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lundi 26 juin 2017

Les douze et un travail d'Hercule

Bien joué!              [mode ironico-critique]
                                                 Un chantier (presque) sans faute.
                                                                 La traversée peut commencer.
               Le paquebot France, rénové et flambant neuf, a repris la mer.
    Après quelques avaries initiales et quelques réparations d'urgence en salle des machines, le navire est lancé sur les eaux tumultueuses de la mondialisation malheureuse.
   Mais le Grand Timonier a assuré la maîtrise de son équipage et a fixé le cap  pour des terres nouvelles, avec sérénité et détermination.
   Ce ne sera pas l'Eldorado, il faudra même beaucoup souffrir, comme l'a annoncé le second, aux yeux d'azur. Mais, on n'a rien sans rien et c'est pour notre bien. Après la rénovation initiale, l'espace est dégagé pour une aventure sans pareille.
    Lumineuse, mais non sans péril.
          Une tâche herculéenne attend le tout jeune nouveau capitaine que l'Europe nous envie . Il y a tant à faire! La sérénité et la détermination président aux destinées du maître du paquebot France-Europe, sorti tout droit des chantiers de rénovation..
       Jupitérien, il assume. Le carnet de bord est chargé.
   Le libéralisme égalitaire est le fanion de bord, flottant vaguement sous des cieux prometteurs.
_____Les projets sont multiples et ambitieux:
    C'est la fin d’une forme de néoconservatisme importé, donc le début d'une ère post thatcherienne, si on a bien compris.
        La culture managériale va prendre la place des affrontements tribaux des partis d'antan.
    On entre dans la troisième dimension, celle de l'apolitisme, du royaume des simples experts souhaités par le maître Rocard.
   Le Patron trace de nouvelles routes pour rénover  Bruxelles, qui ne doit plus être un supermarché.
          C'en est fini du dumping commercial 
     Poutine devient enfin un interlocuteur incontournable et le problème syrien pourrait sortir de son impasse mortifère. Un virage diplomatique?  Il serait temps.
    Pour l'Europe, ce sera dur, mais à coeur vaillant rien d'impossible (*)
          C'est comme pour la révolution écologique en préparation. Ambitieuse.
   Il faudra revoir les horaires de travail de l'équipage, sans provoquer une révolte à bord.
             Vastes projets!
       ____ Certains diront que l'équipage n'est peut être pas à la hauteur, que la conduite macronienne est un peu surfaite, qu'il veut tout faire sur la lancée de son succès et que les échecs attendent le valeureux mais téméraire et prétentieux pionnier, qui va se confronter à une réel encore mal connu et à une inexpérience évidente.
        Mais tout baigne pour l'instant dans les eaux  calmes de la Mer de la Sérénité macronienne
       Le capitaine est partout: sur le pont, dans la salle des machines et il veille au grain, l'oeil fixé sur un horizon quinquennal prometteur.
    ______Sauf que cette ambition et cette boulimie présentent des risque de sérieux revers. Le gros temps n'est pas à exclure et le bateau, moins solide qu'on ne croit,pourrait devenir galère Si le président se "monarchise" en oubliant l'unité, il prend alors le risque de se voir reprocher une gouvernance personnelle et narcissique, comme ce fût le cas de Valéry Giscard d'Estaing..
    A quoi servira un Premier minstre?
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A Bruxelles, ce sera dur, très dur! très très dur...
:                « L’Europe doit défendre un modèle d’ouverture régulée », explique-t-on à l’Elysée.
        Ces initiatives ont fait débat ces derniers jours à Bruxelles, et la discussion pourrait se prolonger au Conseil. Car elles sont loin de faire l’unanimité. M. Macron peut compter sur Angela Merkel, qui a multiplié les signes d’ouverture. La chancelière allemande ne vient-elle pas de reprendre à son compte le projet français de création d’un ministère des finances de l’eurozone ? Paris se félicite en tout cas d’avoir signé avec Berlin une contribution commune sur tous les sujets du Conseil, avec l’objectif de revenir à « l’esprit de coopération qui existait jadis entre Mitterrand et Kohl », dit-on à l’Elysée.
     « L’Europe n’est pas un supermarché »
    Sur les sujets commerciaux, le soutien allemand est moins évident. Berlin reste préoccupé par les intérêts des groupes allemands en Chine et n’a aucune envie d’envoyer le signal d’une Europe protectionniste au reste du monde, alors que, depuis l’élection de Donald Trump, l’UE dispute à Pékin le statut de leader du libre-échange.
      Les Allemands ne sont pas les seuls à faire preuve de prudence sur cette question. « L’Europe est très divisée sur sa manière d’appréhender la globalisation », confirment plusieurs diplomates bruxellois. Danois, Suédois, Néerlandais, Irlandais ou Baltes prônent ainsi des marchés les plus ouverts possible.
     Par ailleurs, les pays de l’Est sont contrariés par les velléités françaises de muscler la révision en cours de la directive sur le travail détaché, qu’ils considèrent à visée purement protectionniste. Les propos de M. Macron concernant l’Etat de droit, dans un entretien avec plusieurs journaux européens jeudi, pourraient rendre le dialogue encore plus difficile avec la Hongrie et la Pologne, en guerre ouverte avec Bruxelles. Certains dirigeants « décident d’abandonner les principes, de tourner le dos à l’Europe, d’avoir une approche cynique de l’UE qui servirait à dépenser les crédits sans respecter les valeurs. L’Europe n’est pas un supermarché », déclare ainsi le président français..."
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