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samedi 6 août 2016

Grèce: crise sans fin

La crise épuise
                   Comme le note un observateur athénien, par euphémisme.
    ... Epuise un peuple devenu sans ressort, fataliste, sonné par tant de régressions non seulement économiques, mais aussi sanitaires, culturelles, morales.
   Tout se passe comme si la stratégie du choc, chère à Naomi Klein, qui devait servir  de sanction et d'exemple, en dehors de tout bon sens économique, avait produit les effets escomptés.
   Alors qu'il s'agissait surtout de sauver les banques et de faire un modèle; dans une société qui pourtant avait été au début déclarée non éligible au sein de l'Eurozone,vu ses particularismes économiques qui la rendait momentanément inapte à l'entrée dans un méga-marché déclaré solidaire et à la concurrence dite non faussée. Le travail des banques a agi  en sous-main, Goldman Sachs en tête, pour aboutir au processus d'exclusion qui ne dit pas son nom.  L'idéologie a primé sur le réalisme.Le dogmatisme ultralibéral sans perspective.sur la fameuse convergence.   Il fallait un coupable
     Le noeud coulant se resserre toujours un peu plus sur un pays exsangue, où l'on brade les intérêts publics.,  sans que le problème de la dette, largement illégitime, en grande partie construite et instrumentalisée, trouve un début de solution. On repousse sans fin la poussière sous le tapis.
     Mais petit à petit, le discours officiel de Berlin et de Bruxelles connaît des failles.
  On en apprend de belles,  même si ce n'est pas une surprise pour les esprits avertis.
     Tout continue comme avant malgré les reponsabilités du FMI mis en cause par un rapport interne, où des voix non orthodoxes se font entendre de plus en plus.
     Le FMI confesse avoir immolé la Grèce pour le compte de l'Eurogroupe
 Selon le rapport de l'IUOG,  la responsabilité du FMI est mise au jour, 
   Un rapport passé inaperçu, mais "explosif" met les pieds dans le plat.
      Yanis Varoufakis, ancien ministre des Finances grec, a quant à lui réagi. Dans une tribune publiée par , il évoque une "évaluation brutale", qui "ne laisse aucune place au doute quant à la théorie économique triviale et à la diplomatie à la canonnière utilisée par la troïka." "Ce rapport met en difficulté le FMI, la BCE et la Commission", renchérit-il. 
Et de conclure : "Soit ils restaurent un minimum de leur légitimité en admettant leurs erreurs et en se séparant de ceux qui portent le plus de responsabilité dans cette affaire, ou ils ne font rien, par la même décuplant le mécontentement des citoyens européens envers l’UE, accélérant ainsi la déconstruction de cette dernière."
   Mais on voit mal l'Eurogroupe revenir sur ses pas, examiner ses positions passées, à la lumière du terrible échec présent et prévisible par des esprits aussi peu révolutionnaires que Krugman, Stiglitz.ou Evans-Pritchard.
  Il faudra du temps pour déconstruire le storytelling européen.
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 La directrice du FMI ne tient pas compte de l’avis du FMI qui souhaite un allègement de la dette:
 

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