Ça va jazzer

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jeudi 18 octobre 2012

Ruée vers l’Ouest

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_Les Indiens  Ch'tis...A la conquête de l’Ouest  
____________________________________Loin des clichés, sur les traces de vieilles histoires, en revisitant les mythes... 
__It's a long way...
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mardi 16 octobre 2012

Gare à la Sécu!

____Où va-t-on?
Ce qui n'était jusqu'ici qu'une rumeur ou une supposition tend maintenant à se confirmer.  
 La santé sera-t-elle bientôt un luxe?
Ce n'est qu'un projet, mais en phase avec une politique générale favorable à un libéralisme généralisé dans tous les secteurs.
________________Bruxelles veut ouvrir la Sécurité sociale au privé
La démolition programmée
 _____"Michel Barnier a présenté, en décembre 2011, sa proposition de directive sur la « passation des marchés publics, qui à l'époque n'a pas été remarqué
L'exécutif dirigé par José Manuel Barroso propose d'appliquer aux « services de sécurité sociale obligatoire » certaines règles propres aux marchés publics. En clair, introduire des mécanismes de concurrence au sein d'un secteur jusqu'à présent régi par le seul principe de solidarité.
Si ces dispositions étaient adoptées, ce serait un bouleversement complet. La sécurité sociale obligatoire (qui, en France, prend par exemple en charge les maladies les plus graves et les plus coûteuses) devrait faire l'objet d'un « avis de marché », chaque année, au terme duquel les pouvoirs publics choisiraient le meilleur des candidats. Aux côtés de l'opérateur historique (en France, des caisses d'assurance santé), pourraient s'inviter des opérateurs privés, par exemple des géants de l'assurance, comme Axa ou Allianz, pronostiquent certains des observateurs les plus inquiets à Bruxelles.
Le texte est encore en négociation, mais la bataille n'est pas gagnée:
. D'après plusieurs sources proches du dossier, il est peu probable que le texte, vu l'ampleur des enjeux et la quantité d'amendements déposés, soit adopté à Strasbourg avant le début d'année prochaine.
Au-delà des allers-retours bruxellois, la proposition de la Commission entre en contradiction avec des pans de traités et autres jurisprudences, qui rappellent que la sécurité sociale est par essence un secteur « non économique ». En 1993, un arrêt de la Cour de justice européenne explique que les services obligatoires de la sécurité sociale, parce qu'ils mettent en place la solidarité à l'échelle de l'État, ne peuvent être considérés comme une activité économique (à télécharger ici). La Commission elle-même, par exemple dans une « communication » de 2007, estime que la sécurité sociale ne peut être « soumise aux règles du traité relatives au marché intérieur et à la concurrence » (lire page 5).
Bref, en toute discrétion, la commission, via cette fameuse « annexe 16 », opérerait une rupture radicale et contraire à l'esprit des traités." (1)
____Un peu gros, mais pas étonnant, après tant de tentatives de privatisations des services de la part d'une institution qui ne fait que suivre la volonté des marchés et les intérêts des lobbies pharmaceutiques et des assureurs privés, qui pullulent à Bruxelles. . La déconstruction est à l'oeuvre. Denis Kessler en est un artisan actif, sachant que la santé a un prix...La privatisation fait son chemin dans les faits et dans les esprits, insidieusement. Et le tendance est européenne, inscrite dans les dogmes de Lisbonne.
Le libéralisme économique et son lean management produisent déjà des effets bien visibles, creusant les inégalités en matière d'accès aux soins.
La menace existe bel et bien. Le vers est même dans le fruit. Le systeme marchand s'installe peu à peu. La privatisation des soins et de sa gestion est à  à nos portes. comme la médecine à deux vitesses, son corollaire.
La stratégie du pire a produit ses effets (que note la Cour des Comptes): " Si le gouvernement s'accommode de déficits à ce point abyssaux, c'est qu'ils servent un dessein même s'il n'est pas encore publiquement assumé : celui du basculement vers le privé d'un immense système solidaire qui, depuis la Libération, a échappé au lobby de l'assurance privée et que celui-ci cherche à grignoter progressivement, dans l'espoir, pour finir, d'un gigantesque « big bang » social.'
_____________Espérons que le projet Barnier ne verra pas le jour, malgré la TSCG, et que sera retrouvé le bon sens, qui veut que la santé, le "bien" le plus précieux, ne soit pas un bien marchand, même si la santé a un coût, pour éviter les dérives anglo-saxonnes, aux USA comme en UK.

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(i)  Cet article a suscité de nombreuses réactions, comme celles-ci:
_-De kalimette: Je vis les "bienfaits" de l'assurance privée qui gère la santé tous les jours en Suisse. Cela donne des cotisations qui augmentent chaque année, pas de remboursements même avec une ordonnance du médecin, une franchise de 2200€ par an avec une cotisation mensuelle de 300€. La "saine" concurrence fait que leurs budgets sont plus consacrés au recrutement de nouveaux gogos (brochures luxueuses, mailing etc..) qu'à la santé elle-même. C'est cela que veulent les européens ? Je pense que si la commission européenne continue dans son libéralisme à tout crin, les peuples ne voudront plus de cette Europe ! Moi la première.
_-De POJ: Les textes ouvrant la sécurité sociale à la concurrence sont déjà en place dans le code français de la mutualité.
Article L.111-1 du code de la mutualié
Ces dispositions libéralisant le marché de la sécurité soociale en matière de maladie, vieillesse et chômage ont été prises par voie d'ordonnance par Lionel Jospin le 19 avril 2001. Elles n'ont donc pas donné lieu à un débat parlementaire.
Ordonnance n° 2001-350 du 19 avril 2001 relative au code de la mutualité et transposant les directives 92/49/ CEE et 92/96/ CEE du Conseil des 18 juin et 10 novembre 1992 
Le groupe Malakoff Médéric met en oeuvre l'article L.111-1 du code de la mutualité et à Lionel Jospin et au PS qui ont voté la loi d"habilitation à légiférer par ordonnances.
Cette loi d'habilitation a permis au gouvernement de transposer 22 directives sans débat parlementaire.
Le texte de l'Ordonnance n° 2001-350 du 19 avril 2001 relative au code de la mutualité et transposant les directives 92/49/ CEE et 92/96/ CEE du Conseil des 18 juin et 10 novembre 1992 montre que tous les syndicats ont été consultés, en tant que gestionnaires des caisses de sécurité sociale.
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- Les mutuelles pour tous ou comment privatiser la Sécu

lundi 15 octobre 2012

Compétivité à tout prix?

 La compétitivité, c'est maintenant...
_______________Une ardente obligation, comme le Plan, sous De Gaulle?

__La compétitivité est devenue un leitmotiv obsédant.

La guerre est déclarée. La conquête des marchés est ouverte.
Guerre de mouvement ou de tranchées? Bridées par les contraintes imposées par ses institutions, ses règles et sa monnaie-carcan, l'Euroland risquent fort de faire du surplace, voire de perdre du terrain.
Nouveau Graal? quadrature du cercle? ou mythe pour temps de crise qui s'approfondit, que le bon M.Trichet appelle gentiment "processus d’adaptation » (sic!)?
Madame Parisot affole le bon peuple: " L' angoisse des patrons est à son comble"! et annonce un "avis d'ouragan" et la nécessité d'un "choc de compétitivité", notion qui divise la majorité.
 Diable! Certains pourtant voient l'avenir en rose et les rémunérations des PDG sont toujours plus élevées, malgré la crise.  
►De quoi parle-t-on? "Pour briser la spirale dépressive, il faudrait trouver de nouvelles recettes fiscales, faire supporter aux ménages les charges sociales qui leur reviennent, créer les conditions d'une croissance, tout en stoppant les délocalisations..."___Mais sans  réforme fiscale profonde[Celle que Piketty avait élaborée], sans révision des règles du jeu européen et de leur carcan, sans remise en question du modèle de la mondialisation financière et commerciale débridée prônée par l'OMC, comment serait-ce possible? Ce ne serait que s'engager dans une nouvelle spirale dépressive. Et sur quels leviers de croissance pouvons-nous compter par les temps qui courent?
P.Moscovici veut mobiliser les énergies pour les futures batailles, en courtisant le Medef: " Le gouvernement est pleinement décidé à affronter le défi économique de la compétitivité, car ce n'est qu'en renforçant nos capacités de croissance que nous gagnerons la bataille de l'emploi". Mais il rassure en jouant sur les mots: "Ce que nous faisons en France ce n'est pas une politique d'austérité, c'est une politique de sérieux."
En tous cas, le gouvernement s'engage sur une voie étroite et dans la division, à contre-courant des promesses de campagne.
Jean-Paul Chifflet, le nouveau président de la Fédération bancaire française, renchérit dans l'incantation:« Il faut faire mieux, il faut faire plus, il faut faire plus fort », 
Mme Lagarde , qui n'a pas trop de soucis matériels (elle continuera, elle, à gagner 551 700 dollars par an (427 000 euros) — soit 11 % de plus que son prédécesseur), n'en est pas à une approximation près"Un des signes avant-coureurs du succès de cette approche est la reprise des exportations. En faisant baisser les prix des facteurs de production, en particulier le prix du facteur travail, on espère rendre le pays plus compétitif et plus intéressant pour les investisseurs étrangers. On le voit déjà un peu au Portugal, en Espagne, et on commence à le voir un peu en Grèce" (sic!)
Suivons donc le modèle (?) grec ...et la logique imparable du FMI, même si elle est peu cohérente...
______"Comme l’euro est une monnaie qu’on ne dévalue pas, la relance des exportations doit passer avant tout par la baisse des prix. Celle-ci découlera principalement de la baisse des salaires, pas de celle des profits, laquelle serait sans doute moins « intéressante pour les investisseurs étrangers ». Et l’exemple de cette stratégie que recommande le FMI est déjà donné par les pays d’Europe du Sud. Ceux-là même dont une partie de la population plonge dans la précarité, voire la misère, du fait des politiques d’austérité recommandées par Mme Lagarde.
Il y a peu, justement, le New York Times évoquait la situation de la Grèce. Et le quotidien américain insistait, presque surpris, sur le caractère intraitable du FMI, toujours demandeur de nouvelles baisses des salaires (et des pensions de retraite) à un gouvernement de droite, certes bien disposé à l’égard de l’institution financière et de la « troïka » (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI), mais un peu las de tailler à la hache dans les salaires, les emplois et les budgets sociaux d’un peuple déjà très éprouvé.
« De nombreux Grecs parlent à présent de désordres civils quand le froid va s’installer et que beaucoup de gens ne pourront plus payer leur chauffage, indiquait le New York Times. Les prix de l’énergie, y compris de l’essence, ont augmenté, or les Grecs ne peuvent plus tirer sur leur épargne pour absorber ce genre de dépenses. Par ailleurs, on s’interroge sur la disposition de la police à maintenir l’ordre dès lors qu’elle aussi doit subir des baisses de salaires. La semaine dernière, des policiers qui manifestaient devant le bureau du premier ministre ont dû être repoussés par des brigades anti-émeutes»
Sans sortir du modèle  imposé par un euro fort, facteur de déséquilibre interne, sans avoir la volonté politique de sortir de la loi des marchés et sans instaurer une forme raisonnée et limitée de protectionnisme, comme le font les USA et la Chine, entre autres, il est sûr que la Bataille de la Marne n'aura pas lieu...
 _______________________  ►Selon Gilles Ardinat, la compétition a été érigée abusivement comme norme au niveau des territoires:
"Ce ne sont plus seulement les économies qui doivent être en compétition. Le stratégie de lisbonne fixait en 2000 un "nouvel objectif" à l'Union européenne: "devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde".
Les villes, les régions et plus seulement les nations devraient concentrer leurs énergies sur cet objectif prioritaire...selon les théories de management américaines: contrôle des couts de production, benchmarking, marketing territorial, recherche de capitaux ...Les territoires doivent se vendre. Ce que François Cusset appelle  la foire aux fiefs: transposition d'une notion microéconomique dans la sphère politique; une analogie dénoncée par Paul Krugman:" La compétitivité est un mot vide de sens lorsqu'il est appliqué aux économies nationales." Un tertitoire ne se réduit pas à des données économiques, son action s'inscrit dans le temps long de l'histoire, pas dans l'immédiateté des marchés,dont la prospérité repose souvent sur un dumping généralisé, une réduction des salaires, etc...L'obsession d'une convergence des compétitivités sur le modèle allemand est une fable (1). Si tous les pays  décidaient simultanément de contraindre leur demande, ils précipiteraient une grave dépression. Tout le monde ne peut pas dégager des éxcédents commerciaux en même temps..."

►___Pour Karine Berger, la réduction du prix du travail, presque toujours mise en avant, n'est pas une priorité: "La compétitivité française est un vrai défi dans les années à venir. Mais la compétitivité d'un pays, c'est d'abord sa capacité à produire de la richesse, à produire de la valeur ajoutée. Et la production de valeur ajoutée, c'est beaucoup plus des technologies, de l'innovation, de la productivité que des baisses de coût de production. Le vrai défi pour la France, c'est de relancer sa valeur ajoutée industrielle, et cela passe par des efforts d'investissements recherche lourds et risqués.__Par exemple, tout le secteur des énergies renouvelables est, à terme, un secteur à forte valeur ajoutée, mais qui implique des efforts de recherche, de développement, et c'est sur cela que la politique économique doit aussi faire des propositions. Par ailleurs, le paquet compétitivité du gouvernement essaiera de résoudre un autre problème de compétitivité de l'économie française qui est celui du financement de l'économie.  Dans le contexte actuel, la compétitivité existe essentiellement par l'innovation technologique et la progression de la valeur ajoutée. Ce n'est pas moi que le dis, c'est Paul Krugman, prix Nobel d'économie."___Le choc de l'offre est une notion propre à fapper les esprit, mais sans grande consistance. 
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- La compétitivité, ou la loi des multinationales
- Un choc de compétitivité pour les actionnaires ?
- Ce que serait un vrai « pacte de compétitivité »
- Le « choc de compétitivité », une idée paresseuse à enterrer 
- Christophe Barbier, le petit soldat du « choc »

samedi 13 octobre 2012

Ici et là

Pourquoi se gêner?
____Les rémunérations des PDG : toujours plus, malgré la crise 
 Si la France paie un très lourd tribut à la crise, avec le nombre des demandeurs d’emploi qui a depuis le printemps dernier dépassé la barre des 5 millions, toutes catégories confondues, et celui des pauvres qui s’apprête à franchir la barre des 10 millions (lire Vers les 10 millions de pauvres et les 5 millions de chômeurs), il est une catégorie de Français qui ignore la dépression et vit même dans une spectaculaire opulence : ce sont les patrons et les cadres dirigeants des plus grands groupes qui, loin d’avoir dû se serrer un peu la ceinture, ont vu leurs rémunérations de nouveau exploser en 2011. C’est ce qui transparaît du rapport annuel qu’a publié ce jeudi 11 octobre l’Autorité des marchés financiers (AMF).

 ▬Quand la presse se peopolise
_____La nouvelle France Gala
  La presse est en crise et, il faut parfois le dire, elle le mérite. Il est d’usage, chaque année de battre sa coulpe à la lecture du sondage de La Croix sur la crédibilité des journalistes : exercice débilitant puisque, avec la régularité du métronome, la cote de confiance dégringole un peu plus d’année en année.
Il est assez aisé de comprendre pourquoi. Un détour par les kiosques cette semaine laissera halluciné le « lecteur moyen » sur ce que la presse magazine hebdomadaire peut raconter de notre pays et comment elle entend informer les citoyens que nous sommes :
L’Express : Hollande, « ces femmes qui lui gâchent la vie »
Le Point : « DSK parle. Exclusif : ses incroyables confessions »
VSD : « Rachida Dati : l’étrange déballage »
Le Nouvel Observateur : Sarkozy : « Ce qu’il balance »
Gala : « Rachida Dati : pourquoi elle veut un père pour sa fille »

  Le FMI découvre que l’austérité est bien plus nocive que prévu 

 Ce que disent les banquiers... quand les micros sont coupés

Le  Bitcoin a-t-il un avenir?

Comment se débarasser de la dette?

Projet école : Un cautère sur un membre grangréné?

Appeler un chat un chat

vendredi 12 octobre 2012

Autour du Tour

 Virage dans la Grande Boucle?
 __________________________Le dopage, une vieille histoire...

Difficile de faire le tour du problème, mais il apparaît bien maintenant que le rouleur nous a roulé..
Sauf ceux qui savaient et se taisaient, couvrant une activité, un sport-business très lucratif pour certains, sponsors en tête.
" L’organisateur du Tour (Amaury Sport Organisation), qui a accueilli Lance Armstrong à bras ouverts pour son retour en 2009 en sachant pertinemment comment il avait gagné sept fois l’épreuve. Pour l’accueillir et favoriser sa réconciliation avec l’UCI – les deux organisations étaient en guerre ouverte les années précédentes –, Amaury faisait fait place nette : exit Patrice Clerc, directeur un peu trop véhément sur le dopage, et mise en sourdine du problème dans les pages de son journal, L’Equipe."
 La loi du silence autour des pratiques sportives du flamboyant Texan est brisée.
Dès 2010, les soupçons étaient forts, les critiques déjà vives, mais portaient encore trop sur un homme, un seul homme, un homme aujourd'hui cerné, qui continue à nier.
_Ce qui importe dans l'affaire, c'est moins l'homme qu'un système.
Beaucoup d'inconditionnels du vélo, d'admirateurs de l'institution du Tour sont déçus, voire dépités, refusant parfois les évidences. Mais les aveux pleuvent. Les enjeux sont importants, pas seulement pour le cyclisme professionnel.
Un dopage "le plus sophistiqué" de l'histoire du sport, comme le révèle le NY Times, pas un dopage du pauvre, pas un dopage à l'ancienne...
Depuis l'affaire Festina, les laboratoires ont fait de gros progrès...
____Mille pages de documents, qui semblent sérieux.
L' Usada dévoile ses preuves sur des méthodes maintenant bien connues 
"Les preuves montrent, sans le moindre doute, que l'US Postal a mis en place le programme de dopage le plus perfectionné, le plus professionnel et le plus efficace jamais vu dans le sport, indique l'USADA dans un communiqué. Parmi les preuves dont nous disposons figurent des documents tels que des relevés de paiements, des courriers électroniques, des données scientifiques et des résultats de tests de laboratoire, qui démontrent l'usage, la possession et la redistribution de produits dopants par Lance Armstrong."
"(Les preuves) confirment la désolante vérité au sujet des activités trompeuses de l'US Postal, une équipe qui a reçu des dizaines de millions de dollars de la part des contribuables américains"
Des pratiques à peine croyables, médecine à l'appui.. Le Texan roulait aussi en Ferrari...
Le dopage, quand il ne tue pas, laisse des traces...
_____Attendons la réaction de l'UCI, au rôle équivoque, placée au pied du mur.Mais tout va bien, paraît-il...
Les années Armstrong sont-elles  derrière nous?
 Le vélo-business est-il enfin arrivé au point critique qui lui permettrait une refonte totale ou l'hypocrisie va-t-elle continuer?.
On aimerait y croire...
Il faudra encore du temps pour sortir de la logique marchande du sport-spectacle, du dépassement de soi à tout prix.
__Qui sonnera la fin d'un système où "plus ça change, moins ça change"?...
_____En tous cas , la meilleure amie de l'homme continue son chemin, indifférente aux vicissitudes du business-tour. 

Vive le vélo!.

jeudi 11 octobre 2012

Touche pas à mon pain...au chocolat!

Merci Mr Copé! 
_____________ Le bouillonnant ex-ministre assure une belle promotion à nos sympathiques artisans de la boulange.
On n'aura jamais tant vanté le pain au chocolat.
___ Il mériterait une distinction de la part de la fédération de la boulangerie.
D'autant plus que ses propos (sans arrière-pensée) ont contribué à une distribution massive des fameux petits pains et autres viennoiseries, dont la réputation va ainsi faire le tour de la planète.
 C'est bon pour le commerce et le redressement français!
Pourtant, certains ne sont pas contents du tout.
___La pâte est montée très vite dans le petit monde politico-médiatique. Un débat de haut niveau!
Grâce à F. Copé, qui, n'aimant ni le croissant (1) ni le ramadan, sans doute trop confiant dans les histoires enfantines, a vanté la valeur (toxique) nutritive de ce compagnon incontournable des écoliers et de leur petites faims. Morano est bien d'accord avec lui et salue ce "langage de vérité". C'est vrai comme du bon pain. Bonne pâte, Copé ne fait tout de même pas dans le boulangisme!
 Une légitime fringale réparatrice, ce "droit inaliénable", comme disait Estrosi, ne saurait être compromise par quelques futurs barbus à dromadaire cheval sur certains principes coraniques. Passe encore pour le saucisson...La France, tu y manges des pains au chocolat ou tu la quittes !
 Fillon fait la fine bouche, enfarinée comme d'habitude. Douillet fait son frileux. Il suit un régime pain sec...C'est la même farine de la part de ceux qui n'apprécient pas le maire de Meaux et sa mosquée, baptisée Meausquée.
Aux grands Meaux, les grands remèdes...Le pain est bon pour la santé.

▬▬▬▬Et voilà à quoi se réduit le débat politique du moment!
Merci à chimulus
Certains diront que ça ne mange pas de pain, d'autres qu'on est dans le pétrin.
 La presse  n'a-t-elle plus que ce pain-là à se mettre sous la dent?
Faut croire que notre Néoprésident, ayant mangé son pain blanc, n'intéresse plus. 
 «Les politiques font de l’islam une préoccupation majeure de la société, alors que le vrai malaise français, c’est la précarité, le chômage, la pauvreté dans les quartiers.»  Mon boulanger aurait approuvé ces paroles anonymes pleines de bon sens.
Vain buzz de m....!
On ne mangera pas de ce pain-là!
Même sans chocolat...
Beaucoup de ramadan ramdam pour rien...
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(1) En tant que pâtisserie, le croissant désigne un petit pain en pâte levée ou feuilletée, abaissée en triangle, roulée et incurvée en forme de croissant de lune L'origine de cet article de viennoiserie remonte à l'époque où les Turcs assiégeaient la capitale de l'Autriche (1683). Une nuit, les boulangers de Vienne entendirent le bruit de sape des ennemis, et ils donnèrent l'alarme, repoussant l'assaut de l'ennemi. Les Ottomans sont vaincus grâce aux 25.000 hommes envoyés en renfort par Jean III Sobieski, roi de Pologne. Pour récompenser les boulangers, le souverain leur accorde le privilège de fabriquer une pâtisserie qui immortalisera l'événement. C'est ainsi que naît le Hörnchen, 'petite corne' en allemand, allusion au croissant qui orne l'étendard turc 
On peut faire crédit à cette interprétation, mais il y en a d'autres... 

mercredi 10 octobre 2012

Américanomanie

 Entre amécanolâtrie et américanophobie

________ Le rêve américain a la vie dure, même si les relations franco-américaines restent encore souvent équivoques, balançant d'un extrême à l'autre au gré des circonstances, de critiques souvent justifiées à des postures historiquement et culturellement marquées. Les USA servirait même parfois de bouc-émissaire, selon les conservateurs libéraux  Revel  ou Bruckner, admirateurs du modèle américain, autrefois exalté par JJ Servan Schreiber et, plus récemment et naïvement, par un ancien Président.
_Bien sûr, il a pris du plomb dans l'aile depuis la fin de la guerre froide, les engagements US au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, depuis les aventures politiques de Bush et la crise, diffusée partout, grangrènant même les pays d'Europe . L'affaiblissement de l'Empire a écorné les idéaux qu'il véhiculait. L'Oncle Sam est en train de perdre son aura et la première place économique.Tant qu'il garde le dollar comme monnaie artificielle de référence et sa suprématie militaire, il pourra encore garder quelques beaux restes industriels, certaines zônes d'influence et une puissance militaire dominante, mais budgétivore. Il peut continuer quelque temps encore à vivre au-dessus de ses moyens.
___On ne rêve plus de l' Amérique comme au début du 20° siècle ou après la dernière guerre, mais les vieux mythes sur l'usine à rêve ont la vie dure
________John R. MacArthur, directeur de Harper’s Magazine, s'était déjà attaché à montrer les faiblesses de la démocratie de son pays dans Une caste américaine.
  ▬▬Dans une Lettre d'un Américain à la France, il se propose de nous ouvrir les yeux sur nos croyances naïves concernant le géant d'Outre-Atlantique, colosse aux pieds d'argile. 
▬Dans  Pour en finir avec la Françamérique, JP Immarigeon " comprend de moins en moins, malgré les évènements récents ayant marqué l'histoire du monde, la persistance de la dépendance de la France, dans toutes ses composantes, au mythe d'une civilisation commune avec les Etats-Unis, qui nous empêche de nous décider enfin à prendre en mains nous-mêmes notre destin. 

L'auteur, excellent connaisseur des Etats-Unis, où il exerce une partie de son activité professionnelle, ne comprend pas l'aveuglement des Français à vouloir dans tous les domaines s'abriter sous la référence américaine, au lieu de faire appel à leurs propres ressources. Même ceux qui sont obligés par la force des choses de confesser une perte de puissance américaine n'en tirent pas arguments pour enfin rompre le lien affectif qui les unit à une Amérique dont ils se donnent une image largement fantasmée et inexacte. Même ceux qui veulent rompre ce lien n'osent pas le faire pleinement. La peur d'être condamnés comme anti-américanistes sommaires les empêchent de voir et d'évoquer les raisons qui devraient nous obliger à devenir enfin indépendants... L'addiction à l'Amérique se limite-t-elle à la France? Ne faudrait-il pas envisager une « américanomanie européenne »[note du rédacteur] qui paralyserait toute l'Europe? Elle culminerait au niveau des institutions européennes mais aussi dans chacun des gouvernements de l'Union. Elle ne se limiterait pas aux cercles dirigeants mais elle toucherait l'ensemble de la population. Partout, la peur de rompre le cordon qui relie l'Europe à une Amérique présentée comme légitimement en charge des affaires du monde paralyse les velléités de saisir les opportunités qui s'offrent désormais à l'Europe, lui permettant de jouer enfin sa partie dans un monde devenu multipolaire. Les perspectives présentées par Franck Biancheri, directeur du Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP) n'éveillent encore qu'un faible écho. Elles devraient pourtant dynamiser les énergies européennes, puisque celui-ci montre que, entre une Amérique déclinante et une montée en puissance du BRICS, un large créneau d'opportunité s'ouvre à l'Europe (et à l'euro) pour valoriser et développer des ressources qui restent considérables...
  Mais si c'est l'Europe toute entière qui est frappée d'impuissance par son américanomanie, ne faut-il pas s'attacher à mettre en évidence les processus par lesquels depuis la seconde guerre mondiale les Etats-Unis se sont faits, sous les apparences, l'ennemi délibéré de la construction d'une Europe-puissance indépendante d'eux. Il faudrait à cet égard parler d'une véritable entreprise coloniale, par laquelle les nouveaux colons américains se sont attachés à déposséder de leur culture propre les Européens, comme ils l'avaient fait précédemment des Indiens d'Amérique._Or pourquoi les Européens se sont-ils soumis si facilement à la colonisation militaire, économique et culturelle américaine. La question a été souvent posée. Elle continue à l'être. La réponse la plus évidente paraît tenir au fait que les oligarchies financières, gouvernementales et médiatiques européennes trouvent beaucoup plus facile pour assurer leur pouvoir de se mettre sous la dépendance de leurs homologues américaines depuis longtemps dominantes plutôt que chercher leurs propres voies de développement. La dégradation lente de la puissance américaine n'est pas encore suffisamment affirmée pour qu'elles cherchent ailleurs des alliances de rechange..."

________L' état actuel de l'économie américaine et l'état de déshérence de certains états et de certaines villes qui meurent devrait nous faire réfléchir sur les possibilités de résilience d'un puissance en déclin. Par exemple, plombée par la crise, une ville américaine vire tous ses policiers. 
Des villes comme Détroit , Chicago,  Stockton...et toutes les autres sont dans des situations que l'on imagine guère chez nous. La  Californie est en faillitte. Le salariat  est dans une précarité inédite, comme les ouvriers de Wal-Mart ,premier employeur privé aus USA. Pauvreté et inégalités ont explosé.
On ne peut guère compter sur l'indépendance et le volontarisme du politique, Wall Street ayant phagocyté Obama et  fabriqué une fausse reprise,comme le reconnaît Jean-Michel Quatrepoint.
__L'américanoréalisme, l'américanolucidité s'imposent...

mardi 9 octobre 2012

Braves pigeons!

 Pas pour tout le monde...

 __Il y a toutes sortes de pigeons
Pigeon des villes, pigeon des champs.. 
Honni ou célébré, statufié, parfois décoré, ou pigeon indésirable, crotteur, très  emm...,comme à Venise, pouvant vous gâcher un séjour romantique et même...vous transmettre des maladies
Mais il a toujours ses inconditionnels.
 A l'heure d'internert, certains voudraient même réhabiliter ces braves columbidae, les remettre au travail.
_________ Et puis, il y a tous les autre pigeons, innombrables...
  ▬Ceux qui se font avoir tous les jours, par naÏveté ou par ignorance.
(Le pigeon fut pendant longtemps le messager des missives importantes des grands de ce monde. Traversant mers et montagnes, il apportait tel un héros le message tant attendu. Mais son ami l’homme pouvait aussi devenir son pire ennemi, lorsqu’il le donnait en pâture aux faucons. Le pigeon a donc par extension été assimilé à l’homme trop gentil et crédule qui se fait abuser. Cruel destin que de se faire plumer en passant pour un pigeon !)
▬Les gentils pigeons, ceux qui sont en danger. Ils côtoient souvent de vrais rapaces.
 Méfiance!...Un pigeon peut en cacher un autre...
Ils trouvent souvent de riches niches  et sont prêts à prendre leur envol vers d'autres cieux, ignorant les frontières
Ce sont des pigeons volants voleurs, disent certains. Des pigeons qui nous pigeonnent?
Mais on va s'occuper d'eux et les protéger des prédateurs
 Il n’aura pas fallu deux jours pour que le gouvernement, traumatisé par la chute vertigineuse de l’investissement, fasse droit aux revendications de nos chers « pigeons » qui menacent de s’envoler vers les paradis fiscaux que seraient l’Angleterre ou la Belgique. On ne sait pas encore si les rapaces, bien plus discrets, bénéficieront eux aussi des concessions octroyées par Pierre Moscovici et Fleur Pellerin
Heureusement aussi ces pigeons, très remontés («La lutte continue, plus que jamais, roucoulons pour les faire reculer», disent-ils) ont leur comité de défense , nouveaux coulonneux. Ça évitera les prises de bec et de se faire voler dans les plumes...
Protégeons les pigeons!
Mais pendant ce temps-là, certains laissent des plumes

lundi 8 octobre 2012

Que veut l'Allemagne?

Allemagne: Ostpolitik et délitement de l'UE
_______________________________________Angela regarde vers l'Est

____Au milieu de ses contradictions actuelles, de ses conflits, des critiques internes et externes, l'Allemagne sait-elle ce qu'elle veut et le savons-nous nous-mêmes clairement?
A.Merkel, contestée dans sa politique européenne ambiguë, s'est trouvée fragilisée lors des dernières élections et prépare les prochaines dans des conditions peu favorables. Même son père politique, Helmut Kohl, critique la position européenne de la chancelière, qui va jusqu'à envisager l'hypothèse d'une Europe à deux vitesses. Avec les petits patrons, A Merkel  est en train de perdre ses soutiens les plus fidèles.
L'Allemagne commence à souffrir de la crise en Europe et prend conscience de ses  points faibles (il est le pays où les inégalités salariales s'accroissent le plus rapidement»), traversée par de fortes contradictions.
 L'Allemagne, qui n'est pas si vertueuse, est à la croisée des chemins, dans une Europe qui a perdu ses repères.
 En tout cas, elle semble sans boussolle politique, sans plan B.
__________Depuis la réunification et Schröder, les intétêts économiques de l'Allemagne se situent de plus en plus dans la Mitteleuropa.
Malgré son ancrage à l'Ouest, les intérêts allemands, qui ont misé sur le tout-export, s'éloignent de la zône d'influence américaine, depuis la chute du Mur et la douloureuse réunification. Un nouvelle Ostpolitik, initiée par W.Brandt au niveau surtout politique et culturel, est devenue surtout économique et commerciale...jusqu'à la Chine, un des principaux débouchés pour le technologie allemande. (Handel durch Annäherung)
 "L’intérêt que porte l’Allemagne à l’Europe de l’Est, et en particulier à la Russie, ne
concerne pas uniquement sa politique énergétique ; il est aussi motivé par la perspective du commerce extérieur allemand. L’économie allemande repose pour une large part sur la production de biens industriels, et se trouve donc en très bonne position pour satisfaire le besoin urgent qu’ont l’Europe de l’Est et la Russie de construire des infrastructures modernes et de mettre en place des capacités de production efficaces. L’Allemagne bénéficie en outre de sa relative proximité pour les transports vers l’Europe de l’Est, et peut s’appuyer sur un réseau dense de contacts politiques et économiques. Le niveau relativement élevé d’engagement des entreprises allemandes en Europe de l’Est apparaît nettement lorsqu’on le compare à la présence des entreprises françaises..."

___Berlin, de par sa position européenne centrale (Mittellage) se trouve dans la nécessité  de nouer un nouveau partenariat avec Moscou.
______________________________Wolfgang Münchau, journaliste au Spiegel, très pessimiste sur l'avenir de l'Union européenne dans ces conditions, estime que  "La réunification allemande est notre péché originel"
"L'Allemagne ne se considère plus comme un membre de l'Union européenne mais comme une puissance autonome, traitant d'égale à égale avec les Américains, les Russes et les Chinois sans se préoccuper de petits importuns comme les Etats européens...
  Au début des années 90, il était inconcevable que l'Allemagne se détache un jour du consensus proeuropéen. Ce glissement s'est en partie opéré avec l'arrivée de responsables politiques est-allemands, comme Angela Merkel, qui n'avaient pas de lien personnel avec le projet européen et se sont détournés de l'intégration européenne.
La réintégration de l'ex-Allemagne de l'Est ne suffit toutefois pas à expliquer cette évolution. Dans les pays occidentaux aussi, les priorités ont changé. L'une des raisons est économique. A cause du poids de la réunification, l'Allemagne a adopté la monnaie unique avec un cours surévalué. Résultat, durant 10 ans, la politique économique de l'Allemagne a consisté à augmenter sa compétitivité au lieu d'essayer de renforcer la productivité de l'espace européen dans son ensemble. C'est là l'une des principales causes de la crise actuelle.
La réunification de l'Allemagne et celle de l'Europe ne vont pas de pair, toutes deux ont économiquement mal tourné. Les futurs historiens porteront, à mon avis, un regard plus critique sur la réunification et les mérites du chancelier Kohl qu'à l'heure actuelle."

H.Schmidt:"Die Europäische Union kann scheitern"

______Selon le Céri, "les Allemands appréhendent le monde en des termes plus géoéconomiques que géostratégiques : il y a quelques années, Peter Struck, alors ministre de la Défense, avait déclaré que la défense de l’Allemagne commençait à l’Hindu Kusch. Celle de l’économie allemande débute à Shangaï et Guenzhou, pas à Paris ou à Londres.
Le progressif délitement de la cohésion et de l’esprit européens, conséquence à la fois directe et indirecte de la réunification de l’Allemagne et de l’Europe, est en revanche une donnée nouvelle. Naguère, l’OTAN et la Communauté européenne ancraient la République de Bonn en Occident. Le concept d’Occident dissimule (mal) le rétrécissement du monde occidental, les tensions diffuses et centrifuges entre les Etats, le fossé transatlantique, le désenchantement européen et le désamour des Allemands pour l’Amérique comme pour l’Europe. L’extraordinaire parenthèse des relations germano-américaines, ouverte en 1949 avec la mise en place du pont aérien, s’est refermée à la fin des années 1970. Avec la disparition de la menace soviétique, l’Allemagne n’a plus eu à importer sa sécurité des Etats-Unis. Les erreurs et le discrédit de George W. Bush ont fait le reste. La République de Berlin n’avait plus de leçons à recevoir de personne, comme l’a rappelé Gerhard Schröder à la veille de la guerre contre le régime de Saddam Hussein.
Dans l’Union européenne, l’élargissement ne s’est pas accompagné d’un véritable approfondissement. L’élargissement n’a pas entraîné de dysfonctionnement institutionnel mais aucun gouvernement européen ne s’investit aujourd’hui dans les biens communs européens. Les Britanniques n’ont jamais caché leur intérêt limité dans l’Union (à l’exception du grand marché intérieur), les Français utilisent la cause européenne à des fins intérieures, les Hongrois ou les Italiens se sont désengagés de la cause européenne et les Allemands, élites et opinion publique confondues, ne croient plus à une embellie démocratique. Pour Berlin, les Vingt-sept sont au mieux un marché ou un régulateur du marché), la démocratie étant garantie par les institutions allemandes, comme l’a rappelé la Cour constitutionnelle de Karlsruhe à deux reprises, en 1994 et en 2009. Au pire, l’Europe est un gouffre financier dans lequel disparaissent les contributions allemandes, comme l’avait souligné de façon peu élégante Gerhard Schröder en 1999. Le sauvetage de la Grèce a ainsi fait l’objet de nombreuses critiques. Les Allemands estiment avoir beaucoup payé pour la réunification et, surtout, s’être vu imposer une union monétaire qui à aucun moment ne devait devenir une union de transfert redistributrice..."

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-Vers un fédéralisme bismarkien?