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samedi 27 mars 2010

Où va l'Euro(pe) ?

La crise grecque et ses conséquences

--Désunion européenne
________________Euro de la division?

L'euro est-il devenu un boulet, faute de coopération économique, ou est-il un parapluie en période de crise?
___"« En renonçant à l'euro, un Etat recouvrerait sa souveraineté monétaire et pourrait dévaluer sa monnaie pour regagner de la compétitivité », explique Clemente de Lucia, de BNP Paribas. Les gains risqueraient cependant d'être de courte durée au moment où la demande mondiale chute et où de nombreuses monnaies jouent déjà de leur faiblesse, à commencer par le dollar. Surtout, « sa monnaie serait immédiatement attaquée » et, en quelques jours, « le pays ferait défaut », aucun investisseur ne voulant plus se risquer à acheter sa dette, précise René Defossez, économiste chez Natixis. La dette croissante de ces pays est protégée par la zone euro. « Si un pays en sortait, sa prime de risque exploserait ! »...







-"...l'Europe ne dispose pas des moyens de faire face à un événement de ce type. La crise grecque est une crise de financement d'un Etat, exactement le type de crise contre lequel on pensait s'être prémuni avec le traité de Maastricht grâce à toutes sortes de précautions concernant la limitation des déficits, des dettes, etc.
En revanche, aucun mécanisme n'a été mis en place pour gérer ces crises si elles surviennent. On s'est même plus précisément interdit de le faire, parce qu'on voulait éviter de donner l'impression qu'on aiderait un pays qui aurait des difficultés, et par là inciter les Etats membres de la zone à des comportements imprudents.On s'est aussi explicitement interdit d'utiliser, au sein de la zone euro, les mécanismes de prêt qu'on a mobilisés l'an dernier pour venir en aide à la Hongrie, à la Lettonie ou à la Roumanie. C'était une erreur.
Du coup, l'Union européenne n'est pas en mesure, sans acrobatie juridique, d'offrir à la Grèce une assistance. Non pas en prenant en charge ses dettes, ni même en garantissant ses emprunts, ce qui à terme reviendrait au même (de ce point de vue, les bases du traité sont bonnes : chaque Etat doit rester responsable de ses dettes) ; mais en lui apportant des prêts conditionnels. Mais l'Europe ne peut même pas lui en accorder, comme le ferait le Fonds monétaire international (FMI).
."(Duval)

-"... La construction économique européenne montre (là) ses limites, voire son échec. Cette affaire illustre jusqu’à la caricature l’inexistence de toute stratégie concertée et de coopération en matière économique. Même à l’intérieur de l’Union, les Etats sont dans une logique de concurrence exacerbée les uns contre les autres. Les déséquilibres croissants deviennent intenables entre les pays exportateurs et les pays déficitaires, dans une situation qui n'est pas sans rappeler le couple Chine / Etats-Unis. La tension qui en résulte menace non seulement la monnaie unique mais la construction européenne elle-même, car c’est ici le libre échange intérieur qui est mis en cause, la base de la base du fondement de la construction européenne depuis le traité de Rome !.." (Malakine)
________Les égoïsmes nationaux restent intacts...
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-Crise de l'euro : un accord qui signe une terrible défaite - AgoraVox:
"...Il faut vraiment avoir un esprit particulièrement « confus » pour appeler l’accord européen intervenu une victoire, à moins d’être un adepte de Pyrhus !
En effet, ceux qui prétendent avoir ainsi sauvé la zone euro du désastre et de l’explosion ne peuvent cacher à personne qu’ils ont juste retarder -au prix de concessions formidables et très profitables à la spéculation- les délais en aggravant au passage les conséquences ultérieures des difficultés qu’ils n’ont pas résolues à la racine.
Il convient ici d’être particulièrement clair, d’où la nécessité d’un langage d’une grande simplicité : l’accord intervenu récompense, sur tous les plans, les menées spéculatives engagées contre les finances publiques grecques !
D’abord, l’accord structure de facto une récompense financière au profit des fonds spéculatifs. C’est le premier point, essentiel dans son principe.
Ensuite, l’accord manifeste aux yeux de tous que la zone euro n’est pas (plus ?) capable d’assurer sa propre sauvegarde financière, ce qui est un signal fort envoyé aux fonds spéculatifs les poussant à s’attaquer à d’autres Etats de la zone euro, tout aussi fragilisés et affaiblis par la politique économique européenne menée depuis 1992.
En résumé, cet accord est tout sauf un succès. Il est aussi tout sauf une solution durable. Il ne résout rien dans le fond, mais reporte à plus tard, et sur toute la zone euro, les problèmes de fond, qui sont immenses..."

-L'Union Européenne, victime collatérale de la crise - AgoraVox:
"...La solidarité, ciment de la construction européenne, est mise à mal par un tsunami que rien ne semble en capacité d’arrêter. La vertueuse Allemagne est à mots découverts accusée d’avoir construit sa prospérité sur la consommation et l’endettement des autres Etats membres.Non sans raison, de nombreux observateurs se déclarent stupéfaits de voir progresser l’idée d’un recours au Fonds monétaire international (FMI) pour assurer le sauvetage Grec au sein de la zone euro, un peu comme si la Californie faisait appel à l’institution internationale plutôt qu’à l’Etat fédéral. A cet égard il convient de distinguer la solution technique la plus adaptée, celle d’un recours au FMI dont c’est finalement le métier, de la solution politique qui ne peut ignorer l’importance de la symbolique.De fait, la solution FMI constituerait un aveu d’échec de la monnaie unique et un revers notable pour la construction européenne. Un quotidien reprenait dernièrement l’image parlante employée par Gilles Moec, économiste à la Deutsche Bank : “Faire entrer un acteur externe dans le système, c’est avouer qu’il manque une brique à l’édifice de la zone euro, comme le dénoncent depuis longtemps les Anglo-Saxons“.."
-Comment la dette de la Grèce profite aux spéculateurs.
-Marasme européen
:
"...« La machine à produire de l’austérité, c’est-à-dire du chômage et de la misère, se mettra en route à partir de 2011 ou de 2012, » avertit Jacques Sapir, qui dénonce le mécanisme actuel du mode de financement de la dette d’Etat, avec des banques qui peuvent emprunter à 1% auprès de la BCE des fonds qui sont ensuite réinvestis dans des bons du Trésor rapportant 3%… Au-delà d’une nécessaire suppression des privilèges fiscaux, la question centrale, juge-t-il, reste celle d’une redistribution plus juste des fruits du travail, dont les revenus stagnent depuis les années 1980 par rapport aux gains de productivité, et que l’Europe ne protège pas, au contraire, puisqu’elle a souvent devancé les normes de l’OMC en imposant sans contrepartie l’ouverture à la concurrence internationale. .."
-Vers une nouvelle gouvernance monétaire?
-Trop tôt pour créer un fonds monétaire européen"

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Modèle allemand en question
:
"...Il y a quelques années, l’Allemagne était « l’homme malade de l’Europe », du fait de sa faible croissance. Quelques années après, elle serait devenue le modèle qu’il convient de suivre pour certains ou un danger pour l’Europe selon Christine Lagarde. Qu’en est-il de ce modèle ?
En fait, ce sont les mêmes raisons qui ont fait de l’Allemagne l’homme malade de l’Europe jusqu’en 2006 qui en font aujourd’hui le modèle à suivre pour certains. De retour dans la blogosphère, Malakine signe un très bon papier qui torpille sa politique.
L'Allemagne, "l'homme malade de l'Europe"?
En effet, l’Allemagne a construit un consensus national au milieu des années 90 pour limiter toute hausse des salaires, ce qui a permis une stabilité parfaite des coûts salariaux depuis 1999, là où ils progressaient de 25% en dix ans en France et de 40% en Italie ou en Espagne. L’Allemagne a donc énormément gagné en compétitivité sur 10 ansCela a eu deux conséquences. La première est une stagnation de la consommation puisque le pouvoir d’achat n’a pas progressé. C’est la raison pour laquelle l’Allemagne a eu la plus faible croissance de l’Union avec l’Italie, ce qui en a fait « l’homme malade de l’Europe », comme l’a titré plusieurs fois The Economist à l’époque.
En effet, toute la croissance Allemande est venue des exportations, et la stagnation de la consommation n’a pas permis une croissance aussi dynamique que celle des autres pays européens. Pire, cette dépendance a provoqué une crise plus grave en 2009.
Malgré tout, l’Allemagne peut apparaître aujourd’hui comme un modèle car elle a un faible déficit budgétaire, un excédent commercial croissant et son chômage n’a guère progressé pendant la crise. Cependant, si la faible hausse du chômage tient au contrat social national, elle doit également beaucoup à une démographie très déséquilibrée...

-L'euro, l'autre nom du Mark?
-L'Allemagne, un modèle pour l'Europe ?
-Pas d’embellie Européenne sans consommation Allemande
-Les déclarations d'A.Merkel sont incompréhensibles

-Angela Merkel, la « dame de plomb »
________-Jean-Paul Fitoussi : "Les affaires européennes doivent se régler en Europe"
-De Socrate à nos jours, la ploutocratie toujours…
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La Grèce, l'euro et les spéculateurs
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-Ombres sur l'euro
- L'EURO en péril ?
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Euroland : chacun pour soi ?

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