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jeudi 4 juin 2009

Psychiatrie: état "inquiétant"


Enfin! une reconnaissance officielle de la grande misère de la psychiatrie en France

Qui semble corriger le discours de Nicolas Sarkozy à l’hôpital psychiatrique d’Antony (Hauts-de-Seine), où il avait présenté "un plan de sécurisation des hôpitaux"

L'essentiel est diagnostiqué.
Quand commencera le traitement?

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-Un rapport sénatorial souligne l'état "inquiétant" de la psychiatrie:
"L'état de la psychiatrie en France est "des plus inquiétants" sous l'angle de la prise en charge des patients, estime un rapport parlementaire qui préconise l'organisation d'états généraux de la santé mentale. Le rapport, réalisé sous l'égide de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (Opeps), a été publié mercredi 3 juin.
Il note aussi que même si les dysfonctionnements sont connus depuis longtemps, "aucune réforme profonde de l'offre de soins psychiatriques n'a été conduite en France" depuis 1960. En vingt ans, près de 30 000 lits et places ont été supprimés en psychiatrie, ce qui a transféré aux proches la charge de l'accompagnement.
L'Opeps propose d'organiser des états généraux de la santé mentale qui réuniraient l'ensemble des professionnels concernés, au niveau régional puis national, et de mettre en place de façon expérimentale des groupements locaux pour la santé mentale.
Il demande de renforcer la formation des médecins généralistes en psychiatrie et les coopérations entre professionnels de santé mentale, et de former des infirmiers en psychiatrie au niveau master. Il insiste sur la nécessité d'améliorer les traitements et de faire un effort en faveur de la recherche, la France étant "mal placée" sur le plan international, même si elle est en pointe sur certaines pathologies comme l'autisme.
Selon Nicolas About, vice-président de l'Opeps, les parlementaires espèrent ainsi "débloquer la réflexion" du gouvernement sur la loi attendue sur la santé mentale et le pousser à "avancer un peu plus vite".
- "Comment la psychiatrie et l'industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions", de Christopher Lane >>-Le portail de la psychanalyse francophone -

-Un rapport parlementaire préconise des états généraux de la psychiatrie | Mediapart:
"Alain Milon, sénateur UMP dresse un état des lieux alarmant de la psychiatrie en France, victime, selon lui, d'un «double abandon», des patients et des soignants. Il note tout d'abord des consultations hospitalières «trop peu nombreuses»: «La première condition pour faire du malade et de son entourage des acteurs des soins est qu'ils y aient accès. Or l'une des particularités de la psychiatrie en France est l'ampleur de l'absence de prise en charge. Les structures hospitalières qui sont de fait seules à assurer celle des pathologies lourdes ne peuvent répondre à la demande de consultation d'une population de malades croissante et sujette à des pathologies de plus en plus diversifiées allant de la maladie d'Alzheimer à l'addiction aux jeux.»

Entre 1985 et 2005, près de 30.000 lits et places ont été supprimés, théoriquement pour permettre aux malades d'être soignés chez eux. Mais les moyens transférés aux proches n'ont pas suivi. Lors de son audition au Sénat, Philippe Batel, chef de l'unité fonctionnelle de traitement ambulatoire des maladies addictives à l'hôpital Beaujon, a décrit la situation: «Aujourd'hui, pour avoir un rendez-vous dans l'unité dont j'ai la charge, il faut entre trois et six mois d'attente, ce qui est pour moi une souffrance majeure par rapport à l'idée que je me fais de l'engagement du service public. Pourquoi ? Ce délai d'attente sélectionne les patients qui ont le moins besoin de moi et qui sont issus des catégories socioprofessionnelles les plus élevées ! J'ai des chiffres pour le démontrer. Le système tel qu'il est aujourd'hui va faire que je ne vais pas voir les patients pour lesquels je suis investi!»Selon le Haut conseil de la santé publique, un tiers des patients schizophrènes, la moitié des patients souffrant de dépression et les trois quarts des patients souffrant d'abus d'alcool n'ont ainsi pas accès à un traitement ou à des soins simples et abordables.

En matière de pratiques soignantes, ensuite, le rapport propose de limiter le recours à la contrainte dans la thérapie: «Certains traitements ont pu se construire en négligeant ou en refusant l'autonomie du malade afin de le guérir. Sans remettre en cause la valeur thérapeutique de l'ensemble de ces pratiques d'isolement, certaines d'entre elles sont légitimement contestées. Ainsi, l'isolement des anorexiques et le contrat de prise de poids conditionnant la sortie ont pu être doublement critiqués: d'une part, ces choix reposent sur une préconisation de Charcot qui estimait que la cellule familiale était la cause de la maladie, ce que rien n'établit scientifiquement et qui contribue à la culpabilisation inutile des familles; d'autre part, les bénéfices thérapeutiques des ces méthodes n'apparaissent pas durables s'ils ne s'appuient pas sur l'efficacité du thérapeute et sur la volonté de guérir du patient.»L'Office parlementaire pointe aussi le besoin d'infirmiers psychiatres...."

-RAPPORT : L'état "inquiétant" de la psychiatrie

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-Saccage de la psychiatrie...
- Psychiatrie en détresse
-Psychiatrie sous influence

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