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mercredi 21 septembre 2016

Plus Gaulois que moi...

Quand l'histoire redescend dans l'arène
                                                                 Une grand classique
             La fable sarkozienne de retour.
                          Voici revenir les temps des (pré)campagnes électorales et l'éclosion des idées simples, trop simples.
      Il faut frapper les esprits endormis et faire feu de tous bois en réveillant de vieux mythes historiques et susciter attention et adhésions. L'histoire est régulièrement convoquée.
   Mais, trop souvent, l'histoire à la petite semaine.
        Revient le plat mal réchauffé de l'identité nationale, cette pente glissante, propre à tous les dérapages, qui, obsessionnellement répété, finit par ne plus avoir grand sens, comme une nébuleuse floue, objet de toutes les idées simples et de tous les amalgames, de toutes les arrière-pensées..
    Donc, il nous refait le coup, audacieux mais un peu empêtré; nous sommes tous des Gaulois, même descendants de Magyars ou petit-fils de Zorba..
      Comme si l'injonction d'assimilation à une culture avait besoin de passer par des idées simplistes.
     La manipulation des symboles et les approximations historiques ont  souvent servi les ambitions des bateleurs de préau d'école en mal de notoriété. Parler à l'inconscient des gens, même sous les formes les plus grossières, n'a pas fait reculer celui qui veut gagner les émotions, faute de gagner les intelligence.
      Revisiter l'histoire avec de gros sabots, tordre et instrumentaliser les faits de manière intéressée sur le théâtre politique ne trompent pourtant pas longtemps.
                Evoquer l'histoire avec un minimum de sérieux demande un autre esprit, d'autres moyens et d'autres circonstances.
        Les Gaulois  (noms donnés par les Romains) ne formaient pas un groupe homogène,encore moins une nation. On a beaucoup fabulé sur une réalité historique complexe .. Il y avait des peuples gaulois.
       Il faut du temps et des connaissances pour faire la part des choses et éventuellement déconstruire modestement certains mythes historiques pour façonner une image un peu moins floue de ce que l'on peut savoir de nos origines.
    L'histoire de France élaborée à une époque bien particulière par Lavisse, qui a forgé l'esprit patriotique de nos grands pères, cette histoire largement mythique et hagiographique, n'a pas encore déserté certains manuels ou certains discours engagés.     Lavisse reste encore parfois un peu présent dans les esprits, lui qui disait: « Il y a dans le passé le plus lointain une poésie qu'il faut verser dans les jeunes âmes pour y fortifier le sentiment patriotique. Faisons-leur aimer nos ancêtres les Gaulois et les forêts des druides, Charles Martel à Poitiers, Roland à Roncevaux, Godefroi de Bouillon à Jérusalem, Jeanne d'Arc, Bayard, tous nos héros du passé, même enveloppés de légendes car c'est un malheur que nos légendes s'oublient, que nous n'ayons plus de contes du foyer, et que, sur tous les points de la France, on entende pour toute poésie que les refrains orduriers et bêtes, venus de Paris. Un pays comme la France ne peut vivre sans poésie.
     Il est toujours important de s'attacher à une histoire bien enseignée, qui permette de contribuer à entretenir une mémoire essentielle, à construire un  civisme et une  vraie identité, à mieux comprendre le présent pour mieux préparer l'avenir.
          La défense de l'histoire n’est jamais bien loin de la défense de la démocratie.
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_ Les gaulois sont dans la peine
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