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lundi 21 septembre 2015

Rhétorique bancaire

 Le roman des banques (suite)
                                                    Plus ça change, moins ça change...

      Dans le monde feutré des banques, une aventure suit l'autre... en toute discrétion.
    Malgré une rhétorique  sans fin, les problèmes ne sont pas réglés, ils ont même rebondi, malgré les réformes annoncées à grand bruit et les doléances des grands groupes bancaires à l'égard de mesures de contrôle proclamées à leur égard, qui n'ont rien changé de fondamental.
"... La loi de séparation bancaire est largement devenue symbolique. Le lobby bancaire, sans pouvoir entièrement réduire la vague réglementaire, a été redoutablement efficace pour en réduire la portée. De l'Union bancaire aux règles prudentielles, les digues semblent toutes incomplètes et garnies de larges crevasses. Et rien ne semble pouvoir stopper une nouvelle vague de l'ampleur de celle de 2007. En réalité, le sujet semble avoir été soigneusement mis de côté dans le débat public et rien ne pouvait davantage satisfaire les milieux bancaires, bien heureux de pouvoir gérer directement et en toute discrétion ces questions avec les pouvoirs en place. L'enjeu, aujourd'hui, est bien de remettre cette question de la maîtrise de la finance et de la nature de l'activité bancaire au centre du débat..."
       Les mesurettes ne doivent pas faire oublier le discours de l'inaction, officiel ou non.
Malgré quelques concessions arrachées, les mastodontes financiers peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles, continuant à tenir les Etats en otage, comme le redoutait Roosevelt en son temps.
     Leur lobbying est permanent et efficace, même au sein des instances européennes.
Malgré les dissimulations  et les discours lénifiants, les épargnants restent des otages et ne seront plus à l'abri en cas d'une nouvelle crise bancaire. . Une crise systémique n'est pas à exclure.
Le problème des fonds propres, de la capacité à résister à de nouveaux chocs,  reste posé.
  La transparence est loin d'être assurée. L'opacité reste la règle.
Malgré quelques menues révélations.
   Tant que le contrôle bancaire ne sera pas réellement instauré, toute réforme de fond sera vaine. 
   Malgré les réformettes de façade, les mesures purement esthétiques, le système financier est intact, les lessiveuses à argent sale fonctionnent toujours bien, le shadow banking reste prospère...   
      On voit mal comment cela pourrait changer dans un proche avenir. Tant que l'hydre mondiale  exerce son empire spéculatif aux dépends des finances publiques.
    Les médecines utilisées jusqu'ici semblent bien dérisoires et ne traitent que les symptômes.
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