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samedi 16 janvier 2010

Dérives banquaires

Aveuglement et fuite en avant

-Les banques ne jouent pas le jeu, selon Obama...Mais que peut-il vraiment? Le veut-il?
[Adoptant un ton très offensif, M. Obama a aussi mis en garde les grandes banques contre toute tentative de bloquer la réforme du système de régulation financière, adoptée la semaine dernière à la Chambre des représentants, mais qui doit encore franchir le difficile cap du Sénat."J'ai dit très clairement que je n'avais pas l'intention de laisser leurs lobbyistes enrayer les réformes nécessaires pour protéger les Américains", a déclaré le président, se déclarant prêt à "se battre"."Autour de la table, tous les dirigeants du secteur financier ont dit qu'ils soutenaient une réforme des régulations financières", a remarqué M. Obama. "Le problème, c'est qu'il existe un fossé entre ce que j'entends à la Maison Blanche et les activités des lobbyistes de ces institutions ou des associations dont elles sont membres au Congrès. J'ai pressé [les banquiers] de combler ce fossé, et ils m'ont assuré qu'ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir".]. Paroles?...car Les banquiers n'ont peur ni de l'opinion, ni des politiques
-L'agitation sur les bonus: l'arbre qui cache la forêt
-Une régulation qui se fait attendre
___________[-Réactions américaines: Move your money: prends ton oseille et tire-toi...]

Un pessimisme toujours d'actualité:
"...Par quel miracle les ménages Américains continueront-ils en 2010 à épargner (c’est-à-dire à thésauriser des obligations d’Etat) tout en consommant suffisamment pour faire progresser leur P.I.B. ... le tout dans un contexte de marché immobilier toujours déprimé et de revenus stagnants ? Subsidiairement, pourquoi le monde serait-il plus attiré aujourd’hui par les exportations Américaines ?
En réalité, les USA sont proches du point de rupture à moins que Bernanke et ses acolytes n’aient un plan B ou que l’Administration actuelle ne mise sur un facteur exogène - comme une guerre ? - qui doperait la relance. A mon sens, les dirigeants Américains sont saisis par le déni pendant que leur Empire sombre...
" (M.Santi)
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-Analyses et hypothèses:
-2009: les banquiers n'ont pas tenu leurs engagements | Mediapart:
"Le 31 décembre, la petite équipe autour de Thierry Coste, ancien patron de la gestion d'actifs du Crédit agricole, qui a fait vivre la Société de financement de l'économie française (SFEF), a quitté l'ancien appartement de fonction du gouverneur de la Banque de France où elle s'était installée à l'automne 2008, quand la crise financière mondiale menaçait de balayer le système bancaire français. Pour le compte des établissements financiers français et à des conditions très favorables permises par la garantie de l'Etat, la SFEF aura levé au total l'équivalent de 77 milliards d'euros, à une période où la paralysie des marchés de crédit menaçait les banques de mort par asphyxie. La dette publique ainsi souscrite reste au bilan du contribuable français...
Les banques françaises, comme leurs homologues de la zone euro, sont encore très dépendantes des conditions monétaires exceptionnelles, y compris les mesures dites «non conventionnelles» de refinancement des banques, maintenues par la Banque centrale européenne. C'est d'ailleurs la décision de la BCE, au printemps, d'accepter en dépôt les obligations sécurisées des banques qui allait permettre aux établissements français de retrouver un accès plus facile aux marchés de crédit...
...l'objectif macro-économique du dispositif, permettre la relance des crédits à l'économie par le système bancaire, est loin d'avoir été atteint, particulièrement en ce qui concerne les entreprises, surtout les PME. Le «credit crunch» (contraction du crédit) a bien eu lieu et se poursuit début 2010, les banquiers se défaussant sur la chute de la demande et multipliant les exercices de communication (l'opération «5 milliards d'euros» de BNP Paribas) pour se défendre d'avoir conduit des milliers de PME au dépôt de bilan.Les banques françaises ont été accusées de faire pression sur les trésoriers des grandes entreprises pour qu'ils tirent sur des lignes de crédit dont ils n'avaient aucun besoin (elles se sont financées directement sur les marchés obligataires) afin de gonfler artificiellement les encours de crédit. Malgré cela, l'objectif dicté par le gouvernement d'une augmentation de 4% en 2009 ne sera pas atteint. Fin novembre, l'encours des crédits au secteur privé affichait une hausse de 1%, les crédits de trésorerie, les plus utilisés par les entreprises, étaient en recul de 17,5% "

-La Société Générale lance un avertissement sur résultats
-Le temps est venu pour les banques de passer à la caisse
-Pourquoi l'économie mondiale ne s'est pas effondrée en 2009 ? - AgoraVox

-Bernanke Ponce Pilate - AgoraVox:
"...(Quant à) l’hypothèse d’une bulle spéculative immobilière - et des subprimes - évitée grâce à des taux remontés dès 2003 ou 2004, elle fut tout aussi rapidement contournée par l’argument suprême selon lequel la croissance en aurait souffert. La Fed avait donc tout juste et Bernanke - qui a évité à notre monde de sombrer dans une Grande Dépression bis - est donc bien l’Homme de l’année...
L’économie réelle avec le crédit difficilement consenti aux ménages moyens, l’augmentation du nombre des faillites et des saisies immobilières ne furent même pas évoqués ... pas plus que la complexité effarante des produits financiers ou l’indispensable reconstruction du paysage bancaire Américain en établissements d’utilité publique traitant avec le consommateur et établissements dédiés à la Bourse et à la spéculation porteurs d’un risque systémique latent nettement plus élevé...
En réalité, Bernanke, Geithner, Paulson et leurs amis estiment que sauver les fondements de l’économie de leur pays revient à inonder les établissements financiers de liquidités qui resteront bien entendu aux portes de Wall Street. Sinon, pourquoi les autorités US n’auraient-elles opté pour l’alternative moins coûteuse, plus efficace et plus équitable d’injecter une partie au moins de ces fonds directement dans les hypothèques insolvables ? N’est-il pas plus élégant de procurer 6’000 milliards de dollars en prêts et autres facilités de paiement à des Banques en nourrissant le voeu qu’une partie de ces sommes finira bien pas trouver son chemin vers le peuple ? La passation sous silence du lien inextricable entre Wall Street et le pouvoir financier et politique Américain n’est-elle pas la meilleure garantie qu’une nouvelle crise point à un horizon pas si lointain ?
Pour autant, le plus déconcertant dans ce discours de Bernanke fut sa défense quasi acharnée des taux d’intérêts très bas ayant régné durant la majeure partie de la décennie précédente car elle prépare le terrain à une politique monétaire tout aussi laxiste - et donc potentiellement catastrophique - en 2010. En effet, comment excuser des taux d’intérêts qui resteront toujours à zéro cette année si ce n’est en prenant la défense de son prédécesseur et de sa politique hyper accommodante ... ayant conduit à des hyper bulles ? L’évocation de la bulle immobilière étant prétexte à préparer le terrain et les esprits vis-à-vis de la future bulle qui menace.
En minimisant les responsabilités et actions passées de la Fed dans la formation des bulles spéculatives, Bernanke absout ainsi par avance ses propres actes et les bulles qui porteront son empreinte. On devine déjà le discours qu’il donnera dans quelques années : " Nous n’avons pas provoqué cette bulle car les prix ont aussi augmenté dans d’autres pays".
-Escroquerie à la Réserve fédérale : de Bernanke à Bernankoff ?,

- L’actualité de la crise: une double impasse financière:
"...risques d’une nouvelle bulle financière, chaque jour plus potentiellement menaçante, résultant de l’embellie boursière, la seconde sur l’accroissement préoccupant de la dette publique. Avec à la clé, dans les deux cas, une même question toujours sans réponse : comment y faire face ? Car, comme déjà souligné à maintes reprises, les banques centrales et les gouvernements sont pris au coeur d’impératifs contradictoires qui pratiquement les paralysent. Alors qu’il se confirme que la faible croissance enregistrée dans les pays occidentaux résulte de ce qui ressemble étrangement à un faux départ, et que le système financier est à nouveau menacé de connaître de très fortes tensions. Tout le contraire d’un cercle vertueux.____Toutes les grandes banques centrales confirment sur tous les tons qu’elles n’ont aucunement l’intention de revenir, pour une longue période est-il martelé par leurs présidents, sur leur politique de taux proches de zéro, alimentant par là-même la bulle financière dont elles s’inquiètent désormais, après avoir commencé par dire qu’elle n’existait pas. C’est le prix à payer, savent-elles pourtant, pour que les banques puissent retrouver leur équilibre, alors qu’il est de plus en plus admis que l’on est loin du compte. En réalité, une triste évidence doit être reconnue : le système bancaire mondial n’est toujours pas en mesure de fonctionner sans le soutien permanent des banques centrales, qui continuent à largement se substituer au marché inter-bancaire. Nul n’est en mesure de dire combien de temps cela va durer._____Ce n’est pas le seul dysfonctionnement majeur d’une situation qui n’en manque pas. Il devient de plus en plus probable, en effet, qu’il n’y aura pas de reprise économique possible sans nouveaux plans de relance publics. Or, là aussi, le remède risque de tuer le malade. Les tensions sur les taux obligataires aidant, les déficits publics croissant, les gouvernements sont devant une impasse financière annoncée.______Les grands argentiers sont donc à la recherche d’une introuvable formule magique. Mario Draghi, le président du Conseil de stabilité financière (FSB), qui tenait parallèlement une réunion à Bâle ce samedi, a reconnu qu’il reste « beaucoup de fragilité dans le système », en raison des besoins en refinancement très importants dans les prochaines années des établissements financiers et des gouvernements. Tout est dit, l’inquiétude est fondée, car les sommes donnent le vertige et la capacité des marchés à y faire face est une inconnue. Autant que le sont les taux haussiers qui risquent de prévaloir, dans un tel contexte de très forte demande à venir de capitaux.____Si l’on se résume : d’un côté, une nouvelle bulle financière est en train de se constituer, sans qu’il soit possible de cesser de l’alimenter ; de l’autre, l’économie ne repartira pas faute de soutien public, impliquant de creuser un déficit qu’il faudrait combler. Il faudrait à la fois démarrer et freiner !_____Toutes les incantations n’y feront rien. Ni à propos des taux de change ou de la relance du crédit bancaire, de la reprise du commerce international ou de celle de la consommation des particuliers. Pour le chômage, la question est réglée : il est acquis qu’il va continuer de progresser. En guise de sortie de crise, on assiste à son approfondissement. Le système capitaliste est encalminé. On en vient à évoquer, de rebondissement en rebondissement, des hypothèses hier impensables : que des Etats puissent faire défaut, que les banques centrales poursuivent, en dépit de leur arrêt programmé, leurs programmes d’achat d’obligations d’Etat (dans le cas des Etats-Unis, du Japon et de la Grande-Bretagne). De quoi s’interroger sur le verrouillage de la BCE sur cette épineuse question : sera-t-il à terme tenable ?___On apprenait, pour que le tableau soit complet, que l’agence Moody’s étudiait la possibilité d’introduire un nouveau critère, dit de « cohésion sociale », dans sa notation des dettes souveraines, afin de mieux apprécier l’éventualité qu’un gouvernement puisse faire défaut. En d’autres termes, Moody’s anticipe d’une situation au sein de laquelle les rapports de force sociaux et politiques vont prendre un poids grandissant. Au lieu de se résoudre, la crise devient globale : de financière, elle est devenue économique, elle s’apprête à prendre une dimension politique. Elle risque d’être parfois déconcertante. "
-F.Lordon:De la crise de trop à la "Récommune"

-Economie et crise aux USA:
"...La question de la croissance de la dette financière et de la dette de la réserve fédérale a été jusqu’alors la solution, elle est en train de devenir le problème des problèmes. Nous ne pouvons que répéter ce que nous avons souvent écrit sur ce blog. Il y a une course contre la montre entre reprise endogène et endettement. Si les problèmes financiers, monétaires et budgétaires se posaient plus vite que ne vient une reprise saine, alors les USA devraient connaître une deuxième crise - et il leur faudra des années pour la surmonter.La dégradation des comptes de la FED et du Trésor est de très mauvaise augure. La s’accroît trop vite dans un contexte économiques marqué par l’incertitude. La fuite dans la dette conduit à un risque de fragilisation accrue des USA dont les conséquences sont à ce jour incalculables pour eux et pour le monde. Le scénario d’une entrée dans une phase de crise à la japonaise courant 2010 est donc toujours plausible, il sera déterminé par la de la reprise qui reste à confirmer. "

-Qui veut acheter les Etats-Unis ? - AgoraVox
-La Bourse est-elle la Vie ? - AgoraVox
>>>Michel Santi - AgoraVox
-Crise : 2010, l’année de tous les périls
-Le président islandais en vedette dans la presse anglo-saxonne
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-Banques: bonne affaire___- Finances: effondrement ?____-Crise: tempête en vue ?___-USA: banqueroute d'Etat?____-Banques et banquiers


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