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mercredi 9 juillet 2014

Sarko, saint et martyr

Sarkofin?
              Il eut son fan club, le clan du Fouquet's et de la Villa Montmorency.
                  Il a aujourd'hui ses détracteurs, même dans son propre camp, divisé mais libéré de son emprise.    Nicolas Sarkozy de retour?  Un suicide politique...
          Sic transit...Le bling bling, c'est fini.
Blanc comme neige...
La sarkolâtrie est mise à mal
        C'est la fin d'un système plus que d'un individu, dont le bilan reste encore à faire, l'inventaire à approfondir.
    On a encore du mal à porter un jugement global sur une aventure politique singulière, qui fit tant de bruits, sans doute une parenthèse dans la succession des présidences sous la Vème République, une dérive, où le goût du pouvoir presque pathologique se mêla à l'affairisme, rendue possible par la rencontre d'une ambition spécifique et d'institutions déséquilibrées, permettant l'exercice d'un exécutif trop peu contrôlé.
     Les affaires le rattrapent, plus précises.
Son calendrier politique est en difficulté.
________Il se présente comme LA victime, justiciable non ordinaire. Classique système de défense.
Il rejoue pathétiquement mais avec aplomb le grand air  du martyr de la justice (*), ce qui fait dire au juriste P.Bilger, qui pour une fois ne tourne pas autour du pot, que le roi Sarkozy est de plus en plus nu.
    On a pu parler de sarkoberlusconisation, pour caractériser un certain style de vie et de pouvoir, une contestation de l'institution judiciaire, dont il s'estime la victime, pour la discréditer publiquement.
     C'est la démocratie qui est mise à mal.
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     (*)"Le numéro est un peu usé, mais l’artiste le connaît sur le bout des doigts. Après l’inoubliable tribune dans Le Figaro pour dénoncer des écoutes téléphoniques selon lui dignes de la « Stasi », Nicolas Sarkozy a encore déroulé ces éléments de langage visant à le faire passer pour un martyr de la justice, mercredi soir, dans une interview enregistrée dans ses bureaux puis diffusée par TF1 et Europe 1, juste après sa mise en examen dans l’affaire Azibert-Herzog. À grand renfort de formules péremptoires, de contre-vérités, de fausses questions et de doubles négations, il a tenté vaille que vaille de convaincre qu’il était la victime d’un hypothétique complot des juges et d’une non moins hypothétique « instrumentalisation politique » de la justice (on peut lire le verbatim intégral de son interview ici). Un entretien aux relents berlusconiens.
        Premier argument de l’ex-chef de l’État : il serait la victime d’un « acharnement » de certains juges. « Profondément choqué » par sa garde à vue, l’ancien ministre de l’intérieur et chantre de la « tolérance zéro » pour les délinquants l’assure : « Il y a eu une volonté de m’humilier en me convoquant sous le statut de la garde à vue qui n’est pas normal. » Choqué de se retrouver « à deux heures du matin » face à « deux dames », les deux juges d’instruction qui l’ont mis en examen pour « corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel », chefs d’accusation qu’il qualifie sérieusement de « grotesques », Sarkozy demande ceci : « Ne pouvait-on pas me convoquer ? » « Moi qui ai un casier judiciaire vierge, est-il normal d’être traité comme ça ? » Le Code de procédure pénale le permet pourtant, et la chose n’a rien d’anormal, même si elle est rare pour une personnalité politique. Pas à une contradiction près, Nicolas Sarkozy assure pourtant ne demander ni passe-droit, ni privilège…
   Pour preuve de la douleur subie, et du sort injuste qui lui est fait, l’ancien président s’est encore indigné des écoutes téléphoniques dont il a été l’objet dans l’enquête sur le possible financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Un soupçon étayé par plusieurs témoins et sérieusement documenté, mais que Nicolas Sarkozy juge pour sa part « absurde » et insultant. « Est-il normal que je sois écouté dans mes conversations les plus intimes depuis le mois de septembre de l’année dernière ? » s'émeut Nicolas Sarkozy. Ces fameuses écoutes téléphoniques qui l’ont visé, là encore, Nicolas Sarkozy feint d’oublier qu’elles ont été décidées par des juges d’instruction indépendants, Serge Tournaire et René Grouman, et qu’elles sont a priori légales.
Qu'importe. Si autant de juges sont à ses basques, ce n'est pas parce qu'il a pu enfreindre la loi, mais parce qu'on lui en veut personnellement, martèle l'ex-président, qui semble vouloir s'en convaincre lui-même. « Cela fait 35 ans que je fais de la politique. Jamais aucun responsable politique n’a été autant examiné par des magistrats, des policiers. Aujourd’hui, il y a peut-être une vingtaine de magistrats qui s’occupent de moi, des dizaines de policiers, et je suis écouté dans tous mes téléphones depuis plusieurs mois. On ne trouve rien. On ne trouvera rien », lâche-t-il..." ( M.Deléan)
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