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vendredi 22 juillet 2011

De gène en gène...


..."L'histoire de la vie n'est pas un long fleuve tranquille" (D.J.)

__Quoi de plus fascinant que le monde complexe du vivant, en constante autocréation
?
Du big bang à l’homme, par des déterminismes complexes couplés à nombre de hasards, la nature a suivi des voies improbables, des chemins inouïs, tortueux,sans finalité préalable, pour aboutir (provisoirement) à ses formes les plus complexes, les êtres capables d'intelligence_contingence étonnante_ ,susceptibles de rendre compte de cette évolution, de manière fragmentaire, mais perfectible.
_De Néandertal à nous, le chemin est impressionnant, mais la science, la biologie ne concerne que la toute petite dernière partie de cette trajectoire.
__Darwin, plus qu'aucun autre, a jeté les bases d'une telle compréhension, qui ne cesse de se complexifier, à la lumière de nouvelles découvertes.

Dans la fascinante biodiversité, les "étrangetés" de la nature prennent progressivement du sens.
_Des scientifiques posent souvent les problèmes de manière apparemment paradoxale, pour souligner notamment certaines grandes mutations qui ont scandé l'histoire de la vie qui mène jusqu'à nous.
-Par exem
ple, se demander comment les pattes viennent au serpent ne relève pas de la mauvaise blague. Les biologistes adorent provoquer notre gros bon sens ignorant...pour mieux bousculer nos évidences premières, nos limites sensorielles, nos croyances spontanées, principaux obstacles épistémologiques.
-De même, se demander quand les poules avaient des dents est une démarche pertinente.
-Si on analyse sérieusement certains fossiles comme le ventastega, témoins du passage vers des formes tétrapodomorphes, ou le fameux coelacanthe, toujours vivant, prédisposé à la vie aérienne, par ses poumons préformés, on peut mieux comprendre que les poissons sont vraiment nos cousins, nos ancêtres. Mais le "vieux quatre pattes" reste encore à décrypter plus avant.
-Saura-t-on un jour pourquoi les poissons ne marchent pas ?

On commence à comprendre peu à peu le mode de fonctionnement génétique de certaines modifications morphologiques, ayant commandé le phénomène le plus complexe à résoudre: le secret de la genèse et de l'architecture des formes, le passage d'une espèce à l'autre
:
"...les souris et les poissons ont un mode de développement des membres (grâce aux gènes Hox) et un mode de contrôle du développement des membres (grâce au gène CsB, entre autres) très similaires. Les gènes se ressemblent beaucoup, et ceux d'une espèce sont reconnus par les autres, pourtant séparées de la première par des centaines de millions d'années d'histoire. Un tel résultat confirme la parenté des espèces étudiées, et nous conforte dans l'idée d'une origine commune à l'ensemble des êtres vivants de la planète. On sait déjà que les gènes Hox existent chez tous les animaux bilatériens (dont l'organisme présente une symétrie droite/gauche), de la palourde au rhinocéros blanc en passant par la fourmi rouge et le lévrier de concours On sait aussi que les invertébrés ne portent qu'un lot de gènes Hox, alors que la plupart des vertébrés en portent quatre. Ce qui appuie l'hypothèse d'un événement génétique fortement lié à l'apparition des vertébrés : le génome entier de certains animaux se serait dupliqué, « photocopié » en quelque sorte, deux fois de suite. Une hypothèse alléchante, initiée par l'Américain Susumu Ohno en 1970 et depuis… à la fois confirmée et débattue..." (D.Jayat)
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Des avancées spectaculaires dans le domaine de la connaissance, mais il reste encore tellement à comprendre!...

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