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lundi 13 avril 2009

Retombées de crise


2009: tournant salutaire ou année des occasions manquées?

En attendant les forces politiques porteuses de propositions novatrices...

G 20 : Le Déclin de l'Occident - AgoraVox:
"Par delà les fanfaronnades et les auto-congratulations ayant prévalu à ce G 20, sans évoquer la mise au pilori fort opportune des méchants de service que sont paradis fiscaux et hedge funds et sans négliger les très sexy listes Blanche, Grise et Noire, comment ne pas constater le vide sidéral de mesures - ou tout au moins de discussions - relatives aux déséquilibres commerciaux, aux désordres monétaires ou à la problématique cruciale des déficits publics... ? De même, quelle crédibilité accorder à un Gordon Brown plaidant pour une "meilleure régulation" alors qu’il est de notoriété publique que la City de Londres ne doit sa place prédominante que grâce à ces déficits de réglementation ?...
Les Etats-Unis sont toujours aujourd’hui la première économie mondiale tout comme l’Allemagne en est le premier exportateur, l’Union Européenne étant quant à elle et encore pour le moment le premier bloc en terme de flux commerciaux. Pour autant, cette crise ayant démarré en 2007 et qui affecte beaucoup plus sérieusement les pays développés que les nations dites émergentes n’a fait qu’accélérer ce processus de transfert de pouvoir et de richesses d’un bloc à l’autre. Les pays Occidentaux et ceux du BRIC et de leurs satellites ayant connu un développement équivalent lors de la décennie dernière, le bloc des pays émergents a distancé les pays développés voilà quelques années sachant que l’année 2009 présidera à une domination sans partage des uns aux dépens des autres...Et pour cause puisque, selon toutes les prévisions, le bloc du BRIC connaîtra toujours la croissance en 2009 tandis que les économies Occidentales, elles, se contracteront...."

-Robert Reich : c’est une dépression:
"« Ce n’est pas encore la Grande Dépression des années 1930, mais il s’agit bien d’une dépression. Et la seule façon d’en sortir c’est en augmentant les dépenses du gouvernement sur une très grande échelle, » écrit Robert Reich, ancien ministre du travail de Bill Clinton. L’économie est une matière ardue et complexe, mais elle se structure pourtant autour de quelques règles simples, dont celle-ci : dans une société donnée, le total des dépenses effectuées est égal au total des revenus distribués. Que la dépense du secteur privé faiblisse, et la sanction tombe immédiatement : les revenus donc le volume d’emploi, diminuent en conséquence, amplifiant du même coup le phénomène de contraction. Lorsque les « esprits animaux » chers à Keynes, c’est à dire l’envie d’entreprendre, de prendre des risques, de se projeter vers le futur, ont disparu - comme c’est le cas en ce moment - faute d’action des pouvoirs publics, ce cercle vicieux baissier se poursuit et s’aggrave. L’intervention des Etats est la seule arme permettant de mettre un terme - ou à tout le moins dans l’immédiat de limiter - ce processus de désagrégation et d’appauvrissement des sociétés. Elle est donc indispensable. Le débat s’arrête-t-il là pour autant ? Non pas. Si nul ne peut se soustraire à l’ « ardente obligation » de la relance budgétaire, rien ne prédétermine quel usage en sera fait, quel objectif lui sera assigné. Cet effort consenti par la nation pour préserver la société des échecs du secteur privé devrait lui donner le droit d’exiger des contreparties. Encore faut-il qu’elles soient définies par des forces politiques porteuses de projets et de propositions. Robert Reich, pour sa part, suggère une réponse : « l’objectif de l’indépendance énergétique et d’une économie sans carbone devrait être l’équivalent d’une mobilisation en temps de guerre. »...

-L’année du « grand bouleversement »:
"...Nous avons créé un système de croissance qui dépend de la construction de toujours plus de magasins qui vendent de plus en plus de produits fabriqués par de plus en plus d’usines en Chine, alimentées en électricité par de plus en plus de charbon, qui cause de plus en plus de changements climatiques, mais permettent à la Chine de gagner de plus en plus d’argent pour acheter de plus en plus de bons du Trésor US qui permettent aux américains de disposer de plus en plus de fonds pour construire de plus en plus de magasins qui vendent de plus en plus de produits qui dont la fabrication emploie de plus en plus de Chinois ...Nous ne pouvons plus faire cela.« Nous avons créé une manière d’élever le niveau de vie que nous ne pouvons pas transmettre à nos enfants », déclare le physicien et expert du climat Joe Romm,, qui anime l’indispensable blog climateprogress.org. Nous nous sommes enrichis en épuisant tous nos stocks naturels - l’eau, les hydrocarbures, les forêts, les rivières, les poissons et les terres arables - et non en créant des flux renouvelables.« Cette explosion de richesse que nous avons créées a été permise par ce comportement de rapaces », ajoute Romm. « Mais il ne peut que s’effondrer, à moins que des adultes ne se lèvent pour dire : « Tout ceci, c’est une escroquerie pyramidale. Nous n’avons pas généré de vraies richesses, et nous détruisons un climat où il fait bon vivre ... la véritable richesse, c’est quelque chose que vous pouvez transmettre afin que d’autres puissent en profiter. »Plus d’un milliard de personnes manquent d’eau aujourd’hui ; dans les tropiques, la déforestation détruit chaque année une surface de la taille de la Grèce ; plus de la moitié des pêcheries du monde sont surexploitées ou utilisées à leur limite.« De la même façon que quelques économistes isolés nous avaient averti que nous vivions au-delà de nos moyens et de la valeur de nos actifs financiers, les scientifiques nous avertissent que nous vivons au-delà de nos moyens écologiques et surexploitons notre patrimoine naturel », affirme Glenn Prickett, Vice Président de Conservation International qui, comme les écologistes l’ont fait, prévient que « Mère Nature ne fait pas de renflouements. »..."
- Crise financière : Geithner et Summers se refusent à traiter le fond des problèmes
- Le grand retour de l’économie mixte

-La Chine va-t-elle financer la relance mondiale ?
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- G-20 (suite): Essai à transformer
- Une crise faite pour durer ?

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