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jeudi 31 décembre 2009

Iran: ruptures

Révoltes sans lendemains ou révolution en gestation?

Un degré important de plus dans la contestation du système, en tous cas, impliquant maintenant un engagement de couches sociales plus larges et d'une partie de l'élite.
Karim Pakzad souligne que la révolte touche toutes les couches de la société iranienne :« La conjonction entre les jeunes, les intellectuels et les couches populaires a été réalisée. Ce mouvement n'est pas le monopole de la jeunesse, pas plus qu'il ne touche seulement Téhéran. Il y a des manifestations dans toutes les grandes villes du pays. C'est moins vrai dans les campagnes.Cette radicalisation est dangereuse pour le régime. Le mouvement contestataire échappe totalement aux réformateurs du régime qui, jusque là, avaient confinés leur contestation dans la légalité. »Face à la brutalité de la répression, le régime se craquelle et la population, même conservatrice, va grossir les rangs de opposants."

Durcissement du régime prévisible, mais échec programmé à terme
-Après la "révolution des cassettes" de Khomeyni, la "révolution internet", relai de la contestation

-De nouvelles formes de citoyenneté en marche
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Le féminisme, ennemi des mollahs



-Iran : le mouvement de contestation à un tournant ?
"...Pour l'universitaire Ali Ansari, auteur d'un éditorial dans le quotidien britannique The Independent, le moment est "crucial" : "cette révolte populaire a des racines bien plus profondes qu'une élection frauduleuse", mais concerne désormais "les droits, la gouvernance et la dignité" du peuple iranien. "Alphabétisée à plus de 90 %, titulaire de 25 millions de comptes Internet et de 50 millions de comptes de téléphonie mobile", la population iranienne est "bien dirigée et coordonnée" pour faire face au gouvernement, souligne-t-il._____Une détermination confirmée par le Wall Street Journal, qui souligne également que les manifestants s'en sont pris pour la première fois au nom du Guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei. Pour le quotidien économique, l'ampleur de la mobilisation rappelle les événements de 1979, qui ont précipité la chute du chah, d'autant plus que, comme le note l'auteur, des sources rapportent que "des représentants de l'ordre refusent d'appliquer l'ordre de tirer sur la foule".__Pour le Guardian, la contestation du pouvoir est passée à un stade supérieur, notamment du fait que les autorités iraniennes ont choisi d'ouvrir le feu sur les manifestants en pleine période de fêtes religieuses. "Le régime compromet sa réputation de gardien des traditions religieuses iraniennes", estime le quotidien britannique. Là encore, le journal relève la détermination croissante des manifestants, qui en plus de répondre aux coups portés par la police et les bassidjis, les miliciens du régime, n'hésitent plus à défiler à visage découvert, ce qui était beaucoup moins le cas lors des manifestations post-électorales de juin.__Pour le site d'actualité dissident Tehran Bureau, l'Iran est en train de connaître les débuts d'une "intifada à l'iranienne", qui rappelle celle des Palestiniens contre Israël en 1987. En choisissant de réprimer des manifestations un jour de fête religieuse, Khamenei porte un coup à la morale du régime.__Ce n'est plus seulement le président Mahmoud Ahmadinejad qui est visé, souligne Steve Clemons pour The Huffington Post, qui compare Khamenei à "un nouveau chah", qui aurait perdu le soutien des élites. Face à lui, avertit-il, "les Etats-Unis doivent rester très prudents" et ne pas chercher à mener une intervention qui discréditerait le mouvement de contestation.__Difficile pour autant de prévoir la chute du régime à la lumière de ces événements, rappelle le quotidien canadien The Globe and Mail : même si les Iraniens sont conscients des similitudes entre la situation actuelle et celle de 1979, "cela ne signifie pas que l'histoire se répétera, et il est impossible de juger l'ampleur du soutien populaire aux manifestants". En revanche, les violences du week-end annoncent une période trouble, très certainement marquée par "un effort pour écraser la protestation"."

On va vers des jours plus violents»
"...On va vers des jours de plus en plus violents et sanglants. Cela m’étonnerait que le conflit s’arrête. Ce que je remarque aussi, c’est le nombre de catégories sociales qui descendent dans la rue, même dans les petites villes. Si l’on regarde la carte de l’Iran, on voit que c’est l’ensemble du pays qui est touché. Et ce qui est étonnant, c’est de voir avec quelle rapidité la contestation s’étend. Au début de la révolution islamique, le mouvement ne pouvait compter que sur trois villes : Téhéran, Qom et Tabriz. Aujourd’hui, on entend même dire que des paysans viennent manifester dans les villes. Le mécontentement est général, ce qui veut dire que le Guide est visé mais pas forcément le régime. Il y a dans la rue des gens religieux, notamment la partie républicaine et démocratique du régime, qui ne veulent pas nécessairement le voir tomber. Je pense que ceux qui veulent son renversement sont une infime minorité..."
-"Mois du sang" : le nouveau visage de la contestation en Iran

-Iran: une révolte étouffée, et après?
-Iran : la révolte franchit un nouveau cap
-Manifestations mortelles en Iran | Mediapart
"En Iran, le mouvement de protestation, entamé en juin 2009 après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, reprend de l'ampleur.La mort de l'ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri, décédé le 19 décembre, a donné un nouvel élan aux manifestations. Ce haut dignitaire religieux fut le dauphin désigné de l'imam Khomeiny jusqu'à ce que ses critiques à l'égard du régime lui valent une mise à l'écart en 1989 (voir ici un portrait de Montazeri réalisé par la BBC en 2003)

Depuis cette date, il vivait en résidence surveillée à Qom, à 150 km au sud de Téhéran. En août, il avait qualifié de «dictatorial» le pouvoir religieux en place et estimé que la gestion par les autorités des troubles consécutifs à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad «pourrait aboutir à la chute du régime» jugeant qu'«un système politique basé sur la force, l'oppression, le trucage des élections, le meurtre et la torture stalinienne, un régime qui censure les journaux, (...) est illégitime ». Le 21 décembre, des dizaines de milliers d'Iraniens ont afflué vers Qom pour participer aux funérailles de l'ayatollah Montazeri. «Montazeri n'est pas mort, c'est le gouvernement qui est mort», scandait la foule, arborant de nombreux foulards, écharpes ou bracelets verts, signes de ralliement de l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad..."

-Iran. - l'Humanite
-C Dans L'Air -Iran, les prémisses de la révolte
-Shah d'Iran - REVOLTES d’un citoyen ordinaire:"...les Etats Unis et la France avaient conclu des acccord sur le nucléaire militaire avec l’Iran ( par l’intermédiaire du shah alors en honneur de santeté avec les USA) , que ces accords avaient été dénoncés par les USA dès lors que le shah avait manifesté l’envie d’exercer un pouvoir sur la région ce qui avait eu pour conséquence le rejet du shah et son remplacement par une république islamique….Tout ceci avec la participation active de la France ( souvenons nous de l’accueil fait à l’ayatollah Khomeiny à Neauphle-le-Château). Le non respect des accords conclus avec l’Iran du temps du shah en matière nucléaire avait été à l’origine des attentats …. Le “bon sens français” avait abouti au rétablissement des droits de l’Iran chez Eurodif….tout cela dans le secret……On n’oubliera tout de même pas que les USA et la France sont à l’origine du développement des recherches iraniennes en matière de nucléaire militaire…. Les intérêts des Etats Unis ayant changé , ce sont eux qui décidèrent de mettre fin aux recherches entreprises par l’Iran..."[Dominique Lorentz ]>>France-Iran: le pacte nucléaire
_-_Portail:Iran_----_Iran - Wikipédia-----_Révolution iranienne ________________
-Où va l'Iran?
- Etre iranien aujourd'hui
- Obama et l'Iran: tournant historique ?

mercredi 30 décembre 2009

Chopin: 200 ans

-Comme le dit le poète Heinrich Heine évoquant son ami Frédéric :« Il n'est ni polonais, ni français, ni allemand ; il descend du pays de Mozart, de Raphaël, de Goethe : sa vraie patrie est le royaume enchanté de la poésie. »

Ecoutez...
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-Année Chopin 2010 en France
-Chopin 2010
-Chopin 2010 : demandez le programme polonais !
-Fryderyk Chopin - Chopin 2010


-Il fête ses 200 ans : (ma) sélection pour célébrer l'année Chopin


-La société Chopin
-Chopin biographie
-Site Chopin
-Piano | Rue89
-Les Grands Pianistes et le Piano
-Histoire du piano
-Piano
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"Son époque versait parfois dans le pathos, la déclamation, l'hypertrophie du moi. Chopin a eu le génie de la concision, du fugitif, de l'inexprimé. La brièveté est chez lui le gage de l'accomplissement. Quelques notes lui suffisent pour creuser un espace sonore, pour indiquer une phrase qui restera en nous fixée, la ligne rhapsodique qui nous entraîne aussitôt dans un monde que seule la poésie aura exploré avant lui. Il faut avoir une vue complète de l'œuvre pour mesurer cette économie, cette diversité d'accents, cette maîtrise, l'invention et la souplesse de cette écriture. Ce qui nous la fait reconnaître entre toutes. Chopin n'a pas construit de cathédrales, mais il a ouvert d'autres perspectives, d'autres accès à ce paysage intérieur. Personne n'aura eu plus grande intelligence de cette musique qu'Olivier Messiaen en disant : « Chez Chopin la note a une couleur. » (C.Bourniquel)

mardi 29 décembre 2009

Crise: tempête en vue ?

Vers un point de non retour?

Un scénario qu'on espère improbable, car le pire n'est jamais sûr


-"Le réflexe "naturel" ou Pavlovien de nos autorités est bien-sûr de générer une nouvelle dette qui permettra de financer l’ancienne. C’est effectivement ainsi qu’Obama augmentera l’endettement de son pays de 6 trillions de dollars en quatre ans, c’est ainsi que son prédécesseur a alourdi cet endettement de 1.5 trillions lors de son second mandat. Comment s’étonner dès lors que la monnaie subisse une perte de confiance généralisée au profit de valeurs dites refuges comme l’Or ? La relique barbare vaudra en effet toujours plus et mieux que les coupures de Monopoly que deviendront bientôt nos devises Occidentales..." (M.S.)
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2010 ou le calme qui précède la tempête:
"La France, qui était à ce jour une des économies majeures ayant le moins souffert de la crise, se retrouve ainsi en cette fin d’année 2009 au banc des "mauvais élèves" du fait d’un déficit budgétaire qui sera de 8.5% de son P.I.B. l’an prochain et d’un ratio d’endettement global rapporté à son P.I.B. qui explosera autour des 90% l’année suivante ! En fait, la France - comme les Etats-Unis - devrait s’estimer heureuse d’avoir conservé à ce jour cette notation AAA retirée au Japon alors que son ratio n’en était à l’époque qu’à 80%... ___________Dans un tel contexte où l’ensemble des nations dites "développées" se livrent à une véritable course aux déficits, leurs (et nos) dirigeants, comme toujours déconnectés des réalités, relativisent, temporisent et clament haut et fort leur volontarisme à redresser une situation d’ores et déjà désespérée. En réalité, les dirigeants de nos nations modernes, à Washington comme à Paris, barbotent allègrement - et sans nulle résistance de la part du citoyen contribuable - dans la mare fétide du "deficit spending" car la culture de l’endettement à outrance fait désormais partie intégrante de notre ... identité Occidentale savamment entretenue par un establishment financier dont les revenus sont directement proportionnels à nos dettes et qui dicte ses volontés à un pouvoir politique nettement plus préoccupé de communication que de mesures d’assainissement par nature impopulaires mais qui éviteraient le cataclysme financier à venir. _____________La situation est en effet d’autant plus dramatique que nous développons au fil des mois une dangereuse accoutumance aux zéros dans le sens qu’un déficit Américain d’un milliard de dollars qui nous semblait très élevé il y a quelques années fut progressivement remplacé par un chiffre exprimé en centaines de milliards jusqu’à ce que l’expression de "trillion" se doive d’être utilisée afin de mesurer l’ampleur des dégâts... _____________Ces chiffres affolants, qui comprennent 12 zéros et qui portent aujourd’hui l’endettement public US à plus de 140% du P.I.B., ne sont pourtant qu’un entremets sans y ajouter l’endettement des ménages Américains ( le plus élevé au monde à 99% du P.I.B. ) et l’endettement des entreprises US ( également le plus important au monde à 317% du P.I.B. ) dont la combinaison fait atteindre à l’endettement US le palier incroyable des 557% du P.I.B. ! Faisons-nous encore plaisir en tenant compte de toutes les aides sociales non provisionnées dans les comptes de l’Etat Fédéral Américain : l’endettement global des Etats-Unis d’Amérique atteint dès lors l’Everest à 840% de leur P.I.B. ! ____________En un mot comme en mille, nos déficits publics ( et privés ) enregistrent aujourd’hui des niveaux invraisemblables, impossibles à assumer sur le moyen comme sur le long terme car les seuls intérêts annuels de la dette Américaine ne sont désormais plus compensés par l’ensemble des recettes fiscales annuelles du pays. __________Dans de telles conditions, le réflexe "naturel" ou Pavlovien de nos autorités est bien-sûr de générer une nouvelle dette qui permettra de financer l’ancienne. C’est effectivement ainsi qu’Obama augmentera l’endettement de son pays de 6 trillions de dollars en quatre ans, c’est ainsi que son prédécesseur a alourdi cet endettement de 1.5 trillions lors de son second mandat. Comment s’étonner dès lors que la monnaie subisse une perte de confiance généralisée au profit de valeurs dites refuges comme l’Or ? La relique barbare vaudra en effet toujours plus et mieux que les coupures de Monopoly que deviendront bientôt nos devises Occidentales. ____La Grèce est ainsi le tout premier exemple de nation dite moderne à sombrer dans les affres de l’insolvabilité en dépit de tous les critères artificiels - parce que seulement appliqués en période de prospérité - imposés par l’Union. L’Irlande et ses déficits combinés de 14.7% de son P.I.B. ou la naguère fière Grande Bretagne avec ses 12.9% sont très éloignées du palier des 3% prescrit par l’Union Européenne, sachant que le déficit moyen Européen de 6.9% est supérieur au double de ce critère... L’opportunisme, le calcul politique et le manque de courage a conduit nos Etats Occidentaux à ne jamais calquer leurs dépenses publiques sur la croissance économique réelle. En contrepartie de cette vision court-termiste indigne d’hommes d’Etat responsables, il est absolument irréaliste de miser sur une majoration de la fiscalité des classes moyennes - déjà à son summum - sans mettre en péril irrémédiablement la très faible croissance qui semble se mettre en place et sans encourager le développement des économies parallèles, apanage des nations " en développement "... La problématique de l’endettement sera donc tant bien que mal gérée au jour le jour par nos Gouvernements jusqu’à ce qu’un point de non retour soit franchi. "(M.Santi)

-Subprime : la deuxième vague arrive
-Crise des années 2010 : L’inflation, prémice d’une restructuration mondiale
-Nouveau point d'inflexion de la crise systémique globale : Quand le nœud coulant des déficits publics va étrangler les états et les systèmes sociaux occidentaux:
"Selon LEAP/E2020, la crise systémique globale va connaître un nouveau point d'inflexion à partir du Printemps 2010. En effet, à cette date, les finances publiques des principaux pays occidentaux vont devenir ingérables parce qu’il deviendra simultanément évident que de nouvelles mesures de soutien à l'économie s’imposent au vu de l'échec des différents stimulus de 2009 (1) et que l'ampleur des déficits budgétaires interdit tout nouvelle dépense significative.
Si ce « nœud coulant » des déficits publics que les gouvernements se sont volontairement passés autour du cou en 2009, en refusant de faire assumer au système financier le prix de ses fautes (2), va peser lourdement sur l'ensemble des dépenses publiques, il va tout particulièrement affecter les systèmes sociaux des pays riches en appauvrissant toujours plus la classe moyenne et les retraités, tout en laissant les plus défavorisés à la dérive (3).
Parallèlement, le contexte de cessation de paiement d'un nombre croissant d'états et de collectivités locales (régions, provinces, états fédérés) va entraîner un double phénomène paradoxal de remontée des taux d'intérêts et de fuite hors des devises en direction de l'or. Devant l'absence d'une alternative organisée à un Dollar US toujours plus faible et afin de trouver une alternative à la perte de valeurs des bons du trésor (en particulier américains), les banques centrales du monde entier devront en partie se « reconvertir à l'or », le vieil ennemi de la Réserve fédérale US, sans pouvoir encore le déclarer officiellement. Le pari de la reprise ayant désormais été bel et bien perdu par les gouvernements et les banques centrales (4), ce point d'inflexion du Printemps 2010 va ainsi représenter le début du transfert massif des 20.000 milliards USD d' « actifs fantômes » (5) vers les systèmes sociaux des pays qui les ont accumulés..".

_________La Grèce est le talon d'Achille de la zone euro
- Un scandale financier menace de faillite le système de santé grec
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-Crise: répliques prévisibles ?
-Crise financière : rebond

lundi 28 décembre 2009

Une France américanisée ?


France-USA: Des rapports compliqués

Amour/haine, fascination/répulsion: l'ambivalence a été et reste toujours d'actualité .
L'Amérique est-elle "soeur ennemie"?

-De l'antiaméricanisme primaire à la critique d'une imitation infantile , signe de renoncements culturels et politiques
Selon FreudL'Amérique est une erreur, une gigantesque erreur il est vrai, mais une erreur tout de même »

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-" Mais pourquoi nous déteste-t-on ? " Telle est la question, maintes fois reprise et analysée depuis, posée par une femme émergeant du tourbillon de Ground Zero le 11 septembre 2001...
Car l'Amérique, seule " hyperpuissance " au monde, est surtout la puissance " définissante ", imposant sa propre conception de ce qu'est l'être humain : démocratie, police, économie, liberté, droits de l'homme, multiculturalisme, fondamentalisme, terrorisme, mal. Ainsi la liberté est-elle d'abord comprise comme la liberté de circulation des marchandises, des capitaux et des produits culturels américains, et ce toujours à sens unique.
L'Amérique définit le monde en fonction de son identité, de son histoire et de ses mythes - remarquablement évoqués dans cet ouvrage -, donc aussi en fonction de son intérêt personnel... elle voit un peu le monde comme elle voyait les Indiens : des enfants à conduire à la civilisation.
"

-" De la volonté de contrebalancer l’hégémonie américaine en construisant une Europe-puissance à son contraire exact, à savoir un mimétisme et une entente parfaite entre ces deux pôles à travers l’édification d’un marché euro-atlantique. Il est intéressant de voir que ces deux visions ressortissent à un même fondement — l’américanisation de la pensée et des mœurs socio-économiques — à travers la mise en œuvre de postulats identiques "
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-L'américanisation de la France, angle mort de l'anti-américanisme français
"Une interprétation primaire du phénomène d’américanisation donne souvent lieu à un fourvoiement : on le perçoit à juste titre mais seulement comme un instrument d’hégémonie oblique, à savoir le « soft power » américain. Cette interprétation primaire est valide mais s’assure un angle mort qui témoigne d’une vision naïve et réductrice de l’américanisation. Elle est en effet incapable de percevoir dans le phénomène autre chose que la simple volonté d’uniformisation culturalo-mondialiste à laquelle il la réticule, i.e. la globalisation, et ne peut par conséquent en attribuer la cause et la responsabilité qu’aux Etats-Unis eux-mêmes. Or de façon éminemment paradoxale et symptomatique, le premier vecteur d’américanisation de la société française, les premiers responsables de cette américanisation, ce sont les français eux-mêmes. C’est pourquoi pour combattre l’américanisation, il est nécessaire au préalable d’en identifier la structure et la dynamique. ________Qu’est-ce que l’américanisation ? Un phénomène d’acculturation idéologique conduit par les élites françaises — politiques, industriels et intellectuels — dans le contexte de l’après Seconde guerre mondiale. Exception faite de l’épisode gaulliste, ce processus d’acculturation n’a jamais été remis en question par les gouvernements qui se sont succédé à la tête de la France et a fait preuve d’une continuité remarquable. En cela l’américanisation peut être entendue comme le stigmate inconscient de la défaite idéologique de la République française, qui a cessé d’exister en 1940 et qui avait déjà été largement entamée par le traumatisme inouï de la Grande Guerre.
_____________Le combat contre l’américanisation n’entretient par conséquent qu’un rapport extrêmement ténu avec l’anti-américanisme, l’américanisation étant avant tout le symptôme de la faiblesse française, de son incapacité à reconstruire et à véhiculer sa propre mythologie nationale après la Défaite, à l’exception des intermèdes gaullistes (dans la terminologie lacanienne on qualifierait de « forclusion » les phases de pouvoir du général de Gaulle). Ce mimétisme américanisant est si implacable qu’il en est devenu absolument prévisible : sachant qu’une initiative est prise aux Etats-Unis maintenant, elle sera adaptée au contexte français dans un laps de dix à quinze ans. Cette schize anti-américanisme/américanisation explique en grande partie l’extrême ambiguïté du rapport des Français au modèle hégémonique américain : une population très largement américanisée et très largement anti-américaine. Dans cette ambiguïté siègent à la fois notre force et notre faiblesse. Cette schize est particulièrement prégnante dans la rhétorique post-nationale du fédéralisme européen car que nous proposait-on avec la Constitution supranationale rejetée en mai par les Français, sinon justement l’édification des Etats-Unis d’Europe ? Là-dessus peuvent venir se greffer de multiples affects et ambitions : de la volonté de contrebalancer l’hégémonie américaine en construisant une Europe-puissance à son contraire exact, à savoir un mimétisme et une entente parfaite entre ces deux pôles à travers l’édification d’un marché euro-atlantique. Il est intéressant de voir que ces deux visions ressortissent à un même fondement — l’américanisation de la pensée et des mœurs socio-économiques — à travers la mise en œuvre de postulats identiques : credo ultra-libéral, médiocratie culturelle, rôle moteur des médias dans la construction idéologique de la réalité sociale, règne de l’anti-intellectualisme à travers l’émergence du communautarisme comme principale force de structuration et d’organisation des enjeux sociétaux ...
Perdus entre une Nation qui n’existe plus et qui a été sacrifiée par ses dirigeants sur l’autel d’une Europe qui n’existera jamais, sinon sous la forme perverse d’une oligarchie euratlantique, le seul horizon qui nous reste, hors notre dissolution dans la grande amnésie globalitaire, est celui de notre extinction progressive. Les adversaires de la République ont beau jeu de parler d’effondrement du modèle républicain, puisque cela fait longtemps que les gouvernements ont cessé de le défendre et de le mettre en œuvre. Car l’enjeu de l’américanisation ou de l’européisme, qui est son autre nom, c’est la mort pure et simple de la Nation, c’est cette mort-là que nous vivons aujourd’hui. Le redressement national ne peut passer que par un combat désespéré et farouche contre l’américanisation et le règne morbide de l’utopie multiculturelle. Les remèdes existent, mais leur radicalité en interdit pour l’instant la mise en œuvre. Accepter l’altérité et la diversité au sein de la Nation ? Evidemment, mais certainement pas au point de renier son Histoire et de se renier soi-même.
"
-L’américanisation de la France et de l’Europe
"...« La gauche démocrate en Europe s’est (en effet) engagée, en accord avec la droite européenne, dans la construction d’un futur « grand marché transatlantique ». Ce projet avait été mis en échec par le gouvernement de Lionel Jospin en 1998. Mais il a été relancé en 2006 par deux rapports dont l’un défendu par une députée européenne du SPD en faveur d’un « grand marché transatlantique sans entraves en 2015 ». A l’époque les députés européens de notre parti s’y sont opposés. En mai 2008, une nouvelle résolution favorable à un marché commun transatlantique a été adoptée par le Parlement européen. » Cette fois, la quasi totalité des eurodéputés PS français l’ont soutenue et ce comme le note le sénateur du PS, Jean Luc Melenchon qu’il y ait le moindre débat au sein du PS français.
_”Le projet de grand marché transatlantique prévoit la création d’une zone de libre échange pour les services, l’élimination des barrières douanières, technique et réglementaire au commerce, la libéralisation des marchés publics de la propriété intellectuelle et des investissements. Il engage l’Europe dans une promotion fanatique du libre échange au niveau mondial comme le montre la déclaration commune du sommet UE-USA du 10 juin dernier : « nous résisterons au sentiment protectionniste à l’intérieur et nous nous opposerons au protectionnisme à l’étranger. Les modèles du libre et juste échange et de l’investissement ouvert sont les piliers de la croissance économique mondiale ». Il consacre l’évolution de l’Union européenne vers une vaste zone de libre-échange uniquement motivée par la libre circulation des biens et des services...."
______“De plus, ce marché commun n’a pas seulement un objectif économique. Il est officiellement présenté comme la « base propice à l’établissement ferme du partenariat transatlantique, qui permettra à l ’Union et aux États Unis de relever ensemble les défis politiques et économiques mondiaux ». Il est même proposé de créer à terme une véritable « Assemblée transatlantique ». C’est donc un projet politique de grande ampleur impliquant des Institutions communes aux deux côtés de l’Atlantique.______Car si nous voyons bien son objectif économique, nous voyons aussi sa signification géopolitique. Il donne corps au projet de formation d’un « Occident politique » voulu par la doctrine américaine du « Choc des civilisations ». Telle est la ligne adoptée par de très nombreux dirigeants européens et en France par Nicolas Sarkozy. Cette vision géopolitique repose sur l’idée que l’hégémonie de « l’Occident » est mise en cause et qu’il faudrait répondre au phénomène par une intégration croissante des nations « occidentales » sur le plan économique comme militaire..."

-L'inquiétante américanisation de la vie politique française
-Identité nationale et influences transnationales - Américanisation, européanisation, mondialisation - le cas de la France après la Seconde Guerre mondiale
-L'identité nationale : le vrai problème c'est l'américanisation
-American parano
"... D'après Immarigeon, « l'approche très particulière que les États-Unis ont de l'histoire et du monde, leur assurance d'être la nouvelle Jérusalem, ne doit pas tant à leur religiosité très agaçante... qu'à leur croyance en une méthode infaillible » tirée, ironiquement, du philosophe français René Descartes. Cette confiance absolue dans « son Moi identitaire » contient des aspects totalitaires qui mènent l'Amérique à faire beaucoup de mal au nom du bien : « Concrètement, cela commence par la conquête d'un continent immense et riche en matières premières, dont on extermine les primo-occupants parce que l'homme nouveau doit se retrouver seul. Ensuite, on importe des dizaines de millions d'émigrants à qui l'on demande, si ce n'est pour cultiver ce folklore familial si amusant lors des fêtes de famille, d'oublier tout leur passé, toutes leurs racines, toute leur histoire ancienne. »__Avec une telle arrogance, la « promesse américaine » peut parfois devenir un cauchemar. Étant donné que l'Amérique est « persuadée d'être exceptionnelle et délivrée des lois de l'histoire », elle se permet toutes sortes de vilenies — de la colonisation brutale des Philippines en 1898, à la libéralisation économique radicale des années vingt et quatre-vingt-dix, au Vietnam, à l'invasion de l'Irak, à un niveau de consommation qui menace la planète...Comment s'en sortir ? Immarigeon aurait voulu qu'Obama soit un Gorbatchev américain, un grand homme qui aurait avoué que les idées américaines primordiales — dont « la fiction » énoncée dans la Déclaration d'indépendance « d'une égalité naturelle [octroyée par Dieu] dont découlerait l'égalité juridique » — ne sont pas tout à fait comme il faut. Bref, accepter la défaite, « une défaite par épuisement des forces, de Kaboul à Wall Street », et « simplement admettre que son modèle a été parfaitement adapté à un moment d'histoire de l'humanité, mais qu'aujourd'hui, il ne sert plus à rien... »
- L'américanisation de la propagande en Europe de l'Ouest
-L'américanisation de la France (1945-1970)
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-Anglomanie, anglocratie ....
-Europe-USA: vassalité?
-USA: déclin programmé ?
-Après l' empire....

dimanche 27 décembre 2009

Orwell: un citoyen ordinaire

Orwell, toujours d'actualité


-Un défi: réconcilier vie ordinaire et projet politique

Connu surtout par son oeuvre 1984, Orwell l'est moins pour ses réflexions sur la "common decency":
Ce terme est habituellement traduit par celui d’ « honnêteté élémentaire », mais le terme de « décence commune » me convient très bien. Quand on parle de revenus "indécents" ou, à l’inverse, de conditions de vie "décentes", chacun comprend bien, en général (sauf, peut-être, un dirigeant du Medef) qu’on ne se situe pas dans le cadre d’un discours puritain ou moralisateur. Or c’est bien en ce sens qu’Orwell parlait de « société décente ». Il entendait désigner ainsi une société dans laquelle chacun aurait la possibilité de vivre honnêtement d’une activité qui ait réellement un sens humain. Il est vrai que ce critère apparemment minimaliste implique déjà une réduction conséquente des inégalités matérielles. En reprenant les termes de Rousseau, on pourrait dire ainsi que dans une société décente « nul citoyen n’est assez opulent pour pouvoir en acheter un autre, et nul n’est assez pauvre pour être contraint de se vendre »...
Si on accepte de voir dans la morale commune moderne (ou common decency) une simple réappropriation individuelle des contraintes collectives du don traditionnel (tel que Marcel Mauss en a dégagé les invariants anthropologiques) on pourra assez facilement en définir les maximes générales : savoir donner (autrement dit, être capable de générosité) ; savoir recevoir (autrement dit, savoir accueillir un don et non comme un dû ou un droit ; savoir rendre (autrement dit, être capable de reconnaissance et de gratitude). On pourra également en déduire les fondements moraux de toute éducation véritable (que ce soit dans la famille ou à l’école) : ils se résumeront toujours, pour l’essentiel) à l’idée qu’à l’enfant humain tout n’est pas dû (contrairement à ce qu’il est initialement porté à croire) et qu’en conséquence, il est toujours nécessaire de lui enseigner, sous une forme compatible avec sa dignité, que le monde entier n'est pas à son service
."
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-Le plus important chez Orwell tient dans cette capacité à demeurer fidèle en toutes circonstances à quelques principes essentiels, et à cultiver un sens ordinaire du bonheur nous prévenant contre toute volonté de domination, politique ou académique. Bien sûr, c’est un idéal sévère, un peu romain, mais c’est un idéal qui - contrairement à beaucoup d’autres - a un enracinement dans le réel. D’autres sont plus intelligents que lui, ou inventifs. Mais Orwell demeure sans égal pour ce qui est de la lucidité critique. Notre époque, du point de vue politique et des idées, est sans doute plus confuse que les années 1930, quand deux ou trois modèles socio-politiques s’affrontaient : nous nous n’en connaissons qu’un aujourd’hui, mais il repose sur des fondements multiples, fragiles et contradictoires. C’est pourquoi la capacité de voir clair dans le brouillard des idéologies doit être plus que jamais cultivée. Sur ce plan-là, Orwell est le meilleur des exemples à suivre."
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Les exemples de l’indécence sociale sont multiples, quotidiens, gigantesques" :
"...Il y a un Orwell que l’on connaît peu, qui est resté dans l’ombre de la figure presque écrasante de 1984. Il est moins facile d’accès, c’est certain. Moins charismatique, aussi : il n’a pas l’attrait prophétique de celui qui - à travers 1984 ou La Ferme des animaux - met à nu les ressorts d’une société totalitaire. Il n’a pas non plus la charge presque mythique de ce combattant de la liberté, volontaire pour rejoindre les Brigades Internationales pendant la Guerre d’Espagne avant d’en livrer un récit magnifique, auréolé de désillusion, Hommage à la Catalogne. Il est plus discret, en quelque sorte
.Il y a deux Orwell, donc. Le premier passé à la postérité historique, le second un brin méconnu. Les deux sont naturellement indissociables : comment comprendre l’Orwell extraordinaire sans connaître son double, homme aux deux pieds solidement planté dans son époque, être assoiffé de simplicité et d’ordinaire ? Tout simplement impossible.C’est que la majeure partie de l’œuvre de l’écrivain anglais est habitée par une quête de simplicité, de frugalité. Parmi les humbles et les sans-grades, Eric Blair (son nom de naissance) a échafaudé ses réflexions politiques et construit son univers théorique. Question d’affinité - écrivant à Henry Miller, Georges Orwell disait sa préférence pour « une sorte d’attitude terre à terre, solidement ancrée » et expliquait se sentir « mal à l’aise » dès qu’il quittait « ce monde ordinaire où l’herbe est verte et la pierre dure » - mais aussi de conviction : une pensée politique se détachant du quotidien du plus grand nombre se fourvoierait forcément, élitiste et hors-sujet...
Dès le début, certains sentiments moraux et sociaux ont prévalu chez lui ; et il a su donner à ces sentiments une certaine orientation pratique et politique. Son socialisme est toujours resté en un sens sentimental (mais pas sentimentaliste), fondé sur un sentiment d’injustice, sur le goût de la décence commune et ordinaire, sur cette manière de prendre soin des autres sans vouloir les exploiter ou les dominer qui - selon moi - constitue une sorte d’éthique minimale de la vie quotidienne. Un peu comme pour William Morris, avec lequel il partage de nombreux points communs, notamment le rejet de la société industrielle.
Le socialisme d’Orwell est ainsi fait d’intuitions plus que d’idées. Pour lui, il signifie l’égalité entre les individus, et le respect de leur liberté. Pour ce faire, il faut nécessairement modifier les institutions sociales et économiques qui créent et accentuent ces inégalités, et entreprendre une réforme profonde de l’état social...
Orwell a connu le mécanisme du totalitarisme dans sa chair : rappelons qu’il a échappé par miracle à une exécution à Barcelone. Il a tout de suite perçu les ravages de la propagande et du langage dévoyé. Cela ne l’a pas détourné du socialisme, mais renforcé dans l’idée que le vrai socialisme a plus à voir avec le souci ordinaire des vies simples et humiliées qu’avec la construction idéologique toujours complice d’une violence faite au réel, aux hommes réels....
S’il voit dans le capitalisme une forme perverse de domination de l’homme par l’homme, il la dénonce encore davantage dans la société industrielle. Il ne peut donc partager le machinisme et le productivisme béats de certains socialistes des années trente, qui ne jurent que par la croissance et la production pourvu qu’elles soient au main des prolétaires.
Bref, Orwell a beaucoup de mal à admettre la mythologie du progrès que le socialisme relaie et renforce. Son socialisme est la synthèse entre la conservation de certaines traditions populaires non inégalitaires (le pub, la fête, le goût simple de la nature, la solidarité des corps de métier, etc.) et une réforme sociale profonde et totale. Son socialisme est - en un mot - pré-marxiste, il trouve ses racines dans les mouvements communistes non marxistes anglais et français du début du XIXe siècle, d’un âge presque pré-industriel. Son conservatisme, si conservatisme il y a, n’est pas politique (sur ce plan, c’est un authentique révolutionnaire), mais porte sur certains aspects sociaux. Il s’agit de conserver des pratiques authentiques de justice et d’entraide. Et de priser la vie quotidienne et ses plaisirs ordinaires.

Orwell pense donc qu’il faut préserver certaines pratiques sociales et populaires et ne pas transformer l’homme ordinaire en un simple esclave de la machine. Pas pour rester telle quelle, dans une sanctification réactionnaire de la tradition. Non, « conserver, c’est développer », dit Orwell. La préservation de certains aspects doux et bons de la vie ordinaire doit servir de base pour une transformation sociale allant dans le sens de l’extension des valeurs telles que l’égalité, le respect, la décence, etc. L’amélioration est donc la recherche d’un équilibre toujours instable entre la préservation de ce qu’il y a de bon dans cette vie-là, même exploitée et humiliée, et la réforme des conditions les plus iniques de la vie sociale.
Dans ce programme, l’utopie n’a pas sa place, laquelle entend faire table rase de la vie donnée, et tout reconstruire sur une base purement idéelle et théorique. Orwell perçoit très souvent dans le révolutionnaire un homme uniquement gouverné par la haine de soi et par l’absence d’ancrage dans la vie quotidienne (dans ce qu’elle peut offrir de simple, de médiocre, mais de tellement humain). C’est pourquoi il se méfie des fanatiques de la perfection, même morale (les « saints », comme Tolstoï ou Gandhi par exemple). Il ne renonce pas pour autant à l’idée de révolution. Seulement, cette révolution n’aura pas pour but de tout chambouler afin d’introduire un ordre nouveau, un homme nouveau. Mais de briser l’ordre établi qui cantonne les pratiques non dominatrices de la vie ordinaire aux replis obscurs de la quotidienneté : ces pratiques doivent servir de matrice à toute action sociale...."

-Une vie peu banale
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George Orwell, critique des médias
-George Orwell : anticolonialiste et renégat de la classe dominante
- George Orwell. Anarchiste Tory
-Orwell, cet anarchiste conservateur
-George Orwell ou l´impossible neutralité
-Le blog posthume d'Orwell
-Si la gauche relisait Orwell...
-Jean-Claude Michéa et la servitude libérale
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-Novlangue d'aujourd'hui...





samedi 26 décembre 2009

"Trou de la Sécu" (suite)

Mythe et réalité

Au-delà des chiffres

-Trou de la Sécu: est-ce si grave, docteur? -







"Il faut sauvegarder d'urgence la partie recettes de l'assurance maladie. C'est à dire réintégrer l'argent qui lui revient, dont les dettes de l'Etat (plus de 5 milliards d'euros). Mais aussi récupérer la totalité des taxes sur l'alcool et le tabac qui ne sont pas versées intégralement (3 milliards d'euros). Il faut enfin lutter contre les niches fiscales, en taxant par exemple les stock-options. Rien que cela, c'est l'équivalent du déficit de toute la Sécurité sociale pour l'année 2007"(Jean-Marie Le Guen, médecin et spécialiste des questions de santé publique)

-M. Philippe Séguin a calculé que, si les stock-options étaient normalement assujetties aux cotisations sociales, elles fourniraient 3 milliards d’euros, soit la moitié du déficit de la branche maladie de la Sécurité sociale en 2007.."(A.G.)

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Sécu: un trou de 30 milliards, autant de cadeaux aux entreprises | Mediapart:
"Le montant total des exonérations de cotisations de Sécurité sociale a atteint en 2008 le record de 30,7 milliards d'euros. Soit un niveau presque identique au déficit prévu pour cette même Sécurité sociale pour 2010. C'est l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), le banquier de la Sécurité sociale, qui a rendu publique ce chiffre, lundi 21 décembre, dans le cadre d'une étude présentant le bilan des exonérations de charges en 2008...
Une première tendance retient l'attention: le montant total des exonérations de charges sociales a doublé en moins de dix ans: de 15,6 milliards d'euros en 2000, ces allègements de charges sont donc passés à 30,7 milliards en 2008 – dont 28,5 milliards d'euros au titre des cotisations patronales.__Même si ce montant colossal de 30,7 milliards d'euros est effectivement strictement équivalent à ce que sera le déficit de la « Sécu » en 2010, ce n'est pas la Sécurité sociale elle-même qui va en faire les frais, mais le budget de l'Etat. Ces allègements de charges, décidés par les gouvernements successifs dans le cadre de leur politique de l'emploi, sont, en effet, en grande partie compensés. En 2008, l'Etat a remboursé à la Sécurité sociale 91,8% de ce manque à gagner...
Cette accélération des allègements de cotisations sociales a souvent été justifiée par la nécessité d'aider les entreprises à embaucher. Mais, en vérité, l'emploi a souvent servi de prétexte à une politique très accommodante pour les entreprises, générant de nombreux effets d'aubaine...
Sans doute les gouvernements successifs (de gauche et de droite) ont-ils eu raison d'engager cette politique d'allègements au début des années 1990, notamment pour soutenir l'emploi non qualifié. Pour les finances publiques, cette politique était coûteuse mais socialement et économiquement beaucoup plus utile que la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés qui avait été privilégiée jusque-là.___Mais au fil des ans, les dispositifs se sont empilés sans jamais s'assortir d'études d'impact. De plus en plus coûteux pour les finances publiques, les plans d'allègements de charges se sont progressivement éloignés de ce qu'était leur philosophie première – aider l'emploi, notamment au voisinage du Smic – pour se transformer en des plans d'aide financière aux entreprises, sans réelle contrepartie sociale. Qui peut ainsi savoir quelle est l'efficacité économique réelle de ces 30 milliards d'euros dont l'Etat fait aujourd'hui cadeau aux entreprises? Combien d'emplois ont-ils été créés avec cette somme colossale? Et combien se retrouve en fait dans le taux de marge des entreprises ? Régulièrement montré du doigt par les magistrats financiers de la Cour des comptes, c'est l'inconnue de la politique sociale française.___Cette dérive s'est accélérée depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy: les montants exonérés ont progressé de 13,5% en 2007 et encore de 13,1% en 2008. Le gouvernement a ainsi décidé sa réforme des heures supplémentaires, pour un montant de 2,8 milliards d'euros d'exonérations de cotisation – sans effet mesurable sur l'emploi. Les employeurs sont aussi exonérés de cotisations patronales de Sécurité sociale sur les bas salaires, de manière dégressive jusqu'à 1,6 Smic. Depuis juillet 2007, l'exonération est totale au niveau du salaire minimum pour les entreprises de moins de 20 salariés, ce qui, reprochent les syndicats, incite les employeurs à ne pas payer plus leurs salariés.

La liste des exonérations ne cesse donc de s'allonger. Avec la crise, le gouvernement en a ajouté de nouvelles, notamment pour les entreprises de moins de 10 salariés (dispositif « zéro charge »).___D'autres dispositifs très anciens, qui avaient été controversés à leur création, ont par ailleurs profité d'une discrète montée en puissance. C'est par exemple le cas du dispositif d'exonération de charges pour emploi à domicile. Dans le courant des années 1990, ce dispositif avait à plusieurs reprises suscité de vives controverses pour un double motif: parce qu'il permettait aux contribuables assujettis à l'impôt sur le revenu (figurant donc parmi les 50% des Français les plus aisés) de se faire partiellement financer par l'Etat leurs employés de maison ou aides diverses; parce que le dispositif permettait peut-être de «blanchir» du travail au noir, mais n'avait pas d'effet certain sur l'emploi. Or, le montant des exonérations dans ce domaine a presque triplé depuis 2000, passant de 600 millions d'euros cette année-là à 1,9 milliard d'euros en 2008.___L'étude de l'Acoss montre, en résumé, les trésors que l'Etat dilapide sans contrepartie. Si l'Etat réhabilitait la politique contractuelle, s'il se servait de ces sommes pour organiser un véritable donnant-donnant avec les entreprises, pour les aider financièrement mais au prorata d'engagements précis et vérifiables (par l'inspection du travail), notamment en termes d'emploi, cela ne ferait pas débat: cela serait socialement utile et économiquement efficace.Mais comme l'Elysée tourne le dos à cette orientation, on ne peut s'empêcher d'être frappé par cette comparaison, même si elle n'est pas forcément pertinente : le déficit de la Sécu, ce sont les allègements de charges. Presque à l'euro près."

-Le trou de la Sécurité Sociale expliqué par les arrêts de travail injustifiés ? - AgoraVox
-Le mythe du "trou de la Sécu"
-Le faux trou de la Sécu
-Le mythe du "déficit" de la Sécurité sociale - AgoraVox
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-Sécu : quel trou ?

jeudi 24 décembre 2009

Eoliennes en question

Du vent ou de l'avenir ?



Dans l'air du temps..

-L'éolien, pomme de discorde.
-Un débat nécessaire, mais pas toujours éclairé , dépassionné ou innocent


Des lobbies puissants?
A qui profite l'argent des éoliennes?
Une énergie
condamnée à rester marginale?
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_____Quelles politiques énergétiques pour demain ?
_______Electricité : le spectre de la grosse panne
_Association négaWatt:"Nos modèles énergétiques restent fondés sur un dogme réputé intangible : il faut produire toujours plus pour consommer toujours plus. Pourtant, il est urgent de rompre avec la croissance immodérée de nos consommations, de partager nos ressources de façon équitable et de contribuer à la solidarité entre les hommes. Si nous n'agissons pas, une vraie crise de l'énergie est devant nous : pénuries des ressources (pétrole, gaz, mais aussi d’uranium), risques environnementaux majeurs, conflits internationaux et profondes inégalités...Cette « démarche négaWatt » s’appuie sur la sobriété énergétique dans nos usages individuels et collectifs de l’énergie, l’efficacité énergétique dans nos équipements et moyens de production, et un recours affirmé mais maîtrisé aux énergies renouvelables..."
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-Le fonctionnement d'une éolienne
-Eoliennes : comment ça marche ?
-Le plus grand champ éolien n'est (bientôt) plus au Texas - AgoraVox
-Planète éolienne

-Eoliennes attrape-nigauds - AgoraVox
-C Dans L'air: les éoliennes, du vent?
-Eoliennes : nouveau souffle ou vent de folie ?
-L'énergie éolienne fait une nouvelle fois polémique
-Polémique éoliennes
-Eolien : les « anti » attaquent dans toute l'Europe
-Eoliennes : "le nouveau business plan de la Cosa Nostra"
-Nuisances des éoliennes ? Pour en finir avec les idées reçues
-Eoliennes : une source d’énergie pour l’avenir ?
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-Pétrole: vers la fin?
-Avenir énergétique problèmatique
-EDF: privatisation en vue

mercredi 23 décembre 2009

Semences vitales

Déjà dans nos assiettes...

La diversité, c'est la vie

Le kit semence normalisé
et exclusif, c'est le risque...
_____La guerre des semences-

" La diminution de la biodiversité dans les champs, découlant de l'homogénéisation et la standardisation des pratiques agricoles a rendu nécessaire la conservation des espèces. Il était donc indispensable de créer des banques de conservation, comme cela a été fait. Nous ne sommes pas du tout contre le système actuel qui a permis de sauvegarder des espèces qui auraient sans doute disparu, mais aujourd'hui, les collections des banques de conservation deviennent de plus en plus des collections de gènes. Or, la biodiversité ne se résume pas à des gènes mis en boîte et stockés dans des frigos. Aujourd'hui, on veut réduire toutes les collections à des banques de gènes, mais une plante ne se réduit pas à son code génétique ! La biodiversité, en effet, n'existe que si elle est liée à des terroirs, des conditions climatiques, pédologiques et environnementales. La conservation de la biodiversité doit se faire dans les champs. Si on ne cultive pas les espèces conservées dans les banques, nous risquons de les voir disparaître !" (Guy Kastler)
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-Des plantes ayant subi des mutations sont déjà dans nos assiettes:
"...Nous mangeons tous des blés mutés ou des potagères mutées. Contrairement aux plantes transgéniques, il n’y a aucune obligation d’information du consommateur. Les plantes mutées sont considérées comme des OGM par la directive européenne 2001-18, mais elles sont exclues de son champ d’application. Près de 3000 variétés de 170 espèces différentes obtenues à partir de mutations incitées sont recensées par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). Elles sont commercialisées sans aucun étiquetage et sans aucune évaluation environnementale ou sanitaire. Pourtant, de l’aveu même des chercheurs, le stress violent que subit la plante génère des recombinaisons génétiques aléatoires plus nombreuses qu’avec la transgénèse. Ces recombinaisons sont responsables de la plupart des effets nocifs des OGM sur la santé. Il n’y a aucune raison pour qu’elles soient inoffensives avec les plantes mutées...
Depuis les années 1950, les chercheurs travaillent sur des cellules qu’ils soumettent à un stress important : par irradiations - bombardements au cobalt ou rayons gamma - ou avec des produits chimiques très agressifs comme la colchicine. C’est ce stress qui provoque une mutation de gènes aussi appelée « mutation incitée » par l’AIEA . Pendant des années, le coût de cette technique aléatoire a freiné son développement. Après avoir soumis des milliers de cellules au stress mutagène, il fallait les multiplier en autant de plantes avant de savoir si cette mutation présentait un intérêt. La connaissance aujourd’hui du génome de la plante rend la méthode de la mutagénèse intéressante économiquement et industrialisable. A partir du moment où l’on a la séquence génétique complète d’une plante, on repère immédiatement dans la cellule si un gène a muté ou pas et si la mutation est intéressante. Une dizaine de multiplications suffisent ensuite pour obtenir les lignées recherchées. La mutation incitée est considérée comme une « méthode de sélection traditionnelle », une tradition pourtant bien récente. On ne ferait qu’accélérer le processus naturel de modifications spontanées des plantes, au fil des millénaires et de leur co-évolution avec l’environnement...
C’est la mission des Etats de préserver les ressources génétiques - animaux, microbes, plantes - et de les mettre à disposition de tous. Cette mission est d’autant plus essentielle dans les pays qui ont industrialisé leur agriculture que la biodiversité cultivée dans les champs a disparu. Cette mission est pourtant délaissée progressivement au prétexte de manque de crédits. Une partie des banques de gènes est aujourd’hui privatisée, avec un accès de plus en plus restreint pour l’agriculteur ou le jardiner. Toutes les firmes ont construit leurs propres banques de gènes grâce à leur accès facilité aux banques de semences publiques.
En France, le Bureau des ressources génétiques (BRG) a été absorbé par une Fondation de droit privé (Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité) ouverte aux fondateurs publics - INRA , CNRS, Muséum national d’histoire naturelle, CIRAD... - mais également privés . Ceux-ci siègent d’office au Conseil d’administration où ils deviendront facilement majoritaires.___________Sur l’île de Svalbard en Norvège, les fondations Bill Gates et Rockefeller ont financé une banque de gènes dans laquelle sont entreposés dans le froid plus de 4,5 millions d’échantillons de semences. L’accès à cette banque est réservé aux institutions contrôlées par les multinationales semencières. Ces semences ne seront pas ressemées : elles perdront rapidement toute leur capacité de germination. Même mortes, elles pourront livrer leurs séquences génétiques aux ordinateurs de l’industrie, convaincue de sa capacité à recréer un monde artificiel à partir de ces seules séquences. Un monde qui sera totalement fiché par la marque des droits de propriété industrielle sur les gènes. Mais l’industrie ne pourra jamais faire des plantes capables de s’adapter partout. Elle en fabriquera quelques-unes pour toute la planète, qui ne pousseront qu’avec davantage d’engrais chimiques et de pesticides. En agissant ainsi, elle remet en cause la possibilité même de nos enfants de se nourrir....

Le verrouillage juridique est de pire en pire. En France, les agriculteurs n’ont pas le droit d’échanger des semences. Ils ne peuvent plus ressemer une partie de leur récolte sans payer de royalties, c’est à dire une redevance aux semenciers. On parle de « contribution volontaire obligatoire » pour le blé tendre. C’est un système qui pourrait être étendu à toutes les espèces. On a encore le droit aujourd’hui d’échanger des semences qui ne sont pas inscrites au catalogue à titre payant ou gratuit si c’est pour une exploitation non commerciale. On peut par exemple vendre une semence à un jardinier amateur car il va consommer sa propre récolte et ne pas la vendre sur un marché. Mais cette dernière marge de manœuvre risque aussi de disparaître avec une réforme actuelle des règlements européens. Pourtant, le Parlement a ratifié un traité, le TIRPAA , qui reconnaît les droits des paysans à ressemer, échanger et vendre leurs semences. Mais le gouvernement n’applique pas ce traité et une campagne citoyenne est aujourd’hui indispensable pour la reconnaissance de ces droits..._______Des réseaux ressemblent beaucoup aux nôtres en Italie, en Espagne, en Allemagne ou en Autriche. La mobilisation citoyenne en Europe sur le thème des semences prend de l’ampleur et accompagne très souvent les luttes anti-OGM. Nous avons du retard sur les pays du Sud où la conservation de la biodiversité est le premier acte de l’agriculture vivrière. Tous ces paysans conservent et échangent leurs semences. Leur mobilisation aujourd’hui est extrêmement importante à la fois contre les lois européennes qui s’imposent à l’ensemble de la planète, et contre les Ogm pour protéger leurs semences des contaminations. Nous avons beaucoup à apprendre des pays du Sud
."

- "Nous demandons tout simplement d'exister en même temps que les semenciers et le Catalogue officiel":
-Porte ouverte au biopiratage:
"...La boucle est bouclée : le paysan est exproprié de sa semence et, par là même, d’une bonne part de son autonomie professionnelle. Et comme il faut absolument contourner la réticence des Européens à consommer des PGM, de nombreux travaux de recherche préparent la généralisation de la « mutagenèse dirigée ». Il s’agit d’une technique consistant à soumettre des cellules végétales à des rayonnements ou à des produits chimiques toxiques en vue d’obtenir des mutations génétiques. Immédiatement repérées par séquençage, et si elles sont jugées intéressantes, ces mutations sont multipliées jusqu’à former des « plantes ». Les industriels peuvent alors déposer un brevet sur le gène muté, tout en présentant ces OGM clandestins comme autant de plantes « normales »..."
>>-Ce riche savoir-faire des paysans du Sud
-Les semences paysannes, premier maillon de la chaîne alimentaire
-Plus dangereux que les OGM, les plantes mutées !
____Semence paysanne - Wikipédia
__Les semences paysannes
_Déclaration d’Auzeville pour les semences paysannes et les droits des paysans
___ Pour un moratoire sur les OGM.
-Transgéniques : pour des choix responsables
-COGM : quand Monsanto sème la terreur | Rue89
Comment Monsanto vend les OGM_______ -"Le Monde selon Monsanto"
- DuPont devient leader mondial des semences
>>-Argentine, un cas d’école
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-Déréglement agroalimentaire?
-Etre sans terre
- Multinationales et agriculture

mardi 22 décembre 2009

Pie XII en question

Béatification discutée

Pie XII et le Reich


Complicité passive?

Pourquoi aujourd'hui?

[-Les catholiques divisés par le cas Benoît XVI-]




-"Aussitôt élu, le nouveau pape reçoit en priorité l’'ambassadeur du Reich, fait organiser par le nonce, à Berlin, une grande réception pour le cinquantième anniversaire de Hitler et envoie un message de félicitations à Franco pour la victoire catholique remportée en Espagne. Recevant les lettres de créance de l’'ambassadeur d’Italie, il lui annonce une extension prochaine du système nazi, mais conclut: «Le souverain pontife doit rester au-dessus de la mêlée s’il veut être le père de tous…» Ainsi se tendent lentement les ressorts de la tragédie qui, journée après journée de guerre, fera du Vatican, sinon le complice, du moins cet observateur romain qui refusera obstinément de voir les crimes que perpétue un régime utile: «Les nazis sont des dictateurs brutaux et obscurantistes, mais ils protègent la chrétienté contre les communistes.» (Costa Gavras)
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-Pie XII : la béatification de la discorde - AgoraVox:
"Benoît XVI est peut être un pape conservateur, voire rétrograde mais, il n’ignore rien des techniques modernes de marketing. Pour mieux faire passer la béatification très controversée de Pie XII, le Vatican veut la lier à celle de Jean-Paul II. Une vente groupée qui mélange deux personnalités, deux parcours face à l’histoire radicalement différents. L’attitude très ambiguë de Pie XII à la tête de l’église catholique pendant le deuxième conflit mondial peut-elle être effacée demain par une canonisation difficilement compréhensible sinon, explicable ?Qui connait le mieux Pie XII ? Le Vatican évidemment. Très logiquement, l’Etat d’Israël vient de demander l’ouverture des archives du Saint-Siège afin de pouvoir jugersur pièces la personnalité de l’ancien souverain pontife. Une demande pleine de bon sens formulée par le porte-parole des Affaires étrangères israélien Yigal Palmor :”Le processus de béatification ne nous regarde pas, c’est une question qui ne concerne que l’Eglise catholique. Quant au rôle de Pie XII, c’est aux historiens de l’évaluer et c’est pourquoi nous demandons l’ouverture des archives du Vatican durant la guerre mondiale.”L’empressement de Benoit XVI à vouloir faire aboutir la béatification de Pie XII intrigue. Pourquoi en effet, ne pas attendre 2013 et l’ouverture au public des archives de l’église catholique ? Ne serait-ce pas la solution la plus sage pour rendre éventuellement justice à un Pape dont l’image est ternie par sa passivité supposée face à la Shoah ?A l’inverse, le Vatican avance que, loin d’être passif face à l’extermination des Juifs, Pie XII aurait oeuvré en toute discrétion , par crainte qu’une action ouverte ne nuise aux juifs et aux catholiques d’Europe.Pari osé. Dans l’état actuel des connaissances du grand public, l’approbation samedi par Benoît XVI d’un décret reconnaissant les “vertus héroïques” de Jean Paul II et surtout du pape Pie XII, prélude à leur canonisation, suscite un malaise légitime dans toute l’Europe..."
-Benoît XVI crée le malaise en voulant béatifier Pie XII-

-Benoit XVI relance la polémique sur la béatification de Pie XII | Rue89
-POURQUOI BENOIT XVI BEATIFIERA PROCHAINEMENT PIE XII ?
>>- PIE XII : le scandale d'une béatification programmée

-La complicité passive du Vatican à l'égard du nazisme
>>-L’Eglise catholique et le nazisme
-Le Vatican et les nazis - Quand la croix était gammee
-Le pape et les nazis
-Le Vatican, de l'antisémitisme des années trente au sauvetage-recyclage des bourreaux
>>-Réseaux d’exfiltration nazis - Wikipédia
>>-Recyclage des dignitaires nazis
-L'Europe et l'identité juive face aux ''années d'extermination''
-Pie XII - Wikipédia