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lundi 29 novembre 2010

(Géo)localisez-vous !

-Géolocalisation: aide ou menace?

Vers une traçabilité généralisée ?


["Il est plus difficile de s'opposer à un contrôle diffus qu'à un adversaire unique". Crédits photo : Leon Neal/AFP)]

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___Pouvoir être localisé quand on est en danger, suivi dans des parcours marins délicats, aidé dans la recherche urbaine, etc...autant de possibilités intéressantes des techniques de géolocalisation.
Pouvoir être pisté pour des raisons inavouables, commerciales ou intimes...voilà qui est moins sympathique et peut rendre la vie impossible, mettre en péril la liberté de se déplacer, qui en commande beaucoup d'autres. Un fil à la patte qui peut parfois rassurer mais souvent inquiéter.

Toutes les tech
nologies sont ambivalentes, mais celle-là est particulièrement riche en dérives possibles. Et nous ne sommes qu'au début de son développement.
On a dénonc
é les risques de la vidéosurveillance développée sans frein, la multiplication de fichiers comme le Stic, Edwige, etc....Ceux de la géolocalisation ne sont pas moindres, ils sont même plus insidieux, moins détectables et soupçonnables. Le citoyen comme la démocratie ont tout à perdre du développement rapide et inquiétant de la cybersurveillance.
-
«Plus on est habitué à être observé, moins on est sensible aux atteintes à la vie privée» (A.Rouvroy)
___"...
il y a réellement de quoi s'inquiéter devant les innombrables dispositifs qui s'acharnent à nous rendre intégralement visibles. Le regard global n'est pas une vue de l'esprit. Il imprègne nos vies en même temps qu'il formate nos existences. Il dicte nos conduites en même temps qu'il dresse nos corps. L'extension du domaine du regard, la recherche éperdue de la visibilité, de la prévision, de la jouissance immédiate, il se pourrait bien qu'elles fassent taire la part obscure de nous-mêmes..."
Alex Türk, malgré une certaine ambiguïté, tire la sonnette d'alarme.

"La Cnil a peur de la géolocalisation sur Internet et de ses effets. A l'occasion des Assises du numérique jeudi soir, lors d'une table ronde consacrée aux droits et devoirs des citoyens en ligne, le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés a lancé une sévère mise en garde : «Nous risquons d'entrer dans une société où il ne sera jamais plus possible de cacher aux autres où nous nous trouvons, et avec qui nous nous trouvons. Ce serait une société invivable».
__C'est pourtant vers cette société que l'on se dirige, selon Alex Türk, car
la géolocalisation s'immisce partout. Sur Internet, elle est désormais intégrée à Facebook, où l'on vient partager volontairement sa position avec ses amis, grâce à la puce GPS de son smartphone. La Cnil avait déjà exprimé sa méfiance contre ce service en octobre.
Google n'est pas en reste. Il sait déjà suggérer des recherches en fonction de l'emplacement de l'internaute, et garde en mémoire le parcours de ses utilisateurs.
__La géolocalisation s'invite aussi dans les lieux publics ou les entreprises, grâce à des dispositifs d'identification en apparence inoffensifs. Dans les stades, les caméras vidéo qui balayent les tribunes peuvent reconnaître un spectateur, identifié par son billet équipé d'une puce RFID. Elles savent donc, à son insu, où il est placé et ce qu'il fait. Ce qui vaut pour la sécurité aujourd'hui peut être étendu à la publicité. Cette semaine, des militants antipub ont
barbouillé dans le métro parisien des écrans publicitaires équipés de capteurs, qui comptent les passants et leur temps d'exposition..."

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