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mardi 26 novembre 2013

L’Illusion Obama.

Aurait pu mieux faire...
                                             Un rêve semble bien passé.
            C'est peu de dire que le Président a déçu une grande majorité d'Américains.
Ils attendaient un changement de nature du pouvoir surtout après l'ère Bush, l'aventurier texan.
     Un an après, des critiques se faisaient déjà jour sur les grandes lignes de la politique menée.
           [  « Is Obama Punking Us ? se demandait le NYTimes  "Obama est de plus en plus emporté par les événements, en même temps qu’il en est leur prisonnier"]
            Il est déjà broyé par le système, diagnostiquaient certains observateurs
"Soucieux de ne pas paraître radical, le président démocrate s’est montré velléitaire, cédant souvent aux pressions de ses ennemis. Nombre des promesses faites en 2008 sont ainsi demeurées lettre morte. Tout en trouvant « injuste que la secrétaire de Warren Buffett paie un taux d’impôt supérieur à celui de Warren Buffett », M. Obama n’a pas modifié la fiscalité des plus riches. Sa réforme du système financier s’est limitée à une panoplie relativement indolore pour Wall Street. Le président démocrate a, et ce n’est pas rien, assuré une couverture santé à des millions de citoyens, notamment aux femmes pauvres, mais son nouveau système d’assurance-maladie a laissé la part belle aux lobbies médicaux. Il n’a pas non plus abrogé les lois hostiles aux syndicats, ni levé les entraves aux libertés publiques mises en place par M. Bush. Quant à la prison de Guantánamo, qui détient indéfiniment et sans jugement des dizaines de « combattants ennemis », elle est toujours ouverte.
Désormais, les Américains eux-mêmes l’éprouvent : leur modèle est malade. Il n’assure plus le changement, même lorsque celui-ci est ardemment désiré ; il menace de déclassement ceux qui imaginent encore que le rêve de mobilité sociale est compatible avec le capitalisme financier.."       
                             La démocratie US ne serait-elle qu'un mirage? se demande un bon connaisseur de la vie politique de ce pays.
La question se pose depuis 2009: qui gouverne à la  Maison Blanche?
    Certains, d'habitude modérés, comme André Kaspi, parlaient déjà d'énigme ou de grande désillusion.
  En 2010, on évoquait la fin d''une sorte de bulle, d'enthousiasme du début, 
On attendait une rupture. Il fut l'otage des lobbies.
   Dans un contexte parfois difficile, il fut certes la cible d'une opposition souvent violente et bornée des Républicains ou de celle, encore plus ultraconservatrice, de Tea Party
    Sur le Moyen-Orient, Guantanamo, l'usage militaire des drones et surtout sur les questions financières et sociales, le bilan n'est pas à la hauteur des espérances..
      Le changement attendu n'a pas lieu, selon le directeur du Harper's Magazine.
Tant de projets abandonnés, de renoncements, de compromissions, juge-t-il
  "...Le 28 septembre 2008, alors qu’un plan de sauvetage des banques agréé par le candidat Obama allait leur allouer une aide d’urgence de 700 milliards de dollars, un parlementaire de gauche, M. Dennis Kucinich, interpella ses collègues : « Sommes-nous le Congrès des Etats-Unis ou le conseil d’administration de Goldman Sachs ? » La question demeure assez pertinente pour que le président américain ait jugé récemment utile de préciser : « Je n’ai pas fait campagne pour aider les gros bonnets de Wall Street. » Toutefois, en 2008, Goldman Sachs, Citigroup, JPMorgan, UBS et Morgan Stanley figurèrent sur la liste des vingt principaux bailleurs de fonds de sa campagne . Le journaliste William Greider résume la situation : « Les démocrates sont placés devant un dilemme : peuvent-ils servir l’intérêt public sans mécontenter les banquiers qui financent leurs carrières ? »
    On peut se demander si on peut réformer les Etats-Unis...
Mc Arthur n'est cependant pas pessimiste. 
     Espère-t-il la venue d'un nouveau Roosevelt?
 Sans doute faudrait-il pour cela une crise majeure, qui mette le pouvoir au pied du mur, pour que se produise une vraie rupture...
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- Obama n’est pas aussi réformateur que Roosevelt ou Kennedy
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