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lundi 23 novembre 2009

Pétrole: vers la fin?    

Une déplétion inévitable et proche



Pour quand?





Les avis divergent (à 10 ans près...). Les meilleurs spécialistes -souvent ex-géologues pétroliers- sont les plus alarmistes et dénoncent l'omerta et la falsification des données fournies par les Etats ou les grandes compagnies, compliquant les prévisions-les réserves ayant été surestimées .Certaines
cependant affichent leurs préoccupations et des politiques mettent les pieds dans le plat, non sans arrière-pensées.

Le peak oil pourrait déjà être en cours. Au sein de l’Aspo, nous considérons tous qu’il est probable qu’il interviendra à un moment ou un autre au cours de la présente décennie, dit Laherrère, qui a été longtemps directeur des techniques de prospections du groupe Total, avant de prendre sa retraite. Compte tenu du flou savamment entretenu autour des réserves, on ne sera vraiment sûr qu’il a eu lieu qu’une fois que les prix de pétrole commenceront à augmenter de manière systématique (...) Je crois que d’ici là, nous allons connaître une dizaine d’années au cours desquelles la courbe de la production pétrolière va ressembler à un plateau bosselé, avant qu’elle ne commence irrémédiablement à chuter. »
-Vers la fin du pétrole bon marché-
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La production pétrolière va commencer à décliner dans les 5 ans:
"...Après plusieurs années passées à étudier ce dossier, Robert Hirsch estime aujourd’hui que nous disposons de moins de cinq ans avant que la production pétrolière mondiale ne commence à décliner, provoquant à coup sûr une récession de grande ampleur. Il est grand temps, dit-il, que les responsables politiques aient le courage de faire face aux mauvaises nouvelles en provenance du secteur énergétique et osent enfin aborder cette question de front.

L’histoire du pic pétrolier est certainement l’histoire de mauvaises nouvelles. Il n’y a aucun moyen pour embellir la réalité, à l’exception peut-être de ce que j’ai fait parfois, c’est-à-dire de déclarer qu’en 2050, nous aurons réussi, nous aurons traversé la récession due au pic pétrolier - très probablement une très profonde récession. À un certain point, nous allons nous en sortir parce que nous sommes des êtres humains, et que nous ne nous décourageons pas. J’ai foi dans les gens en fin de compte. Mais ce sont de mauvaises nouvelles et tout responsable du gouvernement qui prendra la parole pour annoncer ces mauvaises nouvelles devra enchainer immédiatement en déclarant « voici ce que nous allons faire à ce sujet ». Mais personne ne semble prêt à cela.Le pic pétrolier est un problème plus important que celui du système de santé, du déficit du budget fédéral, et ainsi de suite. Nous parlons de quelque chose qui, pour prendre une position médiane entre les prévisions apocalyptiques et l’optimisme inconscient de certains, sera extrêmement dommageable pour l’économie américaine et mondiale pour une très longue période. Il n’y a pas de remède miracle.______Question : Comment décririez-vous les enseignements majeurs que vous avez retiré de votre étude de 2005 ?Hirsch : Ce que nous avons fait, consistait à étudier ce que serait un programme mondial d’urgence pour atténuer les conséquences [du pic]. Nous voulions savoir quel était le maximum de ce qui était humainement possible. C’est ce qui délimitait la recherche. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles, même dans les meilleures conditions, les choses ne peuvent pas et n’iront pas aussi vite que ce nous avions présupposé. Nous savions dès le départ que le système énergétique est énorme et que la quantité de produits finis dépendant du pétrole était considérable. Nous savions que cela ne pouvait pas être transformé rapidement, et que dans un certain nombre de cas, il n’y aurait rien à faire - car il n’existe aucune alternative aux combustibles liquides. Nous savions aussi que l’efficacité énergétique pourrait faire une grande différence, mais nous avons été surpris d’apprendre que l’amélioration des économies en carburants des véhicules serait beaucoup plus lente que ce que nous avions imaginé avant de faire notre analyse. Nous nous sommes aperçus qu’avec un taux de déclin de la production mondiale de pétrole qui allait atteindre plusieurs pour cents par an, cela prendrait très longtemps pour que les mesures de mitigation puissent compenser la baisse de la production mondiale de pétrole. Fondamentalement, notre résultat le plus important, c’était que le lancement d’un programme d’urgence mondial 20 ans avant que le problème n’apparaisse éviterait de graves problèmes. Si on ne commence que 10 ans avant on a beaucoup plus de difficulté, et si on attend jusqu’à la dernière minute, jusqu’à ce que le problème soit devenu évident, alors on est dans le pétrin pendant bien plus longtemps qu’une décennie. Au train où vont les choses, nous ne disposons plus des 10 ou 20 ans de ces deux scénarios..."

- Les réserves de pétrole sont dangereusement surévaluées, dénonce un groupe d'experts:
"...L’affaire est entendue, le monde devra bientôt se passer de pétrole. Mais quand exactement ? Mystère... Voilà trois ans que BP Amoco a adopté son nouveau slogan : "Au-delà du pétrole". Pourtant, aucune donnée officielle sur la production pétrolière ne mentionne de déclin des extractions avant (au pire) 2030. Depuis quelques mois, un contre-discours officieux s’impose peu à peu de colloques spécialisés en sites web. Il est nettement moins optimiste. Le "peak oil" - c’est-à-dire l’instant à partir duquel la production pétrolière mondiale va commencer à s’effondrer irrémédiablement, faute de réserves suffisantes - ne serait pas pour 2030, mais juste là, "à portée de main". Le pic de production pétrolière pourrait même être déjà en cours sans que personne n’ait encore pu s’en apercevoir !______
L’association qui, depuis 2001, tient ce discours pour le moins iconoclaste sur l’avenir du pétrole mondial s’appelle l’Aspo
: Association for the study of peak oil. Elle rassemble plusieurs départements universitaires européens de géologie autour d’un noyau dur d’une dizaine de retraités bénévoles, tous anciens hauts responsables de la prospection de groupes pétroliers tels que Fina, Total ou Shell.Vers un choc pétrolier permanent.Officieusement admise depuis toujours par les connaisseurs du monde pétrolier, la falsification des données officielles sur les réserves de pétrole encore disponibles serait systématique, clament les membres de l’Aspo. L’accusation concerne à la fois les Etats qui produisent le pétrole, ceux qui le consomment ainsi que les groupes privés qui le vendent.L’Aspo met le monde en garde : le peak oil entraînera un choc pétrolier permanent aux conséquences vertigineuses. Seront touchés non seulement les transports qui, d’après l’OCDE, dépendent toujours à plus de 96% des hydrocarbures, mais aussi les grands équilibres géopolitiques, l’industrie, la production agricole et, in fine, la démographie planétaire._______________
"Pas de plan B"
__"Aujourd’hui, je crois que le peak oil ne pourra être correctement prédit qu’une fois qu’il aura déjà eu lieu. Ce qui est certain, c’est qu’il va arriver. Et mon analyse personnelle me porte à croire que le pic est déjà là, à portée de main, et pas à plusieurs années devant nous. Si j’ai tort, eh bien j’ai tort. Mais si j’ai raison, les conséquences seront imprévisibles et dévastatrices. Si j’ai raison, malheureusement le monde ne dispose d’aucun plan B.
A la fin des années soixante, les humanistes du
"club de Rome" avaient raison de pointer du doigt les "limites de la croissance."L’homme qui s’est exprimé ainsi le 27 mai dernier, lors d’une conférence de l’Aspo organisée dans les locaux de l’Institut français du pétrole (IFP), est tout sauf un écologiste confit de paranoïa. Matthew Simmons, un banquier d’affaires, a été l’un des principaux conseillers du vice-président américain Dick Cheney au sein de la task force chargée en 2001 d’élaborer la politique énergétique de l’administration Bush. Les experts de ce groupe étaient pour la plupart issus des entreprises de l’énergie américaines, et leur partialité en faveur du lobby texan du pétrole est aujourd’hui vivement critiquée aux Etats-Unis.____
Le débat sur l’imminence du peak oil n’est pas cantonné à quelques obscurs laboratoires de géologie indépendants.
Jean Laherrère est le seul français parmi les membres fondateurs de l’Aspo. Aujourd’hui retraité et bénévole, ce géologue a travaillé pendant trente-sept ans pour Total, et a longtemps été le patron des techniques d’exploration du groupe. Il témoigne : "Cela fait 50 ans que les experts tentent d’anticiper le peak oil . Aujourd’hui, tout le landernau pétrolier connaît les thèses de l’Aspo. Mais le grand public, lui, ne les connaît pas encore (...) Les Browne (patron de BP, ndlr), Cheney (ancien patron du géant américain Halliburton) et autres Khodorkovsky (ancien patron du groupe russe Yukos, arrêté par le Kremlin en octobre) sont parfaitement au courant du problème. Voir naître un débat autour de l’authenticité des chiffres officiels sur les réserves de pétrole est sans doute la dernière chose au monde que souhaitent ces gens-là."Pour l’instant, ils n’ont pas à s’en faire. Selon Laherrère, les experts en prospective énergétique du ministère français de l’Industrie ne disposent pas de données fiables sur les réserves pétrolières. Leur niveau d’alerte vis-à-vis de l’imminence du peak oil est "nul", déclare-t-il. Laherrère va plus loin : "Aujourd’hui, il est impossible pour un pétro-géologue de parler ouvertement du peak oil s’il n’est pas à la retraite." L’ancien responsable de la prospection de Total se refuse toutefois à parler d’"omerta"ou de "désinformation". Pourtant..."

-Pic pétrolier : le compte à rebours a commencé
-Reporterre.net - Le pic pétrolier est tout proche
-Oleocene.org | Site dédié à la fin de l'âge du pétrole
-Peak Oil : sommes-nous prêts ? -
-Peak oil : pour quand ?
-Reporterre.net - Total se prépare
-Dick Cheney, le pic pétrolier et le compte à rebours final
-Terre De Brut
-Pétrole
-Pic pétrolier - Wikipédia
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-Energie: base de tout

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