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jeudi 3 février 2011

Manne autoroutière

Ca roule pour eux!

Un jackpot qui profite à quelques entreprises.

Braderie d'Etat: juteux business des sociétés d'autoroutes
____________Des profits à fond la caisse, grâce à l'Etat
_-Opacité et profit- "..Comprendre la logique des tarifs pratiqués par les concessionnaires d’autoroutes relève du parcours du combattant. L’ancien premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, s’y est essayé. En 2009, dans un croustillant rapport, il critique les pratiques consistant à concentrer les hausses de tarifs sur les tronçons ou trajets les plus fréquentés. « Un surplus de recettes de 1% [qui] représente, à titre indicatif, quelque 60 millions d’euros par an pour les six sociétés » selon le rapport. Des pratiques contestables dans un contexte où il n’existe pas de critères de limitation des profits des sociétés d’autoroutes._Résultat ? Les 6 sociétés d’autoroutes françaises – APRR, ASF, Cofiroute, Escota, Sanef, SAPN – se portent plutôt (très !) bien avec un chiffre d’affaires en 2010 dépassant les 8 milliards d’euros. La part des recettes de péages dans ce chiffre d’affaires est conséquente. Si l’on se réfère au rapport financier 2009 de la société APRR, les recettes des péages représentent 82% du chiffre d’affaires. Les revenus annuels du directeur général délégué d’APRR ne sont pas en reste : 430.000 euros en 2009. Même constat à Cofiroute, dont les recettes de péages ont progressé de 5% entre 2008 et 2009. Résultat ? Les actionnaires ont empoché plus de 42 millions d’euros de dividendes en avril 2010..."
Une bagatelle de 2 milliards d’euros: le petit cadeau de l'Etat aux sociétés d'autoroutes

_"Les péages autoroutiers sont une j
ungle :"Dans son rapport public de 2008, la Cour avait constaté que les recettes effectivement perçues dépassaient en valeur absolue et en évolution les niveaux qui paraissaient résulter des « lois tarifaires » ainsi fixées. Les dépassements tenaient à la fois à la liberté dont usent certaines sociétés, tout en respectant formellement la hausse globale accordée par l’administration, de concentrer les hausses de tarifs sur les tronçons ou trajets les plus fréquentés – pratique critiquable dénommée«foisonnement» –, à la réduction des remises aux poids lourds imposée par la directive « Eurovignette 2 » et plus fondamentalement aux défauts de conception du système tarifaire..."
C'est la Cour des comptes qui le dit: " les autoroutes ont été bradées"

-"...Surtout pas question d’embêter Vinci et les autres bétépistes comme Eiffage. A l’heure ou l’Etat et les collectivités raclent les fonds de tiroir et misent sur les PPP - partenariats public privé, forme évoluée de concession - ils apparaissent comme les grands sauveurs. Difficile de trouver un élu qui ne leur fasse pas la danse du ventre pour faire financer une route, un pont, un lycée etc. Le BTP sait s’y prendre aussi pour faire ami-ami avec eux, co-sponsorisant un certain nombre de groupe de réflexion. Témoin, l’association, TDIE, Transport développement inter modalité et environnement, co-présidée par deux députés, le PS, Philippe Duron et l’UMP, Michel Bouvard. Elle a organisé plusieurs colloques intéressants durant la campagne mais toujours à sens unique : il faut davantage de route, d’autoroute, de ligne de TGV. Amusant hasard, le secrétariat de l’association est logé au siége de la fédération des travaux publics… Circulez, circulez et n’oubliez pas de payer !..
"
Privatisation des autoroutes : mêmes causes, mêmes effets
Bayrou avait raison sur ce point:« La privatisation des sociétés d’autoroute est illégitime. S’agissant de biens appartenant au peuple français, seuls les représentants du peuple français peuvent décider de les aliéner. Le Parlement avait consacré à la question un grand débat fin 2004, sous l'impulsion de Gilles de Robien, le ministre de l'équipement de l’époque : tous les groupes s’étaient exprimés contre la privatisation. »_Mais six mois plus tard, le gouvernement suivant « sacrifie l’avenir au présent. Les sociétés autoroutières sont un des seuls biens de la nation dont les revenus sont garantis et croissent dans le temps. Elles sont le bien national qui rapporte le plus à l'État. L'affaire est si attrayante que dix-huit grands groupes européens ont fait acte de candidature !_D’ici à 2032, durée de la concession des autoroutes, on estime que ces sociétés auront engrangé 40 milliards d’euros de bénéfices. Ces revenus auraient dû servir à financer les grands équipements dont la France a besoin dans le domaine du transport, dans le cadre d’une politique du développement durable : les trains à grande vitesse, le ferroutage, les voies fluviales et maritimes, pour lutter en particulier contre l'effet de serre et doter notre pays de l'équipement qu'il mérite._Ce gouvernement a sacrifié l'avenir au présent. Tout l’argent de la privatisation des autoroutes va disparaître dans le "tonneau des Danaïdes" du déficit public. Il n'en restera plus rien dans quelques mois. Selon les enquêtes d’opinion, les Français sont opposés à ce bradage, à plus de 70 %._Cette affaire concentre tous les visages du mal français : gestion imprévoyante, revirements constants, gaspillage, oubli de l'intérêt général pour le plus grand bénéfice d'intérêts privés, mépris du Parlement et désinvolture à l'égard de la loi. C'est une preuve de plus qu'il faut changer les choses en profondeur. »
-"La privatisation en catimini des autoroutes est un scandale"
-Marché de dupes

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour ZEN, ton article est très instructif. Tout ceci est une machine devenue folle et qui n'a aucun sens.

Et comme ce genre d'infrastructure est non concurrentiel, puisqu'il ne peut pas y avoir de multiples axes autoroutiers sur le même parcours, la messe est dite en l'état actuel des choses.

Etienne Celmar a dit…

Bonsoir Wald
Merci de ta visite
Oui, c'est verrouillé pour longtemps
Pure logique financière...