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vendredi 14 août 2009

Contrastes de crise

Vous avez dit choquant?




-La crise accentue les inégalités et la perception que nous en avons
Certains vivent difficilement tout en ayant un emploi
D'autres (une minorité)ne savent trop comment dépenser plus en matière de divertissement


-Martin Hirsch estime que «La France a un problème. Elle dérive. La pauvreté augmente, les dépenses sociales augmentent, les déficits sociaux augmentent (…). On a réussi à réduire assez considérablement la pauvreté chez les plus de 60 ans, mais cela a masqué l’augmentation de la pauvreté et des processus d’exclusion chez les jeunes et chez les actifs». En France, d’après l’Observatoire de la pauvreté et de l’exclusion sociale, 60 000 jeunes quittent l’école chaque année sans qualification. En 2006 un million d’enfants vit dans la grande pauvreté dans le pays. En juin 2006, 1 266 000 Rmistes (détenteurs du RMI = revenu minimum d'insertion) étaient recensés, soit 66 000 de plus qu’en 2004.D’après l’association ATD Quart monde, le pays compte à ce jour quelque «trois millions de personnes en situations de logement difficiles, dont près d’un million n’ont pas de logement ou en tout cas pas un chez soi, et environ 100 000 personnes qui vivent dans la rue»
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-Quand le travail rend pauvre:
"Alors que le revenu de solidarité active se met en place, près de 8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté.Depuis début juillet, les premiers paiements au titre du revenu de solidarité ac- tive (RSA) sont effectués, se substituant à l'ancien revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'ancienne allocation parent isolé (API). S'agit-il d'un simple changement de nom? Pas vraiment, car le RSA (dit alors "chapeau") est versé également aux ménages de travailleurs pauvres dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (1). L'objectif est de lutter plus efficacement contre cette pauvreté. Il n'est pas sûr cependant qu'on y parvienne par ce biais.En 2006, 7,9 millions de personnes en France disposaient d'un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté tel que défini par l'Union européenne, soit 60% du niveau de vie médian (*) , ce qui correspond actuellement à un revenu net, après impôts et prestations sociales, de 880 euros par mois pour une personne seule (2), de 1 320 euros pour un couple, de 1 820 euros pour un couple avec deux enfants. Il faut toutefois noter que ce nombre de personnes en situation de pauvreté est sans doute sous-évalué, car l'enquête qui permet de l'obtenir exclut les départements d'outre-mer (cela devrait changer l'an prochain) et toutes les personnes qui vivent en institution (maisons de retraite, couvents, maisons d'arrêt, internats divers) ou qui n'ont pas de domicile fixe (caravanes, foyers d'urgence...). Or, ce sont justement souvent les ménages les plus précarisés qui vivent dans ces institutions. Voilà pourquoi il n'est sans doute pas faux d'arrondir à 8 millions le nombre de pauvres pour l'année 2006, dernière année connue-Qui sont ces 8 millions de personnes? Dans leur grande majorité, elles sont jeunes, voire très jeunes: quasiment la moitié (49%) ont moins de 30 ans, alors que cette tranche d'âge ne représente que 36% de la population française. Pour les enfants, cette situation constitue souvent un lourd handicap. En effet, selon une étude du Cerc, le fait d'être élevé dans une famille pauvre réduit sensiblement (de l'ordre des trois quarts) leur probabilité de réussir à l'école: moindre soutien parental, manque de chambre à soi pour faire ses devoirs, proportion élevée d'enfants ayant des difficultés scolaires, etc., tout ceci accroît fortement le risque pour ces enfants de devenir à leur tour des adultes pauvres...

La pauvreté a fortement partie liée avec le développement des emplois peu rémunérés. Sur les 4,2 millions de personnes de 18 à 59 ans en situation de pauvreté en 2006, 1,85 million était en emploi, contre 1,55 million en 2003. Si l'on prend en compte le nombre de personnes vivant dans des ménages au niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, les ménages de travailleurs pauvres en emploi représentaient 3,16 millions de personnes en 2003 et 3,62 millions en 2006. Soit une augmentation de 500 000, pour un nombre total de personnes en situation de pauvreté qui s'est accru de 800 000: l'extension de la pauvreté laborieuse est donc désormais le principal facteur d'aggravation de la pauvreté.-Le RSA - en moyenne une centaine d'euros supplémentaires par ménage de travailleur pauvre - ne sera pas de trop pour réduire les difficultés du quotidien que vivent ces familles! Mais comme rien n'est prévu pour mettre fin à l'expansion de leur nombre, il risque fort d'être sans effet sur la pauvreté laborieuse; il se contentera de boucher quelques-uns des trous existants, tandis que les employeurs s'emploieront sans cesse à en creuser d'autres..."

-Travailleurs pauvres en France

La pauvreté et l’exclusion augmentent

-Observatoire des inégalités


- En temps de crise, les riches s'amusent encore plus:
"Face à la crise, les riches préfèrent s'amuser. C'est en tout cas que ce qui ressort du premier «baromètre des riches» publié fin mai par la conciergierie John Paul. Cette société, qui joue le rôle d'assistant personnel pour des clients fortunés, constate une hausse des dépenses liées à toutes les activités de loisirs. Restaurants, voyages, concerts et spectacles, les réservations ont augmenté de 40% au premier trimestre 2009. «Ce «baromètre des riches» suit la consommation liée aux divertissements. Il mesure la fréquence et le niveau de dépenses des membres de John Paul pour ce type de prestations, rapporté aux acquisitions plus importantes comme les voitures, l'immobilier... Ce baromètre a augmenté de plus de 45% au cours des trois derniers mois», explique David Amsellem, le fondateur de John Paul.-L'étude révèle en effet, un changement dans le comportement des personnes aisées. Les acquisitions importantes comme l'immobilier ou les produits de luxe ont été remplacées par les voyages et les loisirs. «On constate une véritable explosion du nombre de requêtes liées aux divertissements et cette tendance s'est amplifiée depuis la crise. Plus les marchés sont moroses, plus les gens ont besoin de se divertir et de consommer du luxe ou des produits haut de gamme», renchérit David Amsellem. Les requêtes formulées par la riche clientèle de John Paul en terme de petits plaisirs quotidiens (restaurants, spectacles, sorties), sont passées en moyenne à trois demandes par mois au premier trimestre 2009, contre deux demandes au premier trimestre 2008..."
-Fortunes de France - Classement 2009 -
-les plus grosses fortunes de France et aussi les plus gros salaires

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