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lundi 28 novembre 2011

Temps des riches

Parce ce que je le vaux bien ?

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Entre le riche et le pauvre, entre le fort et les faibles, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit"
(Lacordaire)

"L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté; celui qu'on pourchasse est celui de la servitude." (Rousseau)

« Ma détermination à atteindre cet objectif est accrue quand je lis les rapports indiquant les profits colossaux et les bonus obscènes dans des firmes qui doivent leur survie même au peuple américain. » (Barack Obama. Discours sur l'etat de l'Union 14/1/2010)
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__Etre riche ?
Personne n'est parfait!...
Tous les (très) riches ne peuvent pas, comme W.Buffet, réclamer plus d'impôts, après moultes opératio
ns douteuses et spéculatives, à l'instar de G.Soros.
Pourquoi encore parler des riches?
Laisser les vivre, cela les regarde, dira-t-on...Et puis, cessez la jalousie, fondement de votre critique des riches (argument libéral classique). Ne faudrait-il pas plutôt les plaindre?...
La question morale, dans cette affaire, n'est pas à à sa place, même si l'indignation peut s'exprimer légitimement au vu de certains revenus stratosphériques, dont la grande masse des gens n'a même pas idée. Le problème est politique au sens large, concerne la société toute entière, pas seulement pour une question de solidarité. Il y va aujourd'hui de sa cohérence et de sa survie.

__Le temps des riches, des très riches, est arrivé.
Une richesse sans commune mesure avec les revenus du commun des mortels, même privilégié, que l'auteur compare à un processus de sécession d'une ploutocratie mettant à mal les valeurs de la République. Un monde à part. Une autre planète.
"
En une trentaine d'années s'est constitué en France et dans d'autres pays un club de gens ayant des ressources financières hors norme. Ils sont 0,01% qui sont à 82.000 euros de revenus mensuels imposables, soit pour la France à peu près 6000 personnes. Leurs rémunérations sont devenues vertigineuses et font de leur groupe un monde à part..."
Aux Etats-Unis, 1 % des ménages captent 23 % du revenu global et vivent "sur une autre galaxie".
Le retour des «années fric» a été spectaculaire en France, grâce à un Président compréhensif et à des impôts allégés. Alain Minc lui-même, qui fait partie du sérail, parlait naguère de l'argent fou.

__Les rémunérations obscènes, qui ne se sont pas développées par génération spontanée, mais grâce au
contexte neolibéral reaganien des années 80, où la finance a pris le pas sur tout le reste, s'étalent sans vergogne et mettent en péril le vivre ensemble, compromettant les bases mêmes de la démocratie. ("obscène" est le terme utilisé par Obama pour qualifier les profits massifs de la finance)
Quand on sait que les 10% les plus-riches possèdent 50% du patrimoine des menages francais, n'y a-t-il pas lieu de s'interroger sur ce déséquilibre indécent et inquiétant?
Au niveau du patrimoine, élément essentiel de la richesse, les inégalités sont en pleine croissance.

_Etre riche: une question de talent, de chance, de naissance, de malversations?
Un peu de tout cela, à des doses diverses. Souvent, on naît avec une cuillère d'argent dans la bouche, co
mme la fille de Mme Bettancourt ou le fils Dassault ou Bouygues...Parfois, le "génie" et la compétence personnels interviennent, avec une dose de filouterie dans certains cas (Bill Gates, doit beaucoup à son intelligence, mais aussi à son opportunisme et à ses "coups" pour affaiblir ses concurrents, comme Rockefeller bien avant lui). Il y a très rarement de très grandes fortunes sans une dose de cynisme et d'absence de scrupules (Soros et ses spéculations sur les monnaies)
__ La richesse, notamment l'extrême richesse, à la source du spectaculaire creusement des inégalités depuis 20 ans n'est pas seulement une affaire de cupidité et de volonté de puissance, poussée parfois jusqu'à l'absurde. Elle est révélatrice d'un problème socio-économique de fond, d'une question de redistribution, notamment dans la répartition entre le capital-rente et le travail. "
Ce soudain intérêt pour les riches constitue une focalisation légitime sur un monde dont la discrétion fait partie du mode de vie, au moment où il capte une part sans cesse croissante de la richesse nationale et menace ainsi la cohésion sociale. Mais il ne peut devenir le seul centre de la question sociale, «au risque, souligne Stéphane Beaud, d’autonomiser cette question des "riches" en la dissociant des rapports de classe et des rapports de travail». (Mediapart)
Le creusement s'accentue, la pauvreté absolue et relative gagne, même si elle est encore mal mesurée. C’est du côté du capital et de sa reproduction intergénérationnelle que se situe une grande part du creusement des inégalités qui corrompt, aujourd’hui, le ciment social.
On connaît les ghettos, les riches niches et les super cadeaux fiscaux
Les chiffres sont brutaux. On a pu dire qu'au niveau mondial, les plus pauvres financent les plus riches.
_La pauvreté existe même si on peut l'ignorer. Demain, tous ne pourront être milliardaires, malgré le rêve
américain, toujours démenti.
Aux USA, la pauvreté fait des ravages. En Allemagne, elle se cache mieux. En France, il suffit d'aller faire le tour des associations et des restaurants du coeur pour en prendre la mesure..

Mais il ne suffit-il pas de déclarer, comme Obama et Cameron naguère, la chasse aux riches pour réparer le tissu social dégradé par la perversion d'un système demeuré intact...
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Parce qu'ils le valent bien !

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