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vendredi 18 mars 2011

Europe: rien n'est réglé

Un accord problématique

Ou plutôt une nouvelle potion libérale allégée ?

La crise financière frappe de nouveau à la porte de l'Europe: "Pendant quelques semaines, les dirigeants européens ont feint de croire que la situation dans la zone euro était en voie de normalisation. Dans les faits, rien n'est réglé. Et les investisseurs et les créanciers s'inquiètent des atermoiements des pays européens.
Les pays de la zone euro doivent se retrouver vendredi 11 mars pour discuter du pacte de stabilité économique et financière, exigé par l'Allemagne, en contrepartie de l'augmentation du fonds de stabilité financière qu'elle est la première à financer. Loin de se rapprocher, les points de vue ne cessent de s'éloigner au fur et à mesure que la date de la réunion s'approche.

Pourtant, la Grèce, l'Irlande, le Portugal, sont plus que jamais en difficulté. Les taux de la dette grecque dépassent le seuil astronomique de 12%, ceux de l'Irlande sont toujours au-dessus de 8%. Mercredi, le gouvernement portugais doit trouver quelque 5 milliards d'euros sur les marchés pour se refinancer. Mais à quel taux? Le Portugal, qui n'a pas demandé à recourir au plan de sauvetage européen, a dû emprunter ces dernières semaines à 7,8%. Un niveau jugé insupportable pour une économie en récession et qui doit maintenant faire face à la flambée du pétrole...."
Le pacte de stabilité a failli

___D'autres politiques vraiment solidaires sont possibles:"...Jusqu'à présent les décisions et les projets évoqués n'ont même pas suffi à rassurer les marchés financiers. Mi-février 2011, les taux imposés par les marchés pour les titres à 10 ans étaient de 3,2 % pour l’Allemagne, 3,55 % pour la France, mais de 4,8 % pour l’Italie, 5,35 % pour l’Espagne, 7,45 % pour le Portugal, 9,1 % pour l’Irlande, 11,7% pour la Grèce. Les marchés financiers anticipent une cessation de paiement de ces derniers pays et certains opérateurs misent sur un scénario d’éclatement de la zone euro. Pour continuer (combien de temps ?) à honorer leur dette, les pays attaqués doivent supporter des taux d’intérêt élevés, adopter l'austérité budgétaire et réduire leurs salaires pour rétablir leur compétitivité. Cela les condamne à une longue période de stagnation et de chômage qui empêchera in fine une réelle réduction des déficits...
Nous sommes unanimes à penser qu’il faut réformer les traités européens pour réduire l’importance des marchés financiers, desserrer l’étreinte qu’ils font peser sur les peuples et construire une véritable solidarité entre les pays, qui repose sur la coopération et l’harmonisation dans le progrès.
Une première exigence pour affranchir les États de la tutelle des marchés financiers, est de garantir le rachat de titres publics par la BCE, si nécessaire. Les États doivent pouvoir se financer directement auprès de la Banque centrale européenne à bas taux d'intérêt. Il n’est pas supportable que les banques privées fassent des profits records en prêtant aux États à des taux prohibitifs alors qu’elles se financent à un taux très faible auprès de la BCE. Une deuxième nécessité est de reporter les coûts de la récession et les pertes des banques sur leurs actionnaires et sur les ménages les plus aisés. Il est inacceptable d'imposer le chômage, la précarité et les baisses de salaires pour préserver la finance. Les profits et les bonus records des banques en 2010 sont indécents. Les citoyens islandais ont montré la voie en refusant par référendum de payer pour les folies de leurs banques. Les Grecs et les Irlandais ont exprimé haut et fort leur refus de continuer dans cette voie. Il faut en changer. Une troisième urgence est de désarmer la spéculation qui continue à sévir contre la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne... "

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Huit propositions urgentes pour une autre Europe

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