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lundi 2 juin 2008

Normes comptables et libéralisme



Fondation Copernic:la nouvelle comptabilité contre les droits et la démocratie:

Un élément particulier de l'offensive du capital financier

L’irruption des nouvelles normes comptables internationales s’inscrit en effet dans une période de vigoureuse offensive « libérale » : d’un côté, la liberté totale de circulation des capitaux ; de l’autre, la déstructuration des règles sociales permettant le « dumping social et fiscal ». Raison pour laquelle elles visent à réserver l’information aux seuls « investisseurs financiers ». La question se pose dès lors de savoir dans quelle mesure les normes internationales nouvelles portent la marque de ce privilège et dans quelle mesure elles tendent à obscurcir l’information qui devrait être considérée comme un bien commun

Même si elles ne concernent, dans un premier temps, que les entreprises cotées dans les bourses de l’Union européenne (application à partir de 2005), les nouvelles normes comptables internationales doivent s’appliquer progressivement à toutes les entreprises et, conséquemment, intéressent tous les utilisateurs potentiels, y compris l’administration et les salariés.
L’affaire est présentée comme une nécessaire « modernisation », comme une simple question technique autour d’un concept qui semble aller de soi : « la juste valeur ». Pourtant, la comptabilité telle qu’elle est nouvellement conçue, plus qu’antérieurement, sert d’abord à faire la guerre (économique)(4) , pas à faciliter la démocratie.
Il s’agit de mesures qui participent de la libéralisation sauvage du capital et, par conséquent, du renforcement de la domination du capital sur le travail, tant dans l’Union européenne qu’à l’échelle planétaire..."

Le libéralisme est un anticapitalisme:
"... dans les comptes des entreprises, le travail n’a tout simplement pas de valeur . Selon des normes parfaitement admises dans le monde entier, le travail est une charge qui appauvrit les entreprises. Seul le capital crée de la valeur, au travers du bilan qui s’appelle d’ailleurs compte de capital. Les résultats des entreprises sont établis dans la perspective du « capitaliste », de celui qui apporte ses capitaux et en aucun cas dans celle du salarié.Cette situation n’est pas un héritage du libéralisme : son théoricien fondateur, Adam Smith pose au contraire que le travail est la source de toute richesse en économie. L’absence de pouvoir du salarié face à l’actionnaire est le fruit de normes comptables qui se sont sédimentées à la Renaissance, bien avant que le libéralisme ne soit inventé . Malgré leur importance que des scandales comme le maquillage des comptes des groupes Enron et Parmalat viennent régulièrement rappeler, ces normes ne sont malheureusement que l’objet de débats d’experts...
...Ainsi la France est-elle l’un des pays au monde où le poids des charges communes –les prélèvements obligatoires– est réparti de la façon la plus déséquilibrée… au détriment des salariés . Cette situation est largement liée à la décision prise après la seconde guerre mondiale de faire financer la Sécurité sociale par les salaires et non pas par l’ensemble de la richesse produite...."
>>Une critique du livre :Le libéralisme contre le capitalisme par Valérie Charolles par Guillaume Duval

-Michel_Capron:normes comptables (Objet application/pdf)
-Normes comptables internationales (IAS)
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- Les partisans du libéralisme économique l’admettent : il ne marche pas !

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