Ça va jazzer

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dimanche 19 mai 2024

Stupéfiant!

 Comment était-ce possible?  

      Quand écrire existait encore. 

                               Une époque antédiluvienne?...


Billet dominical

__ Solitude

__ Fusion?

__ Crise

__Choc

__ Humour...        

__ Prédation

__ Alliances

__ Silence...

__ Révolution?

__ Dégradation

__ Far West

__ Tensions

__ Tentation

__ Mystère

__ Brouillage

__ Déraillement

__ Crise durable

__ Si le soleil...

__ Pauvres nappes

__ Problèmes allemands

__ Santé italienne

__ Cabinets de conseil

__ Pollutions souterraines

__ Empire médiatique

__ Dépenses militaires: un record!   ___

                _________ Revue de presse. _____________________

samedi 18 mai 2024

Fatigue olympique?

Déjà?! 

        On ne parle pas de l'effet de saturation de certains athlètes pleinement engagés.

                     Et tous ne seront pas des champions....

                                                                    Mais on n'en ferait pas un peu trop?     

                                                                    





Certains n'ont plus la flamme, déjà saturés (😄)


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Impasse et fractures

     Vers quelle fin?              

                                  On arrive à Rafah où l'extrême droite israëlienne et  Tsahal se trouvent confrontées par obstination à une situation de plus en plus tragique et complexe à gérer, après une fuite en avant mécanique, irréfléchie, à la pire situation qui soit. Ce ne sont pas seulement les Gazaouis qui continuent à être confrontés au malheur, c'est le pays de Netanyahou qui se fracture sous le coup de ses contradictions, qui arrivent à un sommet, comme le note un quotidien israëlien.    Prolonger cette guerre est un non sens. Certains généraux du pays s'en rendent compte et le font savoir; "  Hystérie politique": c’est en ces termes que l’ancien général Benny Gantz, ministre sans portefeuille du cabinet de guerre du « gouvernement d’urgence et d’union nationale » de Benyamin Nétanyahou, a critiqué l’avertissement, la semaine dernière, du premier ministre. Celui-ci avait déclaré : « Avec ou sans trêve dans les combats pour la libération de nos otages, nous entrerons dans Rafah pour éliminer les derniers bataillons du Hamas. »         _____L'utopie des hyper-sionistes, fidèle au vieux mythe hébraïque, se brise sur le mur d'une réalité longtemps déniée, celui de la "Terre". Rien à voir avec la colère, la douleur compréhensible et même l'effondrement de certaines familles israëliennes les plus durement touchées dans leur chair, victimes aussi d'un système qu'ils avaient déjà combattu bien avant le début de l'intervention armée.

    Le grand défi est devant nous, avec toutes ses incertitudes, ses conflits d'identité...La censure n'effacera pas la Nakba et ses conséquences (*). Mais l'ami américain continue son double jeu, diplomatique et militaire, malgré les doutes qui s'insinuent...



( *) Le mot «Nakba» veut dire catastrophe en arabe. Cette expression évoque le souvenir douloureux des massacres et des déplacements forcés de population commis en 1948 par l’armée israélienne. Un crime qui constitue l’acte de naissance de l’État israélien. Le 14 mai 1948 à minuit, c'est la fin du mandat britannique sur la Palestine, et l'État d'Israël est proclamé à Tel Aviv. Le 15 mai, la guerre israélo-arabe éclate, remportée par Israël. En toile de fond, un nettoyage ethnique : 700.000 palestiniens et palestiniennes sont chassées de leurs terres et ne pourront jamais revenir. Parquées dans des camps, avec leurs enfants et leurs petits enfants, depuis plusieurs générations. Si l'on retient la date du 15 mai pour commémorer la Nakba, l’événement dure plusieurs mois. En 1948, l’armée israélienne et des groupes paramilitaires juifs s'organisent pour contrôler le nouveau territoire et en chasser ses habitant-es d'origine, afin d'établir un foyer hébreu ethnique. En mars, un plan baptisé plan Daleth est lancé. Il vise explicitement à dépeupler la Palestine et raser les villages palestiniens. L'un des «objectifs opérationnels» est la «destruction de villages (y bouter le feu, les faire exploser et planter des mines dans les débris), en particulier les centres de population dont le contrôle continu est difficile» ou encore «l'encerclement de village et fouille de ceux-ci. En cas de résistance, les forces armées doivent être détruites et la population expulsée en dehors des frontières de l'État hébreu». Les forces armées israéliennes commettent des meurtres, des viols, détruisent des maisons. Par exemple, le village musulman de Deir Yassin, situé près de Jérusalem, est attaqué le 9 avril 1948 par des combattants de l'Irgoun, un groupe militaire clandestin dirigé par Menahem Begin, un sioniste d'extrême droite qui fondera plus tard le Likoud, le parti de Netanyahou. Le village est «nettoyé» à la mitraillette, à la grenade et au couteau. 120 civils désarmés, dont beaucoup de femmes, d’enfants et bébés, sont tués. Les rescapé-es s'enfuient, les habitations sont détruites. Le même jour, quatre villages voisins sont rasés. L'effet de terreur est immédiat et pousse de nombreux palestiniens à fuir l'avancée des troupes israéliennes. En mai 1948, entre Haïfa et Tel-Aviv, le port palestinien de Tantura est entièrement anéanti. Il comptait quelque 1700 habitant-es. 200 civil-es sont exécuté-es et jeté-es dans une fosse commune, les autres sont déporté-es. Sur les ruines de ce village, deux colonies s'installent. On y trouve aujourd'hui un kibboutz bien entretenu au bord de la mer. Un film baptisé «Tantura», du réalisateur israélien Alon Schwartz, sorti en 2022, relate cet épisode. Il donne la parole à d'anciens combattants qui ont aujourd’hui plus de 90 ans. L'un d'eux, Amitzur Cohen, explique : «Je n’ai jamais fait de prisonniers. Quand un groupe d’Arabes se tenait devant moi les mains en l’air, je les descendais tous». Combien d’Arabes a-t-il tués ? «Je n’ai pas compté, j’avais une mitrailleuse avec 250 balles. Je ne peux pas dire combien». D'autres évoquent des actes de torture, de barbarie, des viols, des «montagnes» de cadavres. Voilà l'acte de naissance d'Israël. Une immense opération de spoliation, de terreur et de crimes, comme dans tous les processus coloniaux. Un négationnisme perdure en Israël sur cet épisode. L'idéal sioniste prétend qu'Israël serait une "terre sans peuple pour un peuple sans terre", allant jusqu'à nier l'existence même d'un autre peuple qui y résidait auparavant. Heureusement, des historiens ont collecté des preuves sur la Nakba, par exemple le chercheur israélien Ilan Pappé, qui qualifie ce grand exode palestinien d'«épuration ethnique», un choix politique et planifié par les fondateurs d’Israël. En 2008, il publie «Le nettoyage ethnique de la Palestine», une recherche documentée sur cette création de l’État d’Israël à partir d’expulsions systématiques et de méthodes qu’il qualifie de «génocide progressif». Ilan Pappé vit aujourd’hui en Angleterre, après avoir subi des harcèlements et des évictions au sein du monde universitaire israélien. Il a aussi publié, entre autres, les livres : «La propagande d’Israël» ou «Les dix légendes structurantes d’Israël», travaillant sur l’imaginaire dominant servant à justifier la domination coloniale. Que sont devenus les 700.000 palestinien-nes chassé-es en 1948 ? Ils et elles se sont entassées dans des camps de réfugiés en Syrie, au Liban ou à Gaza. En effet, beaucoup de gens l’ignorent, mais la plupart des habitant-es de Gaza massacré-es ou déplacé-es actuellement sont déjà des exilé-es sur leur propre terre : des enfants et petits-enfants de personnes chassées en 1948. Doublement exilées. Une errance et une souffrance sans fin, depuis 76 ans. La candidate Rima Hassan est, quant à elle, née dans un camp palestinien en Syrie. Les enfants et petits enfants des palestinien-nes chassé-es en 1948 gardent parfois des clefs et une photo de leur ancienne maison, rêvant encore, 76 ans plus tard, de pouvoir retourner chez eux. La mémoire est donc intacte, du côté des opprimé-es comme des oppresseur-ses. Par exemple, en octobre dernier, de nombreux médias autour du monde ont médiatisé un vieil israélien, Ezra Yachin. Le journal allemand Bild écrivait qu'à «95 ans» cet homme était «le plus vieux réserviste de l’armée israélienne» et qu’il a «enfilé l’uniforme pour aider l’armée israélienne dans sa riposte contre les attaques du Hamas». Le Journal de Montréal explique qu’il «est désormais appelé au front pour motiver les troupes de Tsahal». Un joli portrait. En réalité, Ezra Yachin a combattu dans le groupe Lehi, un groupe sioniste d’extrême droite qui pratiquait des attentats terroristes dans les années 1940 en Palestine. Ce groupe, qui admirait le fascisme italien, voulait créer un État israélien totalitaire sur le modèle européen et a même proposé à Hitler de combattre avec le Troisième Reich contre l’Angleterre. Ezra Yachin a participé à la Nakba. En 2023, il était filmé en train de parler aux soldats qui s’apprêtent à entrer dans Gaza. Voici ses propos : «N’en laissez aucun vivant. Effacez leur souvenir. Effacez-les, leur familles, mères et enfants. Ces animaux ne peuvent pas vivre plus longtemps.» Ou encore : «On n’a plus d’excuse. Chaque juif avec une arme doit sortir et les tuer. Si vous avez un voisin arabe, n’attendez pas, allez dans sa maison et tuez-le». «Nous allons voir des choses que nous n’avions jamais rêvée […] Toutes les prophéties sont sur le point de se réaliser». 76 ans après la Nakba de 1948, une nouvelle Nakba est en cours : le massacre de la population de Gaza et l'accélération de la colonisation en Cisjordanie. L'objectif affiché de l'extrême droite israélienne est d'empêcher à jamais un possible État palestinien, et de chasser les palestinien-nes qui vivent encore sur le territoire. Les fascistes messianiques au gouvernement en Israël rêvent d'un «Eretz Israël», un «Grand Israël» ethnique et religieux tel que décrit dans la Bible, qui irait de la mer au Jourdain et même au-delà, car selon eux c’est la terre que Dieu leur a promise. Mais les Palestinien-nes ont toujours leurs clefs, et la Palestine vit à travers elles et eux, toujours debout, et soutenue par les peuples du monde entier.________________________

vendredi 17 mai 2024

Les temps changent

 A peine une caricature...

                Malgré les derniers interdits. Pour des raisons souvent méconnues

                                   Ça commence à se savoir


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Profiteurs de vieillesse

 C'est le temps de l'or gris

                  Les Ehpads, c'était une bonne idée, mais les dérives qu'ils connaissent trop souvent exigent une refonte complète de leur gestion, trop souvent défaillante, parfois coupable: manque cruel de personnel, défections de l'Etat, qui a manqué à ses engagements, celui de contrôle notamment.... On a laissé des sociétés privées faire la pluie et le beau temps dans un domaine où le profit, et même le surprofit, ne devrait pas décemment être la règle, surtout à l'heure où la grande vieillesse devient une question centrale dans nos sociétés. Certes, il y a pire ailleurs, mais nos anciens, qui ont fait la richesses du pays, méritent-ils la relégation, voire parfois la maltraitance.                                                                                               De bonnes affaires pour des sociétés privées dont la spécialité est la gestion de la grande vieillesse. La Silver Economy se porte bien et même très bien si on se réfère aux grands groupes qui en ont fait une spécialité, plus encore en Espagne et surtout au Royaume Uni, comme le montrait l'enquête de Arte avant-hier soir sur le sujet. Business is Business. On se souvient du scandale Orpéa. Les profiteurs de vieillesse n'ont pas baissé la garde pour autant et les sanctions furent légères.  ____                                                            "  Aujourd’hui, un Européen sur cinq a plus de 65 ans. En 2050, ce sera un sur trois. D’ici à 2070, la prise en charge de la dépendance des personnes âgées pourrait représenter 30 % du produit intérieur brut européen. Sans surprise, de grands groupes du secteur privé y voient une manne sur laquelle spéculer. En janvier 2022, le livre de Victor Castanet, « les Fossoyeurs » (Fayard), avait ébranlé tout le secteur des Ehpad : son enquête montrait comment les établissements du groupe Orpea avaient rogné sur les soins et l’alimentation de ses pensionnaires pour doper son cours de Bourse.     Dans ce remarquable documentaire, Laurence Delleur et Nathalie Amsellem reviennent à leur tour sur les pratiques délétères opérées en Europe par ces marchands de vieillesse. Trois multinationales dominent le secteur : Orpea, donc (devenu Emeis en mars dernier pour se refaire une virginité), Korian (appelé désormais Clariane) et DomusVi, toutes françaises et en partie financées par l’Etat - les coûts liés aux soins et à la dépendance étant à la charge des pouvoirs publics. En une dizaine d’années, elles ont doublé, voire triplé leur chiffre d’affaires. Nos voisins européens partagent les mêmes vicissitudes. En Espagne, où le privé règne sur 89 % du marché, une grand-mère a dû être hospitalisée après avoir passé deux mois en maison de retraite : « Quand les soignants ont su qu’elle venait de DomusVi, ils se sont décomposés… », raconte sa petite-filleDénutrie, déshydratée, elle souffrait d’une thrombose pulmonaire et d’escarres.    Au Royaume-Uni, où l’immobilier flambe, les terrains sur lesquels sont implantés des Ehpad sont revendus à prix d’or, laissant les familles sans solution d’accueil. En Allemagne, le recours massif aux aides à domicile a entraîné l’exploitation de jeunes femmes venues de Pologne, payées au lance-pierres.    Seule exception positive, le modèle danois permet aux anciens de rester majoritairement chez eux et d’être pris en charge à 100 % par les municipalités. Pas pour longtemps : face au vieillissement de la population, ces dernières sont désormais étranglées financièrement...."                                                                                         

              L'extrême vieillesse et  la dépendance, donnent lieu trop souvent à un marché lucratif.
   Le plus souvent, surtout dans le secteur entièrement privatisé, où il est conseillé d'investir (comme dans le secteur de l'industrie pharmaceutique, sans doute le plus profitable).

    C'est un marché qui ne pourra que grandir un peu partout, vues les évolutions démographiques, notamment en Europe. De très bons dividendes promis très souvent. Des marges confortables. Korian caracole en tête.
     Un nouveau business est né et se développe. Des Ehpad privés, parfois de luxe, où les services ne sont pas meilleurs qu'ailleurs, dans le secteur public ou semi-public. L'épisode passée de la crise que nous vivons a montré il y a quelques mois dans quelle situation d'abandon beaucoup se sont retrouvés du point de vue sanitaire et humain.
      Une nouvelle poule aux oeufs d'or se développe, sans que l'Etat, malgré ses aides, ne s'oppose. Au contraire, il a laissé la finance investir ce nouveau terrain prometteur..
                                    Il a fallu attendre début avril pour que les résidents décédés commencent à être comptabilisés comme victimes du coronavirus et il a fallu du temps pour que le personnel des Ehpads soient préparés et équipés ne serait-ce que de simples masques. Une imprévoyance? Non, une faute .  Certains avaient anticipé une hécatombe possible. Elle n'a pas eu lieu, mais avec le bilan provisoire, très lourd, on peut estimer que les victimes représentent une moitié des touchés mortellement par le virus fatal.

      "...Il faudra plusieurs mois, peut-être des années, pour que les experts établissent avec précision le vrai bilan du Covid-19. En attendant, le comptage quotidien de Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, n'est qu'une estimation assez grossière, particulièrement en ce qui concerne les chiffres des Ehpad. « C'est forcément plus. Ne serait-ce que parce que la plateforme de comptage mise en place par le gouvernement fin mars ne repose que sur les signalements des établissements », constate Nathalie Maubourguet, présidente de la Fédération française des associations de médecins coordonnateurs en Ehpad. Ce médecin a interrogé ses confrères. Aucun d'entre eux n'a lui-même effectué de signalements, laissés à la charge des directeurs, pas toujours pressés, selon elle, de « singulariser » ainsi leur site… Autre indice de la sous-estimation : ces témoignages de salariés des pompes funèbres, qui voient pulluler, ces dernières semaines, des certificats de décès comportant la seule mention de « détresse respiratoire », sans la case Covid. « On nous a remonté de nombreux cas », affirme Claudette Brialix, présidente de la Fédération nationale des associations et amis des personnes âgées et de leurs familles (Fnapaef)....."

   Déjà, nos anciens relevaient de soins et de traitements pas toujours exemplaires, vu le manque de moyens, surtout en personnel, et donc le temps à leur consacrer était notoirement insuffisant, pour ne parler que des seuls soins.. La gestion de certains établissements, avec des aides d'Etat,  étaient surtout commandée par la loi du profit.  
    Un juteux marché pour des groupes privés, profitant de la manne commune et parfois d'astronomiques loyers, que beaucoup de famille ne peuvent assurer. Malgré les moyens, ils n'ont pas été traités là mieux qu'ailleurs.
    La "gestion" des aînés n'a pas été exemplaire, c'est le moins qu'on puisse dire. Surtout en cette période dangereuse où les précautions auraient dû être redoublées. Certains médecins avaient bien anticipé le désastre potentiel.
    Le marché de l'or gris a produit des dérives, malgré les progrès sur la prise en charge des plus dépendants.    
 Les actionnaires n'ont sans doute aucune idée de ce que leur gain a pu produire indirectement comme
désastre humain. La crise sanitaire a agi comme un révélateur. Il y a vieillir et vieillir....
             ___Depuis la création de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et de la Journée nationale de solidarité (lundi de Pentecôte) après la ­canicule de 2003, l’argent ne manque pas. Les maisons de retraite se partagent 8,2 milliards d’euros. Une somme qui profite également aux établissements privés, financés par de l’argent public à hauteur de 3,9 milliards d’euros. L’Etat, lui, semble avoir le plus grand mal à contrôler ce qui se passe derrière ces murs. Là où nous conduit cet excellent documentaire, hélas diffusé tardivement, en deuxième partie de soirée.   [Maisons de retraite : les secrets d’un gros business, de Xavier Deleu (Fr., 2017, 70 min)]

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jeudi 16 mai 2024

Il y a des jours comme ça...

 On aurait envie de ne pas se lever

         Si le monde est moche, la vie est belle quand même.

                       Le bonheur, c'est autre chose....

                                                               ____________

Varia

__ Verrou

__ Bourbier

__ Réseaux                        

__ Disparition

__ Ambitions                

__ Impunité

__ Expulsions

__ Selfiemania

__ Instrumentalisation

__ Deux Etats

__ Pétrole encore..

__ Fous furieux

__ Trains italiens

__ Réforme ambigüe

__ Climat et numérique           

__ Universités en péril

__ Fuite en avant                     _____________________

mercredi 15 mai 2024

Pas (tout à fait) faux

   On ne le voit pas arriver.

                            Comme disait le regretté Pivot: " ...Vieillir, c'est chiant..."

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Un virus ultra-résistant

 Pire que les autres!

                                Comment l'éradiquer?
                                                                    "...L'apparition du net a eu cet effet désastreux que ses inventeurs ne pouvaient imaginer: la révélation à elle-même de la profondeur abyssale de la connerie humaine. Il est probable que de tout temps l'homme fut con, de naissance ou d'héritage. Que la connerie était un mal généralisé dont le venin se répandait à travers toutes les couches de la société tout au long des siècles qui nous ont précédés; il suffit de relire Flaubert. Seulement contrairement à aujourd'hui, cette bêtise-là n'avait pas pignon sur rue. Elle restait confinée à la sphère familiale, au café du commerce, parfois à l'Assemblée nationale mais ne débordait jamais de son cadre désigné. C'est ainsi qu'on pouvait vivre sa vie sans même soupçonner son existence.

   Cette époque est hélas bien finie. Désormais, en flux continu, nous devons l'affronter et contempler son odieux visage. À la télévision, sur les réseaux sociaux donc, en bas des articles sous forme de commentaires insipides, à la Maison-Blanche. Partout, absolument partout. En ce début de vingt-et-unième siècle, la connerie ne se cache plus: elle s'exhibe, elle prospère, elle prolifère, elle cancane, elle triomphe, elle s'émancipe au point de devenir invisible. Et échapper à son joug revient à vivre en autarcie, les volets fermés, l'ordinateur rangé, les portables éteints.
   C'est pourquoi je lance un appel aux scientifiques du monde entier: laissez tomber le coronavirus, il mourra de sa belle mort. Mieux vaut se concentrer sur ce virus autrement dangereux, capable à lui seul d'anéantir toute forme d'espérance chez l'être humain, j'ai nommé l'insondable connerie.
   Il y a urgence. Et si d'aventure vous cherchez un cobaye atteint de ce mal incurable, je suis partant...!"

Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient touchés
                                                                               "Avez-vous réfléchi quelque fois (…) à toute la sérénité des imbéciles ? La bêtise est quelque chose d’inébranlable, rien ne l’attaque sans se briser contre elle. Elle est de la nature du granit, dure est résistante. » (Flaubert)
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