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mercredi 28 décembre 2016

Israël/Palestine: un grand pas...

....Sur place                                                                  [Petit tour de presse]
                 Netanyahou: c'est לא à l'ONU,
                                                                              F... à Obama et m.... à la France
                                                                          Une fois de plus.
                  On pouvait s'y attendre. Avec l'équipe au pouvoir à Tel Aviv.
   _    " Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n'y a personne à qui les rendre »
    _ « Il n'y a jamais rien eu de tel puisque les Palestiniens n'ont jamais existé » disait déjà Golda Maier Premier Ministre Israélien, 15 juin 1969
      _ « C'est le devoir des leaders israéliens d'expliquer à l'opinion publique, clairement et courageusement, un certain nombre de faits qui sont oubliés avec le temps. Le premier de ces faits est qu'il n'y a pas de sionisme, colonisation ou Etat juif sans l'éviction des Arabes et l'expropriation de leurs terres » annonce le Jerusalem Post, organe du Likoud.
  Voilà qui a le mérite d'être clair.
               Tout le reste n'est que broderie.
     Donc Obama serait en guerre contre les Juifs pour le Jerusalem Post. Rien que ça! Malgré le soutien traditionnel et indéfectible, les fonds régulièrement versés, l'appui fidèle avec quelques ratés, une critique à géométrie variable...sans portée. sur le fond. Une bonne conscience morale.
      L'abstention volontaire d'Obama n'a pu être digérée par les inconditionnels du Grand Israël
 La France, c'est la nouvelle affaire Dreyfus. Il faut la quitter! Liberman fait dans la nuance...
      Juste pour une velléité de sommet à Paris, dont on connaissait d'avance le résultat.
    Avis non partagé par Haaretz, encore moins par l'Association France Palestine Solidarité:  : « Israël semble sombrer dans la folie ", dit I.Amro.  Ou plutôt ses dirigeants actuels, qui en rajoutent un peu à chaque critique, même minime, mélangeant sciemment antisémitisme et critique légitime d'une politique en cours. Une paranoïa fondée sur la peur et l'obstination, mais qui mène à l'impasse, voire pire.
             Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte donc une résolution condamnant la colonisation israélienne.
     A Tel Aviv on n'en a cure. A Jérusalem-Est: Israël va construire 900 logements de colons:
La question palestinienne redevient brûlante:: "C'est l'aboutissement de huit années de frictions, de tensions, voire de défiance ouverte, comme ce discours que Benyamin Netanyahou est allé prononcer devant le Congrès américain en 2015, dans le dos d'Obama, dans le vain espoir d'empêcher l'accord nucléaire avec l'Iran, farouchement combattu par l'Etat hébreu.
Cela n'a pas empêché les Etats-Unis de rester l'allié numéro un d'Israël, symbolisé par l'accord conclu à l'automne dernier, qui garantit 38 milliards de dollars d'aide militaire américaine à Israël pour les dix prochaines années, soit 20% de plus que pour la période précédente.
Mais dans le même temps, Barack Obama, qui pouvait espérer à son arrivée à la Maison-Blanche être le président de la paix entre Israël et la Palestine sur la base de deux États, s'est heurté à l'obstruction permanente de Netanyahou. Avec un sujet de blocage majeur : les colonies juives de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, l'objet même de la résolution 2.334 - et déjà celui de la résolution 242 de… 1967 -, qui ne cessent de grandir et abritent désormais plus d’un demi-million de personnes (370.000 en Cisjordanie, 200.000 à Jérusalem-Est). En 2010, Israël avait même annoncé la construction de 1.600 logements supplémentaires dans les colonies de Jérusalem-Est en pleine visite du vice-Président américain Joe Biden, un camouflet très mal vécu à la Maison-Blanche.
          Une colonisation qui suit son chemin, quelles que soient les critiques externes et internes:
     "En 2008, le nombre de colons en Cisjordanie approchait les 300.000 selon la Foundation for Middle East Peace et l'organisation de défense des droits de l'Homme B'Tselem. Cette dernière chiffre à 184.700 le nombre de colons à Jérusalem-Est au 31 décembre 2008, soit un total de 475.400 pour la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Rappelons que la population israélienne est de 7,3 millions et qu'en 2005, la population palestinienne de Cisjordanie était estimée à 2,3 millions d'habitants.
En juillet 2010, un rapport de B'Tselem, s'appuyant sur des sources gouvernementales, révélait que le demi-million de colons occupe 42% du territoire de la Cisjordanie dans 121 colonies, une centaine de colonies "sauvages" (outposts), et les 12 faubourgs annexés par la municipalité de Jérusalem avec l'aide du gouvernement.
Les méthodes. Le rapport de B'Tselem décrit les mécanismes par lesquels l'Etat a peu à peu étendu son contrôle en Cisjordanie: les principales méthodes sont la réquisition de certaines zones au nom des "besoins militaires", leur classement en "terres d'Etat" ou l'expropriation pour "besoins publics". Cette politique de colonisation systématique a été officiellement encouragée par des incitations financières et des avantages accordés aux colons encouragés à franchir la "ligne verte". La plupart des colonies profitent du statut de "zones de priorité nationale" qui leur donne droit à des aides au logement et à l'éducation.
Leur statut. Selon la Convention de Genève, les colonies de peuplement sont illégales: l'article 49 précise que "la Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d'une partie de sa population civile dans le territoire occupé par elle".
Pour la communauté internationale, ces colonies qui constituent un fait accompli sont donc illégales.
Dans le cadre des accords d'Oslo, la question des colonies, écartée des négociations pour la période intérimaire, est reportée aux négociations finales.
Le moratoire sur la colonisation. Après plusieurs semaines de pression des Américains, Israël a proposé, en novembre 2009, un gel partiel de dix mois sur la colonisation, non sans avoir autorisé, deux mois plus tôt, la construction de plusieurs centaines de nouveaux logements. La proposition ne touchait pas les permis de construire déjà délivrés, qui représentent environ 3 000 logements, et excluait Jérusalem-Est. c'est cette période qui arrive à terme.
La position américaine. L'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche a suscité l'espoir du camp de la Paix, avec la nomination, deux jours après son investiture, deGeorge Mitchell comme émissaire spécial pour le Proche-Orient et le discours du Caire invitant à un "nouveau départ" entre l'Amérique et le monde arabo-musulman. L'administration Obama presse Israël de geler les colonies afin de restaurer la crédibilité américaine sur ce dossier. Mais en novembre 2009, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, en visite à Jérusalem, fait volte-face. Alors que les Palestiniens considèrent qu'un gel total de la colonisation doit précéder la reprise des pourparlers de paix, elle estime que l'arrêt de la construction "n'a jamais été une précondition".
Interrogée le 19 septembre pour savoir si elle pensait que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu prolongerait ce moratoire de dix mois au-delà du 26 septembre, Hillary Clinton a répondu: "C'est certainement ce que nous espérons."
Devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le 23 septembre, Barack Obama a rappelé que le moratoire "devrait être prolongé". "
        C'est la  dénégation permanente face à la  réalité
               La remise en question de ce volontarisme expansionniste devient de plus en plus difficile.[*]
                       Ce fut un effet calculé:
    "..Plus les années passent, plus la colonisation entamée en 1967 et fortement encouragée depuis Menahem Begin et la percée du courant nationaliste en 1977, devient une réalité lourde du paysage israélien...Quelque 300 000 colons vivent en Cisjordanie, c'est énorme. Une spirale de la colonisation s'est renforcée au fil des ans, avec de forts soutiens politiques et financiers, y compris à l'égard d'implantations jugées illégales au regard du droit interne israélien mais largement tolérées par l'État. Rappelons par ailleurs qu'aucune colonie n'est légale du point de vue du droit international.
     Plus les colonies sont imposantes, plus la réversibilité politique est une décision difficile, presque impossible à prendre. Et plus la viabilité d'un État palestinien devient aléatoire. L'implantation des colons crée d'ailleurs une réalité dont les plans de règlement tiennent compte : si un partage territorial avec les Palestiniens se fait, environ 220 000 colons, ceux des "blocs de colonies", seraient vraisemblablement rattachés à Israël. »"
              Une impunité qui perdure.
      La résolution 2334 Saluée par les dirigeants palestiniens comme « une victoire du droit international » et dénoncée par les responsables israéliens comme « honteuse », voire « antisémite », la résolution 2334, adoptée vendredi 23 décembre par le Conseil de sécurité des Nations unies, ne mérite en réalité ni cet excès d’honneur ni cette indignité. Elle sera pourtant tenue pour historique, aussi bien en raison de son contenu que des conditions dans lesquelles elle a été adoptée.
Plus de 35 ans après la résolution 465 de mars 1980, qui dénonçait – déjà – l’extension des colonies israéliennes, jugées illégales, le texte qui vient d’être adopté affirme que l’établissement de colonies israéliennes des territoires occupés « constitue une violation flagrante du droit international et un obstacle majeur à la mise en œuvre de la solution à deux États et à l’instauration d’une paix totale, juste et durable ». Il demande en conséquence à Israël de « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et de respecter toutes ses obligations légales dans ce domaine »
       " La raison de cet échec est simple : les forces politiques actuellement au pouvoir en Israël sont celles-là même qui ont tout fait pour détruire le processus d'Oslo.
  En aucun cas elles ne veulent d'un Etat palestinien. Faut-il rappeler  les positions maintes fois exprimées par Avigdor Liberman qui prône le transfert des Arabes d'Israël, ou par Naftali Bennet qui veut annexer la zone C, celle qui couvre les deux tiers de la Cisjordanie ?"
     On continue à jouer avec le feu:
          L'enlisement est total, tant est grande  la détermination de la droite extrême de Tel-Aviv, malgré l'humiliation affichée, la fureur.irrationnelle d'un Liberman, par exemple. (*)
    Les ultimes  silences désapprobateurs d'Obama: qui a maintes fois louvoyé sur le sujet, n'y changeront rien. L'aide financière annuelle ne sera pas entamée.
    Et qui sauvera le pays de l'impasse dans laquelle elle est engagée depuis la mort de Rabinn, impasse toujours déplorée par une gauche israëlienne qui voit un peut plus loin que les petits calculs de la  Knesset?
  La dernière résolution de l'ONU à l'encontre de Nétanyahou, contre la colonisation des territoires palestiniens: une opération  en cours depuis....des décennies.
                     Ce ne sera jamais que la Nième résolution non respectées par Israël.
     Obama est en colère...mais pas trop. Tel Aviv tient Washington, qui a trop besoin de cette implantation. L'Aipac tient le Congrès. La boucle est bouclée.
    Sauver Israël de sa droite extrême va demander encore du temps... si le point de non retour n'est pas déjà atteint.
   Et les sanctions contre cet État? se demandent certains.
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* Sans crainte de la caricature:
        "La France est même doublement décriée par Israël, puisqu'elle a voté vendredi en faveur de la résolution de l'ONU demandant à Israël la fin de la colonisation des Territoires palestiniens occupés. L'ambassadrice de France avait ainsi été convoquée au ministère israélien des Affaires étrangères après ce vote, comme la plupart des représentants des pays ayant voté la résolution.
 Avigdor Lieberman, ultranationaliste réputé pour ses propos populistes, n'a d'ailleurs pas hésité à appeler les juifs de France à s'installer en Israël, la "seule réponse à ce complot" qu'est la conférence de Paris.
   Evoquant les attentats contre des cibles juives en France ces dernières années et la hausse des actes antisémites, le ministre s'est adressé aux juifs de France :
"Si vous voulez rester juifs et que vos enfants et petits-enfants restent juifs, vous devez quitter la France et venir vous installer en Israël."
  "Ce n'est pas votre pays, ce n'est pas votre terre, quittez la France et venez en Israël", a martelé Avigdor Lieberman, un fervent partisan de la colonisation qui vit lui-même dans une colonie de Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
Près de 5.000 juifs de France ont immigré en Israël en 2016, soit une baisse de plus de 30% par rapport à l'an dernier. En 2014 et 2015, les juifs de France avaient fourni les plus gros contingents de l'immigration juive vers Israël, avec respectivement 7.200 et 7.800 immigrants, probablement convaincus, en partie au moins, par la rhétorique (lancinante et répétitive...) du Premier ministre israélien et de son ministre."
 *           Rappel utile: "Bien avant la création de l’Etat d’Israël, l’OLP, l’Etat islamique ou le Hamas, alors que le mouvement sioniste était encore en gestation, avant le premier congrès sioniste de 1897, un des penseurs les plus respectés de la pensée sioniste Ahad Ha’Am fit un voyage en Palestine Ottomane en 1891. A son retour, il écrivit un article qui s’intitulait « Vérité sur la Palestine » à l’intérieur duquel il mettait en garde les premiers promoteurs du Sionisme : « … les Arabes, comme tous les sémites, possèdent une vive intelligence et une grande astuce. Ils ne se laissent pas tromper par nos activités dans le pays et ils ont compris nos intentions, mais ils gardent le silence, car pour le moment ils n’y voient aucun danger pour leur avenir. Mais lorsque la vie de notre peuple en Palestine se développera au point que le peuple indigène s’en sente menacé, il ne cèdera pas si facilement. Avec quelle prudence devons-nous traiter avec un peuple étranger au sein duquel nous voulons nous installer ! Combien est-il important que nous fassions preuve de bienveillance et d’estime à son égard ! …. Si l’Arabe considère jamais l’action de ses rivaux comme une oppression ou une spoliation des ses droits, alors, même s’il est silencieux et qu’il attend son heure, la rage restera vivante dans son cœur. »"
*   La Déclaration Balfour contenant une promesse passée presque inaperçue:: "Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays."
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- L'arbre qui cache la forêt
- Le futur est déjà là
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