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vendredi 1 mai 2015

L'IA en question

Ambivalence   
                 Le développement spectaculaire de l'informatique et de la robotique amène à se poser la question de l'intelligence développée par les systèmes experts notamment, de manière de plus en plus déléguée mais aussi sophistiquée.
    L' autonomie  relative des systèmes dits intelligents nous étonne mais nous fait poser aussi  nombre de questions sur  leurs limites, leurs risques et la spécificité indépassable de l'intelligence humaine, qui sert de référence.
    La robotique est en marche, qu'on le veuille ou non, mais pas sans réticence ni questions légitimes, dans le domaine du travail, de la médecine, des emplois, des services...dans un esprit parfois très naïf.
    La crainte parfois se manifeste de se voir supplanté, voire asservi par les systèmes que nous créons.
Certains, comme Zarkadakis, surtout aux USA, estiment que nous ne sommes qu'au début d'un ordre informatique nouveau, mais ne croient  pas que l’IA pourra atteindre le niveau de conscience de soi. Le robot peut accomplir des tâches inaccessibles à l’homme, mais ses capacités sensori-motrices et mobiles sont inférieures à celles d’un bébé. L’homme est aussi capable de prendre une décision en présence de deux idées contradictoires, l’ordinateur non, ajoute Scott Fitzgerald. Un ordinateur ne peut répondre à des conflits tels que les choix de carrière ou de mariage. Il reste un zombie. «La vie morale ne se résoudra jamais à une formule», se félicite l’auteur.
    Bref, il existera toujours le problème de la conscience, de l'ambivalence, des émotions, des valeurs, des choix humains, qui rendent ce qui est spécifiquement humain totalement irréductible.
   Quel que soit le degré des automatismes et des systèmes cybernétiques élaborés.
         Les croyances naïves et les mythes se donnent souvent libre cours dans le champ ouvert des avancées certes parfois spectaculaires..
   Certains disciples de Turing donnent libre cours à des fantasmes devenus courants, cèdent à une pente naïvement scientiste assez répandue. Le rêve de l' homme augmenté n'est parfois pas très loin...
     Bill Gate lui-même et d'autres chercheurs nous mettent en garde contre les risques d'une gestion aveugle, purement technique, du nouveau monde que nous mettons en place. et qui pourrait bien ne plus devenir notre allié.
   Certaines formes de créativité, mais dans des domaines bien définis et finalement limités, ne doivent pas faire illusion.
    Faut-il avoir peur des algorithmes que nous élaborons?
Oui et non. Tout dépend de ce que l'on entend par peur.
     
C'est la perte de contrôle et la privatisation de systèmes qui donnent des raisons de passer au stade d'une très grande prudence.
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