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mercredi 13 janvier 2010

Ecole: ouverte et "fermée"

Réformer l'école républicaine

-Si l’école aime à proclamer sa fonction d’instrument démocratique de la mobilité sociale, elle a aussi pour fonction de légitimer – et donc, dans une certaine mesure, de perpétuer – les inégalités de chances devant la culture en transmuant par les critères de jugement qu’elle emploie, les privilèges socialement conditionnés en mérites ou en “ dons ” personnels.(Les héritiers)


Les concours privilégient toujours les privilégiés et "alors que 29% des élèves de ces écoles étaient d'origine populaire au début des années 50, ils ne seront plus que 9% quarante ans plus tard" (sénateur Y Bodin-2007-). 1,7% seulement des admis des Ponts et Chaussées est issu de famille modestes, indique l'ancien directeur Pierre Veltz dans "Faut-il sauver les grandes écoles?, pointant un "circuit social presque entièrement étanche...
Le poids de l'origine sociale des élèves est près de deux fois plus fort en France qu'en Islande, en Finlande ou en corée du Sud (L'élitisme républicain)
(source Telerama)

-"A mesure que l’on s’élève dans les études, la proportion d’élèves des couches sociales les moins favorisées diminue. Alors que les enfants d’ouvriers, d’inactifs et d’employés représentent la majorité des élèves de sixième (56 % pour les deux catégories cumulées), ils ne constituent qu’une faible part (16 %) des élèves de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). A l’inverse, les enfants, dont les parents sont cadres ou exercent une profession libérale, ne représentent que 16 % des élèves de sixième, tandis qu’ils constituent plus de la moitié (55 %) des élèves de classes préparatoires.Si les inégalités sont présentes dès l’école maternelle, elles s’accentuent au fur et à mesure que le niveau d’études augmente, du fait d’une moins bonne réussite des enfants issus de milieux défavorisés ou, tout simplement, de choix d’orientation influencés par le milieu social. Mais le "handicap" du milieu social n’est pas insurmontable : même s’ils sont peu nombreux, et même s’ils doivent redoubler d’efforts, des enfants d’ouvriers et d’employés sont présents dans les filières de prestige...."(Observatoire des inégalités)
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-Observatoire des inégalités: grandes écoles pour enfants fortunés
___Les inégalités sociales d'accès aux grandes écoles
-Observatoire des inégalités: causes sociales des inégalités à l'école
-«L'élitisme républicain»...
-Ecole : "La France est le pays où l'origine sociale pèse le plus"
"...Dès la maternelle, des inégalités sociales sont visibles, particulièrement marquées dans le domaine de la logique verbale : à 4-5 ans, l’écart entre enfants de cadres (supérieurs et moyens) et enfants d’ouvriers non qualifiés est de 1,2 écart-type ; mais les écarts sociaux sont également significatifs et compris entre 0,8 et 0,6 écart-type dans les autres dimensions cognitives (aisance graphique, structuration spatiale, organisation temporelle). Même si d’autres facteurs (tels que la nationalité d’origine) sont également importants, c’est la profession du père de l’enfant, en ce qu’elle résume un ensemble de caractéristiques du milieu familial, qui explique le mieux les performances des élèves (à hauteur de 14% du score global). La fréquentation de la maternelle ne réduit pas ces écarts sociaux ; ils s’accroissent au contraire légèrement, ce qui suggère que certains enfants "profitent" plus que d’autres des pédagogies à l’oeuvre à ce niveau d’enseignement.
______Ensuite, au fil de la scolarité, les apprentissages scolaires revêtent un caractère cumulatif : ce qu’on a acquis l’année antérieure constitue le meilleur prédicteur des acquis manifestés en fin d’année. Comme ces acquis antérieurs ne sont pas sans rapport avec les caractéristiques sociales de l’enfant, ces dernières se trouvent en partie "retranscrites" sous forme d’acquis scolaires. A l’échelle d’une année (dans des modèles expliquant les progressions scolaires), l’effet spécifique de l’origine sociale s’avère relativement limité, mais il est systématique, et est incorporé au niveau scolaire, qui sera l’ingrédient principal de la progression au niveau ultérieur. En d’autres termes, les inégalités sociales qui se sont mises en place à un niveau vont avoir un effet pérenne, par l’intermédiaire du niveau scolaire atteint à l’entrée dans l’année suivante.
____Au total, sur l’ensemble de la scolarité primaire, l’avantage initial dont bénéficient les enfants de milieu favorisé dès leur entrée en maternelle n’est pas entamé. Même si les écarts sociaux ne se creusent que discrètement, année après année, à l’école maternelle et à l’école primaire, une logique d’accumulation est bien en place.
_____2. Des inégalités dans les choix scolaires :Les élèves entrent donc en 6ème avec un niveau fort inégal : en mathématiques comme en Français, les 10% d’élèves les plus forts réalisent des performances environ trois fois supérieures aux 10% les plus faibles, sachant que le milieu social est associé à cette disparité des niveaux scolaires, tout en étant loin de l’expliquer entièrement. De plus, pendant les deux premières années, ce sont les élèves initialement les plus forts qui progressent le plus. Dans la mesure où les élèves de milieu populaire abordent le collège avec un niveau plus faible, les inégalités s’en trouvent creusées, sans compter les nouvelles inégalités sociales attachées spécifiquement aux progressions à ce niveau. Dans les années 80, on a estimé que le collège "produisait" en deux ans plus d’inégalités sociales de résultats que toute la scolarité antérieure.
___A ces inégalités de réussite, viennent s’ajouter, à partir du collège, des inégalités tenant spécifiquement aux choix scolaires. Ces choix d’options ou d’établissements ne sont jamais sans rapport avec le milieu familial de l’enfant. S’il s’avère (nous y reviendrons ci-après) que l’on progresse plus dans les "bonnes" classes, ou dans certains collèges, alors ces choix participent à la genèse des inégalités sociales de carrières scolaires. Au-delà des inégalités sociales de progression et de choix d’options, les choix d’orientation concourrent à l’accroissement des inégalités sociales au collège. En effet, dans notre pays, l’orientation est conçue comme une réponse aux demandes familiales. Or celles-ci sont variables selon le niveau économique et culturel : on croit d’autant plus à l’utilité des diplômes et on en désire d’autant plus pour son enfant qu’on est soi même instruit et/ou de milieu social élevé. De plus, les demandes sont marquées par une auto-sélection inégale selon les milieux sociaux : quand l’élève est très bon, ou très faible, les voeux des familles sont uniformément ambitieux, ou au contraire modestes ; mais une forte diversité caractérise les voeux des élèves plus moyens, structurée avant tout par l’origine sociale. Mis en évidence dans les années 80, ces phénomènes s’avèrent très stables : en fin de 3ème, une étude récente du Ministère de l’Education Nationale montre qu’avec moins de 9 de moyenne au contrôle continu du Brevet, 66% des familles de cadres, contre 18% des familles ouvrières, demandent une orientation en second cycle long. A l’inverse, on remarque l’uniformité des demandes chez les bons élèves, quel que soit le milieu social...."

-Observatoire des inégalités: ségrégation sociale, vecteur d'inégalités scolaires
-«Les grandes écoles ont une responsabilité dans la diversité sociale»
-Les inégalités sociales dans l’enseignement supérieur:
"...Les inégalités sociales observées dans le supérieur s’originent pour une bonne part dans secondaire, et même dans le primaire. Si l’on s’en tient au collège, on voit par exemple que les enfants d’ouvriers, employés et non actifs représentent 84% des élèves en difficultés rassemblés dans les classes dites SEGPA (c’est-à-dire les sections d’enseignement général et professionnel adaptées), alors qu’ils forment la moitié des élèves suivant un enseignement général. Inversement les enfants d’enseignants, comme de cadres supérieurs, sont dix fois moins représentés parmi les élèves en difficultés que leur part dans l’enseignement général. Ainsi dès le collège -mais la remarque serait valable aussi dès le primaire - la grande machine trieuse nommée Education nationale fonctionne à plein régime. Ce qui s’objective par exemple dans les taux d’accès au Baccalauréat des enfants issus des différentes catégories socioprofessionnelles..".
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Quotas grandes ecoles - Google Actualités

-Ecole, état, le retour de l'ancien régime
- Le gouvernement encourage la privatisation de l’enseignement
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- Ecole publique : danger !
-Ecole ,néolibéralisme et décervelage
-Où va l'école ?
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Libre marché scolaire?
-L'école entreprise ?

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