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mercredi 8 mars 2017

Europe: et pourtant, elle ne tourne pas...

Europe à plusieurs vitesses?
                  C'était déjà le cas, avec les intégrations successives, plus ou moins bien menées
                                         Mais là, la peur de la dislocation fatale renforce l'idée d'une Europe à la carte.
           Le Président vient (enfin!) de l'annoncer, avant de boucler ses valises (*)
    Va-t-on vers une fin possible, la panne majeure?
         Junker, le mécano, tente une réparation. En vain. Il perd ses nerfs. (**)
  Tout le monde n'a pas une BMW, filant sans limitation de vitesse sur des autoroutes pour privilégiés.
  Certains avancent encore en pédalo, quand ils ne font pas du surplace ou ne reculent pas...d'autres n'ont plus que leurs yeux pour pleurer, faute de carburant. La solidarité n'est plus ce qu'elle était...
    Y a comme un défaut.
  Donc, une nouvelle  Europe à plusieurs vitesses?
     A chacun sa feuile de route?
  Mais encore?
     Le libre service renforcé? On marche à reculons. On avait déjà parlé d'un plan B.
 Faut-il une modification de l'euro, pour le rendre commun et non plus unique?
 Un retour à une souveraineté trop longtemps malmenée par une liberté de commerce sans frein et la dictature des marchés?
    Une autonomie plus grande par rapport à l'excessive puissance dominante de Berlin dont les excédents commerciaux plombent le développement de ses voisins?
     Personne ne le dit. Rien n'est clair. Cachez-moi ces tares que je ne saurais voir.
Reviendrait-on sur la substance des Traités?   ¨Peu probable.  On veut surtout calmer le jeu ou rassurer les marchés, à moins que ce soit un signe en direction de la Maison-Blanche.
   Le montage d'une usine à gaz, plus complexe qu'avant ou le saut dans l'inconnu?  Il y a des chances.
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(*) ....Il n'y a pas d'alternative à une Europe à plusieurs vitesses pour éviter l'explosion de l'Union européenne, estime François Hollande dans un entretien publié lundi dans plusieurs quotidiens européens.
François Hollande déclare que "le sursaut européen suppose un choix clair sur sa forme d'organisation".
"L'Europe à 27 ne peut plus être l'Europe uniforme à 27. Longtemps, cette idée d'une Europe différenciée, avec des vitesses différentes, des rythmes distincts pour progresser, a suscité beaucoup de résistance. Mais aujourd'hui, c'est une idée qui s'impose. Sinon, c'est l'Europe qui explose", poursuit-il.
"Ou bien on fait différemment, ou bien on ne fera plus ensemble."
Une piste exposée notamment par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans un "livre blanc" sur l'avenir de l'Union européenne à l'heure du Brexit.
Prié de dire s'il n'y avait pas d'alternative à cette Europe à plusieurs vitesses, François Hollande répond : "Non. Ou bien on fait différemment, ou bien on ne fera plus ensemble."
"A l'avenir, il y aura un pacte commun, un marché intérieur avec, pour certains une monnaie unique. Mais sur ce socle il sera possible, pour les Etats membres qui le voudraient, d'aller plus loin dans la Défense, plus loin dans l'harmonisation fiscale ou sociale, plus loin sur la recherche, la culture, la jeunesse."
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(**) Merde », ou plutôt « Merte ». 
    Ce « Livre blanc », rédigé par la Commission et supposé permettre une relance du projet européen après le Brexit, a été dévoilé le 1er mars. 
           Il propose cinq scénarios potentiels pour sortir de l'impasse :
1) Le statu quo
2) S'en tenir au marché unique et rien de plus
3) L'Europe à plusieurs vitesses : les pays volontaires poursuivent l'intégration
4) Faire moins mais de manière plus efficace
5) « Plus d'Europe » : on approfondit l'intégration tous ensemble. Ce scénario est surnommé « scénario Verhofstadt », du nom de l'ancien premier ministre belge fédéraliste, qui n'a pourtant pas hésiter à tenter récemment une alliance avec les Italiens du Mouvement 5 étoiles dans le but de devenir président du Parlement européen (en vain), et qui vient d'apporter son soutien à Emmanuel Macron dans un texte hilarant consultable ici
     Une description détaillée de ces propositions contenus dans le Livre blanc de la Commission est disponible sur le site de celle-ci. Un bon décryptage est consultable ici
      En tout état de cause, alors qu'il présentait le travail de ses services à l'Assemblée de Strasbourg et rappelait que le Livre blanc avait déjà fait l'objet de critiques, l'homme s'est écrié : « on dit sur tous les tous les toits de l'Europe qu'il faut débattre, qu'il faut que nous retrouvions le chemin vers nos concitoyens (…) et lorsqu'on le fait, on nous critique. Mais merde, je dirais merde si on n'était pas au Parlement européen. Que voulez-vous que nous fassions ? »






   Bref, ça commence à sentir très fort le désarroi au sommet de l'UE. Jean-Claude Juncker l'exprime mieux que quiconque, lui qui a récemment affirmé qu'il ne briguerait pas de second mandat à la tête de l'exécutif européen car il avait « de grands doutes ». 
           Et on en a, nous aussi, de grands doutes, faut bien l'avouer. 
Parce que pour nous, les citoyens, pour nous « les gens », la période est assez angoissante. 
C'est vrai quoi, merte, que voulez-vous que nous fassions ?
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