Ça va jazzer

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lundi 30 mai 2016

Hillary rit jaune

     Grosse fatigue...
                            Bousculée, stressée, l'éventuelle future dame du Bureau ovale a quelques distractions et s'emmêle les e-mails.
  
   Hum...c'est embarrassant...

         Un caillou dans la chaussure pour la fin d'un marathon épuisant?  Dur, dur!...
    
....« Hillary Clinton peut difficilement riposter quand elle est attaquée sur ce qu’elle est, elle ne peut pas changer qui elle est », note Bill Schneider, politologue à l’université de Californie (UCLA), ni se montrer aussi hostile que Bernie Sanders puisqu’elle risque de se mettre un peu plus à dos ses soutiens. « Elle a réellement accepté des sommes faramineuses pour donner des discours à Wall Street. Ce genre de polémiques résulte de blessures qu’elle s’est infligées toute seule », poursuit Jonathan Allen, journaliste et auteur de l’ouvrage State Secrets and the Rebirth of Hillary Clinton....
 ______ «Il a fallu qu'on travaille vraiment dur, a-t-elle déclaré en plein lancement promotionnel de son dernier livre. J'étais au Sénat, je ne pouvais pas faire grand-chose, et je suis très reconnaissante envers mon mari, qui a toujours travaillé dur depuis qu'il est né, pauvre.»
        Mais a-t-on jamais vu un président pauvre, aux USA?
               Curieux fonctionnement que celle de la démocratie là-bas...

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Libéralisme européen: toujours plus loin...

Quand Bruxelles et Paris se rencontrent.
                                                      Mitterand l'avait déjà reconnu en privé: son pouvoir était réduit à peu de choses, surtout en matières des grandes orientations sociales et économiques.
     Les dogmes libéraux ont d'abord leur source du côté de la Commission, qui tente, avec plus ou moins de succès et de lenteur, de les imposer aux institutions de chaque pays engagé dans la logique des Traités, dont la logique n'a pas été reconnue par tous les peuples, quand il eut consultation. Pas cette Europe-là!
       ____  En plein mouvement social, la Commission européenne demande à Paris d'aligner sa législation sur les exigences du patronat, dans le contexte libéral qui est le sien, comme pour l'Espagne:
       ...  Les prescriptions de Bruxelles transmises mercredi ressemblent à s’en méprendre à un argumentaire du plus dogmatique des néolibéraux. « Dans le contexte actuel de chômage élevé, le coût du travail au salaire minimum risque de freiner l’emploi des personnes peu qualifiées, dit la Commission. Qui préconise de « veiller à ce que les réductions du coût du travail soient pérennisées et que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec la création d’emplois et la compétitivité ». Traduction : que le salaire minium n’augmente surtout pas.
       Autre point sur lequel insiste la Commission, et qui est au centre de la loi travail : l’exigence de donner plus de libertés aux entreprises pour déroger aux accords de branches, qui protègent pourtant les salariés d’un rapport de force déséquilibré au sein d’un même secteur, et fixent le cadre – salaires, horaires, protections sociales... – dans lequel ils exercent leur métier. « Les réformes menées récemment n’ont donné aux employeurs que peu de possibilités pour déroger aux accords de branche. Cela concerne tous les aspects des conditions d’emploi, notamment les salaires, le temps de travail et les conditions de travail, et limite la capacité des entreprises à moduler leurs effectifs en fonction de leurs besoins », fait valoir la Commission. « Les dérogations aux accords de branche et aux dispositions juridiques générales sur les conditions d’emploi, par l’intermédiaire d’accords d’entreprise, pourraient être facilitées, en concertation avec les partenaires sociaux ». C’est justement ce que le gouvernement veut faire avec la nouvelle loi travail. Les recommandations de Bruxelles reprennent aussi textuellement l’argument selon lequel c’est la protection des salariés en CDI qui pénaliserait les précaire et les chômeurs… Sans expliquer par quel mécanisme une protection précarise...
     Mais ce n’est pas tout. Le semestre européen demande aussi à la France d’ « entreprendre une réforme du système d’assurance-chômage afin d’en rétablir la viabilité budgétaire ». Et veut aussi que Paris réduise l’impôt sur les sociétés tout en augmentant la TVA. Rappelons que l’impôt sur les sociétés est prélevé sur les bénéfices d’une entreprise, tandis que la TVA pèse de la même manière sur tout le monde, que l’on soit salarié au Smic ou PDG millionnaire. Manuel Valls en fera-t-il son nouvel ordre de mission...
      Une logique que l'on connaît bien: toujours plus loin dans la déréglementation, au nom du sacro-saint marché, d''absence totale de protectionnisme minimum, de compétition intra-européenne, de compétitivité sans solidarité, dans la course au moins-disant social. Le piège de l' Eurozone  continue à fonctionner, envers et contre tout, contre les principes de leurs fondateurs, en dépit des échecs.
      L'Europe est devenue le dindon du libéralisme économique
                  Curieux, à l'heure où le FMI, ou certaines de ses instances, commence à remettre en question les dogmes friedmanien en usage jusqu'ici,  à s'interroger dans son jargon sur certaines orientations considérées jusqu'ici comme incontournables, sans alternatives:  ...En résumé, les avantages de certaines des politiques importantes du programme néolibéral semblent avoir été quelque peu exagérées. Si dans le cas de la baisse des obstacles à la circulation financière, certains flux de capitaux tel que l’investissement étranger direct semblent avoir l’intérêt qui leur est prêté, pour d’autres, en particulier les flux de capitaux à court terme, les avantages pour la croissance sont difficiles à percevoir, considérant les risques de plus grande volatilité et de crise. Dans le cas de la consolidation budgétaire, les coûts à court terme en termes de baisse de la production, de bien-être et de chômage plus élevé ont été minimisés, et l’opportunité pour les pays avec plus de profondeur fiscale de vivre avec une dette élevée et de laisser les ratios d’endettement se réduire à la faveur de la croissance, ont été sous-estimés. » Au chapitre des inégalités, l’article est moins allusif. « L’inégalité croissante des revenus est associée à l’ouverture financière et à l’austérité, leurs effets distributifs créent une boucle de rétroaction négative..." 
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dimanche 29 mai 2016

De Verdun à Hiroshima

Deux présidents commémorent
                                                            Une commémoration sans projet, une mémoire sans regret.
                                                                                                  100 ans et 70 ans après, !a question resurgit toujours: pourquoi?
        D'un épisode les plus terribles de la première guerre industrielle à la fulgurance mortifère des bombardements d'un nouveau genre sur le Japon.
   __  Verdun, l'acharnement dans la démesure meurtrière, reste encore en partie inexpliqué.
                  Il y a la succession absurde des événements et la mémoire familiale..
       Des plaies toujours visibles, une mémoire meurtrie, mais lacunaire, faite de dénis et d'idéalisations à partir d'un mythe  construit après coup, sur fond de propagande..
        Il y a les récits  bouleversants  redécouverts, les traces écrites témoignant de l’enfer.

__  Hiroshima:  l'enterrement d'une ambition présidentielle.
                             Une intervention qui aurait pu être évitée
                     Comme le reconnaissaient très tôt J Byrnes, l'amiral Leahy et le général Eisenhower
               Comme le confirment des analyses plus tardives.
           Comme le suggèrent maintes réactions nippones et de rares survivants.
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          Parmi les rares esprits lucides figure le jeune romancier et philosophe Albert Camus, qui écrit dans Combat, le même jour, un article non signé : « Le monde est ce qu'il est, c'est-à-dire peu de chose. C'est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d'information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d'une foule de commentaires enthousiastes, que n'importe quelle ville d'importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d'un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Il est permis de penser qu'il y a quelque indécence à célébrer une découverte qui se met d'abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l'homme ait fait preuve depuis des siècles.
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samedi 28 mai 2016

L'habit ne fait pas le ministre

 T-shirt contre costard

           Le dynamiteur a encore frappé:.



: «Le meilleur moyen de se payer un costard, c'est de travailler»
         C'est ben vrai ça!
                                        I Macron


               Mais qu'a-t-il donc contre les t-shirts?
   Il n'aime que  ceux de ses nouveaux (dé)marcheurs

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Cumulards

 Certains Américains ont bien de la chance..

     Alors que beaucoup d'autres, comme chez nous, cherchent en vain un job, d'autres exercent plusieurs emplois.

    Des cumulards!

         De plus, le pays connaît un grand nombre de Tanguy bienheureux...

    Ne disaient-ils pas que le chômage baissait Outre-Atlantique?...

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Au fil du net

*  Deux centrales nucléaires épinglées pour des malfaçons 

*  Vers un inquiétant géant de  l'agro-business ? 

*  L'Ukraine entre fascisme, ochlocratie et éclatement.

*  Quel futur pour l'emploi et le salariat?

*  L'endettement des sociétés américaines à son  plus haut niveau historique

*  La gauche britannique divisée face au Brexit 

*  USA: un algorithme  pour prédire les récidives lèse les noirs

8% de la richesse mondiale est détenue dans des paradis fiscaux et 10% du patrimoine européen des ménages est placé dans des paradis fiscaux.
      En analysant des données officielles inexploitées, l’économiste Gabriel Zucman évalue, dans La richesse cachée des nations, la part des avoirs mondiaux échappant au fisc. Les champions de l’évasion sont les Russes avec 52 % des capitaux concernés, devant les pays d’Afrique ou d’Amérique latine, qui voient entre 20 et 30 % de la richesse leur échapper.         Tout reste à faire.   
       ...C'est surtout la lutte des citoyens contre la fausse fatalité de l’évasion et de l’impuissance des nations (qui compte)
          L’argent des banques centrales finit dans les paradis fiscaux
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- Revue de presse
Revue de presse Internationale
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vendredi 27 mai 2016

Le Sultan voit grand

 Les projets pharaoniques du Sultan

      Un rêve néo-constantinien ou une nostalgie ottomane?

      Istanbul, c'est Constantinople...♫♪♫

 IL maîtrise même les éléments. Pense-t-il.
   
 IL inquiète aussi la Belgique...
         Mais attendons de voir... 
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Le "retour" de la crise grecque

Poussière sous le tapis 
                                     Où l'on reparle de la Grèce...
                       De retour, il n'y en a pas vraiment.
             Ce que l'on appelle la crise grecque n'a en fait pas de solution, tant qu'on en restera aux conditions fixées à Berlin, tant que la dette n'est pas réexaminée pour une annulation au moins partielle, comme l'Allemagne en a profité plusieurs fois. Tout le monde le sait, mais peu veulent le dire...
        A vrai dire, on procastine, selon un scénario bien connu.
   Tout semblait plutôt  aller mieux... pour les banques.
Le jeu de dupes continue, sous d'autres formes.
       Un nouvel affrontement entre le FMI et le gouvernement allemand obscurcit encore les données du gigantesque problème.
   Le pays perd encore un peu plus de sa souveraineté.
     A vrai dire, une grande partie du problème échappe à l'entendement du profane et même de certains économistes. On noie le poisson. Il s'agit de durer pour Schäuble, quitte à refiler le bébé à son successeur. On met la poussière sous le tapis.  Plus tard...
   La Grèce et le FMI s'affrontent frontalement, au coeur d'exigences contradictoires.
            Ce nouveau raound s'effectue sous le signe de la division.
        Contrairement aux rounds précédents, la Troïka est divisée. Le FMI, sceptique sur la solvabilité de la dette grecque et sur l’objectif des 3,5% d’excédent budgétaire, menace de ne pas participer aux plans "d’aide". Il fait, depuis plusieurs mois, pression pour une restructuration de la dette grecque. Christine Lagarde a d’ailleurs réaffirmé cette position dans une lettre datée du 6 mai dernier. Un allègement dont ne veut jusqu’ici pas entendre parler le ministre allemand de l’Économie, Wolfgang Schäuble.
De leur côté, la Commission européenne et l’Eurogroupe, pour convaincre le FMI de participer au programme, ont proposé la mise en place de "mesures contingentes" préventives, qui seraient activées si jamais la Grèce n’arrivait pas à atteindre, dès 2018, le sacrosaint objectif d’un excédent budgétaire de 3,5%....
   Il s’agirait de définir depuis Bruxelles, de manière préalable, des mesures précises qui seraient appliquées en cas de non-atteinte des 3,5% d’excédent d’ici 2018, et ce sans nécessiter l’aval du Parlement grec. Un déni de démocratie dénoncé en Grèce par la société civile et par le gouvernement, qui considère de telles mesures comme inconstitutionnelles...
         Ces négociations ont posé les bases d’un accord qui interviendrait le 24 mai. À leur issue, l’enthousiasme semblait général, du moins en façade. Les réformes engagées par Athènes ont été saluées par les institutions. On se dirige, a priori, vers un déblocage de la nouvelle tranche du programme, d’environ 5,5 milliards d’euros… mais probablement sous réserve d’adoption de nouvelles mesures austéritaires d’ici le 24 mai.
   Une renégociation de la dette en 2018 a également été évoquée, si la Grèce respecte le plan de route établi. Pas sous forme de restructuration, mais plutôt d’une redéfinition des conditions de remboursement, notamment par un rééchelonnement échéances de paiement. Les représentants grecs, malgré leurs déclarations satisfaites, n’ont en réalité pas atteint leurs objectifs initiaux, à savoir une véritable réduction du stock nominal de dette et une remise en cause officielle de l’objectif des 3,5% d’excédent budgétaire (hors service de la dette, on le rappelle). Même chose pour les "mesures contingentes" proposées par l’UE : Athènes les rejette, mais propose en remplacement la mise en place par elle-même d’un "mécanisme automatique" de coupes budgétaires en cas de non-atteinte de l’objectif des 3,5% d’excédent. Une mesure au final extrêmement similaire....
      Cette évolution semble aller dans le sens d’une défiance et d’un découragement profonds chez une population éprouvée. Même si les manifestants sur place sont apparus toujours aussi déterminés.
             Le journal d'un témoin athénien en parle régulièrement.
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jeudi 26 mai 2016

A la sauce belge

 Ils font tout comme nous

Outre-Qiévrain
                      Les veinards, ils ont aussi leur loi Travailtout ça....
              En mieux, même.
  Pourtant ils n'ont pas une gauche moderne
         Certains mauvais esprits suggèrent que Bruxelles serait  aux commandes;
          Pas bête, l'idée, une fois...
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Entre smartolâtrie, smartomanie et smarthophobie

      In medio stat virtus
                              Du bon usage..
                                                    Trouver le point d'équilibre entre l'usage frénétique et le rejet de principe d'un simple outil, voire la répulsion irrationnelle, la technophobe déclarée.
   Un moyen apte à créer du lien, voire à le renforcer, ou à créer des bulles d'isolement narcissique, où l'individu peut s'absenter dans la présence, où les relations concrètes s'estompent..
     Quand les archéologues du futur se pencheront sur ces étranges objets en voie de prolifération, d'hyper-sophistication et d'obsolescence programmée, avant leur disparition, ils risquent d'être perplexes....comme les premier qui se trouvèrent en présence d'un silex taillé...
    Un objet singulier que n'auraient pas imaginé nos pères, pour lequel même les plus démunis sont prêts à tous les sacrifices.
    Pour des raisons parfois peu ou moyennement utiles..
       Le doudou des temps modernes connaît un développement exponentiel.
 En dehors de l'usage professionnel ou utilitaire de l'objet tantôt adulé, tantôt rejeté, ambivalent, objet à l'origine de tensions et d'âpres négociations au sein des familles.
    Le smartphone, ça peut être bien, pour des usages utiles socialement et économiquement, même si c'est toujours trop cher. Il participe à la course à la vitesse dans nos sociétés se disant en perpétuel manque de temps. Cher, mais cher...
    Est-ce vraiment pour vivre en temps réel?  comme si le virtuel se substituait au le réel?  La voix à distance tenant lieu de présence effective.
  Par bien des aspects, le phénomène, souvent obsessionnel, représente souvent comme  une schizophrénie de masse.
   Un symptôme, parmi d'autres de malaise et de repli, d'individualisme et de fièvre acheteuse.
      Un halo de superstitions entoure l'objet jamais quitté, dont la perte est anxiogène.  Une 'addiction  problématique s'installe. Parfois à l'origine de nouvelles maladies.
    En tout cas une dépendance  intense, qui pose problème.
              Surtout, un possible risque de formatage de la pensée, par le biais des multiples applications qu'on nous rend "indispensables":
                             ...Les individus pensent moins qu’ils ne cliquent. Leur réaction instantanée est d’exiger, de demander, d’ordonner aux applications multiples et innovantes, plutôt que d’écouter leurs envies, désirs, souhaits ou sensations du moment. Aux applications de trouver, mais aussi de choisir pour eux.Un restaurant indien ou une pizzeria ? Un cadeau dans un magasin tout proche à livrer sans frais ? Les applications choisissent à notre place. Plus besoin de penser, il suffit de cliquer et de consommer. C’est le règne du big data.
     Mais, formuler ses pensées personnelles, menant l’individu à ses envies et ce qui le mènera au cœur de sa propre satisfaction, est un véritable exercice. Les applications, elles, pensent pour nous donc pourquoi penser par soi-même à ses propres désirs ?
       Actuellement, l’individu, lorsqu’il est confronté à une problématique engendrant un raisonnement, se voit très vite dépassé. À force de penser sous le joug des applications, chacun se met à réfléchir de manière packagée, marketée, préétablie.
       Ainsi, lorsqu’un groupe d’amis recherche une source d’inspiration pour passer la soirée, il lui est très fréquent d’être en difficulté face une série de pensées trouvant leurs racines dans de réelles émotions et envies, dictées par le ressenti, source d’inspiration.
   L’acte de choisir fait appel à une forme de pensée basée sur la perception de ses propres désirs. Or, les applications qui nous guident nous contrôlent par les renseignements que nous y laissons, sous la forme de petits cailloux aidant les moteurs de recherche à nous pister et nous enfermer dans une série de choix prémâchés. Nos pensées sont formulées d’avance et nos raisonnements dans le même temps sont pré-formatés.
      Ainsi, chacun et ce, de plus en plus, pense en « application », en formule toute faite pour bâtir un raisonnement ou construire une démonstration.     Dans les nouvelles formes de langage, les individus parlent sous la forme de SMS, coupent des mots, emploient des significations pour d’autres, mélangent du sens à travers du wording qu’ils ne maîtrisent plus.
    Ainsi, les pensées se modélisent, et empêchent les individus de raisonner par eux-mêmes. Chacun recrache des idées communes et packagées : likes, posts et publications font le reste.
   En demandant à un échantillon d’étudiants ce qu’ils pensent imaginer pour une campagne de lancement d’un produit lambda, au cours d’un atelier de travail, on s’aperçoit qu’un grand nombre d’entre eux est en difficulté pour décider et exposer une idée originale.
     Très vite, ils se ruent sur Google pour trouver applications, solutions, formules toutes faites qu’ils puissent « customiser » et arranger en recommandation pour la marque. Une idée basée sur une pâle copie, elle-même basée sur une idée déjà existante, les mènera à tenter, non pas de formuler leur pensée, mais de penser en formule. À savoir, faire en sorte que l’idée glanée sur Google puisse entrer dans une formulation à reformuler.
    Grâce à une série d’idées préformées, ils tenteront de transformer une idée formatée en pensée. Tout en pensant être performants.
   Ajoutons à cela une difficulté exponentielle liée aux capacités de construction de phrases structurées à partir de raisonnements personnels et authentiques. En effet, penser, formuler une idée à l’écrit et l’exprimer à l’oral devient un supplice douloureux pour les amoureux des formules....
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Comment j'ai pris un coup de vieux en regardant le portable des ados
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mercredi 25 mai 2016

L'essence et l'existence

L'existence précède l'essence...
                                       (libre interprétation...)
                                                                 Fin des temps?
                                                                                                       Et le Tour?...

Stupéfiant!

Pourquoi tu tousses?...

    Il y aurait comme du trafic  à un niveau rarement atteint

                 Ça roule... pour Tonton


Doit-on lutter contre l’illégalité en étant soi-même hors-la-loi ?

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Points du jour

___ Une recherche menacée?
                  Sacrifier la recherche, c'est compromettre l'avenir.

__ La hausse des inégalités ne ferait que commencer.

__  Mieux comprendre la crise qui touche le Brésil. 
                Coulisses et énigmes brésiliennes
                                                          A s'en tenir aux échos  de la presse officielle concernant l'épisode politique brésilien en cours avec ses virages radicaux et ses étonnants rebonds, on peut rester dubitatif. Pourquoi maintenant? Pourquoi dans ces conditions?
    Rien à voir avec la tradition des pronunciamentos latino-américains et la crise n'est pas une explication suffisante. Malgré l'ampleur d'une corruption déjà connue, la soudaineté et la force de le contestation de la rue et du pouvoir judiciaire posent des questions.
      Vu les relations de nombreux membres de l'opposition avec des intérêts géopolitique US, on peut émettre une l'hypothèse crédible " Il est évident que, s’il devait se préciser (ce qui semble probable), l’éloignement de Dilma aurait des conséquences géopolitiques importantes. En effet, il permettrait d’abord au gouvernement de substitution de se débarrasser durablement du Parti des Travailleurs (puisqu’il s’agit aussi d’empêcher le retour de Lula aux élections de 2018). Surtout, il empêcherait le Brésil de poursuivre son rapprochement avec les BRICS, en rééquilibrant les relations du pays en faveur des USA et de l’Union Européenne. La Chine se verrait notamment priver d’une importante route commerciale – puisque le projet de canal au Nicaragua est au point mort, les Chinois avaient prévu avec le Pérou et le Brésil un gigantesque projet de ferroutage d’ouest en est, destiné à éviter le canal de Panama sans passer par le Cap Horn.
    Sans compter que les investissements directs dans l’industrie locale seraient surveillés et ralentis. Enfin, le départ de Dilma gênerait durablement les efforts récents et laborieux d’intégration régionale (Mercosul), d’inspiration plus ou moins bolivarienne.

   Une ingérence qui n'est pas nouvelle en Amérique Latine et qui ne devrait rien au hasard, dans le contexte actuel.


__  Le référendum : toute une histoire.
                    _Usage et mésusages du referendum.
                                                           Un problème complexe.


__ Retour sur les crédits étudiants américains.
                Une bulle de grande ampleur.
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mardi 24 mai 2016

L'art du défilé

 Je défile, tu défiles...ils se défilent

                                          Défilés  en tous genres.

    Défiler n'est pas toujours triste.
   
        Il y a les graves, les légers, les déjantés..
    Les funèbres, les festifs....
  Les imposés, les spontanés.....
Les citoyens, les futiles...
   Les moutonniers, les motivés...

  On peut aussi, comme Georges, rester dans son lit douillet.
                  C'est un choix.
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Rêves californiens

 Nouvel eldorado?
                              Sun, Sand and...Digital technology.
                                                       La Californie a fait rêver et continue à le faire. D'une manière différente des années 70, qui virent éclore les rêves hippies, celles de société différente, dégagée des contraintes institutionnelles, étatiques.
   Une nouvelle utopie,  innovante celle-là, connaît aujourd'hui le succès que l'on sait.
      La concrétisation la plus connue est celle de la Silicon Valley notamment, ce technopole autour de San Francisco, qui a vu naître et se développer, d'abord pour des raisons de recherches militaires, un nombre considérable de start up liées directement ou indirectement au numérique, un technopole de pointe gérant un budget impressionnant, équivalent au budget d'un pays comme le Chili.
    Là continuent à s'épanouir les technologies numériques les plus révolutionnaires mais aussi les projets les plus fous, parfois fantaisistes ou pas toujours innocents. On est parti là-bas de rêves libertaires pour aboutir aux outils capitalistes les plus innovants, les plus pointus, dont les applications actuelles ou prochaines sont loin d'être toujours rassurantes.
    C'est aussi un monde où on se propose d'élaborer, jusque dans la plus grande naïveté et le scientisme le plus archaïque, les grandes lignes de ce qu'on pense devoir être le monde de demain, hautement sélectif et profitable.
   D'un côté, on y trouve les recherches les plus prometteuses, comme dans le domaine médical.
Mais aussi s'y développent des pouvoirs qui inquiètent légitimement, comme chez Google, et des projets qui mélangent le meilleurs et le pire, comme les ceux de transhumanisme.
          Certains sont plutôt élogieux vis à vis  de ce qu'ils jugent être comme une révolution collaboratrice et un levier pour un capitalisme d'un nouveau genre.
     D'autres mettent l'accent sur les dangers de ce nouveau monde fonctionnant en mode ultralibéral, avec des moyens dépassant parfois ceux de certains Etats:
        C’est le souffle de la contre-culture des années 60 qui va donner ses contours à l’utopie numérique. En 1964, pour les étudiants de Berkeley qui défilaient avec, autour du cou, de fausses cartes perforées IBM, l’ordinateur symbolisait le complexe militaro-industriel ; une décennie plus tard, pour les hackers californiens du Homebrew Computer Club - dont les fondateurs d’Apple, Steve Jobs et Steve Wozniak -, il est une promesse d’émancipation.
     Avec l’ordinateur personnel, il s’agit de «redonner à l’individu le pouvoir d’organiser lui-même, par le bas, ses connexions avec les autres» et de libérer sa créativité, résume Dominique Cardon, chercheur au laboratoire des usages d’Orange Labs et auteur de la Démocratie internet, promesses et limites (Seuil, 2010). De cela, les patrons démiurges de la Silicon Valley sont bel et bien les héritiers - via «l’alliance entre un projet d’émancipation libertaire et une économie libérale qui s’y est greffée dans les années 80», poursuit Cardon. Dès lors, aux Etats-Unis, «la sensibilité hacker a été mise à contribution dans un modèle où le "bien social" est atteint à travers le capitalisme, et dans une culture de la start-up», expliquait à Libération en février la chercheuse américaine Gabriella Coleman. S’y ajoute la foi dans la science comme levier de transformation sociale. Connecter la planète, défier la maladie et la mort, répondre au changement climatique, aller sur Mars – «changer le monde», voire le sauver – est l’affaire non des Etats mais d’individus créatifs, des «innovateurs».
   Il y a des similitudes entre l’image que donnent d’eux-mêmes les hérauts de la Valley et les héros de papier d’Ayn Rand, relève Dominique Cardon - Travis Kalanick ou Peter Thiel, le fondateur de PayPal, sont d’ailleurs des admirateurs de l’œuvre de la philosophe et romancière libertarienne...
      Ces services et ces pouvoirs qui montent sont d'une profonde ambivalence.
            L'absence de régulation a favorisé un développement inouï, mais l'absence de régulation actuelle présente des aspects qui peuvent menacer nos libertés et nos valeurs démocratiques.
     La fascination naïve, ou l'inconscience, est la pire des réponses.
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lundi 23 mai 2016

Normal!

La curiosité est un vilain défaut et mérite sanction.
                                      C'est ce qu'on dit aux enfants et aux faibles femmes. Depuis Eve, on connaît la chanson.
                                                     Un pays donne l'exemple sans faiblesse, avec cours à l'appui.
      Qui dira jamais les vertus du fouet?
On n'arrête pas le progrès au Royaume:
         Des coups de fouet pour avoir mis le nez dans le téléphone de son mari. C’est la peine qui guette désormais les Saoudiennes. Une nouvelle loi a été publiée, prévoyant de sanctionner les femmes qui consultent le téléphone de leur mari sans l’avertir, ou sans son consentement. 
La loi prévoit des coups de fouet, une peine de prison ou une amende. En revanche, la loi permet à un mari de consulter le téléphone de son épouse sans lui demander son accord. Une législation qui s’inscrit dans un vaste programme de réformes sociales, le programme de sécurité de la famille, mis en place par le roi Salman. 
          Un roi sage, qui sait bien que la trop grande tolérance mène aux pires excès.. Allah là!..

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