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samedi 16 juillet 2016

Fraudeurs sociaux: les gros, les petits

 La fraude, ce fléau aux mille formes.
                                  C'est vrai qu' elle coûte cher, quel que soit le domaine où elle s'exerce.
      Un manque à gagner pour les services de l'Etat, pour nous tous.
  Rien ou si peu sur la fraude fiscale, qui  nous coûte dans les 80 milliards, sans parler de la fraude à la TVA, à la Sécurité sociale, etc...
      On croit savoir qui sont les fraudeurs. Ceux qui vivent (ou survivent) d'aides sociales diverses, passagèrement ou plus durablement.
  Ils sont souvent les boucs émissaires pour la vindicte publique, dans l'oubli,, la dénégation de la fraude de grande ampleur..
    « La fraude, c’est la plus terrible et la plus insidieuse des trahisons de l’esprit de 1945. C’est la fraude qui mine les fondements mêmes de la République sociale », plastronnait Sarkozy, fin 2011, lors d’une intervention sur la protection sociale. En pré-campagne pour sa réélection, la droite dure cherchait alors à assurer ses appuis populistes en jetant à la vindicte populaire les « parasites » de la société, une musique bien connue...
      C'est souvent haro sur les malades et les chômeurs. 
 Valeurs actuelles prend bien soin de ne pas parler de l'essentiel...Et beaucoup de répéter: il y a trop d'aides sociales...
    La démagogie des plus cyniques marche encore pour les plus ignorants et les moins critiques. Les fraudes mineures des plus démunis sont montées en épingle. 
    Il faut.raison garder...
            Les vrais (gros) fraudeurs ne sont pas ceux que l'on croit.
    D'autant que, phénomène peu évoqué, le non-recours aux aides sociales est important, pour des raisons diverses.
    Alors quel le 5 février dernier, le Conseil général du Haut-Rhin décidait que la perception du Revenu de solidarité active (RSA) serait désormais conditionnée à l’accomplissement de 7 heures de bénévolat hebdomadaire. Cette annonce relance le débat sur les méfaits de l’assistance. Autrement dit : sur le fait que la perception d’une aide sociale encouragerait l’inactivité.  Comme en Alsace, l’attention se concentre généralement sur les effets pervers de l’accès aux aides et droits sociaux, masquant... les non-recours aux droits et services.
   Plus de 5 milliards d’euros de RSA ne sont pas versés chaque année à ceux qui pourraient en bénéficier.
    Mais les grosses fraudes sont généralement peu poursuivies :        Comme la lune, la fraude a sa face cachée. 
    Comme trop souvent, on a deux poids, deux mesures.
             Le Sénat se trompe de combat : actuellement la part de fraudeurs parmi les allocataires du RSA est estimée à 6,4% pour un montant de l’ordre de la centaine de millions d’euros quand la fraude fiscale représente un manque à gagner pour les finances publiques de plus de 70 milliards d’euros par an ! Et nous n’avons toujours pas vu passer de proposition de loi sur ce sujet…
                    Il y a beaucoup de monde dans la cohorte des braves assistés.
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