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jeudi 7 octobre 2010

Trés dur d'être trader !...


Mais qui est Monsieur K.?





-Non pas un BON garçon naïf, entraîné, malgré lui, dans une aventure financière qui le dépassait.

-Non pas une BRUTE, bête de calcul sortant de Centrale, exécutant froid d'un banque qui jouait au casino comme les autres.
-Non pas un TRUAND de grande envergure à la
Madoff, clé de voûte d'un système pervers quoique (provisoirement) juteux.Kerviel n'a rien gagné, il a fait perdre.

___(Ceci n'est pas un film)_____________

-Un "bon petit soldat de la Société Générale", médiocre, qui prenait des risques insensés dans un système qui l'envoyait au feu tous les jours?
-Un calculateur cynique, un peu arrogant et fermé, qui "
savait ce qu'il faisait", comme il fut dit au tribunal, qui " a poussé le système jusqu'au bout", comme il l'affirmait lui-même?

___VOLEUR
-
tricheur isolé ou VICTIME d'un système déréglé , où le risque est un métier, jusqu'à la démesure?
"« Dans une salle de marchés, le modus operandi idéal tient en une phrase : savoir prendre le maximum de risques pour faire gagner à la banque le maximum d’argent. Au nom d’une telle règle, les principes les plus élémentaires de prudence ne pèsent pas lourd. Au sein de la grande orgie bancaire, les traders ont donc juste droit à la même considération que n’importe quelle prostituée de base : la reconnaissance rapide que la recette du jour a été bonne. Une “bonne gagneuse” : le terme ne me choquait même plus, tant était intense le plaisir de rapporter toujours plus à la banque." (J.K.)

Pas si simple, quelle que soit l'analyse qu'on puisse faire de sa personnalité assez déroutante, de ses motivations conscientes ou inconscientes...

___Lucide quand même, quand il dit: «La Société générale ne pouvait pas ne pas avoir vu cette somme, inscrite en trésorerie.» alors que ses "audaces financières" ont duré deux ans... Stimulé par l'aveuglement de toute une équipe et par l'opacité du système devenu si sophistiqué que les banquiers eux-mêmes ne maîtrisaient rien, faisant confiance aux équations de jeunes forts en math, dans un contexte de finances totalement déréalisées, fonctionnant "hors-sol"

La hiérarchie de Kerviel savait tout...." Si Jérôme saute, tout le monde saute!"
Dit autrement:La Société générale ne pouvait pas ne pas savoir
Ou plus clairement: La Société générale savait

_Le tribunal a fait silence sur cette question, n'ouvrant aucune porte qui pouvait éclairer la nature du système et le fonctionnement si particulier d' une finance prédatrice , d'une mécanique délinquante, aux conséquences si lourdes pour beaucoup de particuliers et pour l'économie en général.
Tout s'est passé comme si le procès avait fonctionné comme un paravent pour masquer la responsabilité des banques, de la SG en particulier. Un procès mal engagé, aux conclusions burlesques, surréalistes,
le procès manqué du système financier.
"...Jérôme Kerviel est un pur produit du système. Le baby Frankenstein de la finance. Avec son diplôme de seconde rang, il était entré dans la Banque par la fenêtre, à la force du poignet. Il voulait peut être devenir le fils préféré. Il en ressort menottes aux mains. La presse massée à la sortie de la salle d’audience s’est jetée sur lui, caméra et micro au poing, comme sur une bête traquée. Qu’il est et sera.
En Juin, Maitre Veil qui défend la Société Générale avait conclu sa plaidoirie par un sentencieux « Monsieur le juge, le monde entier vous regarde ». Ce soir, le monde regarde la France. Une France, plus que jamais société de caste, donneuse de leçon et sans aucun courage...
"
Un procès où la SG a trouvé son intérêt: il débouchera sur moins d'impots pour elle.
"...La banque a déjà reconnu que son ex-employé ne pourrait pas la payer. Alors pourquoi réclamer une telle somme? Et pourquoi le juge Dominique Pauthe l’a-t-il finalement accordée? C’est d’abord une mesure symbolique, une «preuve» que la banque est, aux yeux de la justice, totalement innocente dans l’affaire Kerviel. C’est ensuite une mesure fiscale. Si le Tribunal de Paris avait retenu une responsabilité de la banque, elle aurait été contrainte à rembourser 1,5 milliard d’euros à l’administration fiscale, au titre de cette perte. Grâce au jugement, «la banque va pouvoir inscrire ces 4,9 milliards perdus comme des pertes comptables exceptionnelles», poursuit Emmanuel Ludot. «Elle va pouvoir diminuer ses bénéfices annuels.» Et donc payer moins d’impôts.
"
Tout bénéf?

Un scandale énorme...

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-La Société Générale condamnée à quatre millions d'amende : discrétion des JT
-Le Kerviel, nouvelle unité de mesure ?
-Jérôme Kerviel, seul coupable, et pourtant...
-Jérôme Kerviel, Fabrice Tourre : des Français qui gagnent

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