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jeudi 25 avril 2024

Point d'histoire

 Il y a 70 ans

        Dien Bien Phu

                                  La chute inévitable.., avant la suite.

                                                              ___________________

Varia

__ Dette

__ "Paresse"

__ Désarroi

__ Transition

__ Simplifier?

__ Ambigüité               

__ Extradition ?

__ Perturbateurs               

__ L'horreur

__ Durcissement

__Gentrification

__  Surexposition   

__ Ecrans toxiques

__ Transhumanisme

__Grand écart

__ Etranges expulsions

__Economie de guerre

__Droit de vote féminin

__ Prisons en question

__ Colonies de vacances

__ Histoire de rillettes    _______________________________

mercredi 24 avril 2024

Femmes: droit de vote

 Il y a 80 ans...Une longue patience et des combats constants pour arriver à cette étape décisive.

                Depuis Olympe de Gouges, un bout de chemin a été fait. Le masculin ne l'emporte plus...


                             Mais le problème de fond est toujours d'actualité.


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Ecriture inclusive (suite)

Le débat n'est pas prêt de s'arrêter

          Il est sans cesse relancé, sans être forcément contesté sur le fond, les modalités de son application posant plus de problème que l'esprit. Une question toujours épineuse. 

                     Pas seulement en France. Les linguistes eux-mêmes sont parfois en désaccord.

                        Ménage dans le langage. Vers une langue d'un nouveau genre?
                                                Mein Gott! Si Thomas Mann revenait...
    Les enfants de Molière s'abandonnent au globish. Ceux de Goethe, au denglich, souvent contesté de l'intérieur, mais envahissant.

      La question du genre s'introduit aussi dans le vocabulaire, comme si changer les mots suffisait à changer les choses.
  Cela fait polémique au royaume d'Angela, même si c'est pour l'instant géographiquement circonscrit.
      Comme chez nous, le ridicule ne tue pas, heureusement.
                    "... Publié en décembre 2019, le document a pour titre Guide pour une langue sensible à la question du genre dans la cité hanséatique de Lübeck. Sur douze pages, il détaille les nouvelles règles qu’il est conseillé d’appliquer dans les documents administratifs édités par une municipalité qui « veut parler à tous, femmes, hommes ou personnes qui se définissent ni comme femmes ni comme hommes », ainsi que l’écrivent, dans l’avant-propos, le maire social-démocrate de cette ville du nord de l’Allemagne, Jan Lindenau (SPD), et sa déléguée chargée des questions d’égalité, Elke Sasse.
    Ces règles peuvent se regrouper en quatre catégories principales. 1. Systématisation de l’écriture inclusive au moyen du « double point » (« Senator : innen »), équivalent du « point médian » en français (« sénateur·rice·s »). 2. Utilisation de périphrases « dégenrées » comme « une personne employée » au lieu de « un·e employé·e »). 3. Emploi de « notions neutres » tel que Elternteil (« membre de la parentèle »), préférable à Vater/Mutter (père/mère). 4. Bannissement des formules « Cher Monsieur, Chère Madame » en début de lettre au profit des seuls prénom et nom. 5. Abrogation d’expressions imagées véhiculant des « clichés », comme « Not am Mann » (« urgence pour l’homme »).Sans surprise, ces nouvelles règles ont fait bondir Walter Krämer, économiste à l’université de Dortmund et président du Verein Deutsche Sprache (VDS), une association de défense de la langue allemande fondée en 1997 qui revendique 36 000 membres. Ses arguments : les difficultés de lecture de l’écriture inclusive et le caractère « hideux » des expressions recommandées. « La ville de Lübeck s’assoie sur les règles officielles qui régissent l’écriture de l’allemand. (…) Thomas Mann aurait honte de sa ville natale », a réagi M. Krämer....."
    Une histoire qui vient de loin...
        Chez nous, nous avons assisté à un débat souvent faussé:
             La polémique qui a continué à l'occasion du mariage pour tous (expression sans doute malheureuse) se révèle pleine de malentendus, de préjugés, d'arrière-pensées, de parti-pris, parfois d' absurdités, comme ici:
     "Dire que le sexe d'une personne a peu d'importance, en niant l'importance d'être un homme ou une femme, c'est très grave et nous sommes scandalisés que l'on puisse troubler des enfants à un âge tendre avec cette théorie", explique Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous... Bernard Debré, député UMP de Paris, allait même encore plus loin: "C'est une déviation, une folie, mais je crois même qu'il s'agit d'un crime. On n'a pas le droit d'aller contre la vérité et la théorie du genre est un mensonge". En décembre, quelque 70 députés UMP avaient déjà réclamé une "commission d'enquête" sur l'introduction et la diffusion de la théorie du "gender" en France. Il dénonce une théorie "contre nature car s'opposant à ce que nous donne la nature, en particulier les corps sexués et comme contradictoire avec l'équilibre social et politique", explique Réjane Sénac..."
    __Une polémique orchestrée, qui n'est pas retombée, où l'ignorance le dispute à l'idéologie.
En fait, le débat de fond, mal engagé, n'a pas eu lieu, ou si peu...
__On évoque la théorie du genre. Ce qu'on appelle théorie du genre n'est pas une théorie au sens strict, encore moins une machine de guerre. C'est d'abord un domaine de recherche anthropologique, éclairée notamment par de multiples enquêtes ethnologiques et les découvertes de la psychanalyse.
    "...Dans le sillage de la mobilisation contre le "mariage pour tous" adoptée par l'Assemblée le 23 avril, les critiques visant les études sur le genre se sont multipliées, leurs détracteurs stigmatisant une "théorie" consistant à "nier la réalité biologique". Les études de genre sont un pan des sciences humaines affirmant que l'identité sexuelle n'est pas déterminée uniquement par le sexe biologique, mais est également influencée par la société. L'adoption de la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe a ravivé une peur qui avait crispé les milieux conservateurs et catholiques en 2011 avec l'introduction, dans les manuels de sciences de la vie et de la terre (SVT) des classes de première, de l'idée selon laquelle l'orientation sexuelle est différente de l'identité sexuelle. En mars, l'Union nationale inter-universitaire (UNI), association étudiante de droite très active dans la contestation contre le "mariage pour tous", a ainsi fondé l'Observatoire de la théorie du genre, proposant d'"ouvrir les yeux sur la théorie du genre", une "idéologie [...] qui vise à remettre en cause les fondements de nos sociétés 'hétéro centrées', de substituer au concept marxiste de la lutte des classes, celui de la lutte des sexes"( sic!). Ce discours très radical, outre le fait qu'il illustre une mauvaise compréhension de ce que sont les études sur le genre, est représentatif des "éléments de langage" repris dans la sphère conservatrice et catholique..."
____Les idées reçues sur les études de genre sont nombreuses:
                      "Le concept de genre s'est développé comme une réflexion autour de la notion de sexe et du rapport homme/femme. Loin de nier la différence entre le sexe féminin et le sexe masculin, le genre est utilisé par les chercheurs comme un outil permettant de penser le sexe biologique (homme ou femme) indépendamment de l'identité sexuelle (masculin ou féminin). Il ne s'agit donc pas de dire que l'homme et la femme sont identiques, mais d'interroger la manière dont chacun et chacune peut construire son identité sexuelle, aussi bien à travers son éducation que son orientation sexuelle (hétérosexuelle, homosexuelle, etc.).
En dissociant intellectuellement le culturel et le biologique, le concept de genre interroge les clichés liés au sexe. Par exemple, l'idée selon laquelle les femmes sont plus naturellement enclines à s'atteler aux tâches domestiques que les hommes est de l'ordre de la construction sociale et historique, et non pas liée au fait que la femme dispose d'un vagin et d'ovaires.
 _____La "théorie du genre" est devenue un cache-sexe de la réaction
                Avant de faire des déclarations publiques sur un sujet qu'il ne connaît à l'évidence pas, Vincent Peillon aurait pu lire, sous les plumes de Laure Bereni ou Bruno Perreau par exemple, que le monde académique ne parle jamais de “ théorie du genre ”, mais bien d'études sur le genre ou d'études de genre, l'usage du pluriel et du terme “ étude ” attestant de la diversité des recherches et des positionnements.
Le genre n'est en effet pas une théorie unique, monolithique, sortie de la cuisse de quelques féministes dogmatiques, c'est un concept travaillé par tout un champ d'études en France mais également dans le monde entier. Les propos du ministre relèguent ces études au domaine de la croyance – on serait pour ou contre le genre, on trouverait ça bien ou mal –, attestant d'un mépris et d'une réelle condescendance de la part d'un représentant d'Etat à l'égard d'universitaires, chercheurs et chercheuses, mais aussi membres du monde associatif, fonctionnaires ou encore militant-e-s qui ne croient pas au genre, mais travaillent dessus, l'analysent pour comprendre le monde social et améliorer les politiques publiques....
 L'incompréhension du genre participe à créer une nouvelle figure idéologique repoussoir fondée sur une homophobie latente, parfois manifeste, et l'insupportable menace de l'égalité entre hommes et femmes. Sous la peur de l'indifférenciation entre hommes et femmes, entre hétérosexuel-le-s et homosexuel-le-s, réside en effet le maintien des inégalités. Parce que comme l'explique notamment Christine Delphy, l'opération de classement entre hommes et femmes n'a de sens que parce qu'elle permet de les hiérarchiser, d'accorder des privilèges aux hommes, de créer et maintenir les rapports de domination .
Si les études de genre sont en effet plurielles et diverses, il ne s'agit pas nécessairement d'invalider toute distinction biologique, mais bien de montrer quel sens elle prend, quel rôle elle joue, comment elle opère et quels en sont les effets dans des contextes spécifiques. Combattre les études de genre permet de rendre invisible, de mettre sous silence la manière dont se construisent les inégalités pour les pérenniser. Et l'attitude du ministre alimente le discours de droite et d'extrême droite qui joue un jeu idéologique dont les règles semblent pourtant claires : répandre des croyances pour discréditer les travaux, universitaires, militants, etc., et de cette manière, maintenir le statu quo, voire renforcer les inégalités entre femmes et hommes, entre hétérosexuel-le-s et lesbiennes, gays, bi-e-s et trans.
Si le ministre n'avalisait pas des propos réactionnaires, dans le cadre de l'éducation nationale, le concept de genre pourrait se révéler utile pour analyser la manière dont l'institution scolaire est un espace de socialisation qui participe notamment à reproduire des différences de jugement et d'attentes envers les filles et les garçons. S'il n'utilisait pas la fausse notion de “ théorie du genre ”, et qu'il appliquait le concept de genre aux politiques éducatives, il se rendrait compte que c'est un levier vers la lutte contre le sexisme et l'homophobie à l'école.
C'est bien parce que le genre est une question politique qu'il est sous le feu de la critique, objet des fantasmes de la droite et de l'extrême droite. Et les membres du gouvernement devraient peut-être le prendre comme tel, avec sérieux et rigueur intellectuelle, pour éviter de reprendre à leur compte des formules inadaptées et infondées construites par la droite, mais également en permettant aux études de genre de jouir du statut qui leur est dû, celui d'un champ d'études.."
    ___La famille, quelle que soit l'époque ou la civilisation , est toujours le produit de la nature ET de la culture, comme Lévi-Strauss, entre autres, l'a brillamment démontré.
      Les droits des femmes, loin d'être universels et appliqués, sont toujours d'actualité et le féminisme de casting n'en est qu'une caricature. 
    Bref,  la « théorie du genre » n’existe pas, malgré des assauts répétés
      
       ___Quel avenir a l'écriture inclusive Outre-Rhin? Que faire du neutre dans certains cas, comme pour DAS Mädchen? Hum, embarrassant...
                  La grammaire n'y est pour rien. .Le réel est plus difficile à changer que les codes.
                         Et Dieu dans tout ça? Qu'en pense-t-il (-elle?)?....On lui a demandé son avis?...
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mardi 23 avril 2024

En perdre son latin

    Du passé faisons table rase??

                                                         Foin du latin et du grec, ces vieilleries...
-____On n'arrête pas le progrès.. Nos zélées zélites en sont convaincues, qui ne jurent plus que par les maths et les sciences... 

       Comme si les uns excluaient les autres.
   Pourquoi passer du temps à  cette langue donnée à la naissance?
Il faut rendre l'école prag-ma-tique! Des savoirs faire, pas des savoirs. Et le passé ne compte plus.Peu importe qu'on ne sache plus beaucoup écrire et que l'usage des mots laisse à désirer...
    Supprimons les vieilleries! les apprentissages morts...
_____Il faut en finir avec le latin et le grec
    Et  puis, il y a facebook..tout ça..C'est plus cool.

    "...Le latin et le grec, disent-ils, ne font que renforcer les inégalités sociales et bloquent l’intégration républicaine. Ils perpétuent des aristocraties académiques indignes de la démocratie du savoir, et empêchent les collégiens d’accéder aux matières utiles à la vie comme la conduite automobile, l’éducation civique et sexuelle. Litterae non dat panem. Ces langues misogynes réduisent la femme à une harpie ou à une ancillaire. Kakon anankaoion gunè ! Et qui, sur Facebook et Twitter parle latin ? Il n’y a même pas de mot pour désigner Internet en latin. Même les catholiques n’ont plus la messe en latin. Veut-on conserver le privilège ultramontain ? Quant au grec, ses locuteurs ne vont-ils pas sortir de l’Europe, et n’ont-ils d’ailleurs pas abandonné le grec ancien il y a des siècles ? Quod periit, periit !.."
_____Vive le français approximatif et empirique, simple outil de com' et d'échanges pratico-pratiques, le globisch et la programmation! 

                             __Mais pourquoi renoncer à notre ADN?__


Pourquoi donc continuer à enseigner le latin et le grec, se demandent Alain Rey et Gilles Siouffi ? Un peu d'humanité!

Vanessa Moley voit dans leur petit livre une contribution originale au débat, instructive mais aussi, ce qui est plus rare, utile.

Les auteurs revisitent les liens parfois inattendus entre le français, le grec et le latin. Ils rappellent que les langues sont aussi le résultat de choix délibérés...

De la nécessité du latin et du grec

  Aux origines de notre langue
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On rachète!

 Faut pas se gêner...

                    Un mécanisme critiquable et critiqué. Pour une grande entreprise qui a besoin  de vivre, de se développer, avoir recours à des actions est un processus économique classique et normal, dont on peut situer l'origine dans le capitalisme marchand du XVI° siècle. Mais il est un phénomène qui ne l'est plus: c'est quand elle rachète en catimini ses propres actions, faussant les lois du marché en en faisant artificiellement monter le cours. Une pratique courantes de certains grands groupes US qui se répand chez nous avec le développement du capitalisme financier, dans une économie qu'on appelle "de rente".                                                                                                                                          Les surprofits, au lieu d'aller pour une large part vers les investissements et les salariés, à l'origine de la valeur, , vont à la spéculation,  créant ainsi un paradis artificiel dangereux. Très en vogue dans le Cac40


                                                                                                                                          "...C’est en juillet 1998 que le rachat par les sociétés de leurs propres titres de capital a été libéralisé en France, en s’inspirant fortement des propositions du rapport Esambert, commandité par la Commission des opérations de bourse (l’ancêtre de l’Autorité des marchés financiers) et publié six mois auparavant. Avant cette date, la loi du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales prohibait l'achat par une entreprise de ses propres actions. « Ce principe général d'interdiction était assorti de quelques dérogations qui étaient toutefois limitées et mal adaptées à une gestion dynamique du capital des sociétés », déplorait le rapport dans son lobbying de place.  Qu’attendaient les entreprises cotées - et le marché - de cet assouplissement ? Tout simplement « un moyen privilégié pour rendre de la valeur aux actionnaires », comme le titrait BNP Paribas dans une étude de 2019. La moitié des sociétés interrogées par la banque plébiscitaient alors des solutions mixtes intégrant les rachats d’actions et les dividendes pour « rendre de la valeur » aux actionnaires. La majorité d’entre elles disaient subir la pression des investisseurs en faveur de rachats d’actions, à commencer par les hedge funds et les mutual funds anglo-saxons, suivis des compagnies d’assurance et des fonds souverains. L’étude pointait aussi que les rachats d’actions constituaient « une demande quasi-systématique des investisseurs activistes ». Résultat, la part des rachats d’actions dans le mix versé aux actionnaires ne cesse de grimper dans le monde : en 2012, elle en représentait un tiers, puis la moitié en 2022, selon le gérant d'actifs Janus Henderson.  De longue date, la souplesse du mécanisme a fait du rachat d’actions une pratique capitalistique courante chez l’Oncle Sam, notamment comme moyen de protection contre les prises de contrôle inamicales (en remédiant à la sous-évaluation de ses titres et en renforçant le contrôle de l’actionnariat). On a ainsi assisté à une vague de rachats d’actions aux États-Unis au lendemain du krach boursier d’octobre 1987, dont le but était de faire remonter les cours. En 1996, les 1 472 opérations de ce type répertoriées dans le pays représentaient 176 milliards de dollars. En 2022, les rachats d'actions des sociétés du S&P 500 (l’indice actions phare de Wall Street) ont avoisiné les 1 000 milliards de dollars, dont 89 pour le seul Apple…  
Sur le fond, les rachats d’actions posent un problème de partage de la valeur, puisqu’en cherchant tous les moyens possibles d’enrichir les actionnaires, on réduit la part de gâteau des salariés. « Racheter ses propres actions revient aussi à diminuer les sommes disponibles pour investir dans la croissance et l’innovation de l’entreprise. D’où l’idée que cela se fait au détriment de la croissance, de la consommation et de l’emploi », analyse le journaliste Nicolas Gallant sur capital.fr. « Si l’actionnaire est avantagé grâce à l’aspect relutif des opérations de rachat d’actions, celles-ci peuvent aussi traduire un manque de perspectives et s’opposer à une hausse de la valorisation sur le long terme », complète encore le Particulier. ___________

lundi 22 avril 2024

Point d'histoire

 Ville martyre 

               Varsovie: une résistance héroïque, mais désespérée.

                    Ça a commencé le premier Août...

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Humains dépossédés?

L'envers du décor

                On ne finit pas de vanter, voir d'exalter les vertus de l'intelligence artificielle. Jusqu'à un certain point...Nul ne contestera les bienfaits de cette technologie, aux applications multiples dans des domaines les plus variés, parfois insoupçonnables. L'imagerie médicale, par exemple, profite de ses bienfaits à une vitesse stupéfiante, comme l'assistance chirurgicale spectaculaire qu'elle fournit. Pour ne parler que de la médecine... Mais l'évolution qu'elle prend et l'horizon qu'elle prépare, sur la base d'applications déjà en cours, ne manque pas d'interroger des spécialistes eux-mêmes sur ce que l'on peut légitimement redouter dans certains domaines. Sans parler de l'IA générative.  Le rapport de Cedric Villani insiste aussi sur ce point.   L'ambigüité est totale.


                                                                                                                                       "...Alléguant la sauvegarde de la souveraineté politique ou économique, la plupart des responsables politiques estiment qu’il est crucial de favoriser le développement d’une « industrie nationale » de l’Intelligence Artificielle. C’est qu’ils redoutent la mainmise des géants technologiques étrangers sur les données, et donc sur les personnes....Une vingtaine d’experts y décrivent les nouveaux dangers auxquels nous expose la technologie dans les cinq prochaines années.

Essaims de drones tueurs à reconnaissance faciale, rançongiciel profilant leurs cibles de manière automatique et sur une grande échelle, détournement de vidéos ou création de deepfakes (vidéo-montages hyperréalistes) aux fins de manipulation et de propagande, etc. Les scénarios ne manquent pas, limités par notre seul pouvoir d’imagination.

Disponibles un peu partout en libre accès, les algorithmes d’Intelligence Artificielle (IA) changent radicalement la donne en matière de sécurité. Là où une organisation malveillante devait investir du temps et de l’expertise pour préparer et mener à bien un petit nombre d’actions criminelles, il suffit désormais de quelques algorithmes courants et de la puissance de calcul de quelques serveurs pour agir avec efficacité et précision sur une vaste échelle....Si le champ des dérives criminelles s’annonce très vaste, que dire de celui des pratiques nuisibles, mais pas nécessairement illégales, qui deviendront possibles pour les individus, les associations ou les entreprises ? Dans un monde où la responsabilité juridique, ou même simplement morale, se dilue à proportion de la distance qu’intercalent Internet et algorithmes entre un acte et son auteur, ne faut-il pas craindre une déliquescence totale de la confiance en l’autre ?                Alléguant la sauvegarde de la souveraineté politique ou économique, la plupart des responsables politiques estiment qu’il est crucial de favoriser le développement d’une « industrie nationale » de l’Intelligence Artificielle. C’est qu’ils redoutent la mainmise des géants technologiques étrangers sur les données, et donc sur les personnes.               Ils craignent, en outre, l’effet des destructions d’emplois liées à la robotisation, et brandissent désormais comme une vérité indiscutable l’argument-choc selon lequel « les économies les plus équipées en intelligence artificielle et en robotique sont celles qui connaissent le moins de chômage ».

Mais le rêve de donner naissance à des champions européens de l’IA n’est pas sans contradiction dans une économie ouverte et globalisée, où lesdits champions peuvent, à tout moment, passer sous contrôle étranger.

Les entreprises technologiques promouvant l’IA, largement transnationales, l’ont bien compris puisqu’elles omettent soigneusement toute référence à une bien illusoire défense de souveraineté. Il n’est guère besoin d’invoquer celle-ci, au demeurant, pour que la compétition économique et la promesse de miracles techniques suffisent à alimenter une fuite en avant totalement débridée...."


  Il en faudrait pas oublier que la science est rongée par les mythes. Une technologie n'est jamais neutre. L'exemple du transhumanisme de doux dingos de la Silicon Valley est toujours évoqué. Il faut le rappeler.                                



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dimanche 21 avril 2024

Trêve olympique en vue?

 Les Grecs  savaient le faire 

              Les premiers jeux de l'ère moderne.

                         Un parcours enflammé.

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Billet dominical

 __ Tolérance

__ Glissement

__ Domination    

Autocratie électorale

__Malbouffe                            

__Pyromanie

__ Paradoxe

__ Clins d'oeil

__ Militarisme US

__ Contrôle australien

__ Ça gaze pour Axa

__ Sagesse de la pieuvre

           ___________________ Revue de presse  ____