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vendredi 29 mars 2013

Pente berlusconienne

_______"Quand la politique entre au prétoire, la justice en sort" ___

___Quand les juges, qui ne sont que des hommes, mettent leur nez, au nom du droit, dans certaines affaires délictueuses, il leur arrive de se mettre personnellement en situation délicate, voire même parfois dangereuse. Surtout quand ils touchent des problèmes où certains pouvoirs politiques ou économiques sont lourdement impliqués. 

Cela n'arrive pas qu'au Mexique ou en Sicile... 

Certains hésitent, d'autres parfois renoncent 

Berlusconi a su menacer ou intimider des juges qui s'intéressaient de trop près à ses affaires douteuses, dont beaucoup restent à juger.

Le  Citizen Berlusconi s'est cru pendant longtemps  au dessus des lois, bénéficiant démagogiquement de l'incroyable soutien d'une opinion sans alternative politique.  

___________La haine « magistrale… » qui se développe aujourd'hui démagogiquement chez nous rappelle certains épisodes de la belle période berlusconienne dans le sillage de la guerre sans merci  que livrait à la justice l'ancien Président.

Alors que le juge Gentil ne travaille pas seul, que le dossier n'est pas encore connu, certains se déchainent  évoquant même un complot.

"...  Thierry Mariani parle d’« acte politique » et remet en question l’impartialité des magistrats, « qui n’est pas la première des qualités de certains », Christian Estrosi dénonce des « méthodes au relent politique évident », Lionnel Luca évoque une décision dont le but est de « discréditer » Nicolas Sarkozy, au moment où son retour en politique est évoqué. Henri Guaino, l’ex-conseiller de Sarkozy, franchit un autre cap en ciblant directement le juge Jean-Michel Gentil. Le magistrat a « déshonoré un homme, les institutions, la justice », avec une décision « indigne » et « irresponsable », dit-il le 22 mars sur RTL et Europe 1, demandant au juge d'instruction de « venir devant les Français et leur expliquer pourquoi (…) il a pris une décision aussi lourde de conséquences ». Lundi 25 mars, il persiste et signe, en estimant que le juge « a sali la France en direct et devant le monde entier ». Jean-François Copé abonde et se dit « solidaire de sa liberté d'expression ».

Les juges tendent à devenir des boucs émissaires quand ils tentent de faire simplement leur travail, dans des conditions souvent difficiles.
Heureusement la justice, en attendant une réforme de fond, une véritable indépendance, s'émancipe enfin...
"Le fait qu’à quelques heures d’intervalles, un procureur ait fait usage des pouvoirs que lui confère la loi en ouvrant une information judiciaire visant un ministre en exercice, Jérôme Cahuzac, et qu’un juge d’instruction ait mis en examen un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, ne menace aucunement les fondements de la République. Ce double événement rappelle, au contraire, à nos élus que les lois qu’ils votent s’appliquent aussi à eux-mêmes, et qu’ils se doivent d’être exemplaires pour mériter les mandats qui leur sont confiés par les citoyens. Rien de plus. Mais rien de moins..."
 

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