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jeudi 23 février 2017

Après Juncker

Jean-Claude prépare ses valises.
                                                     Marre! Il en a marre
           Il broie du noir.
                Il ne veut pas jouer son Barroso.
        Après lui, on n'attendait pas grand chose à Bruxelles
           Cela s'est confirmé
      Juncker, épuisé et sans illusion, veut simplement rentrer à la maison; Il va quitter Bruxelles, où ça ne tourne plus rond, pour Luxembourg, son cher paradis 
  Le Brexit l'a achevé et Trump hante ses nuits. Il doute:
             « Concernant Trump et le Brexit, tout le monde dit : “C’est une grande chance pour l’Europe, l’heure est venue de serrer les rangs et de marcher d’un même pas.” Je souhaite que ce soit le cas, mais est-ce que c’est ce qui va se passer ? J’ai des doutes. Parce que les Britanniques peuvent diviser sans trop d’efforts les vingt-sept autres Etats membres. » Et l’ex-premier ministre du Grand-Duché de poursuivre : « L’UE évolue dans des directions différentes selon les pays, des directions difficilement compatibles entre elles. »
     Et il n'a plus les faveurs d'Angela
      La Königin ne veut plus de son chambellan, qu'elle avait pourtant consacré
  C'est elle qui dicte gentiment la loi dans l'Europe malade.
Il semble bien que "le machin" ne soit pas réformable.
La rencontre de Bratislava ne fut que de pure forme..
      Jean-Claude est poussé gentiment vers la sortie, par certains Etats aussi:
   Mais il s'accroche aux branches, et se laisse aller à de vagues promesses bien intentionnées::
      "L'Europe doit être à l'origine d'une économie sociale, sans dumping social", a-t-il déclaré, relayant une revendication de la gauche, aujourd'hui partagée à droite dans les pays de l'Ouest confrontés au problème des "travailleurs détachés". Alors que la firme américaine Apple vient d'être condamnée par la Commission à rembourser à l'Irlande 13 milliards d'euros au titre de l'impôt sur les bénéfices, il a affirmé que "toute entreprise doit payer ses impôts là où ses bénéfices sont générés".
  Trop révolutionnaire partiellement conforme aux principes jadis proclamés par une l'Europe finalement emportée par la vague néolibérale. (*)
    En attendant, il possède encore les clés de la maison très délabrée.
        On retiendra au moins de lui cette fameuse maxime, restée dans toutes les mémoires et qui sonne comme un aveu; 
                            Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens.
Et si le problème se trouvait à Berlin?
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(*) - Derrière les apparences de la démocratie, le peuple est privé de son rôle politique:
      ...Pour Fabien Escalona, enseignant à Sciences Po Grenoble, Jean-Claude Juncker est (même) «l’incarnation presque chimiquement pure de la "post-démocratie" européenne». Elu président de la Commission européenne «après avoir été préalablement sélectionné dans des négociations de coulisses totalement déconnectées de toute influence populaire», Juncker n’a pas hésité, l’an passé, à mettre en garde la Grèce contre tout «mauvais résultat» aux élections… Les experts savent mieux que le peuple ce qui est bon pour lui.
       Colin Crouch déployait son concept de post-démocratie pour analyser les pays occidentaux et les politiques libérales anglo-saxonnes. Ahmet Insel l’étend à d’autres hémisphères. «A côté de la post-démocratie technocratique a émergé une post-démocratie autoritariste comme celle de Chavez au Venezuela, d’Orbán en Hongrie ou d’Erdogan en Turquie : ce sont des dirigeants élus et bien élus, mais une fois l’élection passée, ils considèrent que le peuple ne fait qu’un avec eux, qu’il les habite. L’ennemi pour eux, c’est la séparation des pouvoirs. A l’autoritarisme soft des technocrates répond l’autoritarisme plus sanglant d’un Erdogan.» Deux versions de la post-démocratie qui s’accommodent des structures de la vieille démocratie libérale, mais les vident de leur substance...."
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