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samedi 1 novembre 2008

Tour d'horizon


1-Sarkozy et les banques: un joli tour de passe-passe!

10,5 milliards d'euros, c’est la somme que l’Etat va emprunter aux banques pour ensuite la leur prêter.

Jackpot pour les 6 principales banques privées bénéficiaires!L’Etat injecte des fonds, mais n’entre pas au capital. Les banques reçoivent donc le cash dont elles ont désespérément besoin et restent totalement libres de continuer leurs affaires. « Business as usual », comme diraient les anglo-saxons.
Pourtant même les anglo-saxons ont choisi la voie de la sagesse et de l’intérêt général. Le gouvernement américain de George W. Bush, le gouvernement anglais de Gordon Brown, celui du Luxembourg, des Pays-Bas, ont choisi la nationalisation partielle de leurs banques. C’est-à-dire qu’ils ont choisi d’avoir de prendre une part du pouvoir sans lequel il ne peut y avoir de vrai contrôle sur la manière dont les banques agissent.La bourse ne s’est pas trompée sur l’énorme cadeau consenti par Nicolas Sarkozy aux actionnaires de ces banques au détriment de l’intérêt général. L’action du Crédit Agricole s’est appréciée de plus de 15% dans la journée de mardi.Et Georges Pauget, patron du Crédit Agricole, par ailleurs président de la Fédération bancaire française, de déclarer sans complexe :« Nous avons posé nos conditions, et parmi celles-ci, que l'Etat ne nous apporte pas de vrai capital. Nous ne voulons pas d'un Etat avec des pouvoirs dans la gestion des établissements ».Comme l’écrit Michèle Delaunay, députée PS de Bordeaux, sur son blog :« L'Etat doit financer et se taire. »Nicolas Sarkozy prouve donc par le geste qu’il reste un ultra-libéral malgré les « beaux » discours, qui, comme le lui a appris son mentor de Neuilly, Charles Pasqua, n’engagent que ceux qui les écoutent.L’affaire est bien sûr gravissime.Ségolène Royal ne s’y est pas trompée et est montée au créneau mardi, en fin d’après-midi sur Europe 1, expliquant en détail pourquoi "C’est dangereux de donner aux banques sans contrepartie...

.. Ce qui est choquant dans ce dispositif, c’est que l’Etat se contente d’apporter cet argent frais aux banques mais refuse d’entrer au capital.Or nos voisins ont fait en sorte de rentrer au capital. Gordon Brown par exemple a nommé des administrateurs au conseil des banques, même chose en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg. Et ce qui est incompréhensible, c'est que pour des raisons idéologiques, l'Etat refuse cette nationalisation partielle des banques.Qui lui permettrait de surveiller que cela ne recommence pas, cela lui permettrait d'exiger, enfin, la baisse de la rémunération des banquiers et la réforme de la rémunération des traders, qui ont aujourd'hui encore intérêt à spéculer.Qui pourrait exiger des banques une baisse du train de vie des banques, qui pourrait exiger une réforme des tarifications bancaires qui pèsent très lourdement sur les ménages.Et enfin qui garantirait effectivement que les banques reviennent dans leur cœur de métier qui est de prêter à l'économie réelle, c'est à dire aux entreprises qui sont aujourd'hui étranglées parce que les banques ont réduit leurs apports financiers pour le fonds de roulement des entreprises. »Mais pour Christine "tout va bien Madame la Marquise" Lagarde, cette rédition sans conditions de l'Etat face au banques est un un accord "gagnant-gagnant". Je dirais plutôt qu'il est gagnant pour les banques, qui sont renflouées, et gagnant pour les banques, qui peuvent continuer à agir sans contrôle.(Sources: Europe 1, Le Monde.fr, Le blog de Michèle Delaunay, Les cordons de la Bourse - le blog de Nicolas Cori)

>>Sarkozy, du bling-bling au blabla | Mediapart:"...Ailleurs, en Belgique, en Angleterre, quand l'Etat sauve une banque et injecte de l'argent public, il prend des parts dans le capital de l'établissement et occupe des postes aux conseils d'administration. Pas en France. Nicolas Sarkozy peut courir la planète pour fustiger les responsables du désastre et en appeler à la refondation du capitalisme, il se garde de mesures concrètes permettant à l'Etat ou à un quelconque organisme de régulation de contrôler mieux le fonctionnement du système bancaire et éviter de nouvelles dérives. Aucune mesure. Rien....">>Redoutable pouvoir des banques


2-Le maïs OGM bientôt de retour dans les champs français ?:
"...L'agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) a en effet jugé que la clause de sauvegarde invoquée par la France en février pour suspendre la culture du maïs OGM de Monsanto n'était pas justifiée. Le panel OGM de l'agence a conclu que les données fournies par Paris à l'appui de sa requête «ne présentaient pas de nouvelles preuves scientifiques en termes de risques pour la santé humaine ou animale ou pour l'environnement, qui puisse justifier l'invocation de la clause de sauvegarde», dans un avis daté du 29 octobre...."
>>La Commission Européenne travaille en secret pour accélérer l’introduction des OGM
>Des réunions secrètes à l’UE pour imposer les OGM

3-Des programmes d'histoire revus et corrigés par le Parlement ?:"Les programmes d'histoire décidés par le Parlement ? Avec cette idée lancée devant la mission d'information sur les questions mémorielles de l'Assemblée nationale, Darcos ne pouvait qu'aller au-devant des désirs maintes fois exprimés par Sarkozy.Avec l'épisode malheureux de la lettre de Guy Môquet en lycée, avec la proposition -non moins malheureuse- de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant de la Shoah, mais aussi avec le discours de Dakar sur l'Afrique ou celui de Latran sur la France « fille aînée de l'Eglise », on sait la propension du président de la République à réécrire l'histoire mais aussi à dire comment on doit l'enseigner.Au cours de son audition du mardi 28 octobre, le ministre a d'ailleurs commis un curieux lapsus.En donnant la liste des lois mémorielles votées ces dernières années et qui doivent obligatoirement trouver leur traduction dans les programmes scolaires -« ça fait partie de nos missions, ce sont des lois, l'école les intègre »-, il a bien imprudemment rajouté -en s'y affichant « favorable à titre personnel »- ce fameux amendement « les programmes scolaires reconnaissent le rôle positif de la présence française outre-mer ».??"

4-Crise financière: les collectivités locales étranglées à leur tour | Mediapart:
"...Plus que les produits toxiques qui ne concernent que quelques villes, c'est cet assèchement du crédit qui inquiète les collectivités locales. Toutes se retrouvent confrontées au même problème. Alors qu'elles étaient habituées ces dernières années à voir les banques se précipiter pour leur prêter de l'argent, à se concurrencer même en proposant des taux les plus bas possible pour emporter leur clientèle, depuis la rentrée, les collectivités locales assistent impuissantes à la désertion des établissements financiers.Les difficultés de Dexia, principal banquier des collectivités locales, rendent la situation encore plus critique. De nombreux appels d'offres restent sans suite. D'autres ne reçoivent qu'une réponse, et encore pas toujours pour les montants recherchés, et à des taux de plus en plus élevés. «Au printemps, on nous offrait des crédits autour de 3,5%. Maintenant, il faut accepter du 6% au moins. Sinon, on n'obtient rien. Alors, on repousse au maximum le moment d'emprunter et on diminue les montants», dit Francis Chouat, premier vice-président (PS) chargé des finances du conseil général de l'Essonne...."

5-La crise financière mondiale , par Maurice Allais:
« L’économie mondiale tout entière repose aujourd’hui sur de gigantesques pyramides de dettes, prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile. Jamais dans le passé une pareille accumulation de promesses de payer ne s’était constatée. Jamais sans doute il n’est devenu plus difficile d’y faire face. Jamais sans doute une telle instabilité potentielle n’était apparue avec une telle menace d’un effondrement général. » En 1998, le prix Nobel d’économie Maurice Allais tirait les conclusions de la grave crise financière qui venait de frapper l’Asie. Aujourd’hui, cette analyse de l’instabilité de la mondialisation financière carburant au crédit s’avère prémonitoire...."
"...ce qui devait arriver est arrivé. L’économie mondiale, qui était dépourvue de tout système réel de régulation et qui s’était développée dans un cadre anarchique, ne pouvait qu’aboutir tôt ou tard à des difficultés majeures.La doctrine régnante avait totalement méconnu une donnée essentielle :
une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux n’est possible, elle n’est souhaitable que dans le cadre d’ensembles régionaux groupant des pays économiquement et politiquement associés, et de développement économique et social comparable.· En fait, le nouvel ordre mondial, ou le prétendu ordre mondial, s’est effondré et il ne pouvait que s’effondrer. L’évidence des faits a fini par l’emporter sur les incantations doctrinales."

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