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vendredi 10 janvier 2014

Plaidoyer pour une autre Europe

Dérives d'une institution           (Questions)
                                                                       Un idée à l'origine forte et belle, mais aujourd'hui en péril.
   A l'origine de la construction européenne, il y avait la nécessité de consolider la paix, mais aussi, dans le cadre d'une guerre froide naissante et sous l'égide des USA, seuls vrais vainqueurs du conflit, de solides intérêts à défendre et à développer.
    Le beau projet kantien fut marqué dès l'origine par une profonde ambiguïté.
En mettant la charrue avant les boeufs, les pères fondateurs ne soupçonnaient pas que cette logique allait aboutir à une réalité bien triviale, sans âme politique: une vaste zône de libre-échange, imposée peu à peu sous l'influence néo-libérale anglo-saxonne et les règles de l'OMC.
    A la veille d'élections redoutées par des décideurs non élus, beaucoup font entendre leur voix pour appeler à une autre Europe, à inverser la logique à l'oeuvre dans un conglomérat d'Etats sans solidarité, voués à se livrer un peu plus aux intérêts des multinationales d' Outre-Atlantique.
                          Est-il encore possible de retrouver un cap mobilisateur impliquant les peuples, contre les principes oligarchiques des éléphants de Maastricht?
   Peut-on encore amender  cette aveugle machine à élargir, cette institution vassalisée, aux objectifs devenus. ambigüs, aux projets sans ambition?
   L'enfant de Masstricht a produit un espace de libre échange où dominent la concurrence et les dumping en tous genres, loin de la solidarité prônée.
   L'Union européenne est bâtie sur  un déséquilibre mettant en péril une demeure sans fondations solides.
                Déjà Pierre Mendès-France avait critiqué le Traité de Rome.
Plus tard, P. Seguin mit en garde contre les dérives impliquées dans le Traité de Maastricht.
       Jean-Pierre Chevènement s'engage pour une autre Europe. Il critique un européisme naïf,  car selon lui " ... L’Europe économique et monétaire a échoué dans sa tentative de créer une nation européenne dont Helmut Schmidt dit qu’elle ne verra pas le jour au XXIe siècle. Cette opinion est cohérente avec ce que les sondages de l’Eurobaromètre nous apprennent : il n’y a que 3% des Européens qui se sentent uniquement européens et 7% qui se définissent comme européens et nationaux ; tous les autres se disent d’abord nationaux et ensuite européens ou seulement nationaux. Le renforcement des sentiments nationaux est la tendance forte de ces vingt dernières années et il traduit l’échec évident de l’européisme..."
      De force centripète qu'il devait être, l'euro est devenu force centrifuge.
L'axe Londres-Berlin qui se profile semble bien confirmer une tendance allant à l'encontre des idéaux proclamés avant que Europe ne devienne passoire.... 
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