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jeudi 2 septembre 2010

Irak: un bilan


Un vrai faux départ

__Vers une "Aube nouvelle"? (J.Biden)

Poursuite de l'occupation sous d'autres formes...

Au vu des images qu'ils reçoivent, la plupart des Américains peuvent avoir l'impression qu'une page est tournée en Irak, que la "mission" est accomplie, que les troupes qui restent ne sont plus là, selon la version officielle, que pour contribuer à la formation d'une armée indépendante et que l'action us ne sera plus orientée que par le seul intérêt de la construction d'un Etat irakien indépendant. On assiste en fait à un retrait en trompe-l'oeil
Si on ne peut tirer un bilan d'une aventure initiée dans des conditions discutées et discutables, qui est loin d'avoir produit tous ses effets, on peut déjà faire
une première synthèse.

"...Le bilan de la guerre américaine, menée sans l’aval des Nations unies, est accablant :__Destruction du pays, de ses structures étatiques et administratives. Il n’existe plus d’Etat irakien qui fonctionne. Sept ans après la guerre, l’électricité arrive à peine quelques heures par jour, la production pétrolière stagne, l’administration ne fonctionne pas, les écoles et les universités sont à l’abandon, etc. Reconstruire une structure unifiée et efficace nécessitera sans doute des décennies.— Le confessionnalisme, encouragé dès les premiers jours par l’occupant, a été institué dans toutes les fonctions, et la répartition des postes se fait désormais en fonction de l’appartenance communautaire ou nationale. Les principales forces politiques sont « chiites », « sunnites » ou « kurdes ». Et demeurent une série de bombes à retardement, comme la délimitation des « frontières incertaines du Kurdistan ». La question de Kirkouk, où un référendum est prévu depuis décembre 2007 (et sans cesse reporté) pour décider du rattachement ou non de cette ville à la région autonome du Kurdistan, n’est pas le moindre des défis.— Le bilan humain est terrible. Si on connaît précisément les pertes américaines (environ 4 400 tués), celles des Irakiens ont fait l’objet d’évaluations très diverses : on ne recense pas un mort « arabe » comme on recense un mort « occidental » ; seul ce dernier a un visage. Entre cent mille et plusieurs centaines de milliers de personnes tuées, des milliers de disparus, des centaines de milliers de personnes déplacées et de réfugiés (notamment en Syrie – lire Theodor Gustavsberg, « Silencieux exil des Irakiens en Syrie » – et en Jordanie), des centaines de milliers de blessés.— Malgré les coups qui lui ont été portés depuis 2007, Al-Qaida, qui, rappelons-le, était absente d’Irak jusqu’en 2003, s’y est implantée. Elle garde des structures efficaces, comme le prouvent les attentats coordonnées de ce mois d’août 2010. Des milliers de combattants du monde arabe et musulmans ont transité ces dernières années par l’Irak et ont ensuite porté le combat en Afghanistan, en Somalie, au Liban, en Afrique du Nord..."

-Enjeux géostratégiques

-Le grand gachis

-L’aventure irakienne n’a pas fini de hanter le pays

______-Le pétrole en question____-Les objectifs de Bush



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