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lundi 21 janvier 2013

Avant qu'il ne soit trop tard...

A trop se goinfrer, les grandes banques sont menacées d'apoplexie et l'économie, de ruine.__________________

___________Et pourtant, elles "sont désormais censées évoluer dans un cadre réglementaire beaucoup plus strict (les fameuses lois Volcker et Dodd-Franck). Des contraintes dont elles n’ont d’ailleurs cessé de se plaindre. Il faut croire, à l’évidence, qu’elles ont l’effet du mercurochrome sur une jambe de bois..."  
Il est vrai que  2012 a été une année  faste pour les banques, mais cette nouvelle n'est pas rassurante.
___"La menace d'une crise plus grave n'a pas disparuprécise, non pas un agitateur illuminé gauchiste américain , mais M.Fischer lui-même, président de l'antenne de la Fed de Dallas (sud des Etats-Unis), dans un discours dont le texte a été transmis à la presse, qui précise que «La Fed en a déjà fait assez» et que:
"Les banques géantes doivent être démantelées "avant qu'il ne soit trop tard" faute de quoi la prochaine crise financière risque d'être encore plus terrible que l'actuelle, a affirmé mercredi Richard Fisher, un des dirigeants de la banque centrale américaine (Fed).
"Nous recommandons que les établissements financiers jugés trop gros pour pouvoir faire faillite soient restructurés en une multitude d'entités opérationnelles", "Seules les entités vouées aux activités de banque commerciale résultant de cette opération de diminution (...) bénéficieraient de la garantie fédérale d'assurance des dépôts et pourraient accéder au guichet d'escompte de la Fed"
_____Richard Fisher, qui appelle depuis plus de deux ans à démanteler les plus grandes banques, a tenu ces propos avant la publication d'un rapport de la Fed de Dallas détaillant les mesures à prendre pour faire disparaître les risques posés par ces établissements.
Pour lui, la loi de réforme de Wall Street n'a pas fait disparaître la menace que font peser les plus grandes banques sur le système financier tout entier."
Il sait aussi que l'embellie américaine est fragile et de façade, que la Fed ne sait plus quoi faire, sinon fabriquer du papier ...opération lourde de menaces inflationnistes. Bernanke, qui fait dans l'euphémisme, reconnaît que l'économie est "de toute évidence loin d'être satisfaisante", et la stagnation de l'emploi, source de "grande inquiétude".
__Il est reconnu que les banques n'ont guère modifié leurs anciennes pratiques et habitudes.
En se renforçant, après avoir éliminé les plus faibles, elles sont encore devenues plus puissantes, donc plus incontournables, donc too big to fail...
_Pas d'autres solutions que de ramener ces mastodontes devenus malfaisants à des dimensions plus réduites, de briser l'oligopole qu'elles représentent, donc de les rendre plus contrôlables.
" La prochaine crise financière pourrait coûter le produit économique national de plus de deux années, coût qui serait supporté par des millions de contribuables américains", a encore affirmé M. Fisher, rappelant que les plus grandes banques américaines avaient dû être renflouées par l'Etat en 2008.
"Il convient de mettre dans la balance ce coût affreux et les avantages supposés qu'il y a à maintenir le statu quo pour les groupes jugés trop gros pour pouvoir faire faillite", a-t-il ajouté.
M. Fisher a fait remarquer que 12 établissement détenaient aujourd'hui aux Etats-Unis à eux seuls 69% des actifs bancaires du pays
"

__Sachant que ces grandes banques feront de la résistance, il propose d'internationaliser la mesure, pour casser leur hégémonie et leur entente.
Mais la mesure, pour être réalisable,  ne peut être que politique et bénéficier d'un large consensus.
De ce fait on peut douter que les Etats, soumis aux lois du marché, acceptent de briser des liens pervers.
Un retournement semble peu vraisemblable dans un proche avenir, hélas!, d'autant que le mur de la dette menace et paralyse. L'Inside Job n'a pas fini de produire ses effets...
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"Si vous voulez rester esclaves des banquiers et payer le coût de votre propre esclavage, laissez-les continuer à créer de l'argent et contrôler le crédit de la nation" (Sir Josiah Stamp, directeur de la Banque d'Angleterre de 1928 à 1941).

_“Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. [...] L’argent n’a pas de patrie; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence; leur unique objectif est le gain.(Napléon Ier)
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- Les dangers du pouvoir de la haute finance
- « Banquiers, rendez des comptes ! »
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Paru dans Agoravox

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