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samedi 2 janvier 2010

Monde d'influences


Institutions et fonds privés

L'OMS en question

-Quand l'OMS épouse la cause des firmes pharmaceutiques-

-Grippe A H1N1: valse des morts pour attiser les peurs-

-"Les entreprises nationalisées ont eu pour vocation de suppléer aux insuffisances du marché, d’être le fer de lance d’une politique économique démocratique, d’assurer des missions de service public, de favoriser l’égalité des citoyens, de jouer un rôle d’aiguillon social. Or aucun de ces objectifs ne constitue plus la priorité des gouvernants, une partie de l’opinion s’est mise à douter qu’ils restaient accessibles, et la vente des entreprises nationales a semblé constituer un gisement financier facilement exploitable. Pourtant, privatiser, c’est oublier ce que soixante ans au moins d’histoire économique ont enseigné." (- Serge Halimi - Déréguler à tout prix)
-L'OMS épinglée pour son rôle dans la pandémie de grippe A
____________

-Le commerce de la panique - AgoraVox:
"Il ne fait plus aucun doute que l’irruption des fonds privés dans quasiment toutes les institutions nationales et internationales fausse sérieusement leur fonctionnement et surtout ouvre la porte grande ouverte à toutes les manipulations. Le « tout privé », le sponsoring, les bienfaiteurs et autres sponsors ont créé les deux dernières décennies, sans crier gare, un monde d’influences qui régit désormais, depuis note quotidien jusqu’à la définition même de la « pandémie » OMS-ienne, notre vie et ajoute des nouvelles contraintes.
Depuis l’armée jusqu’aux musées, depuis les programmes de redressement des économies jusqu’à la santé, depuis l’éducation jusqu’à l’industrie cinématographique, tout aujourd’hui est perverti par l’irruption du privé et surtout par les « contre-dons » qu’il exige fermement.___Ainsi, Etats et institutions internationales sont désormais à la merci de programmes ou d’actions des fonds privés, et agissent en fonction non plus de l’intérêt général mais de celui des « donneurs ».
___Les exemples sont nombreux, à commencer par l’ONU : est-ce que le citoyen du monde sait que la quasi totalité des programmes qui touchent la sécurité, la lutte contre les drogues et le blanchiment d’argent, la reconstruction, les catastrophes naturelles, la mise en place d’infrastructures, de lois, de routes, la condition des femmes, la lutte contre la pauvreté, l’éducation et tant d’autres sont à la merci des « donneurs » et ce négocient année après année ? Savent-ils que ces programmes sont abandonnés, transformés, transfigurés d’un jour à l’autre par le bon vouloir des sponsors ? Savent-ils qu
’il n’existe plus des programmes anticipateurs et à long terme par ce que les donneurs exigent de la « visibilité immédiate » ? Savent-ils que des services de l’ONU font des « relations publiques » pour convaincre des sponsors et qu’en échouant de convaincre (c’est très fréquent) des pans entiers de son action sont abandonnés ?
___Savent-ils que l’OMS, censée ne recevoir des fonds que des Etats, a pourtant mis en place des « partenariats privés » dont les fournisseurs quasi exclusifs sont les compagnies pharmaceutiques ? Savent-ils que depuis 2005 le directeur de SAGE (Comité consultatif mondial sur la sécurité vaccinale) n’est autre que David Salusbury responsable du vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) de la GlaxoSmithKline, retiré du marché après qu’en Suède et au Japon on ait démontré sa responsabilité dans la maladie de Crohn ? Qu’il participe aujourd’hui, malgré les contestations, à la promotion du vaccin H1N1 de la GlaxoSmithKline ? Connaissent-ils que « monsieur grippe », Albert Osterhauss, promoteur principal de la vaccination à l’OMS est sous investigation du parlement néerlandais pour ses prises d’intérêt au sein de l’industrie pharmaceutique ?___Savent-ils enfin que sans la réforme de la dénomination de la notion même de pandémie par l’OMS (qui a enlevé les termes « mortalité » et « morbidité ») la déclaration de pandémie serait impossible ? Enlever ces deux mots rapporte aux industries pharmaceutiques entre 8 et 10 milliards de dollars…
___A force de compartimenter un savoir qui se déclare océan ouvert et communiquant,
à force d’introduire à chaque problème de gestion un élément panique ou de crise, on finit par avoir des citoyens aveugles, incapables de comparer, d’évaluer, de décider. Se créent ainsi des structures décisionnelles omnipotentes, elles mêmes sous influence d’intérêts qui manipulent et gouvernent par la peur. Il n’y a pas une différence fondamentale entre le débat sur la burqa, l’identité nationale ou le vaccin H1N1. Ils sont le produits d’une anxiété existentielle qui bascule vers des débats stressés et paniques, et pour lesquels la réflexion collective, le débat, prennent d’emblée des allures d’hystérie qui les empêchent d’évoluer. La panique devient le moteur essentiel de toute réflexion, nous transformant tous autant que nous sommes en bateaux ivres à la recherche de rivages apaisés qui n’existent plus.____La grippe H1N1 n’est qu’un exemple de notre volonté collective du refus de la mort. Non pas du point de vue philosophique mais, de manière très pragmatique, sous l’aspect de « marchandise immortalité », un commerce qui fait le bonheur d’entreprises, d’individus et d’Etats qui manipulent les instruments internationaux mis en place pour le bien commun"

-L’OMS, océan de corruption et d’inefficacité:
"L’OMS (Organisation Mondiale de
la Santé) fait la pluie et le beau temps sur notre planète en matière de santé publique et la plupart des gouvernements se réfèrent à ses nombreuses recommandations.Or, il y a quelques années, Bertrand Deveaud, journaliste, et Bertrand Lemennicier, professeur agrégé d’économie, ont enquêté à travers le monde sur cet organisme et ont consulté de nombreux rapports officiels et confidentiels pendant deux ans. Ils en ont conclu que l’OMS ne serait plus que le bateau ivre de la santé publique et naviguerait « sans maître à bord ni objectifs clairs sur un océan de corruption et d’inefficacité » (cf. L’OMS : Bateau ivre de la santé publique, Ed L’Harmattan). Une série d’articles publiés à la même époque dans The British Medical Journal et dans The Lancet décrivaient l’Organisation Mondiale de la Santé comme une institution corrompue et à bout de souffle.
À l’origine, l’OMS était censée ne recevoir ses fonds que des gouvernements des Nations Unies, mais depuis quelques années, afin d’augmenter ses capitaux, l’OMS a mis en place ce qu’il appelle un « partenariat privé » qui lui permet de recevoir des aides financières d’industries privées. Mais quelles industries ? Bien évidemment la Mafia pharmaceutique et ses amis qui bénéficient à présent de ce que l’on nomme « une porte ouverte sur un tapis rouge » à Genève. Depuis lors, sa crédibilité, sérieusement entamée, ne s’est guère améliorée, et son indépendance est plus que controversée à cause de son manque total de transparence sur les preuves scientifiques étayant ses recommandations et sa collusion avec les multinationales industrielles. Il est évident qu’au niveau mondial les affaires et la politique influencent fortement la santé.
___Le 22 janvier 2007, Alison Katz, une chercheuse qui a passé 17 ans à l’OMS, a adressé une Lettre ouverte à la nouvelle directrice de l’agence,
la Chinoise Margaret Chan, accusant l’organisation de « corruption, népotisme, violation des statuts et inefficacité du contrôle interne », et concluant que « l’OMS est devenue une victime de la mondialisation néo-libérale ». Elle dénonce « la commercialisation de la science et les liens étroits entre l’industrie et les institutions académiques » et la science « corporatiste » privée, et estime que « l’OMS doit être le leader d’un mouvement pour transformer la façon dont est conduite la recherche scientifique y compris ses sources de financement, ainsi que l’acquisition et l’utilisation des connaissances » et que les fonctionnaires internationaux n’ont pas le droit de « ne pas savoir ».
____Les Docteurs Andrew Oxman et Atle Fretheim, du Centre norvégien de la connaissance des services de santé, et le Dr John Lavis, de l’Université McMaster au Canada, ont interviewé des responsables de l’OMS et analysé ses différentes recommandations. Andrew Oxman estime qu’il « est difficile de juger de la confiance qu’on peut avoir dans les recommandations de l’OMS si on ne sait pas comment elles ont été élaborées ». « Nous savons que notre crédibilité est en jeu », a admis le Dr Tikki Pang, directeur de la recherche de l’OMS. « Le temps qui presse et le manque d’information et d’argent peuvent parfois compromettre le travail de l’OMS ». Des responsables de l’organisation ont aussi reconnu que, dans bien des cas, la preuve censée être à l’origine d’une recommandation n’existait pas.
___Le Dr Oxman a critiqué l’OMS d’avoir son propre contrôle de qualité. Quand ses avis de 1999 sur le traitement de l’hypertension artérielle ont été critiqués, notamment pour le prix élevé des médicaments recommandés sans preuve d’un bénéfice supérieur à celui de produits moins chers, l’organisation a publié des « recommandations pour la rédaction des recommandations » qui ont conduit à revoir les conseils concernant l’hypertension. Il est probable que dans cette affaire comme dans bien d’autres, l’industrie pharmaceutique avait discrètement graissé la patte des fonctionnaires de l’OMS. Mais l’affaire s’est aggravée depuis le début de la « pandémie » de la grippe porcine
.___Le Dr Margaret Chan, nouvelle directrice générale de l’OMS, va devoir répondre à ces critiques, comme elle va devoir répondre aux accusations de l’épidémiologiste Tom Jefferson, de la Collaboration Cochrane, organisation de scientifiques indépendants qui a évalué toutes les études réalisées sur la grippe, et a pu mettre en valeur les diverses implications de la privatisation de l’OMS, ainsi que de la commercialisation de la science. Lors d’une interview réalisée par le magazine allemand Der Spiegel, qui lui a demandé si l’OMS avait délibérément déclaré l’état d’urgence pour la pandémie afin de pouvoir créer un gigantesque marché pour les vaccins H1N1, ainsi que pour les médicaments, Jefferson a répondu : « Ne pensez-vous pas qu’il y a quelque chose de remarquable dans le fait que l’OMS ait modifié sa définition de la pandémie ? La définition classique parlait d’un nouveau virus qui se répandait rapidement, pour lequel n’existait aucune immunité et qui provoquait un taux élevé de morbidité et de mortalité. Aujourd’hui les deux derniers points ont été supprimés, mais c’est de cette manière que la grippe porcine a pu recevoir la définition de pandémie. »Pour lui, l’OMS et des officiels de Santé Publique et des compagnies pharmaceutiques ont construit de toutes pièces cette pandémie imminente. « Des sommes colossales d’argent sont en cause, de même que des carrières et des institutions entières ! »..
."
-OMS : le « pape de la grippe A » accusé de corruption
-OMS | Le financement privé peut-il faire bon ménage avec l'égalité d'accès aux soins?

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