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jeudi 13 janvier 2011

Business des mouroirs

Chers vieux !

Les vieux: de plus en plus vieux, de plus en plus nombreux.
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(On tue les vieux: à propos du livre...)
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"Mourir, la belle affaire Mais vieillir!... (Brel)

__Vieillir: un processus naturel, universel, mais vécu bien différemment selon les époques, les cultures, les situations familiales, l
a qualité du lien social, le regard des autres...
Vieillir comment? Où? Dans quelles conditions? That is the question...

La France n'est pas en pointe dans la prise en charge de la vieillesse dépendante, c'est le moins qu'on puisse dire. Une prise en charge à plusieurs vitesses.
On a pu parler d'une certaine
misère de la gériatrie en France.
_Les vieux coûtent cher
, trop cher, aux yeux des pouvoirs publics, des gestionnaires de la santé... Les perspectives financières ne sont pas encourageantes. Des réformes s'imposent.
Les grandes lignes du projet
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" ...La réforme de la dépendance qui doit être engagée avant la fin de l’année. Un texte qui suscite beaucoup d’inquiétudes. À l’heure des restrictions budgétaires, comment l’État va-t-il financer ce secteur ? « On ne pourra jamais, avec l’argent public couvrir l’ensemble des besoins », a déjà prévenu Nora Berra. « Plutôt que de créer une nouvelle branche de la Sécurité sociale dédiée à l’aide aux personnes âgées fragilisées, comme Nicolas Sarkozy l’avait promis, le risque, c’est de tourner le dos à la prise en charge collective et de recourir aux assurances privées », prévient Maryse Stehly, membre de la FNAQPA, un autre collectif d’associations." (L.Mouloud)
___"...Ce qu'on nomme pudiquement dépendance a une autre appellation : le grand âge. Le vieillissement de la population (on estime qu'un tiers des Français aura plus de 60 ans en 2050) fait exploser les pathologies liées à l'âge : maladie d'Alzheimer, perte d'autonomie motrice, maladies dégénératives... Le nombre de personnes âgées qui ne peuvent plus s'occuper d'elles-mêmes seules augmente, au rythme de 1 % par an environ. Selon le rapport de la députée UMP Valérie Rosso-Debord sur le sujet, on compte aujourd'hui 1,13 million de personnes bénéficiaires de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), la principale forme de prise en charge de la dépendance. Ils représentent 6,7 % des 16,4 millions de Français de plus de 60 ans, qui touchent en moyenne 670 euros (pour les particuliers, 200 euros lorsque l'APA est versée à une maison de retraite). Créée par le gouvernement Jospin et entrée en vigueur en janvier 2002, l'APA a vu son budget multiplié par 2,5 pour répondre à la hausse du nombre de bénéficiaires, passé de 605 000 à 1,13 million. L'APA a dépensé 5,1 milliards en 2009, contre 1,85 en 2002. Or, selon les prévisions, le nombre de bénéficiaires devrait monter à 1,6 million d'ici à 2025...."

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Faudra-t-il en venir aux solutions inquiètantes envisagées par Alain Minc (ce con...), purement technocratiques et comptables, annonces de cyniques calculs?..[Alain Minc voulait-il préparer les esprits, créer une brèche?]
...ou
supprimer les dernières années de l'existence(!), les plus onéreuses pour la société? (pas drôle du tout!...)
Pour certains groupes privés, la vieillesse est en passe de devenir un eldorado, un business comme un autre, et même une affaire très juteuse...
Les vieux, c'est l'inverse du pétrole : Le pétrole (l'or noir), il y en a de moins en moins, alors que les vieux (l'or gris), il y en a de plus en plus"
C'est pour cela que le marché de l'assurance dépendance gagne du terrain.
Celle-ci devient le nouveau gisement des industriels de l'« or gris »
___"Voici venu le temps de l’« or gris », métaphore des profits juteux du marché de la dépendance. « Le business du cacochyme est devenu au fil des ans presque aussi juteux que le casino de Monte Carlo. Une fois les investissements immobiliers amortis, le taux de rentabilité dépasse facilement les 25% et c’est quand même pas mal » note à ce titre le journaliste Daniel Mermet ...La réforme de la dépendance, entamée par le gouvernement, devrait ouvrir des perspectives alléchantes pour un secteur déjà florissant. Et dont un mot d’ordre pourrait paraphraser la maxime d’Alphonse Allais : « Il faut prendre l’argent aux vieux pauvres. Certes, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! »...
__Le marché de la « dépendance » (le « marché sénescent », comme disent les gens bien élevés) repose sur deux facteurs ; D’une part, le chiffre croissant des personnes âgées : «
Ils sont 1,1 millions de personnes âgées de 85 ans et plus dans notre hexagone ; et dans dix ans ils seront près du double […] Selon l’INSEE, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait bondir de plus de 40% d’ici à 2020 et devrait quasiment avoir doublé en 2040. Quelle industrie peut se prévaloir d’une aussi réjouissante prévision de marché ? »...
__La prise en charge des personnes âgées dépendantes par les pouvoirs publics est largement insuffisante. Pour plus d’un million de plus de 85 ans, on compte seulement 600000 places dans les maisons de retraites publiques, dont le taux d’occupation est à son maximum . Dès lors, les opportunités sont nombreuses pour les établissements privés, d’autant que les personnes âgées disposent souvent de ressources diverses : leurs propres patrimoine et biens, mais aussi… l’argent de leurs descendants. Qu’il s’agisse des maisons de retraites publiques (par manque de fonds) ou des privées (par quête de rentabilité), les personnels sont soumis à de véritables cadences fordistes...
__Quant à l’« or gris », c’est peu dire qu’il rapporte : «
Une demi-douzaine de grands groupes écument désormais le marché et alignent des bénéfices haut comme ça : ceux de Medidep 12,4 millions d’euros, ont été multipliés par 10 depuis 1998 ; et des cours de bourse sont dopés à la cortisone : les actions dOrpéa, la société de Jean-Claude Marian n’ont-elles pas doublé en moins d’un an ? Pas étonnant que les investisseurs se précipitent dans le créneau comme des oursons sur un pot de miel ! »__Jean-Claude Marian, par ailleurs président du conseil de surveillance de Medidep jusqu’en 2005, n’est certes pas le seul à participer à cette ruée vers l’« or gris » : « Le fonds de pension britannique Bridgepoint n’a par exemple pas hésité à flamber 330 millions d’euros en 2003 pour mettre la main sur Medica-France, 5100 lits, et pas un matin ne se lève sans qu’un particulier monte un dossier de construction de résidence auprès de sa préfecture avec le fol espoir de faire la culbute. On appelle tout cela "l’or gris", le business des mouroirs.
»..._
ASSOCIATION SOLIDARITE GRAND AGE
UNA

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