérieur », et a promis : «Je m'occuperai de tous ces terroristesDepuis quelques années, la police enquête sur une affaire de blanchiment d'argent et d'escroquerie dans laquelle seraient impliqués Lieberman et ses proches. Lieberman dénonce cette enquête comme une persécution politique et raciste. La semaine dernière, une enquête du quotidien Haaretz dévoilait sa participation au parti de Meir Kahana, KACH, à la fin des années 1970. Ce parti extrémiste a fini par être interdit pour son racisme violent....
Au parti travailliste, certains parlementaires, comme Shelly Yehimovich, refusent l'idée d'une coalition : « Le phénomène Lieberman est obscur et dangereux, il s'agit d'une personne qui joue sur les plus violents désirs de l'opinion israélienne, ses slogans sont un danger pour notre démocratie, c'est la ligne rouge qu'il nous est interdit de franchir...
Simah Kadmon: « Dans une semaine, on se demandera où l'on était quand le parti de Lieberman est devenu le troisième parti en Israël (...) Le poids croissant d'Israel Beitenou trouble le système politique, comme en Europe. Là-bas, la source de l'attrait de ces partis est la haine envers les immigrants, ici c'est la haine envers les Arabes. Le public sait que Lieberman ne résoudra pas notre ancienne peur des Arabes israéliens, mais il cherche quelqu'un qui les menacera, qui leur fera peur. »
-Courrier international, ISRAËL -Juifs de Russie • Ivres de guerre et de haine

-Elections en Israël: un fossé de plus entre citoyens juifs et arabes | Mediapart:
"...Qui sont les Arabes d'Israël ? Pour la plupart, des descendants des quelque 160.000 Palestiniens restés dans les frontières de l'État juif au moment de sa création en 1948. En 2005, ils constituaient une communauté de 1.340.000 individus selon les estimations du Central Bureau of Statistics du gouvernement israélien.À l'origine de l'exclusion des deux partis arabes, le parti d'extrême droite Israël Beiteinu et son leader, Avigdor Lieberman, qui préside la commission électorale. Son programme ? Transférer les citoyens arabes hors d'Israël, le rêve de toujours d'une partie de la droite ultra-nationaliste qui considère qu'en 1948, l'armée israélienne n'a pas «fini le travail».Enterrée au cœur des années 1990, l'idéologie du transfert de ces citoyens arabes a reverdi ces dernières semaines avec une ténacité qui surprend les observateurs. Avigdor Lieberman est désormais le troisième homme (avec la possibilité d'emporter 17 sièges dans la future Knesset, il dépasserait Ehoud Barak et son parti travailliste, crédité de 14 députés) d'une campagne dominée par la montée en puissance des partis de l'extrême droite. On ne s'offusque d'ailleurs plus, ou à peine, de ce que ses représentants les plus contestables soient choisis pour venir observer le scrutin dans les villes arabes israéliennes...."

-En Israël, la fin de la gauche? | Mediapart:
"...«Le parti travailliste est en train de couler corps et biens, et Barak n'est pas le moins responsable de cette longue agonie, poursuit Elie Barnavi. La perte d'âme et de substance du parti travailliste date certes d'avant son arrivée. Mais Barak a accéléré le processus après l'échec des négociations de Camp David. Ce fut une catastrophe. L'homme qui est censé se tenir à la tête du camp de la paix et offrir une alternative au Likoud et à Kadima a, au final, contourné Olmert sur sa droite.»....
Daniel Ben-Simon l'avoue franchement: «Le parti travailliste a fait toutes les gaffes possibles. Depuis 1977, lorsqu'il est "tombé", et pendant la montée du Likoud, le parti n'a pas su se réorganiser et, surtout, bâtir une nouvelle identité. Au lieu d'accepter d'aller à l'opposition et de rentrer dans une période de réflexion, ce parti a joint presque toutes les coalitions possibles, et surtout les coalitions de droite. Il a participé à toutes les bourdes possibles, dans les domaines économique, militaire, et même à la deuxième guerre du Liban, pour laquelle le parti travailliste s'est prononcé favorablement. Le parti a aussi grandement contribué au passage de la social-démocratie à cette espèce d'hyper-capitalisme israélien que nous avons aujourd'hui. Après toutes ces gaffes, les gens se sont dit : si on veut un parti de gauche, on préfère aller directement au Meretz. Si on veut un parti de droite, on préfère aller au Likoud. Et le parti travailliste a commencé à perdre ses chefs un par un, ses électeurs et son idéologie. La base de la crise du parti aujourd'hui, c'est qu'il n'a pas su se pencher sur lui-même pour se renouveler, et trouver le temps de présenter un nouveau visage aux électeurs israéliens.»...

-Guerre de Gaza : l’ultime victoire d’Ariel Sharon | Mediapart:

Ariel Sharon est toujours vivant. Depuis trois ans, il est hospitalisé à Tel-Aviv, plongé dans un coma jugé irréversible. Mais l'ancien premier ministre, celui qui a participé ou a conduit toutes les guerres depuis la création de l'Etat hébreu en 1948, pèse encore de tout son poids sur la politique israélienne. La guerre de Gaza peut apparaître comme son ultime victoire, l'une des dernières pages de son testament. Car cette offensive israélienne est la suite logique de l'équation politique que «Arik», comme le surnomment ses proches, a méthodiquement construite depuis 2000.

Alors qu'entre en vigueur un cessez-le-feu à Gaza, un premier bilan peut être dressé. Il recoupe largement tous les objectifs visés par Ariel Sharon lorsqu'il a été premier ministre de mars 2001 à janvier 2006.1.- L'Autorité palestinienne et le Fatah sont les principaux perdants de cette guerre.2.- Défait militairement, le Hamas sort renforcé politiquement de ce conflit.3.- Ce poids redoublé du Hamas rend plus improbable encore la tenue d'élections palestiniennes alors que le mandat présidentiel de Mahmoud Abbas, successeur de Yasser Arafat à la tête de l'Autorité palestinienne, a expiré le 9 janvier. Les instances officielles palestiniennes, reconnues par la communauté internationale, voient ainsi leur légitimité démocratique un peu plus entamée encore.4.- Le processus de paix est sinistré: comment une reprise des négociations pourrait-elle durablement ignorer celui qui est devenu l'un des principaux acteurs, le Hamas ?5.- Après l'échec de la guerre du Liban à l'été 2006, Israël a réussi la démonstration de la supériorité retrouvée de son armée, Tsahal. 6.- La question des frontières de l'Etat hébreu est à nouveau posée. A tous ceux qui pensaient que le retrait israélien de la bande Gaza, en 2005, était définitif, le pouvoir israélien fait savoir que rien n'est acquis et qu'il a pleine capacité à réoccuper ce territoire. 7.- Mettre les Etats-Unis devant le fait accompli en ayant profité de la «période de transition» à Washington pour bousculer la donne...."

-Obama, Israël et la Palestine: où se joue la paix du monde | Mediapart:
"...Une ombre gâche la fête, et elle se nomme Gaza. Après trois semaines d'une guerre israélienne écrasante contre le minuscule territoire palestinien, guerre dont les populations et les infrastructures civiles payent le prix le plus lourd dans une infinie disproportion des forces – 1.300 morts palestiniens, 13 victimes israéliennes –, comment éviter ce sentiment d'irréalité qui nous a saisi le jour de l'intronisation du quarante-quatrième président des Etats-Unis ? Sur notre grand livre d'images médiatiques, une Amérique toute à sa joie, rassemblée et réunifiée, apaisée et enthousiaste, remplaçait soudainement le spectacle de la désolation palestinienne, immeubles éventrés, cadavres d'enfants, foules désespérées. Comme si l'immense espérance du 20 janvier, cette arrivée à la Maison Blanche du président le plus improbable de l'histoire américaine, pouvait, d'un coup de baguette magique, faire oublier l'angoissante inquiétude qui l'a précédée, cette alarme sur la course à l'abîme d'Israël qui, sous l'apparence immédiate d'une force victorieuse, met en péril son existence durable, court à la perte de ses valeurs morales et entraîne le monde dans une guerre sans fin. On se permettra donc de jouer les trouble-fête, et de rappeler à Barack Obama qu'en Palestine se joue la paix du monde et qu'en cette matière comme en cette région, les Etats-Unis ont une responsabilité géopolitique éminente qui, seule, peut faire la décision – jusqu'alors pour le pire, hélas, plus souvent que pour le meilleur. Car seul un journalisme zappeur, chroniqueur oublieux d'une succession d'événements isolés, sans histoire ni genèse, sans liens d'intelligibilité ni contextes de pertinence, pourrait se permettre de ne pas évoquer en résonance ces deux événements, déjà imbriqués par la chronologie même de la guerre de Gaza, cessez-le-feu opportun compris : la guerre désastreuse d'Israël, la marche triomphale d'Obama.Pour deux raisons objectives : l'alliance historique qui lie l'Etat d'Israël aux Etats-Unis d'Amérique ; la dynamique décisive qui a porté Barack Obama à la présidence. La première a constamment été assumée et revendiquée par Obama lui-même. Dans son récent livre programmatique issu de sa campagne électorale, que vient de publier en français Odile Jacob (Change We Can Believe In, 2008), Israël est placé juste après l'Otan dans l'énumération de ces alliés avec lesquels l'Amérique devra «raffermir ses relations». L'engagement pris est d'un classicisme sans failles ni nuances: «Soutenir notre allié Israël. Barack Obama manifestera, à la Maison Blanche, un engagement intransigeant en faveur de la sécurité d'Israël. Il renforcera et approfondira les relations sur les questions de défense entre nos deux pays, isolera les groupes terroristes comme le Hamas, identifiera les sources de leur financement, réaffirmera le droit d'Israël à se défendre contre toutes les menaces et rappellera le droit inconditionnel à la sécurité d'Israël. Afin d'instaurer une paix durable, Barack Obama mettra tout son poids dans la recherche d'une solution permettant la cohabitation de deux Etats : Israël, vivant en paix dans des frontières sûres, et un Etat palestinien viable.»Dans ce chapitre intitulé «Reconstruire le leadership de l'Amérique» et sous-titré «Rétablir notre position dans le monde», c'est la seule mention de la question palestinienne, ainsi devenue simple codicille à la sécurité d'Israël. Que de silences et d'impasses ! L'existence d'un mouvement national palestinien, au même titre que le mouvement national juif – le sionisme avec ses diverses variantes, y compris d'extrême droite, tout comme la politique palestinienne a les siennes, du Fatah au Hamas ; la légitime revendication, portée depuis près d'un siècle par ce mouvement national, d'obtenir cette normalité qui fait les communautés de citoyens – un peuple, une nation, un Etat ; l'injustice flagrante et toujours béante de l'occupation des territoires palestiniens par Israël depuis 1967, tout comme les nombreuses résolutions de l'Onu restées lettre morte au bénéfice d'Israël : rien de tout cela n'est évoqué, ne serait-ce que de façon subliminale, par cet engagement écrit d'Obama..."
-Obama parle d'Israel et de Palestine par CHOMSKY Noam:
"Obama ne dit pas un mot sur l’extension du peuplement et des constructions en Cisjordanie, ni sur les mesures alambiquées pour contrôler la vie des Palestiniens, dans le dessein de détruire les perspectives d’une solution pacifique à deux états. Son silence est la sinistre réfutation de ses fioritures oratoires sur la façon dont “je ferais tous les efforts pour obtenir deux états vivant côte à côte dans la paix et la sécurité“.

-Elections israéliennes: l'analyse d'un spécialiste:
"... la paix ne serait pas sans dangers, car la société israélienne devra se regarder dans le miroir. Par rapport aux violences à l'égard des Palestiniens, la question « qu'avons-nous fait ? » deviendra inévitable. Sur le plan interne, ce serait l'ouverture d'une boîte de Pandore en terme de classes sociales et de 'sous-groupes' nationaux. Personne n'ose aborder certaines questions. Comme le rôle des communautés ashkénazes, qui ont gardé le contrôle de l'économie et du pouvoir, au détriment des séfarades, des Ethiopiens, par exemple. Ensuite, il y a plusieurs problèmes avec les communautés originaires de Russie. En favorisant l'immigration des Juifs de Russie dans les années 1980-90, Israël a également « importé » des réseaux mafieux. Pendant l'été 2008, il y a eu des affrontements qui n'avaient rien à envier à la mafia sicilienne ou calabraise. La contrebande d'armes, de drogue ou de voitures volées, de même que la prostitution, sont devenus des phénomènes inquiétants en Israël. ..."
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-Israël : à droite toute
-Election en Israël : Rien de nouveau sous le soleil | AgoraVox
-Europe2020 : scénarios sur l'avenir d'Israël
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