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jeudi 30 mars 2017

Point dhistoire (3)

Traité de Rome (suite)
                                   Parlera-t-on encore d'Union Européenne dans quelques décennies?
   Du moins dans sa forme actuelle.
           On peut raisonnablement en douter, quels que soient ses désirs et ses options.
     La réalité semble nous rattraper, avec le surgissement de tendances nationales, voire de certains replis nationalistes, qu'on peut craindre, mais qui ne sont, selon l'expression de H. Védrine, que des conséquences et non des causes.
    Conséquences de l'oubli des peuples au coeur d'institutions juridico-technocratiques à réformer, à refonder entièrement, sur la base de traités à renégocier, d'économies à repenser hors du cadre du strict libéralisme thatcherien. Le RU nous quitte, après avoir bien contribué à nous façonner à l'anglo-saxonne, à faire de l'espace européen un marché, seulement un marché.
   L'Europe se meurt, l'Europe est morte...De fait.
       Faudrait-il repenser le vieux projet gaulliste de l'Europe de la collaboration, de l'Atlantique à l'Oural, une organisation plus souple, plus diversifiée mais plus vivante et plus large?
   L'avenir le dira. Mais demain ne sera plus comme hier, quand on voit seulement le désarroi des élites, tétanisées par le Brexit  la situation polonaise ou hongroise, le désastre grec et ce qui peut suivre. Des conséquences, pas des causes.
      - Oui, l'Europe va mal (1)
      - Oui il faut reconstruire une autre forme d'union (2)
  Dans le cadre et les limites de son époque, Mendès-France voyait assez juste sur les conséquences possibles de l'esprit de Rome.
    Au lieu d'être un lieu de développement politico-économique, non pas harmonieux, mais satisfaisant, non pas unanime,  mais pacifique.
    Tout reste à réinventer.  Mais qui prendra l'initiative? quel peuple indiquera le chemin? qui brisera la rigidité et l'aveuglement de Bruxelles?
      Bien difficile à imaginer pour l'instant. Comme il arrive souvent, seule une crise majeure pourrait stimuler un sursaut. Souhaitons qu'elle soit créatrice.
     Car, comme le jugent ces auteurs, qui n'ont nulle science infuse, mais quelque lucidité  l'Union européenne est de moins en moins hospitalière 
  Le vivre-ensemble, la solidarité de principe sont mises à mal par les dogmes bruxzellois de l'OMC: la concurrence fiscale, le dumping salarial et tous les autres, l'accumulation des excédents commerciaux de l'Allemagne, qui se met aussi à terme en péril...
      "....L'intransigeance allemande pousse de fait ce pays à envisager une stratégie de rupture, car comme on l'a dit précédemment, rien n'est résolu. Le jour où la Grèce fait officiellement défaut, les Allemands vont être contraints à «prendre leurs pertes» et donc à reconnaître ce qu'ils ont toujours refusé jusqu'à présent, c'est-à-dire qu'une union monétaire implique une union de transferts. Pas sûr qu'après cela l'Allemagne que souhaite encore rester dans l'euro."
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