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lundi 7 février 2011

Malaise au palais

Tribunaux: De la pénurie à l'asphyxie

Un manque de moyens chronique alloués à la Justice, qui s'est aggravé, mais une réaction bien tardive

L'USM déplore que le communiqué commun reste silencieux sur la réalité de la situation à NANTES :

__"Depuis plus d'un an, un des quatre postes de juges d'application des peines est vacant ; chaque juge doit suivre plus de 1300 mesures ; __depuis plusieurs années, les 17 conseillers d'insertion et de probation sont notoirement insuffisants pour traiter plus de 3300 dossiers ; chaque conseiller doit prendre en charge 135 dossiers alors qu'un suivi ne peut être réellement efficace au delà de 80 dossiers par conseiller ;__800 dossiers ont, en outre, dû être laissés en souffrance, soit l'équivalent de 10 postes de conseillers d'insertion et de probation que le Ministère de la Justice a fait choix de laisser vacants à NANTES, malgré les rapports répétés des services"

_Jean de Maillard est plus sévère: "Quant au fond de l'affaire, c'est autre chose. Car si le président de la République a pu si facilement s'en prendre aux juges de Nantes ce n'est pas, comme disent ceux qui l'approuvent, parce que les juges n'en font pas assez, mais parce que la justice pénale que nous rendons est moribonde et que les juges n'ont rien fait pour l'empêcher. Et de cela, ils sont comptables tout autant que les politiques parce qu'ils n'ont jamais su enrayer – ils n'ont même pas essayé de le faire – les dérives d'un système à bout de souffle. Les magistrats français paient aujourd'hui trop d'années de complaisance obséquieuse et de soumission collective, que l'on retrouve jusque dans les piètres arguments qu'ils opposent aux critiques qui les assaillent.Car le vrai problème n'est pas de leur accorder plus de moyens, mais qu'ils se ressaisissent pour rendre – enfin – une autre justice...."

_Le manque de moyens ne peut tout expliquer, mais quand le manque est criant, on augmente les risques de dérapages. Le ministre connaissait la pénurie et il n’a rien fait.
Les failles dans le système pénal français, qu'on peut considérer comme délabré, sont manifestes, comme l'état de nos prisons
A qui la « faute » ? "On vote une multitude de lois (trois textes portant sur la récidive depuis 2007) sans se donner les moyens de les faire appliquer. A croire que la surenchère du gouvernement sur l'insécurité n'est que du brassage de vent..."
Il faut arrêter de désigner des boucs émissaires
La justice gênerait-elle? "
depuis l’affaire URBA les politiques n’ont jamais pardonné aux juges d’avoir osé s’en prendre à eux. Alors on place ses hommes aux postes clefs, et on maintient les autres dans une situation chronique de surmenage pour les calmer."
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La justice française est en danger

-Rupture du pacte républicain?
-Justice : à Boulogne-sur-Mer, les magistrats sont aussi bricoleurs


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