Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

dimanche 24 janvier 2010

Hommage à Django

Django Reinhardt: de la roulotte à la Philarmonic

- Django Reinhardt aurait eu 100 ans

Avec Chopin....au paradis des musiciens

"Django est un musicien extraordinaire, un improvisateur de génie, un virtuose incomparable." (Jean Cocteau)
____________________Sa musique, qui plaît à tous, est comme un rayon de soleil tombant sur la grisaille des jours



-30ème FESTIVAL DJANGO REINHARDT-


- Django Reinhardt, un siècle de jazz manouche:les manifestations

-"La France raffole des célébrations. Les commémorations et les anniversaires ponctuent le calendrier culturel avec une belle régularité. L'année 2010 marque ainsi le 100e anniversaire de la naissance de Django Reinhardt. Le génial musicien n'a pas attendu cette date pour entrer au Panthéon. De son vivant, déjà, celui-ci était célébré pour son audace et sa créativité. Les Américains, inventeurs du jazz, n'ont jamais manqué de saluer l'apport décisif du guitariste à l'idiome lui-même presque centenaire.
Pourtant, la France semble avoir réduit depuis longtemps Django à quelques images d'Épinal : celles du Quintette du Hot Club de France, avec Grappelli, la virtuosité, la culture gitane… Plus grave, elle a fini par réduire le musicien à sa seule dimension de guitariste manouche. ____Comme Jimi Hendrix, Django ne serait certainement pas aussi présent dans nos mémoires s'il n'avait été «que» ce guitariste étincelant. Sans doute ne l'écouterions-nous plus aujourd'hui si son seul talent avait résidé dans cette dextérité rendue encore plus admirable par l'accident de roulotte qui lui laissa deux doigts handicapés à la main gauche…
___Ce qui a fait toute la modernité de l'artiste, c'est son art de la composition et sa curiosité jamais prise en défaut pour l'évolution du jazz. Des big bands au be-bop, Django a suivi avec intérêt les développements de la musique, loin de se cantonner au strict cadre du jazz manouche auquel on ne cesse de le réduire. Ses dizaines d'exégètes ont fait fructifier la part la plus visible de son héritage, ce jeu de guitare éblouissant, sans jamais rendre suffisamment hommage à son génie de compositeur. Ces dernières années, la guitare manouche a fait un retour en force, en particulier dans la chanson.
"(O.Nuc)

-
Django Reinhardt, concerto pour une main gauche | Mediapart:
"Reinhardt a disparu le 16 mai 1953, emporté par une congestion cérébrale alors qu'il était attablé à la terrasse d'un bistrot de Samois (Seine-et-Marne) où il attendait son café au lait (ou un anis). Revenait-il d'une partie de pêche ou de Bois-le-Roi par la forêt? Il avait l'air fatigué, dit-on. Le temps était à l'orage. Des éclairs pour accompagner la fin d'un génie. Congestion cérébrale. Le plus grand guitariste de l'histoire du jazz venait de mourir.
Place à la légende et à la littérature. Marc-Edouard Nabe, écrivain, dessinateur, guitariste, fils de saxophoniste, dit: «Django Reinhardt est un nuage. Il est passé au-dessus du monde. Bien ouaté, tout en vapeur d'amour, il flotte dans le ciel inquiet, pour toujours.»"_____...le 23 janvier, il s'agit de fêter les 100 ans que Django Reinhardt n'aura jamais. On jouera de la guitare à Samois, où il est mort, à Paris, où il est devenu si grand, à Liberchies (Hainaut, Belgique), où il est né. Comme il est venu au monde dans une caravane, lui le manouche, on n'a pas trouvé de mur pour sceller la stèle rappelant l'événement alors on l'a fixée sur un pieu fiché dans la prairie wallonne. Un panneau indicateur pour mémoire et un gros bloc de granit pour monument: «A Django. 1910-53. Liberchies». Un peu court? Après tout peu importe, les Reinhardt n'étaient que de passage, toujours ailleurs. Les Ardennes. Porte de Choisy (Paris, XIIIe). L'Italie. L'Algérie. Porte d'Italie (Paris, XIIIe). Etc., etc., etc.

Il aura manqué 57 ans à Django Reinhardt pour devenir centenaire.
Il lui en aura fallu beaucoup moins pour devenir immortel. Mais d'abord, roder le métier. Quelques années passées à taquiner un banjo de fortune sur les flancs de la Montagne Sainte-Geneviève (Paris, Ve) ou dans les abords de La Villette (Paris, XIXe) pour le plus grand profit des accordéonistes bougnats — café, bois, charbon et valse musette. Derrière eux, il assure la pompe. Chez les guitaristes, on dit «ramoner». Pas sûr qu'on l'entende. Pas sûr qu'on le voit. Pas sûr que tout ça lui plaise. De fait, ça ne lui plaît pas. Il aime les beaux costumes, les Borsalino, les applaudissements et la lumière. Il veut jouer mais seul devant les autres.______Ça lui prendra plus de temps que prévu. La faute à une bougie renversée sur un énorme bouquet de roses rouges de celluloïd posé là dans sa caravane. Incendie. Deux ans sans toucher la gratte. La main gauche qui ne guérit pas et qu'un docteur de l'hôpital Saint-Louis (Paris, Xe) doit brûler au nitrate d'argent pour éviter la gangrène. Cicatrice hideuse. Trois doigts paralysés. La fin d'une carrière? Le début d'un mythe! Django Reinhardt rempoigne l'instrument. Travail, travail, travail. Le jazz s'en mêle et puis le destin. A Toulon (Var), où il échoue, des imprésarios flairant le phénomène lui proposent de devenir une vedette. Il a 21 ans. Nous sommes en 1931. Maurice Ravel vient de composer le Concerto pour la main gauche.

La main gauche de Django Reinhardt.
[La main gauche de Django Reinhardt.© photo DR]
-Pour dialoguer pas besoin d'orchestre, un quintette à cordes suffira: Stéphane Grappelli au violon, Louis Vola à la contrebasse, Joseph Reinhardt, son propre frère, surnommé Nin-nin, et Roger Chaput à la guitare. Du jazz sans tambour, ni trompette, s'amusera Stéphane Grappelli. Paul Morand s'enflamme. La NRF d'André Gide et Jean Paulhan succombe. Jean Cocteau se pâme: «Il fait parler sa guitare.» C'est la gloire. Les musiciens américains doivent l'accepter: il y a de l'autre côté de l'Atlantique, dans les environs de la tour Eiffel, un gars bizarre, qui les dépasse. Ce n'est pas qu'il joue mieux ou plus vite, c'est qu'il joue autrement et, surtout, autre chose. Une chose autre qui n'a pas de nom. Appelons-la jazz manouche.
Impossible de savoir, cependant, qui du jazz ou du manouche a inventé l'autre. Il n'y a pas d'explications à Django Reinhardt. Inutile d'insister. Il nous faut donc admettre que cet homme-là a épuisé toutes les ressources d'une musique dont il a été et le père et l'enfant. Il a eu des descendants mais pas d'héritiers, des disciples mais pas d'élèves, des imitateurs mais pas de successeurs. Et s'il eut parfois des rivaux, il sut les pulvériser — le marseillais Marcel BianchiOscar Aleman contraint de boire jusqu'à la cirrhose pour oublier. De même, il a fini par écœurer ceux qui cherchaient à percer son secret. Voilà pourquoi il reste seul, c'est-à-dire unique.
..

La vie de Django Reinhardt, ce n'est pas solitude, doubles croches, whisky et petites pépées, c'est aussi l'histoire de très jolies rencontres. Une guitare d'abord, la guitare Selmer. Etrange instrument mis au point dans les années 1930 par un musicien classique presque aussi caractériel qu'il est italien (Mario Maccaferri) pour un luthier français (la maison Selmer, donc) qui ne s'intéressait vraiment qu'aux saxophones. Moins de mille exemplaires. Deux versions — grande bouche avec résonateur intérieur ou petite bouche en forme d'œuf. Cordes métalliques. Ventre plat. Manche étroit. Douze puis quatorze cases hors caisse. Une curiosité devenue pièce de collection. Est-ce une bonne guitare au moins? Va savoir... Mais comme Django Reinhardt ne pouvait pas s'en passer..." (M.Dalloni)
-
Django Reinhardt : de la roulotte manouche au mythe jazzistique

_______________-A écouter sans modération...
PLAYLIST
_________-
Django Reinhardt youtube - Vidéos
__Jazz manouche
-

Aucun commentaire: