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mardi 21 août 2012

Saignée espagnole

Dieu est-il encore espagnol?

____On a décrit l' Espagne comme étant en déshérence économique et sociale. Une sorte d'économie de guerre. Les financiers et les élites politiques associées ont laissé le béton couler à tout va et vendre sans garantie des appartements comme des petits pains, avec la bénédiction des banques.
Dans le pays de Isabelle la Catholique, la rigueur devient un jeu de massacre. Faut-il autant payer pour ses péchés, l'ivresse du crédit facile, que Bruxelles bénissait?
Une politique suicidaire.
L'Europe va encore une fois renflouer les banques, au frais du contribuable et céder encore plus au privé, même dans le domaine de la santé. Une épargne partie en fumée...
La chimiothérapie liberale fait des ravages.
Comment rebondir dans de telles circonstances, en état de choc, transformer l'abattement, l'effroi en énergie positive? La machine infernale de la dette ne dessine aucune perspective d'avenir.
 _______Beaucoup se demandent quel avenir attend leurs enfants
"... Le sauvetage de l’Espagne, 4e économie de zone euro, n’est pas près de finir car les banques sont des gouffres sans fin, et les finances publiques, plombées par les plans d’austérité, n’ont aucune chance de revenir à un niveau acceptable dans les années à venir. Et pour cause, certains estiment que ledit sauvetage devrait couter au moins 300 milliards pour être vaguement efficace. L’équation est simple : pour que l’Etat finance les banques, on demande aux citoyens « faire des sacrifices ». Le même refrain que Balladur dans les années 90…
Et comme la Grèce, l’Espagne est entrée dans le cercle vicieux des économies à la petite semaine imposées par l’Europe, le FMI et les banques : pour rétablir un vague équilibre budgétaire, le gouvernement a coupé sec dans les dépenses publiques (donc baisse des allocations, du chômage etc.) tout en augmentant les impôts qui pèsent sur la classe moyenne. Du coup, la récession est inévitable, et plus le PIB baisse, plus les comptes du pays sont dans le rouge. Et plus l’Europe, le FMI et les banques demandent que le pays se serre la ceinture
En cette fin du mois de juillet, il est donc question que la BCE rachète la dette espagnole puisque les spéculateurs n’en veulent plus tant elle est risquée. D’ailleurs, on sait déjà que le pays ne pourra jamais tout rembourser, surtout avec des taux d’intérêt à 10 ans de 7,5%
En ce qui concerne l’Espagne, on peut parier que d’ici quelques semaines ou quelques mois, il faudra un plan d’envergure pour que le pays continue à emprunter pour filer l’argent à ses banques. Du coup, l’Europe va devoir trouver un moyen de faire passer ça devant les « Marchés », pour que l’euro passe ce cap. Jusqu’au prochain. Mais, déjà, on nous parle de créer une « structure de défaisance », c’est-à-dire une « bad bank », dans laquelle les banques mettraient tous leurs actifs pourris, avec garantie du gouvernement. L’Irlande avait fait pareil avec la NAMA, tandis qu’aux Etats Unis c’est la FED qui a servi de bad bank. 
De leur côté, les spéculateurs recommencent, comme ils l’ont fait avec la Grèce, à parier sur une banqueroute du pays, c’est-à-dire un non remboursement de la dette. Cela, en pariant à la baisse sur les titres de dette via les CDS (credit defaut swap, des sortes d’assurances contre un défaut de paiement de la dette du pays). Ceux-ci deviennent très prisés, et plus on en achète, moins la dette espagnole sera rentable (car trop risquée) et on s’achemine vers une défiance et un non remboursement..."
Pobre Pais!   Que Dios ayude a España!
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Merci à KAP 
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-Paru dans Agoravox

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