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jeudi 7 novembre 2013

Braves assistés

Le point sur le Point 
                                 Cet hebdo fait souvent dans l'approximation...pour ne pas dire plus.
En cela , il est fidèle à son inspiration libérale assumée, en liaison discrète avec l'Ifrap, l'incontournable Agnès Verdier-Molinier  et aux valeurs de son propriétaire.        
  Du moins au niveau des titres chocs, destinés à attirer le chaland et à concurrencer  plus à droite que lui: Valeurs actuelles, dont les Unes ne font pas non plus dans la nuance...
 Il faut bien vivre, me direz-vous...
   Après la paresse des Français, alors que le vrai problème en France,  c’est moins que les Français travaillent peu que peu de Français travaillent, l'hebdo préféré des cadres supérieurs tonne sur l'assistance scandaleuse. Sans oublier que les assistés sont aussi très souvent des fraudeurs, ma bonne dame.
Pour FOG (Franz Olivier, ami de A.Minc), les pauvres semblent ne pas exister.
Pas plus que les riches niches, qui ne sont pas à la portée des éclopés de la crise
    Mais qui sont les vrais assistés?
Le Point ne dit rien des assistés de la France d'en haut, ceux qui le valent bien...
Par exemple, en matière d'aide de l'Etat à la presse:
      Le Figaro de M. Dassault a reçu 17,2 millions d’euros du Trésor public entre 2009 et 2011 ; L’Express, presque aussi hostile que Le Figaro à l’« assistanat », 6,2 millions d’euros ; Le Point, qui aime dénoncer la « mamma étatique », 4,5 millions d’euros. Quant à Libération (9,9 millions d’euros d’aides, toujours selon la Cour des comptes) et au Nouvel Observateur (7,8 millions d’euros), comme ils sont bien introduits auprès du pouvoir actuel, plusieurs régions ou municipalités présidées par des élus socialistes financent également leurs « forums » locaux..."
    Le directeur de l'hebdomadaire ne sait pas, le pauvre, que le pauvre, très souvent, n'aime pas demander ou ignore ses droits les plus ordinaires:
    " ...En jouant habilement sur les centaines d'avantages fiscaux, les contribuables les plus aisés parviennent à faire baisser leur facture. Fort prisées des plus riches, les niches fiscales et sociales représentent en 2012 un manque à gagner de 115 milliards d'euros pour les caisses de l'Etat.
Le gouvernement, en quête de recettes pour combler le déficit public, a décidé de les réduire de près de 10 milliards l'an prochain, un coup de rabot qui se poursuivra au moins jusqu'en 2014.
Mais le riche garde encore 100 milliards d'aides et d'assistances en tout genre... Et il a son site Internet : Europe offshore
    Une étude publiée en novembre 2012 par le Conseil d'Analyse Stratégique met en évidence le problème récurent de l'information des usagers sociaux sur leurs droits. (1)
Si certaines prestations sont versées à tort (fort peu en fait), d'autres ne sont pas réclamées par les intéressés, pointe le Conseil d'Analyse Stratégique. Parce que ces derniers ne savent pas que ces aides existent. On appelle cela le "non recours".
Les non-recours représenteraient, d'après les chercheurs de l'Odenore (Observatoire des non-recours aux droits et services) plus de 6 milliards d'euros. Le taux de non-recours atteint ainsi 68% concernant le revenu de solidarité active (RSA) soit 5,3 milliards d'euros.
Dans le cas de la couverture maladie universelle (CMU), ce sont 700 millions qui n'ont pas été versés à leurs destinataires, et 378 millions dans le cas de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS).
"Non utilisées, elles ne peuvent résoudre le problème auquel elles prétendent s'attaquer", insiste le CAS...."

               De plus,  le système actuel favorise les familles aisées
Nous sommes tous des assistés. Certains le sont plus que d'autres. Certains le sont doublement, outre-mesure. Seul l'impôt juste peut établir un équilibre relatif
Mais l'Elysée n'a pas entendu le message de Piketty...
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-Paru dans Agoravox
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