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dimanche 2 mai 2010

La mort, principe du vivant

Le paradoxe de la mort créatrice,
de
la mort au coeur de la vie


« ...On y voit la vie et la mort
– la synthèse du monde –
qui dans l’espace profond
se regardent et s’enlacent
. » (F.Garcia Lorca)

Ce qui fut se refait ; tout coule comme une eau,
Et rien dessous le Ciel ne se voit de nouveau ;
Mais la forme se change en une autre nouvelle
Et ce changement là, Vivre, au monde s’appelle,
Et Mourir quand la forme en une autre s’en va
» (Ronsard)
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Une lecture fascinante où s'expliquent mieux
les grandes contradictions qui opposent vie et mort des cellules, individualisme et altruisme, santé et vieillissement, normal et pathologique...

-" Pour chacune de nos cellules, vivre, c'est avoir réussi à empêcher, pour un temps, le suicide ", résume Jean Claude Ameisen. Pas à pas, rouage après rouage, il montre comment, " à la représentation ancienne de la mort comme une faucheuse surgissant du dehors pour détruire, s'est peu à peu substituée une autre image, celle d'un sculpteur, au cœur du vivant; faisant, jour après jour, émerger la complexité "

-"Vivre, pour chaque cellule qui compose notre corps, c'est à chaque instant avoir réussi à réprimer le déclenchement de son suicide [...]. Au cœur de chaque cellule, la mort est enfouie, tapie, prête à bondir." C'est ainsi que Jean - Claude Ameisen définit cette "mort créatrice" qui, selon lui, nous construit. Depuis quelque temps, déjà, on parlait de mort naturelle programmée : sans accident, sans maladie, sans modes de vie "usants", les fonctions du corps humain s'éteignent d'elles-mêmes au bout d'environ cent-vingt ans... Mais la thèse de Jean-Claude Ameisen va plus loin : la mort est le principe même du vivant. C'est parce que des centaines de milliers de cellules meurent que la vie s'élabore et cela dès le stade embryonnaire. Alors même que le corps grandit, des pans entiers de son être disparaissent. Mieux : ces disparitions massives constituent la condition même de la complexité de notre organisme. C'est le cas, par exemple, de l'apparition des doigts : notre main naît d'abord sous la forme d'une moufle contenant cinq branches de cartilage, qui vont progressivement constituer les doigts séparés grâce à l'élimination des cellules qui les reliaient. La mort sculpte le vivant..." (A.Poulantzas)
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-La Sculpture du vivant
"Nous sommes chacun une nébuleuse vivante, un peuple hétérogène de milliards de cellules, dont les interactions engendrent notre corps et notre esprit. Aujourd'hui, nous savons que toutes ces cellules ont le pouvoir de s'autodétruire en quelques heures. Et leur survie dépend, jour après jour, de leur capacité à percevoir les signaux qui empêchent leur suicide. Cette fragilité même, et l'interdépendance qu'elle fait naître, est source d'une formidable puissance, permettant à notre corps de se reconstruire en permanence. A l'image ancienne de la mort comme une faucheuse brutale se surimpose une image radicalement nouvelle, celle d'un sculpteur au cœur du vivant, faisant émerger sa forme et sa complexité.__Cette nouvelle vision bouleverse l'idée que nous nous faisons de la vie. Elle permet une réinterprétation des causes de la plupart de nos maladies et fait naître de nouveaux espoirs pour leur traitements. Elle transforme notre compréhension du vieillissement.

.C'est un voyage que propose ce livre. Un voyage à l'intérieur de nous-mêmes, de nos cellules et de nos gènes. Une plongée vers le moment où commence notre existence, à la rencontre du suicide cellulaire à l’œuvre dans la sculpture de notre corps en devenir; mais aussi une plongée vers un passé plus lointain, au travers de centaines de millions d’années, à la recherche des origines du pouvoir étrange et paradoxal de s’autodétruire qui caractérise la vie. Un voyage à la découverte de l’une des plus belles aventures de la biologie de notre temps. Comme toute exploration d’un pan inconnu de notre univers, ce livre nous révélera des paysages d’une grande beauté. Il nous permettra aussi de ressentir combien la science peut parfois entrer en résonance avec nos interrogations les plus intimes et les plus anciennes."-
- Mort cellulaire (concept de suicide cellulaire)
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Mort biologique
-Analyses - La sculpture du vivant
___________-« Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses »
-Heritage de darwin : entretien
-Sur les épaules de Darwin
___Dans la lumière et les ombres
___Année Darwin
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-Le dur désir de durer France 5
-ÉLUARD, Paul
-Héraclite: Thanatos et Hypnos
- Arthur Schopenhauer
-Les couleurs de l'oubli
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Article paru dans Agoravox

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